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Police, Justice. Quelle sera la societe de demain ?

E
43 ans Lille 419
Bonjour,
J'ai deja envoye un courriel a Laurent Ruquier, sur Europe 1 et je tenais a vous faire part de ce que j'ai recu.  
Tellement cela me revolte. Avant tout, je tenais a dire que je ne partage pas tout a fait l'engagement des etudiants qui sont descendus dans la rue et qui ont fait de la casse a l'EHESS ou a la Sorbonne, bien que l'article relatif au CPE dans la loi pour l'egalité des chances me semble etre une boite de Pandore.
Je vous ecris pour vous faire part d'une "experience" d'"observation participante" d'une etudiante aupres des forces de l'ordre. Il est courant de critiquer les pays etrangers pour les degradations et le non-respect de la personne humaine, mais ce texte montre que les pratiques francaises sont similaires. Non-respect des procedures, humiliations, degradations de la personne humaine, viol. Oui, viol, fouiller une personne obligee d'etre nue dans ses parties intimes est un viol, ce n'est certainement pas la justice francaise ni europeenne qui peut me contredire. Bien sur, on peut se dire que cette etudiante a bien cherche ce qui lui arrive. Mais, dans un Etat de droit, comment se fait-il que certaines personnes ne respectent plus rien ? Si rien n’est denonce, ces personnes, les policiers, vont instaurer une veritable culture de la violence dans leur corporation. Comment peut-on envisager une societé de liberte et de droit avec de telles derives ? Les rapports, construits sur l’usage de la force du plus fort du moment, sont-ils la base de la societe a venir ?

Voici le texte :

Date: Tue, 25 Apr 2006 14:46:39 -0700
From: myasz

Bonjour,

je me permet de vous écrire suite à votre appel à témoin. Ma cousine a été arrêtée à Paris le 30 mars pendant une manifestation de blocage de la gare de Lyon à Paris. Elle passe en jugement dans 2 semaines et je ne sais pas trop vers qui me tourner pour trouver de l'aide. Apres avoir signé et diffusé massivement la pétition de l'humanité pour l'amnistie, et fait d'autres démarches, les peines de prison ferme et de fortes amendes qu'elle risque m'effraient. Ces mesures sont disproportionnées, et ce serait plutôt à elle de porter plainte contre les mauvais traitements de la police.

Je vous laisse juger de cette affaire en vous communiquant son récit.
C'est une jeune étudiante de 20 ans (Censier - Paris III et Ecole Normale Supérieure) et voici son témoignage.


AU SECOURS, LA POLICE DERAILLE !

Nous, étudiants parisiens qui étions plus de deux mille à bloquer la gare de Lyon ce jeudi 30 mars, avons tous commis la même erreur : emportés par notre enthousiasme, nous nous sommes trompés d'un jour et les policiers n'avaient pas encore l'esprit à la rigolade. Pourtant sur les rails l'ambiance était tout à fait détendue, malgré les cieux peu cléments, le chef de gare grognon et la rangée de gendarmes mobiles qui obstruait notre horizon. Alors que les cailloux et les boulons ne volaient qu'entre les mains des jongleurs, ces trouble-fêtes décidèrent que la plaisanterie avait assez duré. Le chef de gare tout d'abord, fort de ses indispensables attributs - casquette et moustache – vint nous sommer de quitter les lieux ; comme nous n'obtempérions pas assez rapidement à leur goût, nous vîmes se déployer autour de nous les boucliers de nos amis gendarmes mobiles. Ils tentèrent de s'en servir pour nous repousser hors des voies. La stratégie aurait pu fonctionner, mais ils avaient oublié de se mettre d'accord sur la direction à suivre. Résultat : un panini d'étudiants compressés entre deux tranches de poulets euh...pardon de gendarmes, et une situation pour le moins absurde puisque nous nous retrouvions immobilisés par ceux-là même qui étaient censés nous évacuer. Ceux d'entre eux qui se trouvaient un peu en retrait par rapport à la cohue ont bien tenté de se faire
discrètement entendre auprès de leurs collègues, mais ils étaient eux-mêmes trop embarrassés pour proposer une alternative efficace. Tout cela engendra moult bousculades, piétinements, coups de matraque et bris de lunettes. Même s'il est d'autant plus difficile de reconnaître ses erreurs qu'on appartient à un corps de police, ces chers fonctionnaires devraient au moins admettre qu'ils ont eu de la chance que nous soyons pacifistes ; car quand on pousse de toutes ses forces à en perdre l'équilibre, il vaut mieux tomber sur quelqu'un de pas trop rancunier et au milieu d'une foule qui ne tient pas à en découdre par la violence. A moins que les masques à gaz soient considérés comme des armes ?
J'ai vu un gendarme arracher le sien à l'un d'entre nous - mesure de précaution sans doute. Pour ma part je me trouvais en première ligne, donc particulièrement écrasée par les boucliers de ces Messieurs. Je suis tombée à plusieurs reprises, je me prenais pas mal de coups mais je tenais à rester avec les autres, bien que les gendarmes m'aient invitée à passer de l'autre côté de leur cordon pour « me mettre à l'abri ». C'est seulement après qu'un coup mal placé eu brisé mes lunettes que je me suis laissée entraîner derrière eux, parce que je ne voyais plus rien.. Il était environ 17h30.

