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Violences en cuisine

M
93 ans 1565
http://www.lemonde.fr/...531560_3224.html#xtor=RSS-3208
Je suis absolument choquée et encore plus du fait que certaines personnes en ont fait les frais mais trouvent ça normal,pire que ça les a  
aidé.nOn parle quand même de brûlures volontaires!Je ne comprends pas que cette violence ne soit pas dénoncée plus et que règne la loi du silence.
Ce milieu est suffisament exigeant en lui-même pour ne pas y ajouter des violences et des humiliations.
115 ans 2413
J'avais lu cet article un peu avant que tu ne le postes.
Il y aurait beaucoup à dire, et surtout que évidemment ce n'est pas la mentalité ambiante dans la grande majorité des Etablissements de restauration.

Mais il est pratiquement certain que les "traditions" ont la vie dure.
Il s'agit de secteurs d'activité auxquels on accède le plus souvent par l'apprentissage, donc jeune, très jeune. Ou parce que nos parcours sont faits plus de bas que de hauts (décrochages). Rarement par vocation. Plutôt parce qu'il n'y avait plus de place au CFA mécanique ou métiers de l'horlogerie (j'exagère à peine).

Dans les 2 cas, les élèves-apprentis et autres contractuels veulent (doivent) faire profil bas et ferment leur gueule.
Les profs, leurs maitres de stage ont été formés de la sorte, par des patrons eux aussi formés de la sorte etc... Traditions perpétuées.
Et ceux qui avaient réelle motivation et vocation, voire talent se retrouvent à vouloir se barrer et vite...

Il faudra encore du temps pour arriver à "éradiquer" toutes ces générations au profit de méthodes de management saines.

Mais faut pas se voiler la face ; tout le monde sait que ce secteur est loin d'être le milieu des Bisounours.
C'est d'ailleurs pour ça que c'est un secteur qui peine à recruter alors qu'il y a des besoins.
Un secteur déjà difficile au quotidien, et qui se verra pas sa popularité décoller par ces réalités hélas bien présentes.
50 ans à la maison ! 10072
C'est un boulot très difficile, physiquement et nerveusement. Certains abrutis pensent qu'il faut tester et pousser à bout les apprentis pour que seuls les plus résistants, sensés être les plus aptes, arrivent au bout.
M
93 ans 1565
Oui,la fameuse "sélection naturelle"! C'est une hérésie.
Grrognone,je comprends que les victimes n'osent pas se plaindre,elles ont toutes les raisons de se taire mais n'y a-t-il vraiment personne au dessus d'eux pour taper du poing sur la table? C'est fou cette omerta tout de même:il s'agit tout de même de violences physiques et psychologiques qui peuvent avoir de grosses conséquences.
Je suis consternée par le manque de réactions de ceux qui ont reconnu avoir été victimes. Ne pas oser dire quoi que ce soit à l'époque des faits,c'est une chose et c'est compréhensible mais trouver ça normal et même constructif? Il y a un monde de différences! On peut supposer sans trop de risques que ceux là ne prendront pas la défense de ceux qui le subiraient devant eux,au minimum si ce n'est infliger la même chose à leur tour.
Je n'ai jamais compris cette mentalité du "je l'ai vécu,je n'en suis pas mort(e) donc c'est la seule façon de faire et tant pis si c'est humiliant et/ou douloureux"
S
48 ans 4940
Quand j étais apprentie en cuisine , j'ai eu droit a des sacrée engueulade , une fourchette de cuisine planté dans mes fesses par le plongeur pour rigoler ouais c'est marrant :roll: ,des coups de pieds au fesses , et comme je suis une filles j'ai bien eu les mains baladeuse des autres cuistot et bien sur les blagues bien salaces sur les filles :?
115 ans 2413
Ben MaudK, «au dessus d'eux » comme tu dit, c'est pas sur la table qu'ils tapent du poing si je puis dire sans mauvais jeu de mots.

On est face à du corporatisme aussi. Soutien face à l'adversité.

Et les victimes, à mon avis, si elles se barrent, déjà elles veulent oublier. Dans le cas où elles envisagent d'aller plus loin et d'en référer à un maître de stage, voire aux autorités, ce sera leur parole contre celles des incriminés. Et m'est avis que peu d'autres apprentis-employés prendront le risque d'abonder dans leurs sens. Pas de preuves, affaire classée.

Reste les éventuels « pris sur le fait » via des vidéo cachées (des tournages TV par exemple), mais là aussi, au pire c'est qu'un infime pourcentage des auteurs qui seront touchés. A peine condamnés (dommages et rappel au code du travail) histoire que le boss ne ferme pas boutique si d'un point de vue sanitaire y'a rien à redire.

Faut mettre ces situations en parallèle avec les bizutages en fait. Pratique interdite. Mais pas vu, pas pris.

Je sais que c'est absolument navrant et insoutenable. A plus forte raison comme je disais, que ça touche parfois des personnes vulnérables soit par handicap, soit par descolarisation, soit parce que très jeunes. Avec peu de connaissances de leurs droits (du travail ou pas d'ailleurs).

Ils pensent même au contraire que cette exception là, le « cauchemar en cuisine » façon maltraitance, humiliation est la règle...
Certaines mentalités sont dures à changer. Pas que sur les violences physiques comme dit Solice.

Je ne vois aucun intérêt à ce genre de pratiques presque moyen-âgeuse.
Et surtout je ne comprends pas moi non plus qu'ils n'évoluent pas dans leurs comportement de management.
Ils savent prendre le meilleur de tout et garder le pire de ce qui les arrange.
M
93 ans 1565
Oui,dans le cas d'une violence volontaire dénoncée dans l'article,il est bien dit qu'au départ,tout le monde a protégé l'auteur des faits.
http://www.atabula.com...-en-cuisine-que-lomerta-cesse/
B I U