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Bonjour...

D
33 ans Paris 3
Bonjour, alors que je faisais une recherche sur l'hyperfagie pour une amie sur google, je suis tombé sur ce forum qui m'a l'air intérressant, le seul problème c'est qu'il n'est  
que pour les femmes ou jeunes filles. Moi je suis un garçon, je subit une TCA, et hélàs, je n'ai pas trouvé un forum où il y a plus de garçons, normal vu que certaines TCA sont plus présentes chez les filles. :(

Je voulais juste vous demander si j'ai le droit de vous demander de l'aide et vous expliquer mes problèmes ? :?

Merci d'avance
Amicalement,
dperiem
56 ans 14650
dpreiem a écrit:
Bonjour, alors que je faisais une recherche sur l'hyperfagie pour une amie sur google, je suis tombé sur ce forum qui m'a l'air intérressant, le seul problème c'est qu'il n'est que pour les femmes ou jeunes filles. Moi je suis un garçon, je subit une TCA, et hélàs, je n'ai pas trouvé un forum où il y a plus de garçons, normal vu que certaines TCA sont plus présentes chez les filles. :(

Je voulais juste vous demander si j'ai le droit de vous demander de l'aide et vous expliquer mes problèmes ? :?

Merci d'avance
Amicalement,
dperiem


Bonsoir et bienvenue,

Biensur tu peux poser tes questions, il y a des garcons aussi sur le forum tu sais.

Ce n'est pas un forum reserver au filles meme si on est plus nombreuses je pense ;)
D
33 ans Paris 3
Merci beaucoup. Bon je risque d'être long mais tant pis...

Donc, j'ai 15 ans, je suis un garçon banal ( je crois ), habitant la région parisienne, n'ayant aucun problèmes scolaires ( pas besoin de travaillé, j'ai des super notes ), je suis en seconde et j'envisage une carrière scientifique.

L'enfer commence en Mars 2003. Quelqu'un, ( je ne me souviens plus de qui c'est, encore heureux plus lui/elle ) m'a dit que j'étais " gros ". Sachons qu'à l'époque, je devais mesurer 1m65 pour 50Kg maxi.
Je n'ai jamais eu confiance en mon physique, j'ai toujours eu l'impression d'être le moche de service, bref, j'étais fragile.

Quand j'étais plus petit on m'a toujours dit que j'étais maigre. Et lors de la puberté, je ne sais pas si c'est les hormones ou quelque chose d'autre, mais j'ai grossis, pas énormément, mais j'ai grossis. Ayant l'habitude d'être maigre ( ce qui était pour moi être mince ), je suis devenu mince pour les autres mais gros pour moi. Seulement, personne ne me le faisait remarquer, même si j'étais fragile, je ne réagissais pas encore.

Lorsqu'on m'a dit que j'étais gros, du jour au lendemain j'ai refusé de manger.
Pendant 5 jours je n'ai rien mangé. J'ai subit les quelques problèmes comme l'hypoglycémie, les malaises, rien de grave. J'ai stagné pendant presque 1 an, j'évitais certains aliments mais voilà...

Je suis passé à 1m70 en 2004, mon pois devait être de 55Kg. Et face au divorce de mes parents, des problèmes relationnels avec des amis, je me retrouvais seul. Je sais pas pourquoi mais là je me suis carrément restreint jusqu'à ne plus rien manger. Boire des litres d'eau. Prendre des douches froides. Je me trouvais gros, énorme, immonde, à vomir.

Je ne subissais encore que l'anorexie, ou une sorte d'anorexie.

Mais à force, une sorte de dépression m'a suivit, je déprimais tout le temps, j'étais désagréable, irritable, fatigué, excessivement triste, mes parents dans leur grande aventure du divorce m'avaient sans doute un peu oublier de leur côté aussi. Je suis devenu hypersensible, j'ai eu de plus en plus de problèmes avec les gens. Je pleurais tout le temps. Je ne me pesais pas, je vivais alors que sur ce que je voyais dans la glace.

Il y a 5 mois, j'ai tenté de me suicider, je ne sais plus si c'était un appel au secours mais j'ai surtout eu l'impression d'en avoi plus que marre que ma situation stagne. La monotonie est très difficile a surmonter. J'avais envie que cela change, que cela cesse. Je voulais même que ma situation s'empire, je voulais que quelque chose se modifie, je voulais avoir l'impression de vivre. Je n'ai pas eu un véritable suivi après cette tentative.

