forcément aussi ça doit te faire une bien grosse semaine à t'inquiéter. :(
Moi ça m'a pris des années à voir pourquoi certain trucs me font disjoncter, et c'est sans doute pas vraiment fini. (Hier à table, je me suis encore trouvé une nouvelle question à mettre dans un coin de ma tête.)
Ceci dit, ça marche pas nécessairement en trouvant des réponses de type pourquoi, comment d'où sa vient.
Sur certaine choses on peut travailler sur des solutions pour se rééquilibrer, sans attendre. Déjà, on peut désamorcer certaines réactions viscérales et irrationnelle permet de vivre plus sereinement, et d'envisager un travail de fond essentiel, mais qui lui rencontrera de toute façon une résistance : il faut voir que ton inconscient se défend du changement. Certaine décision que l'on prend tout petits et de façon irrationnelles sont comprise comme étant "vitale" c'est à dire liée à notre survie directe.
Donc pour les bousculer, il faut un vrai investissement.
à te lire comme ça, je dirais comme ça qu'il faudrait faire le tri de ce sur quoi tu as prise, c'est à dire, ce que toi tu ressens ^.^
Je trouve intéressant en fait que tu parle de sentiments de "manque" par opposition à l'amour.
Je dirai que dans ce que j'ai appris, une idée m'est venue qui serait à peu près de se type : tant qu'on est pas capable de vivre tout seul, pour et par soi même on est sans doute pas capable de vivre à deux... justement parce qu'on se met dans des situations d'interdépendance : on qualifierai ça de "symbiose", voire dans certain cas de " symbiose malsaine" ^^;;;
Il me semble que c'est un peu comme si il y avait des gens à qui "il manque un bras, ou une bouche, ou des jambes" (: des personne qui ne savent pas "prendre les choses en main" ou "s'exprimer" ou "avancer", etc. On a sans doute tous un pet quelque chose). Mais ces personnes vont facilement s'associer à quelqu'un qui donne l'impression de "fait les choses, parle fort, etc". Bref qui donne l'impression de palier à leur manque, même si cette autre personne à un "handicap" équivalent ailleurs ou pas.
Un couple qui se forme comme ça est comme une sorte de siamois (deux têtes pour un corps fonctionnel).
(tu as déjà forcément déjà vu de ces couple ou quand les deux sont ensemble un des deux s'efface, ou bien un parle pour deux, ou l'un donne l'impression de tout décider etc.) Cependant quand l'un s'autonomise, l'autre se retrouve amputé de cette partie commune. Et au jour le jour, pour peu que les deux ait besoin du même membre, c'est la guerre et c'est douloureux ^^.
Je suis pas sûre que mon explication soit vraiment valable, et elle tiens plus de mon intuition que d'une quelconque théorie.
Puis dès fois ce qu'on attend de l'autre c'est même pas qu'il fasse les choses à notre place, mais par exemple qu'il nous donne un alibi pour ne pas les faire. (
par exemple, ma mère refusait de prendre des décision parce que c'est à l'homme de le faire, et mon père, refusait de les prendre pour ne pas s'engueuler avec sa femme qu'il juge autoritaire. Au bout de 40 ans de mariage, ils se reprocheront toujours ce qu'ils n'ont pas pu faire et ... à cause de l'autre. Mais je pense que foncièrement, cette situation leur convient, car prendre des décisions, signifie faire face à un type de responsabilité qu'ils ont tous les deux appris à redouter)
Dans tous les cas, ça reviens à l'idée qu'on se trouve quelqu'un avec qui on est sûr qu'on ne va pas dépasser ou mettre en certains en cause comportements qui vont à l'encontre de notre autonomisation.
C'est à dire, que l'on associe avec des gens qui vont nous permettre de rester "incomplet" parce qu'on a l'intuition (fausse) que c'est comme ça qu'on doit être pour avoir le droit d'exister (cela se passe bien sûr de façon inconsciente, et à l'insu de soi même et de l'autre). En gros on cherche un partenaire et des amis qui nous permet de renforcer notre position de vie, fusse- t-elle négative (là je retrouve probablement la théorie de l'AT)
Si tu suis mon raisonnement (?^^;;; ), le fait que le "manque " disparaisse, mais que les sentiments reste forts, n'est pas nécessairement une mauvaise chose, loin de là. Cela pourrait être aussi une maturation positive de tes sentiments. Tu te rend compte que tu n'a pas besoin de lui pour plein de chose ou il te semblait nécessaire… il ne reste alors que l'essentiel : l'amour sans le besoin (ce n'est qu'une hypothèse)
Après, tu dis quque de son coté il y a une perte de sentiment mais, tu semble dire aussi que parmi les chose qui le définissent, il y a un rapport fort au fait de ne pas exprimer ce que l'on ressent.
Peut être les sentiments sont-il une faiblesse dans son équation, auquel cas, les refouler sera pour lui un moyen de rester conforme à ce que petit enfant il a décidé qu'il devait être pour survivre.
ce " mal être " que tu décris chez lui, viens probablement de ces décisions inconsciente.