PAS D'AVERTISSEMENT DE "MISE EN GARDE A VUE"
Quelques minutes plus tard, je me retrouvais dans un fourgon avec dix autres personnes ; on prit nos identités, nos sacs, nos téléphones, on nous menotta et on nous emmena dans le commissariat du XIIIe. On me prit aussi mes lunettes dont seul un verre manquait. Nous n'étions alors pas encore trop inquiets, puisque aucun d'entre nous n'avait commis d'autre infraction que celle d'occuper la gare, et que cette infraction là nous l'avions tous commise ensemble. Nous avons attendu un long moment dans des bureaux, pendant qu'ils effectuaient un second contrôle d'identité. Comme le sac poubelle contenant mes affaires se trouvait à mes pieds, je demandai si je pouvais y prendre un livre. «On ne lit pas dans un commissariat ! » me fut-il sèchement répondu. Le ton était donné, il n'était pas question de nous donner de quoi meubler notre attente. L'agent qui m'interrogeait me demanda ensuite si je voulais voir un avocat, mais comme il n'était alors pas encore question de garde à vue je lui ai demandé à quoi cela servirait. Il m'affirma que c'était seulement pour vérifier qu'on me laissai aller aux toilettes, qu'on me donnait à manger. Je pensais être libérée dans les heures qui suivaient, j'ai dit que ce n'était pas la peine. Je l'ai bien regretté, puisque je n'ai pu revenir sur ma décision que 24h plus tard.
Une fois cette formalité accomplie on m'a emmenée vers les cellules ; c'est là que j'ai compris que nous étions en garde à vue, sans que personne n'ait pris la peine de nous le préciser. J'ai eu un choc en voyant l'une des filles qui se trouvait avec moi dans le fourgon derrière une grande vitre de verre, dans une toute petite cellule d'environ 3m² et au milieu d'un tas de vieilles barquettes de nourriture ; un instant je me suis vraiment crue au zoo, devant un chimpanzé.

