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Espoir de guérison

40 ans 85
Bonjour,

Je n'ai plus le temps de poster trop souvent, mais j'essaie toujours de lire quand je peux. J'ai enfin trouver du travail, avec une formation à coté, là, j'avoue, je  
fais une pause entre deux lignes de codes, reprendre le travail baclée d'une autre, c'est chiant, j'ai presque envie de tout refaire proprement.

Enfin, revenons-en au sujet principal, l'espoir de guérison.

J'ai été une enfant solitaire et renfermée. Une ado compléxée, et munie d'un look-carapace. Et une femme dépressive.

Je pense que tout a commencé par ma relation, enfin, les derniers mois de ma première relation amoureuse, elle a durée bien 4 années en tout, en comptant aussi les 8 mois que j'ai passé à être sa maîtresse. Les derniers temps ont été les plus destructeurs, j'avoue aujourd'hui que je n'ai plus les souvenirs précis de tout ce qu'il s'est passé. Je me souviens quand je me "laissais faire" l'amour en dormant à moitié, je me souviens de son égoïsme sexuel ("Toi, t'es trop chiante à faire jouir..."). Peut-être aussi du fait qu'en lui-même, il avait toujours désiré que je perde du poids. Il m'avait certes trouvé du "charme", mais il n'arrivait pas à passer outre ce poids. Et moi, sous sa pression, celle de ma mère, celle de la société, je me suis détruite en régime.

J'ai mis fin à cette relation à 19 ans, ou peu avant mes 19 ans. Et lui qui me fait une crise de jalousie et m'insulte, ça m'a enfoncée encore plus, mais j'avais posé les yeux sur un autre homme, pour qui je ne serai pas qu'un trou pour se soulager quand son "officielle" est trop frigide. Mais au fond de moi, je continue de penser que cet homme était "mauvais", il était ainsi, je ne suis pas tombée sur le bon.

Je n'ai ensuite fait de descendre plus profondément dans un état dépressif grave, qui m'a poussé jusqu'à devenir une larve, qui ne se lavait plus, n'avais plus de vie sociale, ne mangeait plus, ne parlait plus... Ne vivait plus vraiment.

J'ai fait quelques TS, même si une seule n'a été sérieuse, et encore, j'ai pas avaler "tant" de médicaments que ça, et j'ai appelé un ami, qui a prévenu mes parents, qui m'ont forcée à vomir. J'ai juste dormir 24h d'affilée, et défoncer une roue de ma voiture en la prenant le lendemain en étant défoncée. (Mais même défoncée, je sais changer une roue !)

L'échec dans les études n'a pas aidé, je séchais les cours, pas l'envie, pas l'intérêt, même si j'aimais ce que j'apprenais, plus l'envie, à quoi bon ? La seule chose en laquelle je croyais s'était effondrée, plus rien ne comptait. Et au final, c'est les conséquences qui aujourd'hui sont les plus dures.

Oui, à 24 ans, je n'ai pas de diplomes au dessus du BAC, niveau Bac +2, youpi, deux échecs au BTS, un an sabbatique, à me chercher, pour finir chez McDo, histoire de reprendre une activité, pour arrêter à nouveau avec une hernie discale en plus.

Un poids en augmentation constante, même après avoir fait un régime "équilibré", j'ai tout repris.

Il y a un peu plus d'un an, j'ai rencontré un jeune homme, même si depuis mes 19 ans, j'ai eut plusieures relations), par le biais d'un jeu en ligne, oui, c'est ma seule vie sociale actuelle les jeux en ligne.

Nous sommes malgré nous tombés amoureux l'un de l'autre, un amour fou, un amour sans limite, sans faille. La seule chose faillible était notre couple. Jamais nous n'avons douté de l'amour que nous nous portons, mais de notre capacité à vivre ensemble.

Pas la même conception de la fidélité, là où il voit le coté uniquement sentimental et spirituel, avec une liberté sexuelle totale, je vois une fidélité sentimentale et sexuelle. Pas la même conception de vie plus généralement, je suis très, voire trop terre à terre, je suis d'une logique implaccable, j'aime les choses carrées, les choses droites, les choses logiques, où il est très spirituel, très artiste je dirai, il aime avancer au jour le jour, ne pas attacher d'importance aux choses qui ne sont pas réellement vitales. Attacher de l'importance aux sentiments et à la pensée, mais pas aux corps ou au matériel.

Comment concilie ces deux "visions" si différentes ?

Au final, j'ai beaucoup réfléchis, et la seule chose qui resterait insupportable pour moi, ce serait qu'il me soit infidèle, et faire des efforts sur le reste me semble tellement anodin par rapport au bonheur qu'il m'apporte. Maintenant, est-cequ'il était prêt à faire cette concession aussi ?

Nous nous sommes séparés un petit moment, il a rencontré une autre fille au hasard de ses rencontres, même s'il gardait la profonde certitude qu'au final, nous serions ensemble pour la vie. J'ai eut du mal à accepter d'être "remplacée", mais j'ai compris que ce n'était pas le cas. Elle était juste là.

Nous avons fini par retomber dans les bras l'un de l'autre. Pour moi, il sera fidèle, selon mon principe, et il a dû rompre avec la nouvelle avant de pouvoir reprendre une vraie relation avec moi, chose qu'il n'avait jamais fait et pour laquelle il était contre, le fait de rompre a été un gros effort pour lui, et malheureusement, j'ai l'impression que la jeune fille en a souffert un peu, mais d'un coté, je me dis qu'elle a été mélée à une histoire qui n'est pas à son niveau. Etre blessée par un flirt d'une semaine, ou une relation d'un an, ce n'est pas pareil.

De mon coté, j'essaie d'attacher moins d'importance aux choses "pas importantes", d'être positive, et aussi, d'être la meilleure pour lui. Je me bats pour avoir un travail, une formation potable. J'avoue qu'au bout de deux jours de travail, je me demande dans quoi je me suis lancée. Je vais devoir beaucoup travailler aussi chez moi, pour rattrapper mon retard dû à ma dépression, mais je dois le faire, pour "nous".

Comme il a du quitter l'autre, comme il doit apprendre à être fidèle, comme il doit apprendre à attacher de l'importance aux quelques petites choses qui me tiennent à coeur de façon vitale.

On trouve qu'on s'en est bien sorti. Aujourd'hui, je me dis que j'ai l'homme de ma vie à mes cotés, et pour rien au monde, je ne laisserai ma place. J'ai eut le déclic, arriver à voir ma vie différemment, grâce à lui, et avec comme motivation une vie à deux de bonheur, même si ce n'est pas facile, j'ai décidé de me battre pour mon couple, et d'avoir moi aussi droit au bonheur qui me fuiyait depuis toutes ces années.

Je pèse 95kg pour 1m63... Et alors ? Mon seule soucis, c'est de trouver les boutiques assez intelligentes pour vendre du 48...
J'ai pas de diplômes... Et alors ? Je suis en train de suivre une formation MCSD .NET qui si je réussi m'ouvrira un nombre de porte considérable...
Il pleut dehors... Et alors ? Il fait toujours beau sous la couette dans les bras de mon homme.

Aujourd'hui oui, j'ai l'espoir qu'on peut guérir de cette maladie que l'on appelle Dépression.
41 ans Vendée 1923
Ton texte est très émouvant. Je me reconnais dans certains passages et ça fait bizarre.

Cela fait du bien de lire les histoires des gens qui s'en sortent. Je te souhaite de continuer sur ta nouvelle route pleine d'espoir. :kiss:

Et bravo ! =D>
B I U