J'ai maigris mais étant donné que déjà, j'étais a des limites pour mon poids, j'ai maigris un petit peu.

Pendant les grandes vacances je suis descendu a 45Kg pour 1m74.
J'ai commencé a connaître la boulimie, sous le manque, des goûts et des saveurs, je faisais des crises puis de vomissements.

Mes journées sont un véritable enfer, je ne mangeais rien jusqu'à 17h environ, là je faisais une crise de boulimie, je me faisais vomir, je me mutilais, et je mangeais un peu le soir pour pas qu'on me saoule avec la nourriture, déjà que c'était super difficile a vivre, je n'avais pas envie qu'on m'embête.

Je suis remonté grâce/à cause (?), du fait que je m'étais interdis de me faire vomir à un moment. Je faisais des crises de boulimie sans vomissements. J'ai donc repris un peu de poids.
J'étais à 1m74 pour 55Kg.
J'étais toujours déprimé et j'enchaînais les crises d'angoisses, les douleurs morales, la perte du goût de la vie etc... Une sorte de dépression.
Je me mutilais de plus en plus. Je méprisais énormément de monde car c'était la seule défense que j'avais contre eux. J'avais l'impression que si ils découvraient ce que je subissais, ce que je vivais, ils seraient trop à l'intérieur de moi, et je ne voulais pas. Je voulais que mes problèmes soient a moi.
En seconde, je me suis fait un tas d'amis, ( majoritairement des filles ), peu de gens sont au courant que je suis anorexique encore. Je me suis fait des meilleurs amis ce qui m'a bien aidé.

Hélàs, la situation avec mes parents ne s'est pas arrangée et entre temps j'ai appris des choses peu agréables sur mon père ( comme quoi il m'avait abandonné a l'âge de 6 ans ).

De plus j'ai eu des attirances pour les garçons, mais je susi aussi attiré par les filles, autant dire que ca me faisais un peu peur tout ca. Je vivais dans le désespoir. J'avais envie de connaître des choses, mais quelque chose m'obligeait a mettre des rateaux a tout le monde, de ne pas vouloir de relations. Je refusais toutes les invitations aux fêtes, je ne sais pas pourquoi, j'avais peur de quelque chose, peur de manger, peur de vomir devant les autres, j'aurai eu l'impression de m'incruster, d'être un intrus.

Maintenant je suis toujours déprimé, de plus en plus, je mesure 1m76, je pèse 49 Kg, je subis l'anorexie, la boulimie aussi mais plus par période, la dépression est le plus difficile à vivre et je pense que je vais encore avoir recours au suicide. Je me trouve toujours aussi gros, voir plus, je me hais profondément, je me déteste. Je suis inutile, bête, con, gros, moche.
Bref... Une erreur. J'ai peur quand même. Car j'ai connu une bonne partie des problèmes physiques des TCA ( perte de cheveux, problèmes osseux, douleurs, insomnies, fatigue extrême, une sorte de laguno sur le visage, etc... )

Voilà merci de m'avoir écouté, et ma question est juste de savoir pourquoi est-ce que j'ai honte de ce que je suis et que je ne veux pas aller voir un psychiatre.

ps : j'ai oublié que ma famille se fout complétement de mon problème, malgré que je ne leur ai jamais avoué ce que je ressentais, je ne mange presque rien, a part me faire engueuler et me dire que je suis qu'un sale egoïste qui veut faire du mal a tout le monde, qui est responsable de tout le mal, qui fait que notre vie est un enfer, je sais pas ce qu'ils savent faire d'autre...

Bref...
Merci :oops:
R
48 ans ...in my mind.... 351
Ton message m'a beaucoup touchée. ceci dit, sans démagogie aucune.
Mais comment faire ? comment t'aider ?

Moi, ce que je vois, c'est un garçon intelligent, agréable (avec pleins d'amis)...qui SOUFFRE. Cette souffrance est niée par ceux qui devraient l'écouter, car c'est à eux qu'elle s'adresse cette souffrance : ce refus de grandir (de grossir), cette peur de l'état adulte...tout ce que les adolescent(e)s ressentent à un moment est dans ton cas exacerbé par le divorce de tes parents.

