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Un boulet au pied ou l'attachement à ses TCAs

35 ans 343
6 ans déjà que je les traîne ces foutus TCAs...
Pourtant on m'avait dit que m'en être rendue compte assez tôt, entamer des thérapies, etc, m'aiderait à moins m'y enfoncer.
Je ne  
sais pas si ça a été le cas.
Ce que je sais en revanche c'est qu'ils sont toujours là, moins dévastateurs mentalement, mais toujours autant physiquement.
Je ne suis même pas sûre que ce soit une demi victoire, parce que j'ai aussi l'impression d'avoir perdu la volonté de m'en sortir du coup (vu que ça ne m'est plus insupportable, à part mon poids qui ne cesse d'augmenter).
Alors quoi? C'est une vilaine et mauvaise habitude, toujours un peu obsessionnelle, mais qui n'est plus vraiment pulsionnelle. Et puis même si je m'en détache peu à peu, mes tcas, puis ma dépression, ont été mon "identité". En pleine période où on se cherche j'avais trouvé une étiquette à me coller et quelque chose dont je pouvais me plaindre dans ma vie si parfaite.
Maintenant j'ai évolué, je ne me définit plus ainsi, même si c'est une part de mon passé dont je suis fière quelque part car elle m'a permis de vivre certaines expériences et une introspection. Mais malgré tout ils sont là, bel et bien là, et je n'arrive pas à m'en détacher. Trop d'angoisses je crois. Mais cela fait déjà un bon moment que j'ai cette angoisse il me semble. L'angoisse de lâcher cette béquille, de pousser définitivement la porte entrouverte du tunnel (désolée pour la métaphore un peu vaseuse mais c'est ainsi que les psys me l'avaient plus ou moins présenté).
Certaines personnes sont-elles dans ce cas de figure parmi vous? Ou alors (encore plus positif) sont elles passées par là et s'en sont justement sorties?
34 ans Paris 2
Salut Nikouette !
Je viens tout juste de m'inscrire sur le forum.
Je suis boulimique et je traîne ce problème depuis 4 ans maintenant. Je comprends tout à fait ce que tu veux dire.
Moi aussi j'ai un suivi psy (sérieusement que depuis le mois de janvier mais...) ça m'a vraiment permis de relativiser par moment ma maladie. Et du coup, comme toi, j'ai des moments où je vis avec comme si ça faisait partie de moi, comme si moi = boulimie. Et c'est terrible parce qu'au fond je fais ça juste pour me protéger. Parce que quand je lâche mes défenses, je m'effondre et de vivre avec tous les jours ... c'est destructeur, profondément épuisant...d'où une dépression.
je suis suivie aussi (mais pas assez régulièrement) par une diététicienne géniale qui a tout compris aux troubles du comportement alimentaires (elle m'a fait déculpabiliser..un peu) mais du coup c'est vrai que je vis ça un peu comme une habitude, un prétexte : je mange mais je le contrôle pas. Alors qu'au fond je sens que parfois ce n'est pas pulsionnel et ça s'est encore plus angoissant. C'est terrible de s'identifier, et ça empêche de s'en sortir je pense.
Actuellement je ne vois pas la lumière au bout du tunnel, je suis au fond du gouffre, comme si jamais jamais jamais je n'allais guérir.
J'ai besoin d'échanger sur le sujet ... alors à bientot ?
35 ans 343
Là je n'ai pas trop les mots pour te répondre.
Mais saches que je t'ai lu attentivement et que si tu as besoin d'en parler je suis disponible.
Alors à bientôt!
B I U