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60 ans 91 25732
letilor a écrit:

Je trouve que chacune a le droit de faire ses propres choix je comprends pas l'attitudes des medecins que vous decrivez.Je n'ai jamais du passé par  
la et j'espere n'avoir jamais a la faire mais si j'etais dans le cas je crois que je leur ferai bien comprendre mon opinion!


Tu sais, quand tu te retrouves dans cette situation, la décision est difficile à prendre et on est souvent fragilisée, car même si on sait qu'on prend la décision qu'il faut (ou si on n'a pas le choix), il y a toujours un fond de culpabilité à l'idée de ne pas donner la vie à un enfant qui n'avait rien demandé et qu'on va enlever de ton corps.

Dans ces conditions, c'est bien difficile de se rebiffer contre le médecin, il faut pouvoir en trouver la force et ce n'est pas si simple.

Sinon oui, les délais légaux pour l'avortement varient d'un pays à l'autre, ça va de 12 à 24 semaines d'aménorrhée.

Les pays pour lesquels le délai est le plus court (12 semaines) sont la Grèce, l'Italie, la Norvège et le Danemark.

Les délais les plus longs (24 semaines) sont l'Espagne, la Grande Bretagne et les Pays Bas (mais avec conditions restrictives pour ces deux derniers).

En France c'est 14 semaines d'aménorrhée soit 12 semaines de grossesse.

Sinon en clinique et dans les hôpitaux locaux, il y a effectivement des quotas d'actes, mais pas seulement en IVG, pour toutes les interventions. Quand le quota est dépassé il faut envoyer les patients vers un autre établissement. Vous imaginez la scène quand on a dépassé un quota d'accouchement ? :roll:

Les quotas servent aussi à déterminer si un service est rentable. C'est comme ça que des maternités de petits hopitaux de province ferment chaque année, obligeant les femmes à aller accoucher à 50, 80, 100 km voire plus de chez elles avec tous les risques que ça comporte.

Il y a donc des quotas dans les deux sens, ceux à atteindre et ceux à ne pas dépasser...

Par contre en CHU ou en grand hôpital, je ne me souviens pas que les quotas soient applicables de la même façon. Il faudrait vérifier dans le Code de la Santé Publique.
63 ans Au bord de la mer 15536
Finalement en vous lisant, je me dis que cela ne se passsait pas si mal il y a 30 ans ! Ou alors j'ai particulièrement eu de la chance.

J'ai du subir une IVG en 1979, suite à un oubli de pilule.
Je me suis adressée à la maternité de la petite ville à côté de chez moi. Il y avait foule à la consultation, et la plupart venaient pour çà :roll:
Juste une consultation avec le médecin (une femme) par ailleurs chef de la clinique. C'est elle qui faisait les IVG. Aucune tentative de nous faire changer d'avis, aucune remarque, rien. Pas d'échographie car çà n'était pas encore très répandu.
Electrocardiogramme et analyses ensuite par des spécialistes, même chose, aucun problème. Je n'ai pas vu d'anesthésiste avant, mes résultats ne posaient pas de problème.
Le jour J à 8 h, on nous a installées à 2 par chambre, tout le monde était très sympa, j'ai eu une anesthésie générale, je n'ai pas attendu longtemps. Je me suis réveillée dans la chambre, une infirmière est venue voir si tout allait bien, et après la visite du médecin, nous avons pu sortir, vers 16 h l'après midi.
A aucun moment je n'ai été jugée, et je pense que c'est énorme !
Et très franchement je l'ai bien vécu. Peut-être grandement aidée justement par le fait que cela n'a jamais été vraiment "matérialisé". Ce qui ne nous m'empêchait cependant pas d'être totalement conscients de ce que faisions.

Pour la petite histoire, depuis j'ai eu 3 enfants avec le même homme ;) et je n'ai jamais rien regretté.
42 ans 2505
Je n'aime pas en parler mais ça peut aider...

