Merci de vos réponses Dee et Nazaree
J'ai vu plusieurs médecins,
en particulier deux psy pendant plusieurs années,
une endocrinologue pendant ... très peu de temps
j'ai beaucoup lu sur le sujet, je je suis incollable sur
- la diététique,
- les régimes, leurs dangers, leurs méfaits,
- la restriction cognitive
- les mécanismes de la boulimie
- les thérapies comportementales et cognitives...
je pourrais donner des cours :lol:
c'est pas pour autant que ça m'a guéri.
Ça m'a apporté des choses, pas mal de connaissances sur moi-même,
mais dans mon cas, le problème de la boulimie n'a pas trouvé de solution auprès d'un médecin.
Je suis en bonne voie de rétablissement cependant, grâce à l'aide de personnes qui ont le même problème que moi (réunions des Outremangeurs Anonymes),
Oui Nazaree, je me sers beaucoup de l'écriture, écrire ce que je ressens, pour ne plus cacher les émotions sous le tapis de la compulsion alimentaire.
Cependant, je ne ressens plus de honte aujourd'hui d'être une mangeuse compulsive,
j'ai compris que la compulsion alimentaire est une maladie, que ça n'a rien à voir avec la volonté, ni avec ma valeur personnelle.
Hier j'ai écrit ce que je ressentais, j'ai téléphoné à une amie OA,
je me sentais en danger de rechuter et je voulais être complètement honnête, parce que si je commence à négocier avec ma maladie ("oui mais là je suis fatiguée, et puis j'ai mes règes, et puis je n'ai pas pu manger correctement à midi, et puis...etc") je peux lancer un processus dont je ne sias pas quand il s'arrêtera.
Une erreur d'hier cependant, c'est qu'à trop vouloir "trouver une solution" au risque de rechuter, je me suis couchée tard, et j'ai donc accentué l'état de fatigue aujourd'hui, état de fatigue qui me mène directement à la compulsion.
Pour aujourd'hui, je me sens encore en danger : j'ai le goût du pain qui m'est resté dans la bouche toute la journée, et je ressens l'envie d'en manger ("juste un peu", "juste un peu plus..." je connais l'histoire, je sais que c'est sans fin).
À aujourd'hui, je n'ai pas rechuté, mais ce midi, j'ai négocié dangereusement avec moi-même :
je suis allé manger avec des collègues et j'ai longtemps hésité à amener mon casse croute que j'avais prévu ou à le garder pour plus tard et à manger avec les collègues (les arguments qui me venaient "justement mon casse croûte était insuffisant aujourd'hui", "comme ça je vais économiser un repas c'est mon employeur qui paye"... j'ai finalement pris mon casse-croûte MAIS j'ai ajouté une tranche de pain à ce que je m'étais préparé ...
Le gout du pain m'a occupé la tête tout l'après-midi.
Je dis cela sans culpabilité, et je tiens vraiment à mon rétablissement,
alors je vais essayer d'utiliser cette expérience pour apprendre, en particulier :
- de me reposer,
- de téléphoner à une amie
- d'écrire
- de prendre plus de temps pour prévoir mes courses et mes repas afin de ne pas être amenée à négocier avec moi-même quand c'est la maladie qui parle.