Quand le célibat pèse...

une certaine réussite, je suis extrêmement rationnelle dans mes sentiments, je suis une solitaire endurcie. Je sais, tout ça c'est cru, mais je n'ai pas envie de cacher ces faits-là pour étaler mon problème.

Problème qui est le suivant: je suis célibataire et certains jours, ça devient pesant.

Oh, je ne suis pas mécontente de ce statut, loin de là. Je bénéficie d'une extrême liberté, je ne dépends de personne pour prendre mes décisions. Je m'assume entièrement toute seule, que ça soit dans la vie courante comme en sorties (seule, toujours, oui! Même pour les sorties du week-end). Le problème, c'est quand je vois les autres. Je ne me trouve pas plus anormale que toutes celles et ceux qui tiennent la main à leur moitié, mais j'ai l'impression d'avoir été faite dans un drôle de moule. Parce que je traverse ma vie en solo, et que, grande bizarrerie, ça ne me dérange absolument pas. Sauf certains jours... comme aujourd'hui.

Depuis l'âge de mes 18 ans, je suis amoureuse d'un type qui n'a jamais voulu de moi (2, 3 fins de soirées passées ensemble, point), et je le suis toujours. J'ai toujours eu la conviction qu'on passerait nos vieux jours ensemble. Puis là, ça a changé. Je viens de me rendre compte que cette conviction pouvait tomber à l'eau, car il est mis avec quelqu'un. Mais rien à faire, cette conviction elle partira pas facilement. Pourtant que nos chemins sont séparés depuis plusieurs années, que les contacts sont rompus. Et c'est en resongeant à ça que le célibat me pèse énormément. Car je le vois toujours comme l'homme de ma vie, le seul à qui je peux accorder mon amour, et tous ceux qui ont croisé plus ou moins longtemps ma vie n'ont jamais pu faire changer mes sentiments vis-à-vis de lui. Pourtant que tout espoir est perdu, non ?

Quand je vois tous ces couples, main dans la main, fous amoureux, c'est toujours une grande tristesse dans mon esprit, il faudra toujours que je repense à LUI, et me demander pourquoi, moi aussi, je n'ai pas droit à tenir sa main. C'est devenu une obsession.

Quand je vois ma soeur qui a des copains, (j'ai déjà sans doute exprimé ça, entre ma soeur et moi, c'est une haine sans limite, mais il y a une fusion inexplicable qui fait qu'on finit toujours par trouver un terrain d'entente), la jalousie me mine encore plus... pourquoi moi ça marche pas ? Parce que je ne cherche pas, déjà. Mais encore ? Parce que je suis ce que j'ai dit dans mes premières lignes ?

Je ne veux pas forcément des réponses à ces questions, mais j'ai tellement l'impression d'être un cas hors normes que ça finit par me pourrir l'existence. Que personne ne comprend ce qui se passe dans ma tête, que jamais je ne trouverai une moitié. Parce que le célibat, oui, j'adore, mais j'ai également envie d'entrer dans le moule commun, celui qui fait des moitié qui finissent par se rencontrer et former un couple. Parce que j'ai besoin de parler avec quelqu'un, d'avoir une intimité à deux, et pas toute seule. De me prendre la tête avec quelqu'un d'autre que ma mère ou ma soeur.

Puis, finalement, est-ce que la vie c'est possible de la traverser en solitaire sans être malheureuse ? Est-ce que je me monte la tête trop vite avec des détails ? Est-ce que je suis saine d'esprit ? J'ai toujours l'impression que non, et plus c'est non, plus je m'enfonce dans mes convictions, plus je m'éloigne des êtres humains, plus j'en deviens mégalomane :?

Alors, est-il temps que je parte à la recherche de ma moitié, ou est-ce que je peux continuer mon chemin comme toujours ? Surtout vu ce qui se passe dans ma tête, ça me fait froid dans le dos parfois. Surtout que ça choque énormément les gens, que je me sens toujours incomprise, et que parfois j'ai des idées que je n'oserais même pas dire tellement elles sont en dehors de toutes les limites d'un être humain constitué normalement dans sa tête (enfin je crois).

Ou alors est-ce parce que j'ai décidé un beau jour que dans ma tête, j'aurais 10 ans toute ma vie ? Parce que, le pire, c'est que je n'aime pas le sexe, j'ai toujours trouvé ça inintéressant. Pourtant que je n'ai jamais rien subi dans ma jeunesse qui puisse me pousser à avoir de telles pensées. Vous croyez que je suis la seule, ou bien qu'il existe des gens comme moi ? Que j'ai besoin d'être soignée d'urgence par un jeune homme romantique ? Mais vu que je ne cherche pas, comment pourra-t-il s'y prendre pour me trouver ?

Tout plein de questions dans ma tête, ça doit être ça mon problème :roll: