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La nourriture, une drogue ?

P
38 ans France 125
0Salut les filles,

Est ce qu'on peut considérer la boulimie/hyperphagie comme une addiction ?

Je m'alimente de manière anarchique depuis l'âge de 15 ans. Je fais le yoyo depuis 12 ans.
J'avais  
stabilisé mon poids pendant 4 ans à peu près, mais j'ai repris 10 kilos en l'espace d'un an dernièrement.

J'essaye par tous les moyens de me débarrasser de mes tca, mais c'est plus fort que moi, je n'y arrive pas.

J'ai vu une nutritionniste pendant 2 ans à raison d'une fois par semaine, ça n'a rien donné. Elle m'a conseillé un suivi psy, que j'avais déjà.

La RA j'ai tenté d'essayer par moi même de nombreuses fois, je n'ai pas réussi.
Je n'arrive pas à manger un aliment sucré ou "appétissant" en quantité "normale".

Je vois une psy TCC depuis 1 an, aucun résultat par rapport aux troubles alimentaires.

Je mange énormément de sucreries, gâteaux, brioche, pates. Je ne compte pas les calories, mais c'est affolant en quantité et en qualité nutritionnelle. Je mange + de 5000 calories/jour je pense.

Je me nourris de sucreries quasi exclusivement et je ne peux pas m'en passer + d'une journée.
La psy préconisait un arrêt total des aliments "crisant". Bon c'est contraire à la RA, mais je me suis dit, je vais essayer, on verra, c'est un peu comme un "sevrage". Je n'ai pas tenu plus d'une journée ...

Tenir un carnet alimentaire,elle me l'avait demandé impossible. j'ai essayé de nombreuses fois, je n'y parviens pas non plus.
Elle m'avait aussi dit de manger lentement, pareil, je n'y arrive pas.

Je ne sais plus comment m'en sortir. Ça fait tellement longtemps.Je me sens condamnée à vivre ainsi.

Ça gâche ma vie sociale, ma santé psychique et physique. :?

Je me sens droguée et pourtant, ce trouble ce n'est pas "aussi grave" que la drogue ou l'alcool aux yeux des professionnels, donc j'ai l'impression de ne pas être aidée. Et je ne m'en sors pas.

Merci pour vos réponses
38 ans 3170
Coucou plume d'ange,

Ils y'a eu une étude (dans un reportage dont je mets le lien ci-dessous) sur des rats de labo qu'ils ont rendu accro à la cocaïne et ensuite on leur a proposé dans une pédale de gauche une dose de cocaïne à chaque fois qu'ils appuyaient dessus et dans la pédale de droite, simplement de l'eau sucrée qu'ils obtiennent aussi à leur guise.
Les rats ont tous fini par se détourner de la cocaïne pour réclamer de l'eau sucré !!

Oui oui, le sucre est plus addictif que la cocaïne !! et c'est pour ça que tu as temps de mal à te défaire ... Mais pour l'avoir vécu, plus tu en manges, plus t'en veux et moins t'en manges et moins t'en veux sur le long terme je parle ...


je pense que ce reportage peut t'intéresser :

http://www.youtube.com/watch?v=vAtFBpLbWm8

Pour l'hyperphagie, je ne m'y connais pas assez alors je vais laisser d'autres personnes t'aider.

:kiss:
38 ans Entre la crème et le beurre 737
Bonjour,

Plus de 5000kcal/jour ? Tu les vomis ou alors tu prends énormemént de poids ? ou tu fais bcp de sport pr compenser ?

Si tu as vraiment une addiction comme peut l'être l'alcool, je ne peux pas vraiment te conseiller mais je peux te soutenir à fond ds ta démarche.

Et si rien n'avance avec ton psy, peut etre que tu peux en changer ?

Bon courage et garde le moral :)
36 ans 197
Oui, je partage ton avis quand tu dis que la nourriture est une drogue. La difficulté de plus, c'est qu'on doit faire face à notre addiction tous les jours. Comme la nourriture est vitale et irremplaçable, on se voit obligé de l'apprivoiser et faire avec durant toute notre vie, contrairement à un alcoolique, ou un drogué, qui peut s'il le veut, totalement faire disparaitre son produit d'addiction de sa vie.

Je ressens particulièrement que la nourriture est une drogue quand j'ai mes crises d'hyperphaige, avant-pendant et après. Ce sentiment que la bouffe a le dessus, qu'on est juste une marionnette et qu'elle peut diriger tout le reste.
51 ans 35 10308
Est-ce que dans le cas d'un TCA comme ça c'est vraiment la nourriture en soi qui est une drogue (avec accoutumance physique) ou est-ce que c'est plutôt une addiction à un comportement? Est-ce que ce n'est pas plutôt une pulsion pour l'acte de manger, de se remplir?
38 ans Entre la crème et le beurre 737
Les filles c'est exactement ce que j'ai ressenti jusqu'à l'automne 2012. D'où le fait que je comprenais parfaitement ce que ressent un ami alcoolique.
Suite à une année 2012 catastrophique, limite en dépression durant qq mois (au point d'avoir des idées noires), j'ai eu un déclic. A croire qu'il faille tomber tres bas pour remonter assez haut. Avant, je remonter mais provisoirement et jamais assez haut.

