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Faire connaître la RA aux germanophones

42 ans Weßling 320
Arrivé aujourd'hui au travail: Mon collègue, nommons-le T, vient s'asseoir à son bureau, situé face au mien, la mine joyeuse, et me dit
"J'ai réussi ! Je suis allé au  
placard à sucreries, j'ai ouvert la porte, j'ai contemplé le contenu, puis j'ai refermé la porte sans rien prendre !"

Détectant un cas classique de frustration autoconditionnée par une volonté d'améliorer son régime alimentaire, j'ai commencé la discussion en lui demandant simplement s'il avait faim. Il m'a dit que oui, mais qu'il n'est plus capable de distinguer la faim de l'envie de manger.

Bien entendu, je lui ai parlé de rééducation alimentaire, et lui ai dit qu'il y a des ouvrages spécialisés qu'il peut consulter à ce sujet, afin de se sentir mieux dans son rapport à la nourriture. J'avais dans la tête le livre du Docteur Zermati, et je le lui aurais volontiers conseillé, si seulement il existait une traduction disponible.

Le problème étant qu'il ne parle ni ne lit le francais, quelqu'un connaîtrait un ouvrage du même accabit rédigé ou traduit en Allemand, ou éventuellement en Anglais, prônant les mêmes principes (j'ai pas envie de l'inciter à faire un régime, il y arrive déjà trop bien tout seul, et c'est loin d'être l'objectif.) ?

Merci.
41 ans au milieu des poissons 7816
Tu as la possibilté de traduire les grandes lignes du principe de la RA, et lui proposer ton aide s'il ne comprend pas trop le principe.
Je pense que le mieux est d'en parler, et de l'amener à se poser des questions sur son rapport avec la nourriture mais aussi sur son rapport avec son image.

L'idéal est de lui poser des questions afin d'amener le sujet et ainsi vous pourrez avoir un débat fort intéressant. Je pense que c'est mieux dans un premier temps que de conseiller un livre.

D'abord donner envie d'en savoir davantage sur la RA et ensuite proposer un livre sur la RA.
44 ans Bas Rhin 2894
Le site gros.org est disponible en anglais.

Je pense que comme Océan l'idéal est de lui traduire les grandes lignes, et d'essayer de répondre à ses questions.
42 ans Weßling 320
La partie discussion a déjà été menée, bien que mes connaissances de la RA soient trop sommaires pour être exhaustif, mais il a bien conscience des états de frustration dans lesquels il se met, de ses phases de compensation de ses frustrations, et il sait qu'il doit faire autrement. Il est juste à court d'idées.
41 ans au milieu des poissons 7816
Dix conseils pour manger à sa faim… et pas plus !



En finir avec les excès sans renoncer au plaisir ? Ne plus confondre besoin de manger et envie de manger ? C'est possible, avec cette méthode à suivre pendant dix jours (puis à appliquer toute sa vie !). Explications et travaux pratiques avec le docteur Gérard Apfeldorfer, notre spécialiste du comportement alimentaire.



L‘expression « avoir les yeux plus gros que le ventre » illustre avec éloquence ce comportement qui fait que l'on se dit souvent à la fin d'un repas, comme le corbeau de la fable, que l'on ne nous y prendra plus. Une promesse qui ressemble aux résolutions du premier janvier, sincères et vertueuses mais rarement tenues. Pourtant, en matière de comportement alimentaire, la modération est la seule alternative sérieuse aux ravages des régimes draconiens ou à l'insouciance qui autorise tous les excès, dangereux pour la santé.



Pratiquer la modération passe par une étape clé : reprendre contact avec ses sensations corporelles. « Ce qui signifie, explique Gérard Apfeldorfer, psychiatre et psychothérapeute, être capable de faire la différence entre deux sortes de faim : la faim physiologique et la faim psychologique. » La première est un besoin de nourriture pour le corps (d'énergie, de certains nutriments) ; la seconde, une envie de manger qui agit comme un mécanisme de défense contre des émotions incontrôlables, négatives ou positives. Il est indispensable de savoir faire la distinction entre les deux, pour manger de manière juste. Sans excès ni frustration. Une fois la faim physiologique identifiée, reste à repérer son seuil de rassasiement, ce point d'équilibre entre le plaisir de manger et la satisfaction des besoins de notre organisme.



Soyons honnêtes : si les principes à respecter sont simples, leur application au quotidien exigera de vous, dans les premiers temps, des efforts et surtout de la patience. Ce programme sur dix jours, qui repose sur dix points clés, est une première prise de conscience, à poursuivre sans relâche jusqu'à ce que ce comportement vous soit naturel.



