L
Je lis vlr depuis des années mais je n'avais jamais créé de compte. J'oscillais entre le déni "mais non je ne suis pas obèse" et le besoin de comprendre mon rapport conflictuel avec la nourriture.
Étrangement ce soir je suis dans de très bonnes dispositions pour ... faire une crise. Je fais le choix de vous répondre pour en quelque sorte la torpiller. J'utilise, et je le reconnaîs volontiers, votre sujet pour m'obliger à hurler ce que j'ai à l'intérieur au lieu de l'étouffer par la nourriture.
Car mon hyperphagie c'est ça: un combat entre ce que tout le monde voit ie "une personne un peu autoritaire mais finalement sympa qui surprend un peu quand elle bougonne et est parfois un peu triste
" et ce que je ressens ie "une personne franchement autoritaire (si si j'avoue) qui aime quand les choses sont carrées avec des opinions tranchées, avec ses humeurs mais qui sait dire j'aime/j'aime pas". Théoriquement les deux "moi" devraient se fondre - se confondre. La situation laissant place tantôt à l'une et tantôt à l'autre en fonction de l'environnement.
Généralement une crise cela commence par une drôle de sensation.
Comme ci pour une fois je savais pleinement qui je suis, où je vais et surtout le volume que j'occupe. Ca pourra paraître idiot à beaucoup mais je n'ai aucune idée du volume que j'occupe. Comme ci à trop vouloir correspondre aux attentes de tous je finissais par me diluer dans l'espace.
Tout ça est abstrait alors un exemple:
Courses dans une grande surface, jusque là rien d'extraordinaire. Une place, chouette et ensuite la question "je passe entre ces deux voitures?" Sûrement pas, faisons le tour histoire de ne pas se retrouver coincée entre les rétros.
Une simple histoire de volume donc et aussi de masse. La sensation de ressentir physiquement l'attraction de la terre sur mon corps qui en devient vivant alors s'en suit le déclencheur: "mais bon sang faut que tu fasses quelque chose", "faut que tu réfléchisses et que tu arrives à te réguler". Ben tiens et pourquoi pas un ticket de loto gagnant aussi ...
La "crise" arrivera à la suite, pas forcément dans l'heure mais le processus sera engagé. Ce sera insidieux, le contrôle faisant son oeuvre, le prochain repas sera sous surveillance voire dans les cas extrêmes le suivant (et ce sera pire). Puis les vannes sauteront et tout ce qui traine sera irrémédiablement englouti à en avoir la sensation d'éclater.
Une sensation en aura remplacé une autre. Fin de la crise. Le quotidien reprendra le dessus.
A force j'ai finis par tenter de feinter. Je remplis peu mon frigo, peu mes placards et je limite la monnaie. In fine quand je passe en mode "Ogresse" il faut d'abord que je cuisine et le fait de faire un truc pour moi serait-ce de la cuisine pour me faire mal me permet de m'aimer un peu et de limiter la portée de la crise. Étrange phénomène qui se résume à "j'ai mal" => "je fais quelque chose pour moi qui n'est pas une bonne chose pour moi" => "je soigne mon ego" => " j'ai moins mal" => "retour à ma situation normale".
En me relisant je me rends compte que je peux résumer mon hyperphagie en une phrase:
"Je veux que "quelqu'un" fasse attention à moi, je n'ai rien ni montré ni dis, "il" n'a rien entendu, mon esprit hurle, mon coeur pleure, mon corps souffre".
[ce récit est maintenant votre.]
Étrangement ce soir je suis dans de très bonnes dispositions pour ... faire une crise. Je fais le choix de vous répondre pour en quelque sorte la torpiller. J'utilise, et je le reconnaîs volontiers, votre sujet pour m'obliger à hurler ce que j'ai à l'intérieur au lieu de l'étouffer par la nourriture.
Car mon hyperphagie c'est ça: un combat entre ce que tout le monde voit ie "une personne un peu autoritaire mais finalement sympa qui surprend un peu quand elle bougonne et est parfois un peu triste
" et ce que je ressens ie "une personne franchement autoritaire (si si j'avoue) qui aime quand les choses sont carrées avec des opinions tranchées, avec ses humeurs mais qui sait dire j'aime/j'aime pas". Théoriquement les deux "moi" devraient se fondre - se confondre. La situation laissant place tantôt à l'une et tantôt à l'autre en fonction de l'environnement.
Généralement une crise cela commence par une drôle de sensation.
Comme ci pour une fois je savais pleinement qui je suis, où je vais et surtout le volume que j'occupe. Ca pourra paraître idiot à beaucoup mais je n'ai aucune idée du volume que j'occupe. Comme ci à trop vouloir correspondre aux attentes de tous je finissais par me diluer dans l'espace.
Tout ça est abstrait alors un exemple:
Courses dans une grande surface, jusque là rien d'extraordinaire. Une place, chouette et ensuite la question "je passe entre ces deux voitures?" Sûrement pas, faisons le tour histoire de ne pas se retrouver coincée entre les rétros.
Une simple histoire de volume donc et aussi de masse. La sensation de ressentir physiquement l'attraction de la terre sur mon corps qui en devient vivant alors s'en suit le déclencheur: "mais bon sang faut que tu fasses quelque chose", "faut que tu réfléchisses et que tu arrives à te réguler". Ben tiens et pourquoi pas un ticket de loto gagnant aussi ...
La "crise" arrivera à la suite, pas forcément dans l'heure mais le processus sera engagé. Ce sera insidieux, le contrôle faisant son oeuvre, le prochain repas sera sous surveillance voire dans les cas extrêmes le suivant (et ce sera pire). Puis les vannes sauteront et tout ce qui traine sera irrémédiablement englouti à en avoir la sensation d'éclater.
Une sensation en aura remplacé une autre. Fin de la crise. Le quotidien reprendra le dessus.
A force j'ai finis par tenter de feinter. Je remplis peu mon frigo, peu mes placards et je limite la monnaie. In fine quand je passe en mode "Ogresse" il faut d'abord que je cuisine et le fait de faire un truc pour moi serait-ce de la cuisine pour me faire mal me permet de m'aimer un peu et de limiter la portée de la crise. Étrange phénomène qui se résume à "j'ai mal" => "je fais quelque chose pour moi qui n'est pas une bonne chose pour moi" => "je soigne mon ego" => " j'ai moins mal" => "retour à ma situation normale".
En me relisant je me rends compte que je peux résumer mon hyperphagie en une phrase:
"Je veux que "quelqu'un" fasse attention à moi, je n'ai rien ni montré ni dis, "il" n'a rien entendu, mon esprit hurle, mon coeur pleure, mon corps souffre".
[ce récit est maintenant votre.]