UNE ANIMALISATION AMUSANTE POUR LA FORCE PUBLIQUE
« Quand tu l'auras paluchée, tu pourras la remettre dans la cage ? ». Les « agents de la force publique » parlaient de nous comme si nous n'étions pas là, et, déjà à ce moment s'amusaient bien de cette animalisation. Ils racontaient l'arrestation de Coline comme une bonne blague : au moment de l'évacuation elle était en train de se faire piétiner par tout le monde quand une main secourable lui fut tendue. « Venez Mademoiselle, on va vous faire sortir par les quais » ; du coup elle a cru que le gendarme la draguait, et elle a atterri dans un fourgon...
Une femme m'a emmenée pour me fouiller, elle m'a demandé de retirer mes bijoux, mes lacets, mon soutien-gorge, ce qui restait de mes lunettes, bref tout ce qui aurait pu m'aider à concrétiser une soudaine envie de me pendre ou de me trancher les veines. Ensuite ils ont pris mes empreintes, et j'ai posé de face et de profil pour qu'on me prenne en photo avec mon nom et mon tout nouveau numéro de matricule entre les mains. On a dû s'y prendre à deux fois, parce qu'au début je souriais encore et ça ne faisait pas sérieux.
Pendant ce temps, une fille à côté de moi se faisait vertement tancer parce que ses mains étaient trop crispées pour qu'ils parviennent à prendre ses empreintes correctement : « Mais détends-toi bon sang, c'est pas possible, ça ! On va jamais réussir à te palucher si tu continues ! ». Finalement je me suis retrouvée avec quatre autres filles dans une mini-cellule. Elle empestait l'urine et la sueur. Nous avons demandé aux « agents de la force publique » pourquoi elle était aussi sâle ils se sont contentés de rire. Au début nous tâchions encore de sympathiser avec eux, dans l'espoir qu'ils laissent la porte ouverte quelques minutes pour aérer ou qu'ils nous donnent une cigarette ; peine perdue évidemment. L'un d'entre eux semblait même prendre un malin plaisir à faire ses pause-cigarettes juste devant notre « cage », en nous regardant avec un grand sourire. Chaque fois que quelqu'un passait nous lui demandions quand est-ce que nous allions sortir ; chaque fois ils nous répondaient soit qu'ils n'en savaient rien, soit que nous serions bientôt dehors. Finalement la nuit arriva, on pensait encore qu'ils allaient nous relâcher incessamment sous peu ; une chinoise nous avait rejoints et nous commencions à nous sentir vraiment à l'étroit.

DANS L'URINE, DEGRADATIONS ET HUMILIATIONS
Nous avons passé une partie de la nuit allongées en ligne à même le sol imbibé d'urine, le nez collé à une fente sous la porte par laquelle circulait un tout petit peu d'air. Ils sont venus ensuite nous chercher les unes après les autres : ils ont emmené les deux filles qui étaient mineures au dépôt car elles n'avaient pas le droit de dormir au commissariat.
Notre tour vint vers deux heures du matin : après qu'on eut fait nos dépositions, ils nous ont descendues dans une nouvelle cellule, plus grande et plus propre. Mais comme on ne peut pas tout avoir, les policiers d'en bas – hiérarchiquement inférieurs à ceux d'en haut, comme il se doit - étaient encore pires que les autres : ils nous chantaient à tue-tête des slogans anti-cpe en s'esclaffant, ils nous interdisaient de ramener du papier toilette dans nos cellule pour nous moucher, ils faisaient semblant d'ouvrir notre cellule pour nous relâcher, ils ne nous laissaient aller aux toilettes que quand ils jugeaient qu'on les avait suppliés assez longtemps... Depuis la veille on ne nous avait toujours pas donné à manger : notre premier repas fut constitué de deux galettes bretonnes et d'une brique de jus de fruit, en guise de petit déjeuner le vendredi matin.
Il faisait assez froid dans la cellule. On nous a donné deux couvertures, mais en nous prévenant : « les mecs qui ont dormi dans ces couvertures, ils avaient des poux, des puces, ils avaient même la gale ; maintenant vous en faites ce que vous voulez. ». De toute évidence, notre désarroi leur faisait plaisir, ainsi ils avaient l'impression d'avoir aussi de l'autorité sur quelqu'un. Par un moment dans la nuit nous avons eu un fou rire toutes les trois, pour une raison quelconque ; alors que personne à l'extérieur ne s'était manifestés depuis plusieurs heures, une voix hargneuse a aussitôt retentit : « Et les filles, vous vous croyez en colonie de vacances ou quoi ? ».
Mais globalement nous leur avons plutôt donné satisfaction : quand ils sont venus nous chercher le vendredi soir- pour de vrai cette fois, et après environ quatre heures de silence absolu pendant lesquelles nous les avions appelés en vain pour aller aux toilettes - nous étions toutes les trois au bord de la crise de nerf... Il était 18 heures, on nous a emmenées au dépôt sur l'île de la cité sans nous donner au départ plus d'explication. Ils n'en ont pas donné plus à nos amis qui se relayaient depuis 24h devant le commissariat : à ceux qui nous avaient vu partir ils ont refusé de dire où on nous emmenait, aux autres ils ont fait croire que nous nous trouvions toujours dans le commissariat.

