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Peut on vivre longtemps sans être aimé(é) ??

C
53 ans 1965
"peut-on vivre longtemps sans s'aimer ?"
A quelle durée tu places ta capacité à survivre en te détestant?
Rien n'est statique! ... On se bat... et pour certain ça peut duré toute  
une vie... grande capacité à ne pas s'aimer...

Du reste, quand je voulais finir mes jours je dégageais aussi quelque chose... et dans la maladie comme la santé on dégage quelque chose... on est plus qu'un robot souriant... une personnalité, ça ne peut pas se feindre ni se cacher si facilement que ça...
40 ans 5932
cornflakegirl a écrit:
"peut-on vivre longtemps sans s'aimer ?"
A quelle durée tu places ta capacité à survivre en te détestant?
Rien n'est statique! ... On se bat... et pour certain ça peut duré toute une vie... grande capacité à ne pas s'aimer...

Du reste, quand je voulais finir mes jours je dégageais aussi quelque chose... et dans la maladie comme la santé on dégage quelque chose... on est plus qu'un robot souriant... une personnalité, ça ne peut pas se feindre ni se cacher si facilement que ça...

Pas possible ?! :roll:

Pour ma part, je ne suis pas "un robot souriant", je suis une battante. Je ne pouvais pas rester dans ma dépression à me rabaisser constamment et à faire la gueule. J'en étais à vouloir en finir alors que ce n'est pas dans mon caractère d'abandonner. Alors je me suis "forcée" à me sortir de là, à voir la vie dans une autre couleur que le noir. Parce que, comme tu le dis, "une personnalité, ça ne peut pas se feindre ni se cacher si facilement que ça" j'ai fait en sorte de m'accepter telle que je suis avec mes qualités et mes défauts et à m'aimer ainsi. Je suis sûre de moi parce que je sais exactement ce que je vaux, je sais ce dont je suis capable et ce dont je ne suis pas capable.
Bizarrement, j'ai changé de regard sur moi et donc de regard tout court. Je suis plus entourée qu'avant.

Chacun voit midi à sa porte, hein.
C
53 ans 1965
Quoi pas possible? L'idée était là et l'image mal choisie?

Je suis contente que tu te sois sortie de la dépression... nous avons un peu le même parcours en ce sens que nous savons ce que se battre contre nos démons signifie...

Ceci dit être aimé ne recquiert pas ça... ce que je voulais dire c'est bien qu'on peut être aimé dans le up et dans le down... et ce n'est pas une question de voir midi à sa porte... c'est comme ça indéniable...
40 ans 5932
cornflakegirl a écrit:
Quoi pas possible? L'idée était là et l'image mal choisie?

Je suis contente que tu te sois sortie de la dépression... nous avons un peu le même parcours en ce sens que nous savons ce que se battre contre nos démons signifie...

Ceci dit être aimé ne recquiert pas ça... ce que je voulais dire c'est bien qu'on peut être aimé dans le up et dans le down... et ce n'est pas une question de voir midi à sa porte... c'est comme ça indéniable...

J'ai dit "pas possible" parce que je suis, ici comme ailleurs, la première à dire qu'on ne se limite pas à "ça" (que le "ça" soit une idée de poids, d'esprit, de sourire ou de quoi que ce soit d'autre). L'humain est toujours plus complexe que ce qu'on ne le pense, on ne se résume pas à quelques "caractéristiques". Alors ça me fait beaucoup rire qu'on me fasse ce genre de réflexions.

