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65 ans france 455
Un peu triste mon titre mais je voudrais votre avis.

J'ai perdu il y a deux ans ma soeur ,d'un cancer. Son départ a été une épreuve tres difficile pour moi.  
Là j'arrive à mieux supporter son absence ,mais je garde toujours une grande tristesse dans mon coeur. Je ne parle pas avec mon entourage de ce manque que je ressent . Par crainte de ne pas être comprise , et je fini par me demander si je vais arriver à retrouver une vie sereine,et heureuse. Les fêtes de noel ont été un calvaire sans elle,souhaiter une bonne année 2009 m'est impossible.
Je me demande parfois si je suis bien normale ,car je devrais affronter avec plus de courage son absence ,et assumer cette épreuve commune à bien des personnes.

Avez vous connu le deuil et comment l'avez vous vécu ? Retrouve t on une vie normale ?
lou
42 ans Tours 2247
j'ai perdu mon frere il y a 8 ans. Les premieres années sont difficiles et c'est vrai que noel et premier de l'an sont passés à la trappe pendant 2 ans. Il est normal d'éprouver un vide: un frere ou une soeur ce n'est pas rien, c'est un bout de nous.
Il me manque toujours surtout dans les moments importants: mariage, naissance... mais la peine diminue et prend une moindre place. le temps soulage les blessures meme si il ne les efface pas.
je te souhaite plein de courage.
A
38 ans dans le Nord 740
moi j'ai perdu ma maman a 9 ans mon pere a 15 ans et ma grand mere 5 mois apres mon pere alors tu sais je peux t'en parler du deuil.
Pendant plusieurs annees nous n'avons plus fait noel.Nous c'est ma marraine et ma soeur.
Maintenant, quand j'ai rencontre mon cheri il a voulu me refaire decouvrir noel et sa magie il a un peu reussi mais c'est dur toutes les annees quand meme et je pense que ça restera toujours.
Je pense meme que le deuil de ma grand mere je ne l'ai meme pas encore fait.
Qu'est ce qu'elle peut me manquer elle etait tout pour moi j'aimerais qu'elle voit ce que je suis devenue, quel homme extra m'aime, savoir comment elle l'aurait trouver...
Les larmes me montent juste a ecire ce post alors tu vois le deuil c'est long
43 ans 77 5703
le deuil est pour moi un pillier qui me construit.

je suis tellement émotive que mon chagrin est impressionant. pour les autres comme pour moi d ailleurs.

mais je constate que ça me transforme. et je refuse que ça m affaiblisse aux yeux du monde.

toutes ces blessures sont la et j ai l impression d oublier en les refermant. de ce fait j arrive pas à les refermer entièrement. je suis têtue.

puisque ces blessures changent ma vision du monde, elles font partie de moi et j apprends à les porter en moi differemment.

ça me prend un temps fou, j ai besoin de temps.

mais parfois je craque.je pense que c est necessaire.

je pense aussi que personne n est pareil face à la douleur morale.
Amoureuse a écrit:

Je pense meme que le deuil de ma grand mere je ne l'ai meme pas encore fait.
Qu'est ce qu'elle peut me manquer elle etait tout pour moi j'aimerais qu'elle voit ce que je suis devenue, quel homme extra m'aime, savoir comment elle l'aurait trouver...
Les larmes me montent juste a ecire ce post alors tu vois le deuil c'est long


Tout pareil... Je n'arrive pas à passer le cap, je ne peux pas parler d'elle sans avoir une boule à la gorge. Et parler de l'enterrement c'est pire, les larmes coulent toutes seules :cry:

Je devais avoir mon grand frère aussi, et même si je ne l'ai pas connu, au fond de moi, je sens un manque, comme si une partie de moi avait disparu...

Le seul moyen que j'ai trouvé pour mieux vivre leur absence à été de me faire tatouer l'initiale de leur prénoms entrelacées, et entourée d'étoiles: http://images2.photomania.com/709367/1/rad06B01.jpg
J'ai dessiné le motif moi même, ce dont je suis très fière. Et bizarrement, depuis que j'ai fait ce tatouage, je me sens mieux, comme s'ils étaient quand même en permanance avec moi... Je ressents moins le vide...
65 ans france 455
Pour le moment je n'ai pas le sentiment que le deuil me construit,mais au contraire il épuise mes réserves.