Les parents, ça aide à se construire avec ou contre soi. Personne n'est parfait, et les parents encore moins, mais ce à quoi l'enfant a droit c'est l'AMOUR. Alors, peut-être me trompai-je, mais je vois ton anorexie, ton auto-mutilation comme un cri. Tu les interpelles...où sont-ils ?
Tu écris qu'ils te reprochent ton mal-être, ta maladie : sont-ils vraiment au courant de sa gravité ?? S'ils disent que tu fais de leur vie un enfer, c'est qu'ils doivent s'inquiéter pour toi, quand-même...alors, ils te reprochent ta maladie. (Moi aussi, mes parents m'avaient fait des scènes à l'époque ...je crois qu'au fond, même si j'ai beaucoup souffert de leur attitude, ils étaient désamparés.)

Je t'en prie, ne commets plus de tentative de suicide. La maladie que tu as ne va certes pas disparaître en claquant des doigts, mais pense à l'amour des gens autour de toi (ne serait-ce que tes ami(e)s), pense à l'avenir (même s'il te semble noir aujourd'hui). La dépression ternit tout, comme des lunettes teintées qui viendraient assombrir un paysage ensoleillé devant toi.
Je le pense profondément.


Tu n'as PAS à avoir honte de qui tu es. Tu es un jeune homme qui veux vivre : tout ce que tu (d)écris, c'est un appel à l'aide.

A ton âge, et c'est normal, tu ne sais pas encore qui tu es. Apprendre à être soi, construire sa personnalité, assumer sa singularité, c'est le parcours de toute une vie...c'est un très beau chemin, aventureux, avec pleins de rencontres. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, non. Mais il te reste tant de choses à vivre...je suis sûre qu'il y a beaucoup de gens qui t'aiment "et toi tu ne les vois pas" .

:kiss:


ps : Quoique tu en dises, tu as besoin d'aide, une personne à qui parler. Sais-tu qu'il existe des Centres médico-psychologies pour ados ? les consultations sont gratuites. Et comme tu habites Paris, tu as largement le choix, afin de trouver un psychologue avec qui parler, avec lequel tu te sentiras à l'aise.
D
33 ans Paris 3
Salut, :) merci de m'avoir lu et de m'avoir répondu :D

anais-nin a écrit:
Ton message m'a beaucoup touchée. ceci dit, sans démagogie aucune.
Mais comment faire ? comment t'aider ?

Moi, ce que je vois, c'est un garçon intelligent, agréable (avec pleins d'amis)...qui SOUFFRE. Cette souffrance est niée par ceux qui devraient l'écouter, car c'est à eux qu'elle s'adresse cette souffrance : ce refus de grandir (de grossir), cette peur de l'état adulte...tout ce que les adolescent(e)s ressentent à un moment est dans ton cas exacerbé par le divorce de tes parents.


Pourtant, je rêve de ma vie adulte, je n'en ai pas peur, au contraire je l'attend avec impatience de pouvoir quitter ma famille, ce milieu malsain où tout le monde se ment pour ne pas se détester.

Citation:
Les parents, ça aide à se construire avec ou contre soi. Personne n'est parfait, et les parents encore moins, mais ce à quoi l'enfant a droit c'est l'AMOUR. Alors, peut-être me trompai-je, mais je vois ton anorexie, ton auto-mutilation comme un cri. Tu les interpelles...où sont-ils ?
Tu écris qu'ils te reprochent ton mal-être, ta maladie : sont-ils vraiment au courant de sa gravité ?? S'ils disent que tu fais de leur vie un enfer, c'est qu'ils doivent s'inquiéter pour toi, quand-même...alors, ils te reprochent ta maladie. (Moi aussi, mes parents m'avaient fait des scènes à l'époque ...je crois qu'au fond, même si j'ai beaucoup souffert de leur attitude, ils étaient désamparés.)