Je ne me considere plus comme une droguée de la bouffe.

Il faut vraiment que ça vienne du plus profond de vous, comme un déclic, ... C'est difficile à expliquer mais c'est vraiment suite à la plus grande claque de ma vie que toute mes démarches ont commencé. Prise du 1er rdv chez un généraliste au mois de mai 2012 à lui expliqué ce qu'il se passait en pleurant à gros sanglot.

Depuis tout s'est enchainé.

Alors, je vous assure et vous promet que vous pourrez un jour vous libérer de cette addiction.
J'espere de tout coeur que se sera le plus tot possible pour vous.

Et surtout, qd vous avez des doutes, continuez à poser vos questions et vos pensées sur ce site... Il y aura toujours qq1 pour vous répondre, vous assurez, vous questionnez, et vous donner de superbes réponses ou vous orientez.

Et surout : croyez en vous, ayez confiance en vous, aimez vous et choyez vous.....



:D :D :D :D
50 ans à la maison ! 10072
Angia a écrit:
Est-ce que dans le cas d'un TCA comme ça c'est vraiment la nourriture en soi qui est une drogue (avec accoutumance physique) ou est-ce que c'est plutôt une addiction à un comportement? Est-ce que ce n'est pas plutôt une pulsion pour l'acte de manger, de se remplir?


Sans doute un peu des deux. Un peu comme pour la cigarettes : on est accro autant à la nicotine qu'au geste. Le sucre et la nourriture ayant en plus la dimension "sentimentale" (rappel à l'enfance, consolation).
B
28 ans Paris 6
Bonjour Plume d'ange,

Personnellement je pense que l'on peut considérer la nourriture comme une drogue.
Quand j'étais petite, elle me servait de refuge car j'étais très mal dans ma peau, et qu'il y avait énormément de problèmes dans ma famille. J'étais comme toi, je mangeais et je mangeais.. sans pouvoir m'arrêter.
Je pense que le sucré me procurait une sensation de bien-être, par rapport à tous les problèmes qui m'entouraient. Manger, c'est une action passive, on a pas besoin de réfléchir des masses sur ce qui nous plairait. La plupart du temps, en deux secondes, on écoute nos envies et on sait ce qu'on veut. Manger est une action simple, qui nous procure du bien-être immédiat graçe au gout des choses. (Simplicité qui ressort encore plus par rapport à la complexité de nos états d'âme, et à tous nos soucis en général). D'après moi, c'est pour cette simplicité que l'on peut considérer la nourriture comme une drogue.
36 ans 197
trashrap a écrit:
Angia a écrit:
Est-ce que dans le cas d'un TCA comme ça c'est vraiment la nourriture en soi qui est une drogue (avec accoutumance physique) ou est-ce que c'est plutôt une addiction à un comportement? Est-ce que ce n'est pas plutôt une pulsion pour l'acte de manger, de se remplir?


Sans doute un peu des deux. Un peu comme pour la cigarettes : on est accro autant à la nicotine qu'au geste. Le sucre et la nourriture ayant en plus la dimension "sentimentale" (rappel à l'enfance, consolation).


+ 10000
P
38 ans France 125
Merci pour vos réponses, ça fait chaud au coeur :kiss:

Chantilly, j'ai regardé la moitié du reportage (pas eu le temps de tout voir), merci beaucoup !

Nila, je ne me fais pas vomir (des fois je me dis "dommage", au moins je grossirais moins, mais ce n'est pas rationnel bien sûr, je sais bien les conséquences des vomissements et ce serait pire pour mon organisme)
Je grossis un peu, 10 kg en un an. Mais en temps "normal" je fais une crise/ jour (vers 18h en rentrant du travail ou le matin au petit déjeuner, à environ 2000-3000 calories) et j'avais un poids stable.
Je dois avoir de la "chance". Je fais un peu de sport : 2/3h par semaine. Mais parfois je n'en fais pas pendant 1 mois, donc bon ...
Ça m'oblige quand même à refaire ma garde robe, comme je suis dans les tailles classiques, 10 kg je prends 2 tailles, donc plus rien ne me va :?
Avant je donnais mes vêtements trop grands ou trop petits, maintenant j'essaye de les garder, même si je n'ai pas trop de place, je les range dans des boites en plastique, comme ça je me dis que ça m'évitera d'en racheter si je grossis ou maigri. Puis j'achète moins de vêtements et j'essaye de ne pas investir trop dans les fringues, vu que je risque de ne pas les porter sur du long terme ...

Quand je tente de manger "normalement", je prends 3 grands repas copieux, mais j'ai quand même faim entre et j'ai des symptômes de manque, bien pire que quand j'arrête de fumer (mais je suis une petite fumeuse).
Je deviens obnubilée par le sucre, même si je m'occupe et trouve des stratégies pour ne pas y penser.
Là je suis en vacances et mon chéri aussi. Du coup je ne peux pas trop faire de crises et je sens le manque. Je grignote toute la journée pour compenser l'absence de crise véritable.

