51 ans
CERGY (95)
871
Coucou
J'aurais pu l'écrire, ce post !
Moi aussi, du plus loin que je me souvienne, je ne l'ai jamais aimé, et je l'ai souvent maltraité. Mon corps ne correspond pas du tout à l'image mentale que j'ai de moi, il me fait passer pour ce que je ne suis pas. Et moi, ce corps a achevé de me dégoûter le jour où j'ai compris qu'il m'infligeait la pire des trahisons : il ne peut pas me permettre de concevoir un enfant.
Depuis que je le sais, j'ai accumulé encore davantage les mauvais traitements, je l'ai délaissé, affamé, puis bourré de nourriture au point de le rendre malade. J'ai pris presque 30 kgs.
Depuis que je suis enfin maman (par le biais de l'adoption), j'essaie de lutter contre mes mauvaises habitudes vis à vis de ce corps. Je m'entraîne à le considérer "en bonne intelligence", à défaut de l'aimer. J'essaie d'oublier le dégoût qu'il m'inspire, d'en tirer parti comme je peux, de vivre avec. Certains jours, même, je le trouve finalement pas si mal, et je me dis que si il était différent, je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui.
Il m'a fallu plus de 20 ans pour en arriver là.
J'aurais pu l'écrire, ce post !
Moi aussi, du plus loin que je me souvienne, je ne l'ai jamais aimé, et je l'ai souvent maltraité. Mon corps ne correspond pas du tout à l'image mentale que j'ai de moi, il me fait passer pour ce que je ne suis pas. Et moi, ce corps a achevé de me dégoûter le jour où j'ai compris qu'il m'infligeait la pire des trahisons : il ne peut pas me permettre de concevoir un enfant.
Depuis que je le sais, j'ai accumulé encore davantage les mauvais traitements, je l'ai délaissé, affamé, puis bourré de nourriture au point de le rendre malade. J'ai pris presque 30 kgs.
Depuis que je suis enfin maman (par le biais de l'adoption), j'essaie de lutter contre mes mauvaises habitudes vis à vis de ce corps. Je m'entraîne à le considérer "en bonne intelligence", à défaut de l'aimer. J'essaie d'oublier le dégoût qu'il m'inspire, d'en tirer parti comme je peux, de vivre avec. Certains jours, même, je le trouve finalement pas si mal, et je me dis que si il était différent, je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui.
Il m'a fallu plus de 20 ans pour en arriver là.