Effectivement, on peut être aimé même si on est dans une mauvaise passe. Toutefois je pense qu'on ne s'en rend pas forcément compte. Ce que je veux dire par là c'est qu'à force de se dire qu'on ne mérite pas d'être aimé (on connait tous les réflexions du style "avec un physique pareil je ne vais pas attirer les hommes", etc) on finit par ne plus croire ceux qui disent nous aimer, on cherche la "petite bête", on se dit que l'autre reste "faute de mieux" ou qu'il nous trompe, etc. Des messages de ce genre il y en a plein les forums. C'est pour cela que je me dis que si on ne s'aime pas soi-même on se ferme des "portes".
Je me souviens avoir rejeté froidement quelques garçons plutôt pas mal (pas que dans le sens physique, hein) parce que je pensais qu'ils se fichaient de moi. Je n'ai appris que plus tard qu'en fait je m'étais trompée. Seulement je crois que j'étais trop aveuglée par ma propre haine envers moi-même pour voir la réalité.
C
53 ans 1965
Et moi j'ai dit cela parce que souvent ici on a l'art t'entendre qu'il suffit simplement de sourire à la vie pour que l'amour nous tombe dessus comme dans un monde enchanté... je caricature mais c'est ce que je ressens. ;)

Dans mon adolescence, pire période de mes TCAs, je refusais de croire qu'on pouvait être attiré par moi... par certaines révélation voilà peu j'ai compris que j'avais tout faux... on me voyait au delà de tout ça...ceci dit, je ne regrette rien... à chacun son parcours... j'avais d'autres guerres à poursuivre...
40 ans 5932
cornflakegirl a écrit:
Et moi j'ai dit cela parce que souvent ici on a l'art t'entendre qu'il suffit simplement de sourire à la vie pour que l'amour nous tombe dessus comme dans un monde enchanté... je caricature mais c'est ce que je ressens. ;)

Oh ben s'il "suffisait de" ça aurait été plus facile pour toutes les deux (et toutes celles qui, comme nous, en ont bavé). Ca demande énormément de travail et ce n'est vraiment pas facile du tout, c'est certain.

Finalement on disait la même chose :D L'écrit ne reflète pas toujours ce qu'on veut dire... ;)
U
48 ans 1910
C'est clair que ça demande du travail de s'aimer soi même. Et même avec des efforts (si si, j'en fais !!! promis !) ben j'ai du mal. Comment vous y êtes arrivées vous ? jsuis d'avis, qu'il n'y a pas de solution miracle, qu'il y a du travail, qu'il y a des déclics parfois, des petits plus qui aident...
Et le côté "il faut sourire pour que la vie nous sourit"... euh... je suis d'accord mais seulement pour un point, quand on sourit au moins on se fait du bien ! on se sent un peu plus léger. Mais... parce qu'il y a un mais, comme vous dites, s'il ne suffisait que de ça, j'aurais le monde à mes pieds pour ma part! je suis une boute en train de première (bon, ok, pas trop trop en ce moment, où le moindre "bouh" me donne envie de pleurer, et où j'ai le coeur serré tout le temps (je sais pas trop pourquoi, mais j'y travaille) et où je suis d'une susceptibilité à toute épreuve... (c'est lourdingue !) mais en temps normal, on me trouve toujours souriante, même à l'aube, même quand au boulot, ça fait chier, etc... je ricane pour des broutilles, en bref, je ne sais normalement pas faire la gueule ! du coup, quand je suis "mal" ben ça se lit super vite sur ma tête, et surtout... c'est parce qu'on m'entend plus qu'on se fait du souci.
Euh, je voulais juste répondre vite fait, et j'écris un roman pour déverser un peu de mon mal être ce matin.
:oops:
C
53 ans 1965
S’aimer soi-même c’est un peu le travail de toute une vie il me semble. Rien n’est statique, on évolue, on vie des expériences, on apprend, on a des rôles qui changent... Du coup c’est impossible de ne jamais se remettre en question par rapport à tout cela.

J’ai commencé à prendre confiance en moi lorsque j’ai réalisé que je n’avais pas le choix. Enfin si, je pouvais toujours en finir avec moi ou tuer x ou y mais j’en étais incapable. Oui j’ai été loin. Et partant de cette évidence, il me fallait trouver des suites logiques, des réflexions qui puissent me permettre de prendre plaisir à vivre tout en ne laissant pas tomber qui j’étais. M’affirmer et m’adapter peu importe la situation, peu importe mon corps, mes pensées... Et un jour ça devient une évidence... certaines "logiques" deviennent des valeurs, conditions sine qua non de l’existence. Ensuite, le reste coule de source...

