La peur de l'autre...
Je persiste à penser que tout peut se résumer à cela. Les gens, qui n'ont pas l'esprit libre, se trouvent enfermés dans leurs craintes de ce qui leur semble différent, de ce qu'ils ne parviennent pas à comprendre.
Hitler était un homme angoissé. Petit, rablé, il a justement mis en place un système où tout aspirait à devenir son opposé exact. Il souhaitait être ce qu'il n'était pas, sans doute aussi se détestait-il, un homme hanté par ses peurs, et il a entrainé avec lui une foule de personnes hésitantes, craintives, et surtout un peu stupides.
Mes origines se situent en Espagne qui, ne l'oublions pas, fut il y a quelques siècles envahie par le peuple Maure. Je me trouve donc être un espèce de melting pot de pas mal de peuples, et je ne le vis pas mal, merci :)
Mes grands-parents paternels (côté Espagne) ont donc connu Franco, pas que sa fin, mais aussi le plus fort de son pouvoir. Mes grands-parents maternels (côté France, pour ceux qui suivent) ont, quant à eux, connu l'occupation, et le rapport entre ces deux situations étaient sans nul doute la peur. Leur peur, bien sûr, de vivre une situation comme celle là, une situation dont nous ne pouvons avoir conscience, mais aussi et surtout la peur de ces régimes qui regardaient tout ce qu'ils ne comprenaient pas comme autant d'ennemis.
Et aujourd'hui, toute cette recrudescence d'idées extrémistes reposent uniquement sur la peur des gens face à une situation qu'ils ne comprennent pas. Nous vivons des moments "difficiles" (et pourtant incomparables à ce que d'autres peuples vivent), nous avons peur, il nous faut donc un ennemi commun pour tout expliquer, et cracher notre haine.
Je schématise volontairement, mais c'est le principe de l'embrigadement.
Quand on y pense, l'espèce humaine a toujours eu peur. A la préhistoire, on craignait les gros prédateurs (vous savez, ces gros reptiles made in Spielbierg), nous nous sommes adaptés puis nous avons craint les peuples différents de nous, à se demander si l'espèce humaine n'a pas toujours besoin d'un ennemi, imaginaire ou pas.
Véritablement, c'est le fait que nous n'avons jamais été de quelconques prédateurs (sauf envers nous-même, et envers notre environnement) qui fait que les discours pseudo-rassurants de l'extrème droite d'aujourd'hui sont aussi porteurs.
A vomir donc...