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je n'arrive pas à parler de moi

37 ans là bas, au loin 1705
bonsoir

aujourd'hui je me suis rendue compte qu'entre penser à quelque chose et en parler il y a une énorme différence. quand je pensais (ou j'écrivais) à tout ce que j'ai  
vécu, ce que j'ai ressentie, ma dépression, mes TCAs, mon estime de moi, mes études,ma vie,... ça me semblait surmontable, je pouvais y penser tellement "facilement" que je m'étais dit que ce n'était pas si grave que ça..à force d'y penser tout paraissait plus léger. mais aujourd'hui, de fil en aiguille, j'ai commencé à en parler avec un ami. demain il y a une conférence à la fac sur la dépession, toute la journée à écouter des gens qui palent de choses douloureuses, c'est en parlant de ça que tout s'est déclenché, il m'a parlé d'un de ses amis qui a eu récemment une dépression, il me parlait du "choc" qu'il a eu en sachant son ami dans cet état. je comprenais à 200%, j'avais l'impression de m'écouter parler, les mêmes expériences, le même sentiment, tout quoi! et je lui ai dit que je comprenais tout à fait ce qu'il me racontait sur ça, que ça m'étais déjà arrivé, j'ai commencé à lui parler de ce qui m'est arrivé, ce que j'ai ressentie, il a été à l'écoute, mais mes mains termblaient, je fuyais son regard, j'avais envie d'en parler mais je sentais les larmes monter, je ne pouvais plus en parler. en paler a été pour moi comme les revivre.

finalement j'ai changé de sujet, j'ai eu du mal à en parler, c'est dur de mettre des mots sur une expérience pareille, j'ai l'impression que ce n'était pas moi, la plupart de mes souvenirs de l'époque sont effacés de ma mémoire. des 6 mois d'anti depresseurs je n'ia retenu que le moment où je devais prendre les pillules, et les 3 séances chez la psy, mais sinon c'est le black out total dans ma tête! ça m'effraie davoir des trous de mémoires pareils.

récemment, je commence à ressentir les mêmes symptomes avant coureur de la "grosse crise de dépression": angoisses, anxiété, trous de mémoire, difficulté à trouver mes mots en parlant, fatigue, ... j'ai peur, peur de revivre la très désagréable expérience que ça été, surtout avec une psy incompétente et un entourage qui ne comprend pas, en voulant me consoler, ils m'enfonçaient encore plus profondément. mais maintenant que je sais ce que c'est, j'affronterais cette expérience avec plus de force, j'ai seulement l'impression que je n'y arriverais jamais. vais-je rester toute ma vie à basculer dedans?

désolée si mon message est déplacé, mais demain il y a la conférence dont j'ai parlé plus haut, je ne sais pas si je dois y aller, je veux y aller certes mais j'ai peur de ne pas supporter d'entendre ce qui va se dire. il y aura mes amis, ces mêmes amis qui me regardaient pleurer 2 fois par semaines il y a 2 ans, sans comprendre. c'était réglé comme une horloge, j'avais droit à ma cure de larmes et de sentiments confus une fois par mois dans le meilleur des cas..

merci de m'avoir lu
37 ans là bas, au loin 1705
resalut

là je crois que je (re)touche le fond. j'y suis allé à cette conférence aujourd'hui, j'ai été très profondément déçue! vous savez j'ai entendu des choses complétement contradictoires, un discours qui sous-estime la dépression, qui ne parle QUE d'un aspect parmis les autres, des psy qui affirment que "la dépression est la faute des étudiants qui ne savent pas organiser leur emploi du temps" ( :shock: c'est un psy ça??!!), j'ai entendu des professionnels de la santé dire des bétises, j'ai entendu des gens qui ne s'y connaissait pas du tout prétendre tout savoir sur la dépression, sur ce qu'on pouvait ressentir :evil: (autant vous dire qu'ils avaient tort sur presque toute la ligne, je dis bien presque pour être gentille)

et puis il y avait des personnages de mon passé, j'ai eu un choc en voyant qu'ils étaient présents aussi, et ce fut le cauchemar, j'ai retrouvé des sentiments que je croyais disparus, j'étais très mal à l'aise..un peu comme si je revivais exactement la même histoire..

