37 ans
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J'ai un style, ce que je qualifierai de "gothique soft" :lol:
En gros, des jupes très longues beaucoup de noir, des manches pagode, un manteau en velours noir façon 19ème, des docs noires, ça c'est pour l'aspect "gothisant".
Mais il est généralement apaisé par quelques couleurs (vert, blanc marron), des tops noirs plus classiques (la plupart de mes fringues viennent de Etam ou H&M mis à part quelqus unes plus typées que j'ai fait faire sur mesure), des ensembles tunique sur pantalon, et mes cheveux, plutot acajou.
Niveau maquillage je suis de plus en plus sobre, généralement maintenant je me contente de deux points à l'eye liner, un en dessous de chaque oeil, un peu de mascara et de temps en temps un trai d'eye liner...
Je me suis sentie attirée très jeune vers ce mouvement, mouvement vers lequel (j'ai remarqué ça) on ne va pas par hasard. Pour moi ça a été lié à un rejet durant toute mon enfance par les autres du à mon poids, à une culpabilisation incessante de mes parents, et à un père aggressif et pro du harcèlement moral (un ancien commercial avec beaucoup de persuasion pour te faire comprendre que tu est nulle, moche et que tu n'arrivera jamais à rien).
Bref, à l'époque ouj'ai commencé aller sur internet (14/15 ans, on en l'a pas à la maison) je suis tombée sur des sites parlant de ce mouvement, de sa philosophie, de l'univers qui y était lié...tout cela m'a énormémént marquée et je me suis retrouvée dans beaucoup de choses, je me suis apperçue que d'autres pensaient comme moi, préféraient rester des heures à méditer, ou se balader dans la nature plutot que d'aller faire du shopping ou au ciné avec des copines hyper maquillées.
J'ai trouvé un univers, un type de littérature, un amour pour l'art, pour la nature, une attirance pour la mélancolie et la réflexion que je n'avais jamais rencontré avant et avec lesquel je me sentait totalement en phase.
Un mouvement dans lequel, je le sentais, j'avais ma place, plus que partout ailleurs.
J'ai donc commencé à m'habiller de plus en plus en noir, et comme j'étais mal dans ma peau, à jouer la provoc' avec des fringues, des accessoires, un maquillage relativement choquants. En gros je disais au gens qui m'avaient toujours détesté et regardé de travers "et bien maintenant vous avez une bonne raison de la faire, mais c'est moi qui l'ai décidé". Je suis donc rentrée dans une période hyper aggressive visuellement qui reflétait clairement mon mal être.Mes parents n'ont pas supporté, il y a avit une période ou ils m'interdisaient de me balader avec eux dans le village par peur d'être jugés, ou je devais me changer et me démaquiller en rentrant.
Je pense qu'en fait, ils savaient inconsciemment que si j'étais comme ça, aus mal dans ma tête et dans ma peau, c'était en partie de leur faute, et ça ils ne voulaient pas l'accepter, pas voir la matérilaisation de mon mal être dont ils étaient responsables sous leur yeux.
Bref comme beaucoup de jeunes je me suis dirigée vers ce mouvement par souffrance et par envie de crier au monde "je vous e*merde".
Un peu plus tard, vers 17 ans je suis passée par une grosse phase de dépression, pendant 1 an, sans envies suicidaires, mais plutot un repli sur moi même, un besoin d'afficher ma différence, mon rejet de l'autre. Durant cette année j'ai beaucoup souffert, mais au dela de ça j'ai énormément réfléchi, pensé, j'ai essayé de m'analyser, de me comprendre, parfois les clichés font ressortir bien des choses qu'on aurait pas vu autrement...
Cette année, bien que très dure m'a énormément aidée, j'ai beaucoup lu, écouté de musique, je me suis beaucoup promenée dans la nature, la ou je me sentais apaisée, et j'ai entamé une démarche d'écvolution.
A 17 ans j'ai rencontré mon chéri, métalleux mais sans appartenance réelle à un quelconque mouvement, j'ai eu le coup de foudre, on a appris par la suite qu'on était nés le même jour dans la même clinique à 2h d'intervalle...