Je vacille entre colère er résignation,avec un manque total de recul. Bien que je sois consciente que cele fait partie intègre de la vie , je n'imaginais pas fermer les yeux de ma petite soeur . il y a ces moments que nous ne vivrons plus ensemble,ces années avenir sans elle dans mon sillon , et toutes ces petites choses qu'elle aimait tand , un bon repas, les fou rire,le printemps,le sport,ses chiens,et surtout son fils.
Si dieu existe alors il l'a bel et bien privé d'une vie qu'elle adorait , et de son fils qu'elle aimait par dessus tout.
Moi qui croyais je ne crois plus , je sais seulement que sa vie a été un long parcours d'espoir décu,et de douleurs morale et physique.
J'ai perdu mes grand parent,puis ma soeur et enfin mon père . Mais je garde une telle amertume et une telle révolte face au départ de ma soeur elle avait 42 ans et une énergie sans faille pourquoi? pour rien!! elle n'est plus là!

merci pour vos réponses merci de me donner un peu de temps
lou
louane a écrit:
merci pour vos réponses merci de me donner un peu de temps
lou


Mais de rien ma loute, on est quand même ici pour s'entraider en cas de coup dur... :kiss:
65 ans france 455
[Nous ne sommes qu'humain et parfois tres fragile!Le silence à la douleur est parfois plus rude à supporter ,il ne peu y avoir d'évitement , on souffre,on pleure,on colère mais le dire soulage un peu . Souvent cela peut nous rapprocher des autres ,et j'espère parfois que ce partage nous aide à relativiser et à accepter l'inacceptable. Par contre pour moi la souffrance n'a jamais été constructive bien au contraire ,elle affaiblit notre vie car elle détruit nos rêves!
lou

quote="djaga"]le deuil est pour moi un pillier qui me construit.

je suis tellement émotive que mon chagrin est impressionant. pour les autres comme pour moi d ailleurs.

mais je constate que ça me transforme. et je refuse que ça m affaiblisse aux yeux du monde.

toutes ces blessures sont la et j ai l impression d oublier en les refermant. de ce fait j arrive pas à les refermer entièrement. je suis têtue.

puisque ces blessures changent ma vision du monde, elles font partie de moi et j apprends à les porter en moi differemment.

ça me prend un temps fou, j ai besoin de temps.

mais parfois je craque.je pense que c est necessaire.

je pense aussi que personne n est pareil face à la douleur morale.
65 ans france 455
Ptiite_PoupEii a écrit:
louane a écrit:
merci pour vos réponses merci de me donner un peu de temps
lou


Mais de rien ma loute, on est quand même ici pour s'entraider en cas de coup dur... :kiss:


merci :kiss:
39 ans Niort, Deux-Sèvres 3657
Le deuil est un travail long et difficile qui ne nécessite pas d'oublier ou de ne plus avoir de peine.

Personnellement, j'ai perdu ma grand-mère dans un accident de voiture (elle était sur le trottoir et un voisin l'a fauché en voiture alors que j'étais à quelques mètres seulement) quand j'avais 6 ans. C'est elle qui m'avait élevé (mon père bossait de nuit et ma mère avait un mi-temps la nuit et un mi-temps le jour alors...) et c'est toujours aussi difficile même 18 ans après.

Je fait mon deuil petit à petit même si elle me manque et que j'aimerais qu'elle soit là, qu'elle voit ce que nous sommes tous devenus, qu'elle redresse certaines choses (car elle n'aurait jamais laissé certaines choses se faire notamment le comportement de ma soeur envers ma mère et moi), qu'elle puisse simplement être là comme avant. Pourtant d'un autre côté, sa mort m'a apporté beaucoup car j'essaye de continuer ce qu'elle faisait de son vivant. Elle était très engagée que ça soit dans le domaine politique (elle était conseillère municipale depuis des années) ou social (création d'associations, permanences aux différentes manifestations de la commune, aide aux écoles...) et je me dit que si j'arrive à faire ne serait-ce que la moitié de ce qu'elle a fait, je lui aurais rendu le plus bel hommage qu'on peut lui faire.

Elle est décedée au mois de juillet, l'année suivante, mon grand-père a refusé de fêter Noël et c'est ma mère qui les a obligé, lui et mon père, à se comporter comme avant au moins pour ma soeur et moi qui étions jeunes à l'époque mais surtout car c'est ce qu'elle aurait voulu. Elle a vécu de façon gaie et a été souriante jusqu'à sa mort et je ne peux pas me résoudre à pleurer sur sa mort (même si parfois même encore aujourd'hui -et rien que là en écrivant - j'en pleure quand même).