Personnellement, une seule personne paraît désamparé, c'est ma grand-mère :shock:. Ma mère ne prend pas ça au sérieux et me dit qu'il faut que j'arrête de déprimer, que j'ai une vie géniale, qu'il faut que je me reprenne, bref, le genre de trucs que t'as jamais envie d'entendre quand t'es déprimé. Mon père, je lui parle jamais, je le vois jamais et j'ai pas envie de le voir. Mon frère, lol, je le vois jamais non plus. Les repas, c'est devenu l'enfer, je m'en prends la gueule, ils me font chialer a table et ils continuent, je les hais.

Citation:
Je t'en prie, ne commets plus de tentative de suicide. La maladie que tu as ne va certes pas disparaître en claquant des doigts, mais pense à l'amour des gens autour de toi (ne serait-ce que tes ami(e)s), pense à l'avenir (même s'il te semble noir aujourd'hui). La dépression ternit tout, comme des lunettes teintées qui viendraient assombrir un paysage ensoleillé devant toi.
Je le pense profondément.


Je ne crois plus en l'avenir, j'ai trop mal, je veux que cela se termine, que quelque chose change, je veux vivre quelque chose. Peut importe la souffrance ou le bonheur, je veux vivre quelque chose. J'en ai marre de plus pouvoir marcher dans la rue sans avoir l'impression d'être juger, critiqué, regardé, violé. J'ai envie d'être libre, de courir dans les champs sans que personne ne me regarde, j'ai profondément envie de vacances seul.

Citation:
Tu n'as PAS à avoir honte de qui tu es. Tu es un jeune homme qui veux vivre : tout ce que tu (d)écris, c'est un appel à l'aide.


Perso, je trouve l'anorexie comme une maladie conne qu'il faudrait éviter car elle n'est que le fruit des problèmes d'apparences dans notre société. Mais personnellement, je maigris plus pour moi que pour les autres. Je ne me supporte plus, c'est impossible de me regarder dans une glace, je vois que de la graisse, un énorme ventre. C'est affreux, j'en vomirai des fois.

Citation:
A ton âge, et c'est normal, tu ne sais pas encore qui tu es. Apprendre à être soi, construire sa personnalité, assumer sa singularité, c'est le parcours de toute une vie...c'est un très beau chemin, aventureux, avec pleins de rencontres. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, non. Mais il te reste tant de choses à vivre...je suis sûre qu'il y a beaucoup de gens qui t'aiment "et toi tu ne les vois pas" .


:kiss:

Disons que j'ai plus trop confiance, que les gens qui m'apprécient, je les rejette particulièrement, je suis une sorte d'associable avec plein d'amis. J'ai mes meilleurs amis, c'est tout ce qui compte, mes connaissances, je m'en contrefiche, c'est pas elles qui si demain j'étais à l'hopital viendraient me voir. J'aimerai vivre une vie normale mais bon... En ce moment je n'assume strictement rien de moi.

Citation:
ps : Quoique tu en dises, tu as besoin d'aide, une personne à qui parler. Sais-tu qu'il existe des Centres médico-psychologies pour ados ? les consultations sont gratuites. Et comme tu habites Paris, tu as largement le choix, afin de trouver un psychologue avec qui parler, avec lequel tu te sentiras à l'aise.


Dans ma ville, il y a un bon hopital, je vais y aller, ( en essayant de pas devenir tout rouge :oops: ), pour demander si il y a des CMP. Je voudrais quelque chose d'anonyme et de gratuit mais bon, quelque chose de gratuit dans ce monde....

Merci @+
bsx ;)
37 ans Bouches-du-Rhône 1127
dpreiem a écrit:
Dans ma ville, il y a un bon hopital, je vais y aller, ( en essayant de pas devenir tout rouge :oops: ), pour demander si il y a des CMP. Je voudrais quelque chose d'anonyme et de gratuit mais bon, quelque chose de gratuit dans ce monde....


bonjour depreiem et bienvenue sur ce forum! ;)

je sais pas trop quoi te dire de constructif par rapport à ton problème et c'est pour ça que je n'ai rien écris jusque là.

les centres anonymes et gratuit,ça existe,j'y vais dans la ville où je suis et t'es assez bien pris en charge je dois dire.ils sont meiux préparés aux problèmes des jeunes que les psy classiques à mon avis.

et puis,sur paris c'est sûr que t'en trouveras,t'inquiète pas. ;)

en tout cas,je te fais un gros :kiss: en espérant que tu ailles mieux bientôt!
B I U