L'originalité de cette méthode ? Vous rendre seul juge de votre confort et de votre bien-être alimentaire.



1. Ressentez la faim

Essayez de ne rien manger pendant quatre heures. Si cette idée vous effraie, il se peut que vous ayez peur d'avoir un malaise. Vous pourrez vérifier concrètement qu'il ne se passe rien de dramatique ! Si vous ne ressentez jamais la sensation de faim, il se peut que vous m*****z « en avance », c'est-à-dire que vous surm*****z pour juguler votre peur du manque ; il se peut aussi que vous ayez totalement perdu le contact avec vos sensations alimentaires. Si, à l'inverse, vous avez tout le temps faim, vous confondez peut-être faim physiologique et faim psychologique.



Les manifestations de la faim diffèrent d'une personne à l'autre. Parmi les plus fréquentes : une sensation de faiblesse (manque d'énergie, petits vertiges) et un trouble de l'humeur (irritabilité).



> Le conseil : le but est de nouer une relation sereine à la nourriture. Pendant ce petit jeûne, vaquez à vos occupations sans guetter les signaux de votre corps, mais en les laissant venir à vous.



2. Installez une routine

Pour ressentir physiquement la faim puis la satiété, vous devez en faire régulièrement l'expérience. Prenez vos repas à heure fixe et le même petit déjeuner tous les matins. Après dix jours, vous devriez ressentir la faim juste avant l'heure de manger, mais aussi mieux percevoir votre seuil de rassasiement.



> Le conseil :évitez les saveurs nouvelles. Il est plus facile de repérer son seuil de satiété avec des aliments familiers.



3. Concentrez-vous sur le goût

Prêtez attention aux premières bouchées. Ce sont elles qui nous renseignent sur la saveur de l'aliment : est-il salé ? trop sucré ? amer ? fondant ? est-il bon ou médiocre ? Cet « arrêt sur saveur » est essentiel car nous fantasmons le goût des bouchées suivantes. Ce qui explique que l'on puisse avaler jusqu'à la dernière bouchée un gâteau au chocolat médiocre parce qu'on le fantasme délicieux. Contrairement à notre sens gustatif, notre imaginaire ne connaît pas de lassitude. Lorsque l'on prête réellement attention au goût, vient le moment où il y a fléchissement du plaisir à manger. Le goût a changé, on peut s'arrêter.



> Le conseil : prenez de petites bouchées. Utilisez vos dents, votre langue et votre palais. Posez vos couverts pendant que vous mastiquez.



4. Ralentissez

Il faut à notre organisme entre quinze et trente minutes pour que les signaux de rassasiement soient perçus et enregistrés. Le message entre estomac et cerveau n'est pas instantané, certains enzymes impliqués dans le déclenchement de la satiété ne sont libérés qu'une trentaine de minutes après le début du repas. En mangeant trop vite, on a toujours tendance à surmanger.



> Le conseil : étirez votre repas sur au moins une demi-heure. Que votre nourriture soit bonne ou médiocre, dégustez-la en gastronome, avec lenteur.



5. Faites une pause au milieu du repas

Interrogez-vous. Avez-vous toujours très faim, moyennement faim, presque plus faim ? Pour vous aider, utilisez l'échelle de rassasiement (lire encadré ci-contre). Si vous vous sentez repu, arrêtez-vous là. Même si vous pensez qu'il vous reste de la place pour le gâteau au chocolat. Dites-vous que vous l'apprécierez encore davantage plus tard (vous ne vivez pas au milieu du désert, il y a des pâtisseries partout !). En revanche, si la faim vous tenaille encore, poursuivez votre repas.



> Le conseil : interrogez-vous couverts posés et bouche vide. Le meilleur critère indiquant que l'on est modérément rassasié est le plaisir que l'on prend à manger : quand il commence à faiblir, c'est que l'on a assez mangé.



6. Chassez les parasites

Le zen dit : « Quand vous mangez, mangez ! Quand vous lisez, lisez ! » Cette philosophie, basée sur l'importance du moment présent, trouve toute sa pertinence ici. Vous êtes à table, devant votre assiette. Chassez les parasites autour de vous. Ne lisez pas le journal, ne regardez pas la télé, ne vous lancez pas dans un débat politique passionné. Soyez à ce que vous faites : simplement manger. Evidemment, si vous déjeunez en groupe, pas question de vous isoler comme un bénédictin.



> Le conseil : pratiquez des pauses régulièrement. Un temps pour parler et écouter, un autre pour vous nourrir : peu à peu, cette alternance se fera naturellement.



7. Pratiquez la modération

Il existe trois moyens simples pour manger avec mesure et conscience.