Cette histoire m'a posée, apaisée, j'arrivais à voir le monde autrement, ou plutot j'arrivais à ne plus me soucier de ce que pouvaient penser les gens, à partir de ce moment la je me suis calmée. J'ai réellement entamé mon évolution.
Le mouvement gothique, sa philosophie, me passionnaient toujours, mais j'arrivais à poser sur eux un regard plus extérieur, plus adulte aussi. J'ai commencé à "assagir" mon look, mon maquillage, à devenir plus "gothique soft" comme je dis :lol: ...
Je me sentais toujours profondément gothique mais je n'avais plus l'ambition que ça soit flagrant pour les autres, plus cette envie de choquer à tout prix.
J'ai continué ma marche dans ce mouvement faisant une sélection de ce qui me plaisait, ce à quoi j'étais sensible ou mois sensible, une démarche basée sur le ressenti (tout chez moi est maintenant basé sur le ressenti, je m'écoute plus)...
J'ai longtemps continué à m'habiller uniquement en noir, je pense parce que c'était ça qui bloquait mes parents et que inconsciemment je voulais qu'ils comprennent le mal qu'il avaient pu me faire.
Depuis un an environ je me met aux couleurs, des couleurs toujours en lien avec ce que je ressens, du vert, du marron, des teintes naturelles. Mais toujours avec une base de noir très présnte.
Je suis passée à une littérature plus évoluée, à un intéret pour des formes d'art particulières (land art...) à des envies plus proches de la nature me rapprochant du médiéval et m'éloignant de l'aspect purement gothique...
Enfin j'ai suivi mon chemin, et maintenant je me sens apaisée. Les réflexions que j'ai pu avoir, sur la mort, l'après tout au long de ces années m'ont beaucoup aidée lors de la mort de certains proches, notemment de ma cousine et de mon grand père l'an dernier...
Je crois que pour moi, mon style vestimentaire est un reflet plus ou moins déformé de ce que je ressens intérieurement...
Voila désolée pour la logueur de cette réponse, mais j'avais besoin de faire un point sur tout ça, et ta question m'a lancée :lol:
En espérant avoir répondu à ta question ;)
En gros, des jupes très longues beaucoup de noir, des manches pagode, un manteau en velours noir façon 19ème, des docs noires, ça c'est pour l'aspect "gothisant".
Mais il est généralement apaisé par quelques couleurs (vert, blanc marron), des tops noirs plus classiques (la plupart de mes fringues viennent de Etam ou H&M mis à part quelqus unes plus typées que j'ai fait faire sur mesure), des ensembles tunique sur pantalon, et mes cheveux, plutot acajou.
Niveau maquillage je suis de plus en plus sobre, généralement maintenant je me contente de deux points à l'eye liner, un en dessous de chaque oeil, un peu de mascara et de temps en temps un trai d'eye liner...
Je me suis sentie attirée très jeune vers ce mouvement, mouvement vers lequel (j'ai remarqué ça) on ne va pas par hasard. Pour moi ça a été lié à un rejet durant toute mon enfance par les autres du à mon poids, à une culpabilisation incessante de mes parents, et à un père aggressif et pro du harcèlement moral (un ancien commercial avec beaucoup de persuasion pour te faire comprendre que tu est nulle, moche et que tu n'arrivera jamais à rien).
Bref, à l'époque ouj'ai commencé aller sur internet (14/15 ans, on en l'a pas à la maison) je suis tombée sur des sites parlant de ce mouvement, de sa philosophie, de l'univers qui y était lié...tout cela m'a énormémént marquée et je me suis retrouvée dans beaucoup de choses, je me suis apperçue que d'autres pensaient comme moi, préféraient rester des heures à méditer, ou se balader dans la nature plutot que d'aller faire du shopping ou au ciné avec des copines hyper maquillées.
J'ai trouvé un univers, un type de littérature, un amour pour l'art, pour la nature, une attirance pour la mélancolie et la réflexion que je n'avais jamais rencontré avant et avec lesquel je me sentait totalement en phase.
Un mouvement dans lequel, je le sentais, j'avais ma place, plus que partout ailleurs.