DES DROITS BAFOUES

Ils nous ont fait signer plusieurs papiers, ils ne voulaient même pas nous laisser les lire : « je croyais que tu voulais sortir rapidement ! tu n'as pas perdu assez de temps en cellule ? Ne viens pas te plaindre après que tu es restée ici trop longtemps ! ».
Je suis arrivée au dépôt dans un piètre état : je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer, j'avais vraiment l'impression de toucher le fond ; je suppliai tous les gens que je voyais de me rendre mes lunettes, parce que depuis le début j'étais incapable de distinguer les visages des gens autour de moi.

VIOL
Finalement deux femmes sont venues me chercher pour m'emmener dans une petite pièce où elles m'ont demandé de me déshabiller entièrement, de me baisser... Il y avait des gens qui entraient, qui sortaient, je ne pouvais pas les voir j'ai cru que j'allais vraiment devenir folle.
Heureusement, au dépôt les cellules étaient beaucoup plus confortables : une pour deux, avec une « cuvette » entre les deux lits. Les bonnes sœurs qui s'en occupaient s'appliquaient à les rendre aussi viables que possible. J'ai pu retrouver mon calme, et discuter un peu avec C., qui partageait ma cellule. Elle aussi semblait vraiment ébranlée. Alors qu'elle était arrivée la veille d'humeur tellement joyeuse que les « agents de la force publique » eux-mêmes en avaient été ébahis, qu'elle avait passé toutes les premières heures à flirter avec les CRS, qu'au début elle s'amusait tant à chanter et à rire avec une de ses copines qui se trouvait également avec nous que nous aurions toutes tout donné pour la faire taire, C., qui semblait au départ inoxydable, était maintenant tout à fait éteinte. Dans cette nouvelle cellule adoucie par les lits et l'attention des bonnes sœurs, nous avons fait ensemble le point sur les dernières 24h et C. les a résumées ainsi : « Maintenant, je comprends pourquoi ils nous ont pris nos lacets et nos soutiens-gorge. Sans vouloir vraiment me tuer, j'aurais fait n'importe quoi pour sortir de là. ».

APRES 31 HEURES; AVOCAT ET MOTIVATION DE L'ARRESTATION
J'ai pu voir mon avocat vers 1H du matin. Le lendemain samedi 1er Avril, vers midi, nous avons vu le procureur, tour à tour. Ils nous a annoncé que nous ne passerions pas en comparution immédiate, et nous a donné les dates de nos différents procès, tous début mai.
Tous pour le même motif : ENTRAVE A LA MISE EN MARCHE OU A LA CIRCULATION D'UN VEHICULE DE CHEMIN DE FER, PARTICIPATION SANS ARME A UN ATTROUPEMENT APRES SOMMATION DE SE DISPERSER.
Nous avons ensuite été « relâchées » et avons retrouvé nos amis qui nous attendaient toujours.

Si ce témoignage vous choque autant que moi, j'espère que vous comprendrez aussi mes craintes par rapport au jugement compte tenu des mesures dissuasives mises en places par le gouvernement. S'il vous était possible de me communiquer tous les éléments d'association, d'aide, ou même de moyens de diffusion massive de ce témoignage, svp je vous en serai très reconnaissante.

Cordialement

Léonore
S
36 ans Expat 1410
C'est vraiment inadmissible. C'est pas la première fois que j'entends ca, et honnêtement, je trouve ca dégueulasse: c'est vraiment du n'importe quoi et ca prouve bien que même les policiers sont mal formés, incompétents et qu'on ne peut faire confiance à personne.

:?
1870
Il y a juste une chose qui me choque ou meme pas qui me gene . C'est la lenteur de l'administration pour regler des problemes a deux balles .