Les gens ont vu les changements en moi... Ce qui est normal... comme j’ai survécu à tout ce merdier, je vois mal ce qui pourrait me faire peur... je suis devenue plus sociable, je délire plus facilement... pourtant au fond je reste la même, c’est le même tronc en quelque sorte, les mêmes racines... j’ai toujours été ainsi mais la souffrance m’empêchait de faire face au monde...disons que je n’avais pas encore les clés pour faire face...

Et le plus "complexe" dans ma situation (au niveau des rencontres, amour, blablabla :lol: ), c’est qu’il y a très peu de personnes de mon âge avec qui j’arrive à vraiment communiquer... Le décalage est assez flagrant même si je m’adapte... Et en soirées, c’est souvent en discutant avec les profs que je trouve ma place... Lucide, je sais que ça ne favorise pas l’état de couple (comme tous ces couples à l’école...etc) mais pour rien au monde je cracherais sur ce que je suis. En d’autres termes, et pour revenir sur l’idée principale, on peut s’aimer et sourire à la vie, sans que l’amour nous tombe dessus... et ce n’est pas le pire qui puisse nous arriver hein ;)
40 ans 5932
Comment j'ai fait ? Ouh la, vaste question. Ca a été long, très long, et parfois il m'arrive de perdre un peu confiance en moi mais c'est de courte durée.

Moralement parlant, je me suis forcée à faire la liste de mes qualités et de mes défauts en toute objectivité. Alors ça, bien sûr, ça demande du temps, beaucoup. Et de l'entraînement. Et quelques personnes franches (pas besoin de quelqu'un qui veut nous enfoncer ou de quelqu'un qui passe la brosse à reluire) qui nous connaissent bien. Et, bien évidemment, ça demande d'accepter de voir ce qu'on ne veut pas voir : là où on a merdé complètement, là où on a eu raison et que ça a fait mal, etc. Et de chercher d'où viennent certains de nos défauts (ce qu'on a vécu qui fait que, etc).
J'ai pleuré plus d'une fois à mettant le doigt sur certains de mes défauts. J'ai également pleuré (de joie) lorsqu'on m'a aidée à voir mes qualités. Et puis une fois la liste faite, il m'a fallu avaler certaines choses et les accepter. Ca aussi ça demande des efforts parce qu'on a tendance à vouloir les nier (surtout certains gros défauts), les dissimuler aux yeux des autres, etc.

Physiquement parlant, il m'a fallu un miroir, et beaucoup beaucoup de courage et de persévérance. Au début on ne voit que ce qui cloche et on se dit qu'on est moche. Il faut vraiment se forcer pour voir ce qui va (j'ai découvert que j'ai un regard très expressif, par exemple). Avec le temps, ça devient naturel. Maintenant, quand je croise mon reflet dans une vitrine, ce sont mes cheveux que je regarde (plus ils sont longs plus je suis contente :lol: ) et plus mon profil, contrairement à ma mère qui en est encore à dire "qu'est ce que je suis moche !"
Là aussi il y a eu des larmes, beaucoup. Mais ça en valait la peine. Maintenant quand je me lève avec la tête dans le fondement, j'arrive à me regarder dans le miroir et à dire "j'ai vraiment une sale tronche ce matin !" et non plus "j'ai vraiment une sale tronche" (tout court). C'est déjà pas mal. Alors, je ne me trouve certes pas canon, je ne suis pas aveugle, mais je me trouve du charme.