Au moins, sa mort m'a apporté quelque chose : j'essaye, à mon échelle, de faire en sorte que les accidents de la route qui peuvent être évités le soient. Rien que pour ça, je sais qu'elle serait fière et ça m'aide à avancer.
louane a écrit:
Ptiite_PoupEii a écrit:
louane a écrit:
merci pour vos réponses merci de me donner un peu de temps
lou


Mais de rien ma loute, on est quand même ici pour s'entraider en cas de coup dur... :kiss:


merci :kiss:


mais de rien, à ton service ;)
A
38 ans dans le Nord 740
Ptiite_PoupEii a écrit:
Amoureuse a écrit:

Je pense meme que le deuil de ma grand mere je ne l'ai meme pas encore fait.
Qu'est ce qu'elle peut me manquer elle etait tout pour moi j'aimerais qu'elle voit ce que je suis devenue, quel homme extra m'aime, savoir comment elle l'aurait trouver...
Les larmes me montent juste a ecire ce post alors tu vois le deuil c'est long


Tout pareil... Je n'arrive pas à passer le cap, je ne peux pas parler d'elle sans avoir une boule à la gorge. Et parler de l'enterrement c'est pire, les larmes coulent toutes seules :cry:

Je devais avoir mon grand frère aussi, et même si je ne l'ai pas connu, au fond de moi, je sens un manque, comme si une partie de moi avait disparu...

Le seul moyen que j'ai trouvé pour mieux vivre leur absence à été de me faire tatouer l'initiale de leur prénoms entrelacées, et entourée d'étoiles: http://images2.photomania.com/709367/1/rad06B01.jpg
J'ai dessiné le motif moi même, ce dont je suis très fière. Et bizarrement, depuis que j'ai fait ce tatouage, je me sens mieux, comme s'ils étaient quand même en permanance avec moi... Je ressents moins le vide...


tres joli ton tatouage
39 ans Niort, Deux-Sèvres 3657
Je confirme, très joli tatouage
Amoureuse a écrit:
tres joli ton tatouage


MaryMorgane a écrit:
Je confirme, très joli tatouage


:oops: Merci les filles vous êtes choutes :kiss:
58 ans strasbourg 2204
Salut "les belles plantes" et salut à toi Louane,

D'avoir lu ton message me fais replonger dans de douloureux souvenirs.
J'ai perdu mon amie d'enfance à l'age de 27 ans d'un accident de voiture.
Je m'en veux beaucoup de n'avoir pu aller à son enterrement mais ma situation à l'époque ne me permettait pas de me déplacer loin.
Mais j'ai pu voir sa maman deux mois plus tard et elle m'a expliqué les détails de l'accident.
La mort de mon amie a été un tel choc que je n'ai pas pu prononcer son prénom pendant 3 ans, ni même parler de son accident.
Elle est partie le 25 novembre 1991 et tu vois, 18 ans après, j'ai encore les larmes aux yeux et une énorme boule dans la gorge en écrivant ces quelques mots.

Elle s'appelait Annick, était née le 21 septembre 1964 et avait 27 ans.
Le 21 septembre 1994, m'a mère m'a appelé pour me dire que ma nièce Mégane venait de naitre.
Je me souviens d'avoir laché le combiné et d'être tombée par terre.
Toute la souffrance et la peine que je portais depuis la disparition d'Annick c'est envolé d'un coup et c'est comme si je me réveillais d'un long sommeil.

Mégane est très précieuse pour moi, car sa naissance le même jour qu'Annick m'a fait reprendre le dessus et retrouver l'espoir en la vie.

J'aimais Annick comme une soeur, personne ne pourra jamais la remplacer et elle me manque toujours autant.

La perte d'un être cher laisse une blessure qui n cicatrisera jamais complètement. Le manque restera toujours.
Il faut apprendre à vivre avec.
D'abord il y a la douleur tellement forte qu'elle vous coupe le souffle et vous broie le coeur.
Ensuite vient la colère contre cette injustice : pourquoi elle? pourquoi maintenant?....
Puis vient la diminution de la douleur, au fur et à mesure des années.
Le mauvais souvenir du décès cède la place aux bons souvenirs qui aident à avancer.
Et les cadeaux de la vie qui arrivent aident aussi à continuer: les mariages, les naissances, bref tous les évènements positifs d'une vie.

La mort est inévitable pour chacun d'entre nous, c'est de surmonter ces épreuves qui est immensément douloureux et injuste.
Ton chemin de douleur sera encore long, mais crois moi, un jour tu commenceras à respirer à nouveau.
Surtout, essaie de penser à tous les moments joyeux que vous avez passé ensembles, et nourris toi d'eux pour avancer.
Rapproche toi de son fils, maintenant plus que jamais, il a besoin de toi.

Voilà, j'ai été un peu longue mais cela m'a fait du bien d'en parler aussi.
Je suis de tout coeur avec toi et courage!

:kiss:
Michèle
B I U