J'ai lu le post d'Eryne avec son témoignage et celui de Nénufar, je me suis reconnue totalement dans leurs écrits.

Nila, ça a été quoi ton déclencheur pour arrêter, si ce n'est pas indiscret ?

Bises à toutes.
43 ans Campagne poitevine 2254
Je ne suis pas sûre que la bouffe puisse être considérée comme une drogue, vu qu'on a besoin de manger pour vivre (alors que, par exemple, on n'a pas besoin de cocaïne ou d'alcool pour vivre). Pour moi, c'est plutôt le comportement vis à vis de la bouffe qui devient addictif.
Mon psy m'avait vraiment donné des clés pour comprendre mon TCA qand il m'avait dit que ma séquence "manger-vomir" était ni plus ni moins qu'une addiction.
J'ai eu beaucoup de mal (et de honte) à l'admettre, mais le fait de me rendre malade à ce point me procurait parfois un plaisir et un apaisement comparables à ce qu'on peut ressentir après le sexe, j'étais complètement accro à cette sensation...

Et il m'a dit aussi que, plus ou moins, mon TCA serait toujours présent dans ma vie. Qu'il risquait de m'arriver encore de temps à autre de me faire vomir mais qu'il ne fallait surtout pas que je reprenne l'habitude de le refaire de façon systématique. Moi je sais bien que si je "remets le nez dedans", je risque de renouer avec mes vieux démons et de replonger complètement. Un peu comme un alcoolique qui se dirait "juste un verre, un seul" !
38 ans Entre la crème et le beurre 737
Plume-d_ange a écrit:
Merci pour vos réponses, ça fait chaud au coeur :kiss:

Chantilly, j'ai regardé la moitié du reportage (pas eu le temps de tout voir), merci beaucoup !

Nila, je ne me fais pas vomir (des fois je me dis "dommage", au moins je grossirais moins, mais ce n'est pas rationnel bien sûr, je sais bien les conséquences des vomissements et ce serait pire pour mon organisme)
Je grossis un peu, 10 kg en un an. Mais en temps "normal" je fais une crise/ jour (vers 18h en rentrant du travail ou le matin au petit déjeuner, à environ 2000-3000 calories) et j'avais un poids stable.
Je dois avoir de la "chance". Je fais un peu de sport : 2/3h par semaine. Mais parfois je n'en fais pas pendant 1 mois, donc bon ...
Ça m'oblige quand même à refaire ma garde robe, comme je suis dans les tailles classiques, 10 kg je prends 2 tailles, donc plus rien ne me va :?
Avant je donnais mes vêtements trop grands ou trop petits, maintenant j'essaye de les garder, même si je n'ai pas trop de place, je les range dans des boites en plastique, comme ça je me dis que ça m'évitera d'en racheter si je grossis ou maigri. Puis j'achète moins de vêtements et j'essaye de ne pas investir trop dans les fringues, vu que je risque de ne pas les porter sur du long terme ...

Quand je tente de manger "normalement", je prends 3 grands repas copieux, mais j'ai quand même faim entre et j'ai des symptômes de manque, bien pire que quand j'arrête de fumer (mais je suis une petite fumeuse).
Je deviens obnubilée par le sucre, même si je m'occupe et trouve des stratégies pour ne pas y penser.
Là je suis en vacances et mon chéri aussi. Du coup je ne peux pas trop faire de crises et je sens le manque. Je grignote toute la journée pour compenser l'absence de crise véritable.

J'ai lu le post d'Eryne avec son témoignage et celui de Nénufar, je me suis reconnue totalement dans leurs écrits.

Nila, ça a été quoi ton déclencheur pour arrêter, si ce n'est pas indiscret ?

Bises à toutes.


Mon déclencheur ?
Suite à des histoires de coeur, j'ai passé des mois à éclater en sanglot des la sonnerie du réveil, à avoir des larmes qui coulaient ss que je ne fasse rien pour, à me regardant ds la glace droit ds les yeux en me disant "tu es une sous merde", à bouffer, à avoir des idées suicidaires, à en vouloir à la terre entière de mon malheur, à rabaisser ma mère et ceux que j'aimais le plus, à souhaiter chaque soir ne pas me réveiller le lendemain...

Qd j'ai bien compris que je ne pouvais pas continuer à vivre ainsi et que je repetais les memes schémas depuis des années, j'ai pris un rdv chez le généraliste et j'ai tout balancer en pleurant (alors que j'y allé super fiere, genre meme pas peur et jamais je n'aurais pensé verser une larme).

A partir de là, tout s'est enchainé et... je ne cesse de me dire que je marche actuellement sur un superbe chemin...
Bonjour à toutes!

J'ai le même problème que vous je suis prisonnière de la nourriture je passe de boulimie vomitive a anorexie mais depuis 6mois c'est plus de la boulimie et ce depuis 2005!

C'est trés long a raconter mais pour ceux et celles qui veulent en parler je laisse mon tél 06 ** ** ** ** **, je pense une écoute d'autre personne est bonne des deux coté! ;)
B I U