J'ai subi une IVG médicamenteuse il y a quelques années

J'ai apparemment eu de la chance car je suis d'abord passé en consultation à la PMI de ma commune.
Le personnel a été compréhensif et m'a prescrit une prise de sang avant toute chose.

Une fois faite, et les résultats en poche j'ai pris rendez vous avec le gynéco dont on m'avait donné les coordonnées.

Il m'a fait une échographie et calculé le nombre de semaines (moins de 10)
Il savait déja que je ne comptais pas le garder et n'a pas chercher à me faire changer d'avis.
Il m'a laissé l'echo et un délai pour bien réflechir à ma décision.

J'ai été prise en charge en clinique une journée, mon copain est venu parce que j'allais etre dans les vapes et que c'était mieux que je sois pas seule.

L'infirmière que j'ai rencontré quelques jours avant ma journée à la clinique a été très compréhensive et m'a donné sa carte en insistant bien que si j'avais besoin je n'avais pas à hésiter.

Je me souviens que c'est douloureux physiquement, plus que ce à quoi je m'étais attendu.
Le gynéco vient à la fin de la journée refaire une dernière écho pour vérifier que l'embryon s'est bien décrocher avant de pouvoir partir.

Je n'ai rien eu à débourser et j'étais majeure, mes parents n'ont jamais étés prévenus.
Par contre quelques semaines plus tard, la clinique a envoyé un courrier chez moi... Oups ! Mon frère a compris tout seul juste en voyant l'enveloppe.
Donc, faites attention.

J'ai revu mon gynéco pour un controle par la suite, il s'est inquièté de savoir comment je gérais les suites de mon IVG.

Je pense au vu de vos témoignages que j'ai eu de la chance.

J'ai été bête, je pensais savoir gérer ma sexualité comme une grande et j'ai été inconsciente.

Si je peux vous donner une conseil, adopter un vrai moyen de contraception, le préservatif n'en est pas un...
55 ans à la montagne 706
Je suis entierement d'accord avec les propos de Patty;j'ajouterais juste un bémol;on peut etre correctement informée,connaitre son corps et avoir un oubli de pilule...Pour ma part ce ne fut pas le cas lors du 2eme ivg,je me suis retrouvée enceinte sous pilule et j'ai eu mes regles le premier mois de grossesse.....j'avais trés mal vécue le 1er et me retrouver une fois de plus face à cette terrible décision a été tellement douloureux.....nous avions déjà deux enfants mais je n'en voulais plus d'autres......ça parait simple à écrire mais lorsqu'on est dedans c'est un vrai casse tete...........
j'avais autour de moi des amies qui essayaient de faire un bébé et ça aussi c'est trés culpabilisant..Lors de mon entretein avec une personne du planning j'ai parlé de ce sentiment trés grand de culpabilité....elle m'a dit que c'était normal mais que je n'avais rien à ma repprocher,que ces problemes là arrivaient meme à des femmes bien informées.....malgrés les années passées je n'ai jamais oublié et j'ai toujours cette culpabilité;je sais pourtant que j'ai fais le bon choix.....je n'en ai quasiment pas parlé autour de moi car autant parler d'une fausse couche est "normal" mais dire qu'on a fait pratiquer une ivg.......... :oops: c'est quelque chose de presque honteux....enfin c'est comme ça que je l'ai ressenti.. ....lorsque j' ai parlé à ma généco de l'époque je lui ai d'ailleurs dit que j'avais ressenti l'intervention (la premiere) comme un viol tellement la douleur physique fut grande.....mes examens gynéco par la suite se passaient difficilement.....
aujourd'hui je ne regrette pas mes choix,je sais que notre vie aurait été plus difficile si j'avais gardé ce bébé.....nous sommes heureux tous les quatres,et meme si parfois il m'arrive encore d'y penser je n'ai aucun regret........
35 ans France, Brest 11
j'ai egalement subi une ivg en juillet 2006, et comme nat26 je suis tombée enceinte sous pillule.
Fortement poussé par ma belle mere (je ne souhaitais pas avorter), je me suis rendue au planning familial de ma ville avec mon copain et tout s'est passé très vite car j'étais enceinte de 11 semaines, a la limite du delai legal. Quelques minutes d'entretien avec un medecin, un autre tout aussi court avec un anesthesiste pour l'opé en anesthesie generale, et 3 jours apres je me suis retrouvée sur la table d'operation.
Etant tres juste avec le delai legal pour avorter, je n'ai pas eu la semaine de reflexion pour me poser les bonnes questions et me rendre compte que j'avais le droit de dire non a ma belle mere et d'avoir mon propre choix.
Le personnel qui m'a recu ne m'a rien demandé. Je n'ai pas eu la pression que beaucoup d'entre vous ont subi, bien au contraire. Je pense qu'il y un juste milieu, ne pas nous faire culpabiliser mais quand meme bien insister sur le fait que ce n'est pas un geste anodin, qu'il laisse de lourdes sequelles. Je n'en serais pas la s'il avait mieux été formé pour poser les bonnes questions.