Par exemple, je crois comprendre dans ce que tu décris de ton ami qu'il doit être fort, prouver sa valeur et ne pas exprimer ses sentiments, pour exister, même en étant le cinquième. ( idée qu'il s'est probablement fait tout petit enfant)
<<<<<<<<<<<<<<<<< je rentre dans la théorie et la supposition, donc la personne que j'évoque n'est bien entendu pas forcément en rapport avec ton ami <<<<<<<<<<<<<<<<<<
Ces injonctions, lui ont peut être permis par exemple d'être brillant à l'école ou d'avoir une bonne réussite professionnelle ( par exemple qi petit on reconnaissait qu'il était travailleur et brillant à l'école)
à cette hypothèse on peut se demander si la survie passe par
- la conformité au groupe
(une survie qui passe par la conformité à un standard (fratrie ou généalogie d'avocat ou de medecins), celui qui ne sera pas comme les autres aura les plus grandes peine du monde à être reconnu, mais celui qui sera comme les autre aura probablement des problème à savoir qui il est, ce qui est bon pour lui et ce qu'il veut vraiment)
- ou à l'inverse par la différenciation
(l'individu veut être reconnu pour lui même. On pourrait imaginer que pour se démarquer des 4 autres, on pourrait imaginer que si les autres sont brillant, il aura une réussite radicalement différente, en devenant "artiste" ou "bandit". Ou un parfait echec... )
donc imaginons que cette personne pour exister à le droit (et presque l'obligation) de travailler beaucoup réussir professionnellement
( injonction-> soit fort ou/et fait plaisir) et peut être socialement. Et disons par exemple que cette personne doit atteindre le même standard que sa famille
(-> soit parfait) (peut être au pris d'un déni de soi même.
(-> n'existe pas))
Elle va travailler beaucoup, (plus que d'autre) et aura peut être tendance au surmenage. Cependant dans ces commandement il y a aussi l'idée que cette personne doit être forte , donc elle ne peut pas se plaindre. D'autant que pour n'inquiéter personne (on a déjà bien assez de tracas avec les 4 autres) elle tait ses sentiments.
ç l'échelle d'un couple, cela fait un individu peu disponible, fatigué et stressé, et qui se sent agressé si l'on évoque le problème.
Si cette personne essaie du cadre dans lequel elle s'est inscrit, elle se heurte à l'injonction " -> n'existe pas" (donc une injonction de mort)
Cependant, en l'état, travailler trop l'épuise physiquement, et fini à la longue par casser son ménage : il se retrouve également dans une situation "de mort" (surtout si tu imagines que sa réussite doit aussi passer par là)
<<<<<<<<<<<<< fin ou presque de mon hypothèse ^^ <<<<<<<<<<<<
Cette situation est ce que l'on appelle une "double contrainte".
(il n'y a pas de bon choix, car quoi qu'il choisisse il a perdu. Mais c'est sa responsabilité d choisir. Le pire des cas que l'on puisse décrire est celui du choix de Sophie à qui les nazi avait demander lequel de ses deux enfant sacrifier; Si elle ne choisissait pas, ils tuaient les deux : pire que choisir entre la peste ou le choléra ;_; )
Il en existe de plus simples, elle sont plus ou moins masquée, et on les rencontre souvent très tôt dans sa vie (l'enfant à qui on demande de choisir entre deux choses impossibles)
Dans cette double contrainte l'individu est nécessairement coupé en en 2, ainsi que tu le décris.
Ce sont des situations extrêmement destructrices et douloureuses, qui peuvent mener à de de sévère déprimes, à la folie ou pire. (heureusement pas toujours ^^)
Je ne vais pas faire un roman fleuve (de plus^^;;; ) en ajoutant que mon garçon virtuel a forcément également une vision du couple dépendant de celui de ses parents, de nombreuses images parentales ( parents, frères, soeurs, profs), et que donc mon personnage "imaginé" est forcément simpliste.
Il va de soi que le rapport au couple, comme celui aux enfants ( les nôtres pas ceux des autres) est incroyablement intriqué à notre petite enfance, et rajoute ses propres contraintes (injonctions, attributs).
à partir de là, avec ce que je sais maintenant, si j'étais toi, j'essaierai de déblayer quelques question du genre :
Es-tu sure que se battre pour ce couple est ce qu'il y a de mieux pour toi?
En as tu vraiment envie ? Que tes sentiments ne sont pas plus de l'ordre de la compassion? Quel sont tes objectifs et les risques si tu avance dans cette direction/ si au contraire tu décide de ne pas le faire ? Sont-il envisageable - qu'est-ce que tu met en jeu...-qu'est-ce que tu es prête à accepter/concéder, quelles limites faut-il mettre ? etc.
Fondamentalement, et c 'est le plus important : où est-ce que tu vas te sentir le mieux, et être bien...
( je sais qu'en tant que nana, mon éducation a toujours été de penser au autres avant moi. Et c'est invivable, pour moi, comme pour lui, comme pour ma fille, ceci dit, rapprendre à penser à soi n'est pas chose simple ^^)
Je pense que plus on en sait sur soi même plus on est serein par rapport à ses choix. Je dis, ça, mais sans doute que tu t'interroges déjà depuis un bon moment :)
Je crois aussi que tu as raison sur les questions auxquelles tu ne peux pas répondre sans lui de coté. L'écriture, même avec des smileys ne transmettent pas tout et peuvent facilement sembler blessants.