• Manger de tout, lentement, en vous concentrant bien sur la saveur des aliments, et laisser l'excédent de nourriture dans votre assiette.

• Réduire la taille de vos portions de départ et vous interroger en cours de route sur vos besoins.

• Réduire le nombre de plats du repas (cela vaut surtout pour les gros mangeurs) ou ne prendre qu'une seule portion de chaque plat (pour les grignoteurs).



> Le conseil : acceptez les temps morts entre les plats.



8. Identifiez vos envies

Vous êtes à deux doigts de vous jeter sur un paquet de cookies… Pourquoi pas ? Mais avant de passer à l'acte, interrogez-vous : est-ce de l'envie ou de la faim ?



Si c'est de la faim, mangez. Sinon, demandez-vous ce qui motive votre envie. A ce moment précis, êtes-vous triste ? stressé ? en colère ? euphorique ? Avez-vous besoin de réconfort ? En effet, nos pulsions et nos fringales sont souvent le signe d'une perturbation d'ordre émotionnel : nous mangeons pour éviter d'être trop envahis par une émotion. Qu'elle soit positive ou négative.



Laissez venir les réponses sans les trier. Ensuite, buvez un verre d'eau, allez faire un tour, passer un coup de fil. Il s'agit de mettre votre envie à l'épreuve. Si elle perdure, mangez ces biscuits avec plaisir, sans culpabilité. Il y a de fortes chances pour que le travail préalable sur vos émotions vous aide à rester dans les limites du raisonnable.



> Le conseil : à chaque "crise de tentation", essayez de noter sur le même carnet les émotions qui y sont associées, sans les censurer. Peut-être finirez-vous par remarquer que ce sont souvent les mêmes qui reviennent.



9. Ne mangez pas pour plus tard

La peur du manque, la crainte des lendemains poussent à manger comme si l'on faisait des provisions « au cas où »… Cette peur, caractéristique des tempéraments anxieux, est souvent induite par les régimes. Leur violence pour le psychisme et l'organisme est telle que l'on s'en défend en accumulant la nourriture, en surmangeant.



> Le conseil : revenez au moment présent, demain est un autre jour. Ici et maintenant, quel est le degré de votre faim ? Mangez uniquement en fonction de cette donnée. Souvenez-vous, il y a des pâtisseries partout…



10. Soyez seul juge de vos besoins

Manger pour faire plaisir, se resservir pour ne pas vexer, engloutir son assiette sans lever le nez pour se protéger d'un climat agressif… Le groupe fait facilement émerger des comportements dysfonctionnels. C'est pourquoi il est primordial de rester branché sur ses besoins réels. Ne tenez pas compte des injonctions des uns et des autres, gardez votre cap. Evaluez votre satiété, arrêtez ou continuez même si vos compagnons font l'inverse. Quoi qu'il arrive, restez toujours centré sur vos sensations corporelles.



> Le conseil : si vous avez envie, une fois de temps en temps, de faire un vrai repas de banquet, duquel vous ressortirez avec la sensation d'avoir effectivement trop mangé, faites-le sans hésitation ! Vous êtes dorénavant dans une dynamique qui vous permettra de vous réguler les jours suivants.



EVALUEZ VOTRE APPETIT



Avant de manger, puis tout au long du repas, écoutez votre faim en vous situant sur l'échelle suivante :

• De 1 à 3 : Vous pourriez dévorer un bœuf !

• De 3 à 5 : Vous avez faim mais sans plus.

• De 5 à 7 : Vous pourriez vous arrêter là.

• De 7 à 10 : Vous n'avez plus faim mais il vous reste un peu de place…

• A partir de 10 : Votre ventre va éclater !



Si vous êtes à 3, vous n'avez probablement plus besoin d'un volume important.

A 4 et 5, essayez de ne plus vous resservir, une dernière bouchée savourée "en conscience" devrait vous permettre de vous arrêter en douceur.

A partir de 6, vous êtes en surconsommation, mais ne culpabilisez pas, il faut du temps pour remettre les pendules à l'heure.



A un moment donné, on peut avoir faim ou bien avoir juste envie de manger. Il n'est pas toujours facile de faire la part des choses. Le besoin de se réconforter avec un peu de nourriture est légitime, le but n'est pas de devenir une machine parfaitement huilée, mais une personne plus consciente, et donc plus libre dans ses choix.


source : psychologie magazine


Tu peux déjà lui soumettre cela pour commencer.
42 ans Weßling 320
Merci Océan, c'est une excellente base.
C
58 ans 37
Tous les bouquins de Geneen Roth et de
Carol Munter and Jane Hirschmann sont en anglais et dans la même lignée ;)
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