Aujourd'hui, ca fait plus d'un an que j'essaie d'avoir un enfant, en vain.
3923
Miss_Flamme a écrit:
Si je peux vous donner une conseil, adopter un vrai moyen de contraception, le préservatif n'en est pas un...



Si tu ne sais pas t'en servir effectivement....Comme à peu près tous les moyens de contraception....
X
84 ans 2365
PierreLyon a écrit:
Miss_Flamme a écrit:
Si je peux vous donner une conseil, adopter un vrai moyen de contraception, le préservatif n'en est pas un...



Si tu ne sais pas t'en servir effectivement....Comme à peu près tous les moyens de contraception....


je trouve meme dangereux de dire ça de cette manière... Genre "prenez la pillule, la capote ça sert à rien". Le préservatif protège des mst, et c'est actuellement la seule solution outre l'abstinence. Utiliser un autre moyen de contraception, oui, mais AVEC préservatif!
T
41 ans 22
oui et en cas de craquage de capote, ne pas oublier qu'il existe la pilule du lendemain
38 ans Suisse 101
titenenette a écrit:
oui et en cas de craquage de capote, ne pas oublier qu'il existe la pilule du lendemain


Et ne pas oublier que la pilule du lendemain n'est pas une pilule miracle, ça marche pas à tous les coups (seulement 90% d'efficacité dans les 24).

J'ai choisi deux fois l'IVG au cours de ses 2-3 dernières années, pour deux raisons bien distinctes.
Je l'ai très bien vécu et j'ai eu les deux fois une équipe médicale géniale (la même équipe).

Il ne faut pas hésiter à porter plainte contre les médecins, équipes, gynécos qui se comportent mal moralement avec vous ainsi que les dénoncer à l'Ordre des médecins. C'est super important.
S
44 ans sur le chemin... 1248
Citation:
Il ne faut pas hésiter à porter plainte contre les médecins, équipes, gynécos qui se comportent mal moralement avec vous ainsi que les dénoncer à l'Ordre des médecins.


oui, c'est ce qu'on devrait faire, dans le meilleur des mondes possibles, mais vivre une telle expérience prend déjà pas mal d'énergie alors porter plainte...

J'ai bossé dans un planning, et on faisait des "tests" pour savoir si les hopitaux ou cliniques jouaient le jeu (délai d'attente, entretiens etc..). Il s'est avéré dans de (trop) nombreux cas, que les établissements renvoyaient sur d'autres établissements ou médecins, ce qui jouait encore plus dans le temps imparti.

Puis comme a dit Patty, certaines filles ne s'interessent absoument pas au fonctionnennement de leurs corps; elles prennent la pillule comme une aspirine ou un médicament et parfois ont à peine la maturité psychologique et/ou intellectuelle (oui je sais, c'est nul ce que je dis, je n'aime pas non plus :oops: mais je crois qu'il faut appeler un chat un chat) pour entamer une sexualité.

Et puis il y a aussi tant de situations... heureusement que la contraception existe sous toutes ces formes, mais aussi la loi, même si elle est appliquée certaines fois de façon discutable.
B I U