Il faut également savoir comment on voit l'acceptation des défauts. Par exemple, pour ma mère il est impossible d'accepter son corps tel qu'il est et de regarder ce qui va parce qu'elle associe cela au fait de vouloir rester ainsi, de baisser les bras. Pour moi, ça veut simplement dire que j'accepte d'être dans ce corps (et avec ces défauts) le temps d'arriver, peut-être à changer la donne sans pour autant me dire que je ne peux pas vivre ainsi, qu'il faut que je change à tout prix rapidement. J'accepte que ça prenne du temps et je fais en sorte que ce ne soit ni "un drame" ni une obsession.

Mais purée qu'est ce que c'est dur de se regarder en face ! Ca m'a demandé plusieurs années.

Et puis comme rien n'est jamais acquis, je fais un bilan régulièrement. C'est un peu plus facile maintenant que le plus dur est fait.

Ca m'aura apporté beaucoup. Je ne me laisse plus marcher sur les pieds, je ne crois plus tout ce qu'on me dit sur mon caractère, je sais faire la différence entre la "brosse à reluire", les gens qui cherchent à me rabaisser et ceux qui parlent "vrai". Je ne fais plus ce que ma mère attend de moi sous le fameux prétexte de mes "capacités" : je sais de quoi je suis capable, de quoi je ne suis pas (encore) capable et ce qui me correspond ou non. Du coup, je fais ce que j'ai envie pour moi et non pour les autres et je ne cherche plus à coller à l'image qu'on voudrait avoir de moi. Finis les régimes à répétition parce que môman a décidé que je suis grosse pour mon âge (ce qui était faux à l'époque), finis les bons résultats scolaires à tout prix parce qu'on a décidé que sinon je gâche mes "capacités" (eh non, je ne peux pas être bonne partout et je ne me rend plus malade pour ça). On me prend comme je suis ou on ne me prend pas, voilà tout. Enfin, ça ne veut pas dire que je refuse de faire des efforts, mais rien qui demande que je change totalement de personnalité et/ou de physique pour les autres.

Je peux vivre sans être aimée des autres, mais je ne pense pas que j'aurais résisté bien longtemps sans m'aimer. J'ai fait les efforts qu'il fallait aussi difficiles soient-ils parce que c'était, pour moi, la "dernière chance", le coup de pied au fond de la piscine pour remonter à la surface avant de me noyer.
10361
cornflakegirl a écrit:
Et moi j'ai dit cela parce que souvent ici on a l'art t'entendre qu'il suffit simplement de sourire à la vie pour que l'amour nous tombe dessus comme dans un monde enchanté... je caricature mais c'est ce que je ressens. ;)..


alors selon toi, qu'est ce qu'il faudrai pour que dans une vie "normale"
'amour vous "tombe" dessus ?
10361
ooopps je n'ai pas vu ta derniere réponse avant de poster.
oui ta raison on peut tres bien vivre et etre bien dans sa peau ('ou pas) et ne pas etre forcement en recherche d'un hypothétique prince charmant ..

@++
36 ans Marseille 550
je pense qu'on ne peut pas vivre sans etre aimé... c'est pas possible, on a trop besoin de savoir que quelqu'un qu'on aime nous aime., savoir qu'on compte pour qqun et qu'on est aimée..c'est ce qui nous donne un ptit plus dans notre vie et notre moral:)
F
53 ans 1
bonjour, c'est tres dur mais la reponse est oui
D
46 ans 14
Pour moi tout Etre à besoin d'amour. Pour ce qui est des Humains c'est compliqué (au vu de ce que j'ai lu mais aussi de par mon experience)

Moi j'ai été amoureuse de l'amour, c'est tellement bon et rassurant mais lorsque c'est partagé c'est encore mieux.

Finalement pour moi une vie sans l'amour de son homme ou de sa femme c'est comme une coquille vide, dénuée de sens.
lalouche a écrit:
je pense qu'on ne peut pas vivre sans etre aimé... c'est pas possible


Heu...

Parfois on lit des choses énormes, mais là...
B I U


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