Apres dire que la police deraille je en crois pas . Elle a juste essayer d'evacuer des gens qui n'avaient rien a faire sur des rails .
Pour ce qui concerne les cellules , que celles ci puent c'est normal on va quand meme pas les nettoyer pour que des gens aient envie d'y revenir .
Apres pour les derives je consoit parfaitement que c'est anormal de faire des choses pareilles .
Mais le but n'est il pas que les gens n'aient plus envie de manisfester ou de bloquer des endroits qu'ils ne devraient pas bloquer ?
Je sais que je vais surement m'attirer les foudres de quelques personnes mais il ne faut pas croire que parce que nous habitons un pays de liberte que les gens doivent se croire capable de faire ce qu'ils leur plaisent en nous disant que nous habitons la France pays des droits de l'hommes blablabla( le refrain habituel ...) .
E
43 ans Lille 419
Tim, je suis parfaitement d'accord avec toi : "il ne faut pas croire que parce que nous habitons un pays de liberte que les gens doivent se croire capable de faire ce qu'ils leur plaisent en nous disant que nous habitons la France pays des droits de l'hommes blablabla( le refrain habituel ...) ."
C'est vrai ! La police ne doit pas le croire. Nous sommes dans un Etat de droit et la police est au service des citoyens et pas un instrument de repression qui viole les droits les plus elementaires d' l'Homme. Respect de la personne humaine et de sa dignite.
Citation:
Déclaration universelle des droits de l'homme
Préambule

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,

Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme,

Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression,

Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations,

Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,

Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales,
(...)
Article 8 : Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.
(...)
Article 11 :
1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.

Article 12 : Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
(...)
Article 19 : Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Article 20 :
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.
(...)
Citation:
Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948
Adoptée par l´Assemblée générale
dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948

PRÉAMBULE

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression.
Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations.
Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
(...)
Le Conseil constitutionnel a consacre le principe du respect de la dignite de la personne humaine comme principe a valeur constitutionnelle ce principe permet notamment de lutter contre les discriminations et surtout contre la reification de la personne, contre sa degradation. Le droit au respect de la dignite de la personne a ete consacre dans la charte des droits fondamentaux de l'Union europeenne.

Tim tu n'es pas a l'abri. Il suffit qu'un voisin dise qu'il t'a vu voler une poussette et tu auras droit au meme traitement. Et, ne crois pas le contraire, c'est arrive a un ami. Simple denonciation sans preuves => implique une fiche de police et des traces qui suivent pendant longtemps. Et, le denonciateur n'a jamais ete inquiete.
Ne te plaint pas apres que tu as signe des aveux sous la pression et alors que tu ne les avais pas lus.
Ne te plaint pas que tu n'as pas pu voir un avocat, que lorsqu'il est venu, c'etait trop tard, et de toute les facons il n'a servi a rien, puisqu'il etait simplement la pour la forme.
S
36 ans Expat 1410
tim a écrit:
Apres dire que la police deraille je en crois pas . Elle a juste essayer d'evacuer des gens qui n'avaient rien a faire sur des rails .
Pour ce qui concerne les cellules , que celles ci puent c'est normal on va quand meme pas les nettoyer pour que des gens aient envie d'y revenir .
Apres pour les derives je consoit parfaitement que c'est anormal de faire des choses pareilles .


J'aurais été d'accord si il s'agissait de prisons, mais on parle de garde à vue, c'est à dire que les personnes impliquée sont soupconnées alors qu'elle n'ont pas forcément fait quelquechose (pas dans ce cas là mais bon...). Tu peux être mis en garde à vue pour pas grand chose ou à tort (c'est assez facile). :roll:

Bien sûr, la France n'est pas un modèle concernant la liberté et le respect des individus, mais si on ne dénonce pas, comment peut-on faire bouger les choses?
E
43 ans Lille 419
Qu'est ce que la torture?

