Je ne veux pas défendre ta copine, mais je sais pour l'avoir subi, que ce qui se passe dans certains hôpitaux psy est très très particulier... :?
Je rebaptiserais d'ailleurs certains établissements des "baisodrômes" et non des cliniques ou hôpitaux psy. Pour vous donner une idée, il est précisé dans le règlement que les relations sexuelles entre patients sont interdites. S'ils éprouvent le besoin de mettre ça au règlement, il y a une raison ! :roll:
J'avais d'ailleurs signalé le fait à la Sécurité Sociale, après avoir constaté ce qui s'est passé dans un de ces établissements où mon mari a fait deux cures pour alcoolisme. (cette clinique a fermé quelques mois plus tard, la Sécu lui ayant retiré son agrément. Elle n'a pas fermé à cause de moi car d'autres plaintes avaient été déposées, mais mon courrier a du être ajouté au dossier et croyez moi, j'avais vidé mon sac !).
Il aurait pu m'arriver exactement la même chose qu'à toi Thanatos, on n'en a pas été très loin d'ailleurs... :?
En fait dans ces établissements, les malades sont totalement bourrés de médicaments, ils ne sont plus eux-mêmes. Ils vivent dans un microcosme et tout ce qui peut se passer à l'extérieur ne les touche presque plus. Leur vision de la réalité et du monde extérieur devient erronnée, leur notion du bien et du mal aussi. C'est un nouveau monde fait de personnes qui associent leur mal-être... Et les soignants laissent faire, partant du principe que c'est aux malades de se "reprendre". Il faut pouvoir !!!
On devrait normalement les surveiller et les suivre... Mais j'ai bien vu ce qu'était cette surveillance et ce suivi là où était zom : juste des malades qui fumaient des clopes dans le jardin par beau temps et dans la salle de jeux par mauvais temps, en racontant des trucs insensés... Bien sûr il y avait des psy ! Mais les malades étaient libres d'y aller ou non, rien n'était obligatoire à part la visite du matin en chambre. Pour le reste du temps, j'ai vu de la drogue, du trafic d'alcool... Ah il y avait des médocs aussi : En perf ! A abrutir un cheval ! Vu de l'extérieur c'était super ! Mais dedans... Juste une machine à fric... :? D'ailleurs la clinique virait les malades dont la mutuelle suspendait la prise en charge... :roll: On n'y rentrait que s'ils étaient sûr qu'on pouvait payer... Ah ça on leur a payé le marbre par terre et les aquariums pleins de poissons exotiques partout !
Je me souviens d'un cas dont mon mari et ses "copains d'hôpital" parlaient une fois que je suis allée le voir. Ils auraient pu parler de ta copine : une femme d'une cinquantaine d'années avait été admise pour tentative de suicide. Un homme de 32 ans, toxicomane en cure, que sa copine venait de mettre à la porte, jouait l'amoureux de cette femme, pour être certain d'avoir un toit et du fric en sortant. Il comptait rester avec elle suffisamment pour retrouver une autre copine. Il disait ouvertement qu'il se foutait pas mal de cette femme et que puisqu'elle était aussi conne, il aurait eu tort de se priver ! :shock: Et tous les malades qui parlaient avec zom (la femme en question n'était pas là bien sûr) félicitaient leur copain de sa super idée et de la bêtise de cette femme ! :shock: :? Je les écoutais et je me demandais ce que je foutais là... Ils ne se rendaient même pas compte de leurs propos... J'en étais malade... Et encore je ne savais pas pour moi...
J'ai pu apprécier les dégâts qu'ont fait deux séjours là bas sur mon mari et sur mon couple. Moi aussi je me tapais des km, je transportais de la bouffe et du linge tout ça pour que là-bas on se moque probablement de moi, comme de la gentille épouse dévouée qui se crevait à faire 300 km 4 fois par semaine en plus de son boulot, pendant que son mari comptait fleurette à une "malade"... :( :evil: :?
Je me dis que malheureusement, tu vis la même chose. Ton amie a été déconnectée de la réalité. Elle a trouvé quelqu'un soit qui la manipule, soit qui lui donne l'impression qu'elle sera mieux avec, puisqu'il pourra la comprendre... Elle était fragile, quelqu'un a profité de cette fragilité. Quelqu'un qui n'est probablement pas plus solide, ni plus stable qu'elle...
Il y a fort à parier que ce couple, créé sur de fausses bases, ne survivra pas très longtemps...
Comment on s'en sort ? Ca dépend de ce que tu veux faire...
Soit tu peux comprendre et pardonner (ce que j'ai fait, mais parce qu'il y a eu une prise de conscience de mon mari) soit laisser tomber... Difficile de te conseiller... Mais je comprends tout à fait ce que tu ressens, non seulement dans la trahison mais aussi l'humiliation...
Que veux-tu faire ?