ça fait de nombreux mois que je viens lire vos commentaires sans spécialement participer.
comportement vous avez adopté ou quel comportement vous adopteriez étant dans le même cas.
Je suis issue d'une famille de personnes fortes à très fortes. Il suffit de voir les photos de famille datant des années 1800 jusqu'à aujourd'hui pour s'en convaincre. Des deux côtés de la famille, une tendance à l'embonpoint est fort présente.
Je suis la fille d'une femme ronde de +-115 kilos et d'un père souffrant de carences alimentaires et de grande maigreur suite à une enfance de privation. Il a maintenant une tendance à l'embonpoint aussi. Ma mère souffre d'hypotension et d'arthrose, mon père lui, souffre de troubles cardiovasculaires (tabac).
J'ai 26 ans et je suis mariée à un psychologue. Je sais que même s'il existe peut-être des facteurs psy favorisant le non succès de mes régimes ou de mes prises de poids.
Quoi qu'il en soi, j'étais un tout petit petit bébé, minuscule vraiment, à la naissance. Puis, j'ai pris des joues... Puis, vers 6 ans, j'ai déclenché une maladie génétique au dos (maladie de croissance) et j'ai commencé à grossir, sans réel lien de cause à effet.
Vers 8 ans, ma mère décidait de faire un régime et donc de mettre toute la famille au régime, ce qui ne me ferait pas de mal vu que je subissais déjà des discriminations via mon prof de gym.
Nous avons suivi un régime dissocié et j'ai perdu assez bien de poids.
A 15 ans, je faisais déjà 70 kilos et j'étais assez mal dans ma peau. Il faut dire que je ne faisais rien pour améliorer mon apparence car je me laissais aller complètement (coiffure, maquillage, fringues etc.).
Depuis cet âge, j'ai pris +- 6 kilos par an.
Mon poids augmentait de manière exponentielle et je faisais régime sur régime (weight watchers, régime de diététicien à 1000 calories qui étaient suivis de maladies, régime chinois, régime soupe, ...).
Classique : je maigrissais et puis je regrossissais au double même phase de stabilisation suivie. J'ai même été suivie par une équipe pluridisciplinaire, rien n'y a fait.
Il faut que je précise qu'à l'époque, je ne désirais pas réellement maigrir. C'était le regard des autres qui m'empêchait de m'épanouir et mon incapacité à répondre aux attaques.
Vers 16 17 ans, j'ai commencé à devenir plus féminine malgré ma forte tendance pour le noir. J'adore le noir. J'ai toujours adoré. J'ai eu mes premiers petits amis et j'ai gagné de la confiance en moi. Ca a bien entendu énormément aidé.
A 20 ans, je faisais alors +-90kgs et je sortais avec un type assez égocentrique qui voulait absolument que je maigrisse, amoureux de ma personnalité excentrique mais pas de mes formes.
Je me suis laissée influencer et j'ai suivi une diète hyperprotéinée.
Résultats flagrants, 10 kilos de perdus en une semaine... Et de gros soucis de santé de gagnés! Depuis, mes défenses immunitaires sont patraque.
Bien entendu, j'ai tout repris et j'ai fini par larguer cet imbécile. J'ai alors continué régime après régime après régime, vraiment de tout type.
Jusqu'au jour où je me suis dit, zut, j'ai plus envie de faire ça, plus je fais de régimes plus je grossis alors autant arrêter !
Depuis, mon poids s'est +- stabilisé mais est beaucoup trop élevé par rapport à mes problèmes de dos et ne facilite en rien l'habillement.
En quoi est-ce que tout ceci me pose problème, me demanderont certains ?
Je ne suis pas pro-régime, j'ai été embarquée là dedans par ma mère, complexée de nature.
Le souci est qu'aujourd'hui, je n'ai aucun problème de santé réel mis à part que je résiste mal au stress, que je fais ainsi de la tacchychardie et que j'ai également de grosses douleurs au dos en hiver qui seraient améliorées par une diminution significative de mon poids.
Gros souci par contre : je voudrais bien avoir un enfant d'ici quelques années mais je n'ai plus de règles régulières depuis 2004 et je les ai tous les trois ou quatre mois depuis septembre 2005. Je suis trop couillonne pour faire l'examen d'échographie via une caméra qu'on insère vous savez où. Ca me déplait. Alors j'ai un peu peur de tout ça et j'essaye de me forcer. J'ai très peur des médecins. Sales expériences.
Autre gros souci : à force de faire des régimes, j'ai fini par avoir des problèmes alimentaires.
Moi qui aime manger "light" (salades, nourriture simple ou asiatique) avec quelques tendances au grignotage et aux crises de chocolat (rares), je ne mange que très peu par rapport aux autres personnes ce qui est une forme d'injustice. Mais la vie est injuste, je sais.
Quoi qu'il en soi, parfois, par culpabilité ou je ne sais trop quoi, je ne sais pas quoi manger, je n'ai pas faim, je n'ai envie de rien.
Dès lors, mon mari se tape une panique en voulant absolument me faire manger.
Ou dans d'autres cas, je n'ai pas envie de manger ce qu'il y a à la maison car tout me rend malade et me donne l'impression d'être sale.
Je ne sais pas manger des fast food, des pizzas et des frites par exemple car ça me culpabilise, ce qui est un assez bon point mais ça marche aussi pour la nourriture de la maison.
A la maison, tous les aliments sont cuits soit vapeur soit au grill.
On utilise aucune matière grasse.
Au niveau de ma vie quotidienne, chez moi, je me sens hyper bien dans ma peau mais au boulot, quand j'entends des tas de nanas parler régimes, je trouve ça indécent et ça me rend obsédée par mon poids.
Deuxièmement, quand je me balade dans la rue, avec toute l'intolérance, je suis obligée de m'énerver sur un tas de personnes irrespectueuses qui me regardent avec mépris juste parce que je suis ronde.
Je veux bien être ronde mais je crois tout de même avoir plus de valeurs qu'elles, en tout cas en matière de tolérance et je vaux tout autant, ayant des amis, un époux fantastique, un chouette job, des activités artistiques et un tas de centres d'intérêt !
Je ne m'arrête donc pas à la langue de vipère et aux regards accusateurs de ces imbéciles. Je les casse directement d'une remarque cynique, ce qui est ma spécialité.
Mais j'aimerais, seulement une fois dans ma vie, pouvoir sortir de chez moi et aller bosser, revenir chez moi en faisant un peu de shopping sans avoir l'impression d'être toisée et méprisée.
En Grande-Bretagne, hors période touristique où la ville est assaillie de francophones, honnêtement, je n'ai aucun souci et je me sens hyper libre.
Je sais qu'il s'agit du problème des autres. Si les autres n'aiment pas les rondes, c'est à eux de se faire soigner.
Mais je ne peux pas les forcer ni les empêcher d'être des connards finis.
Donc, si je veux que ça cesse, c'est à moi de changer pour pouvoir en jeter davantage et faire taire les mauvaises langues. J'aurais aimé être une ronde battante mais ce statut m'ennuie de plus en plus, j'aspire à de la sérénité.
La question est donc : que pensez-vous de tout ça ?
Je me doute que certaines seront choquées par le fait que j'en ai assez de me battre mais bon...
Je cherche juste à avoir quelques avis dans un sens positif ... Ce que j'applique à moi, je ne l'applique pas aux autres, soyez-en sures... J'ai l'impression que je suis beaucoup plus dure avec moi qu'avec les autres!
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TCA : Trouble du comportement alimentaire ]