Dans la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la torture est définie comme étant:

« tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d'obtenir d'elle ou d'une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d'un acte qu'elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d'avoir commis, de l'intimider ou de faire pression sur elle ou d'intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu'elle soit, lorsqu'une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite ». (Article 1)

La torture est une violation grave des droits de l'homme et elle est strictement interdite par le droit international.
Source : http://www.hrea.org/fr/education/guides/torture.html

Ainsi, il s'agit bien de torture, au point qu'il aurait ete possible "d'en finir" !
D'ailleurs, Amnesty International a plusieurs fois accuse la France !!! L'organisation a denonce un nombre important d'informations relatives a traitements cruels, inhumains ou degradants, des homicides et a des allegations de mauvais traitements infliges a des personnes poursuivies ou detenues de la part d'agents de la force publique en France.

Ce n'est pas la peine de denoncer d'autres pays, voire par exemple, l'exemple d'une actualite recente, des militaires anglais ou americains en prise a des menaces constantes sur leur vie, si les francais ne savent meme pas se regarder dans un miroir.
E
43 ans Lille 419
Delia a écrit:
J'aurais été d'accord si il s'agissait de prisons, mais on parle de garde à vue, c'est à dire que les personnes impliquée sont soupconnées alors qu'elle n'ont pas forcément fait quelquechose (pas dans ce cas là mais bon...). Tu peux être mis en garde à vue pour pas grand chose ou à tort (c'est assez facile). :roll:

Bien sûr, la France n'est pas un modèle concernant la liberté et le respect des individus, mais si on ne dénonce pas, comment peut-on faire bouger les choses?
D'autant plus que la "garde a vue" n'avait pas ete signifiee !!!
1870
Il ne faut pas amplifier la chose en parlant de torture . On a pas du voir les memes choses dans la vie pour parler de ca .
Torture parce que l on t'a demandé de te mettre nue faut pas pousser non plus . Ni parce que tu as dormie par terre . Torture moral aussi :faut pas pousser .
Pour ce qui est de denoncer les choses , on ferait mieux de denoncer ce qui se passe dans des pays soit disant en guerre mais dont personne ici ne denonce . Arretons de nous regarder le nombril et de nous plaindre car nous faisons partie d'un pays certe imparfait mais on l'on peut encore s'exprimer et bien y vivre.
Alors je crois que le mot torture n'a pas la meme signification en Tchechenie qu'en france et je prefere plaindre les Tchetchenes par exemple que quelqu'un qui a pris trois coup de matraques et qui a passer 31 heures en prison et qui cri a la torture moral et physique .
A
112 ans 6176
Je trouve également démesuré de parler ici de torture quand on sait ce que subissent de nombreuses personnes dans d'autres pays en terme de barbarie, même si pour autant je ne remets pas en cause le caractère discutable des methodes employés. De plus, il est de notoriété publique que les cellules de l'ile de la cité sont reputées insalubres et hors d'âge.Plusieurs rapports ont déjà été faits (voir par
ici page 30). Les étudiants ne devaient donc pas s'attendre a ce que l'on refasse la déco pour eux.Quand aux couvertures miteuses,ce sont celles habituellement reservés aux putes,clodos,poivrots,voleurs, et autres personnes qui croupissent dans ces lieux.Fallait pas s'attendre non plus a ce qu'ils lavent la literie pour des petits jeunes qui se mettent hors la loi. ça me choque pas plus que ça. Effectivement comme l'a dit Tim, tout est fait egalement pour passer l'envie de revenir aux gens qui ont la possibilité d'en sortir.

Ce qui me choque néanmoins ,c'est le point de non notification de la garde a vue ,or je vois ici que :

Si une irrégularité survient dans la mise en œuvre de la garde à vue (retard dans la notification des droits, retard dans la présence de l'avocat, non réalisation de l'examen médical demandé…), celle-ci porte nécessairement atteinte aux intérêts de la personne concernée et la nullité de la procédure pourra automatiquement être prononcée. Il faut pour cela s'adresser à son avocat qui devrait pouvoir obtenir la libération immédiate du gardé à vue.

cette eprsonne a t-elle contacté un avocat ? qu'en dit il ?

si des juristes passent dans le coin, j'aimerai assez connaitre leur opinion egalement
B I U