Déjà même quand on se parle on "filtre" ce qu'on entend. On peut être vexé par des broutille, ou quand on se sent en situation de faiblesse, se sentir blessé pour un rien interpréter les choses de travers.
En analyse transactionnelles on dirait en plus qu'il y a des parasitages (c'est à dire des choses que l'on a appris et qui déforment ce que l'on entend)
(par exemple, un parasitage de l'enfant vient de l'image de soi que se construit l'enfant en plus ou moins. Il peut-être du type "de toute façon, personne ne me crois" en face de ça l'interlocuteur, n'arrivera jamais vraiment à faire passer qu'il fait confiance à l'autre.
Un parasitage de l'adulte vient des messages des parents, de type grande vérité sur le monde. Il peut être du type "les gens de couleurs sont tous des menteurs" " les hommes sont tous des lâches/salauds", je te laisse imaginer le résultat de tels à priori")
Tu aura remarqué que je n'ai pas pu m'empêcher de jargonner tout du long ><.
Si les les concepts que j'ai évoqués t'éclairent ou t'intéressent, ils viennent de livres que j'ai évoqué là, (il y a les titre, et des liens sur les différentes approches dans un second message)
http://www.vivelesrondes.com/forum/viewtopic_92412.htm
Je pense sincèrement que vu ce que tu évoques ton ami aurais sans doute beaucoup à gagner à se faire aider ou tout du moins, à éclairer un peu son chemin avec ce d'ouvrage.
Penses-tu qu'il serait prêt à lire ce genre de choses ?
( je me dis qu'un livre avec un titre comme " naitre gagnant " ça s'offre *^.^*)
Mais bon, certaine personne sont allergique à la psychanalyse... (ici j'ai eu du mal à convaincre ma grande moitié, et je lui ai lu beaucoup de passage à voix haute avant qu'il ne se mette lui même à y trouver de l'intérêt, ce qu'il a finalement fait, car les exmeples que je lui lisait ont un vrai sens au quotidien :) )
pour ce qui est de nos "7 ans de reflections"
C'est ma grande moitié qui est revenu à chaque fois. En vrai, je n'avais pas assez de motivation pour le remettre dehors, hihi.
Peut-être que si, si tu es décidé et que tu te dis que c'est celui là que tu veux et personne d'autre, ne tu peux faire comme mon affreux jojo et décider toi aussi que tu refuses la rupture vu que tu n'en es pas la cause?
Après tout, tu es bien assez grande pour savoir les risques que tu veux prendre pour toi-même, non ?
Aussi est-il vraiment OK avec l'idée que tu es libre d'en trouver un autre ?
Chez moi, monsieur têtu a "gagné". :D
Comme je lui dis maintenant, je sais que si un jour on se sépare, ça ne sera plus pour le "divorce" que mes parents n'ont pas assumé, mais vraiment parce que toi tu es terrible ;)
(c'est pour ça qu'il se soigne à son tour, et si je ne peux pas dire que tout est parfait, tout va vraiment de en mieux en mieux)
Je connais des gens qui se sont séparé plusieurs mois, voire plusieurs années pour finalement se retrouver. Mais nous même, nous ne nous sommes pas séparés plus de quelques semaines, mais plusieurs reprise. On a vraiment été en grosse crise pendant pas loin de deux ans. `
Honnêtement, quand on a un lourd passif, coté familial, il faut vraiment une sacré volonté pour s'en débarrasser. D'autant que tu arrive plus ou moins à un point de confort ou tu a l'impression de cerner le problème, alors, que tu es assis juste à coté.
Comme je te le disais au début de mon interminable message, je penses aussi qu'il n'y a pas de hasard au gens avec lesquels on s'associe, ce qui fait également qu'on ne peut pas se soigner tout seul, sans risquer de perdre l'autre en cours de route : au bout d'un on ne " s'emboîte plus " dans nos névroses, et celle de l'autre deviennent insupportables :D
Je crois aussi qu'il y a des gens plus ou moins facile à vire, et plus ou moins "abimé" par leur enfance. C'est un vrai gros choix de se dire qu'on choisi de faire un bout de route avec quelqu'un qui part avec un gros passif.
Je crois par contre que c'est un grand bonheur de faire se travail sur soi même (pas tous les jours c'est sûr ^^, mais globalement). Je dirais que je regrette ne ne pas l'avoir fait avant parce que nous transmettons ce que nous sommes à nos enfants. Je regrette d'ailleurs probablement encore plus que ce genre de pratiques ne soit pas plus généralisées, car nous aurions pu en profiter nous même dans notre petit âge. Ces théories sont plus vieilles que nous !
voilà, j'espère que tu passeras une super semaine à prendre soin de toi et que tu arriveras être bien sereine pour votre week-end ensemble.
je te fais de gros bisous
et tous mes voeux t'accompagnent pour la nouvelle année
PinK