J'ai donc commencé à m'habiller de plus en plus en noir, et comme j'étais mal dans ma peau, à jouer la provoc' avec des fringues, des accessoires, un maquillage relativement choquants. En gros je disais au gens qui m'avaient toujours détesté et regardé de travers "et bien maintenant vous avez une bonne raison de la faire, mais c'est moi qui l'ai décidé". Je suis donc rentrée dans une période hyper aggressive visuellement qui reflétait clairement mon mal être.Mes parents n'ont pas supporté, il y a avit une période ou ils m'interdisaient de me balader avec eux dans le village par peur d'être jugés, ou je devais me changer et me démaquiller en rentrant.
Je pense qu'en fait, ils savaient inconsciemment que si j'étais comme ça, aus mal dans ma tête et dans ma peau, c'était en partie de leur faute, et ça ils ne voulaient pas l'accepter, pas voir la matérilaisation de mon mal être dont ils étaient responsables sous leur yeux.
Bref comme beaucoup de jeunes je me suis dirigée vers ce mouvement par souffrance et par envie de crier au monde "je vous e*merde".
Un peu plus tard, vers 17 ans je suis passée par une grosse phase de dépression, pendant 1 an, sans envies suicidaires, mais plutot un repli sur moi même, un besoin d'afficher ma différence, mon rejet de l'autre. Durant cette année j'ai beaucoup souffert, mais au dela de ça j'ai énormément réfléchi, pensé, j'ai essayé de m'analyser, de me comprendre, parfois les clichés font ressortir bien des choses qu'on aurait pas vu autrement...
Cette année, bien que très dure m'a énormément aidée, j'ai beaucoup lu, écouté de musique, je me suis beaucoup promenée dans la nature, la ou je me sentais apaisée, et j'ai entamé une démarche d'écvolution.
A 17 ans j'ai rencontré mon chéri, métalleux mais sans appartenance réelle à un quelconque mouvement, j'ai eu le coup de foudre, on a appris par la suite qu'on était nés le même jour dans la même clinique à 2h d'intervalle...
Cette histoire m'a posée, apaisée, j'arrivais à voir le monde autrement, ou plutot j'arrivais à ne plus me soucier de ce que pouvaient penser les gens, à partir de ce moment la je me suis calmée. J'ai réellement entamé mon évolution.
Le mouvement gothique, sa philosophie, me passionnaient toujours, mais j'arrivais à poser sur eux un regard plus extérieur, plus adulte aussi. J'ai commencé à "assagir" mon look, mon maquillage, à devenir plus "gothique soft" comme je dis :lol: ...
Je me sentais toujours profondément gothique mais je n'avais plus l'ambition que ça soit flagrant pour les autres, plus cette envie de choquer à tout prix.
J'ai continué ma marche dans ce mouvement faisant une sélection de ce qui me plaisait, ce à quoi j'étais sensible ou mois sensible, une démarche basée sur le ressenti (tout chez moi est maintenant basé sur le ressenti, je m'écoute plus)...
J'ai longtemps continué à m'habiller uniquement en noir, je pense parce que c'était ça qui bloquait mes parents et que inconsciemment je voulais qu'ils comprennent le mal qu'il avaient pu me faire.
Depuis un an environ je me met aux couleurs, des couleurs toujours en lien avec ce que je ressens, du vert, du marron, des teintes naturelles. Mais toujours avec une base de noir très présnte.
Je suis passée à une littérature plus évoluée, à un intéret pour des formes d'art particulières (land art...) à des envies plus proches de la nature me rapprochant du médiéval et m'éloignant de l'aspect purement gothique...
Enfin j'ai suivi mon chemin, et maintenant je me sens apaisée. Les réflexions que j'ai pu avoir, sur la mort, l'après tout au long de ces années m'ont beaucoup aidée lors de la mort de certains proches, notemment de ma cousine et de mon grand père l'an dernier...
Je crois que pour moi, mon style vestimentaire est un reflet plus ou moins déformé de ce que je ressens intérieurement...
Voila désolée pour la logueur de cette réponse, mais j'avais besoin de faire un point sur tout ça, et ta question m'a lancée :lol:
En espérant avoir répondu à ta question ;)