et puis il y a ce fatidique moment d'aller au buffet pour la pause café, d'aller à la salle où sont conviés les participants à déjeuner, une amie qui m'interdis l'accès à la salle "du déjeuner" (alors que je ne comptais pas y rentrer), et cette prof qui sous entend que les étudiants (moi?) ne sont pas les bienvenus au buffet :shock: : ce n'est pas parce que je suis grosse que je vais me jeter sur leur foutue nourriture, et puis il y avait mon collier préféré que je portais (cadeau de ma soeur) qui se brise aujourd'hui, les étourdissements que j'ai eu à certains moments, et j'avais tellement froid, il y avait du soleil et il faisait chaud mais pourtant j'étais gelée..la totale quoi.. je ne me suis pas sentie à ma place.. soit ils ont tous torts soit je suis complétement à côté de la plaque, serait il possible que ce soit le fruit de mon imagination? que je commence à perdre la raison? c'est possible après tout..

je suis vraiment désolée de vous balancer ça ici, c'est juste que j'ai été extrêmement déçue, je me suis sentie très seule, je me suis sentie épiée, détestée, rejetée, ça fait mal franchement... :cry:

et puis il y a eu ce très gentil chat qui est resté à mes côtés pour jouer avec moi, on a partagé un croissant pour le déjeuner, c'était agréable, j'avais oublié combien les chats pouvaient être doux et agréables, on a beaucoup parlé (enfin J'AI beaucoup parlé!), il m'a rendu le sourire
38 ans Paris 136
salut,
je me permet d'envoyer un petit post car je me reconnais dans tes propos .
les périodes difficiles que j'ai vécu , vu que personne dans mon entourage neme prennait au sérieux quand je voulais en parler, j'ai essayé de les enfouir dans un petit coin de ma tête la zone a trou noir comme je lappelle .
je croyais pouvoir oublier facilement ces moments là ; mais malheuresement ils apparaissaient de manière inatendue: crise d'agoraphobie, dépression ' crise de larmes et sensation d'être toujours au bord du gouffre , tentative de suicide , difficulté a parler en public alors qu'auparavant jétais une fille plutôt extravertie ..je ne savais pas quelle était l'origine de ce mal être jusqu'au moment où...j'ai eu la chance d'avoir des amis qui m'ont compris quand j'ai eu envie d'en parler

en parler était sinonymes de crises de larmes c'était revivre ce que javais vécu ,je ne vivais plus je me contentais de survivre .....

je t'avoue qu'il m'arrive quelque fois de me rapprocher du gouffre mais je pense que le pire est passé


mon post ne te remontera pas le moral mais c'est juste pour te dire qu'il ne fallait pas que tu lache l'affaire , je suis sur que tu vas t'en sortir
et je tenvois pleins de pensées positives ;)
et pleins de bisous aussi :kiss:
kk
37 ans là bas, au loin 1705
merci pour ton message, d'autant plus que je souhaitais que ce post soit supprimé. je ne supportais plus de me relire. je n'ai pas encore eu la chance de trouver quelqu'un avec qui je sois complétement à l'aise et en confiance pour pouvoir en parler, je sais bien que le faire pourrais m'aider à extérioriser mes sentiments et peut être que je trouverais la source de tout mon mal être.

s'il y a une chose que je n'ai pas oublié c'est qu'à un moment donné, la psy ( :evil: ) m'avais dit qu'un jour ou l'autre, je devrais en parler. pendant ces séances (de torture?!) j'étais incapable de parler de moi, et on ne peut pas dire qu'elle faisait un effort pour me mettre à l'aise. ça m'a marqué, la frayeur que j'ai eu au moment où elle me l'a dit.

en tout cas merci, ça me fait quand même plaisir de lire une réponse au bout de 25h d'existence du post. merci.
1274
bonjour,
Je ne te connais pas mais ton message m' émue tant tu t'es montrée humble dans tes lignes! J'ai (comme beaucoup) traversé des périodes comme toi, mais actuellement, je pense réussir à mieux gérer tout ça! Cependant, j'espère que tu sauras trouver une écoute suffisamment attentive et réconfortante pour entendre ta souffrance afin de retrouver ton sourire!
En tous cas tu peux toujours te tourner vers moi si le coeur t'en dit!
37 ans là bas, au loin 1705
je n'ai qu'un mot à dire: merci.

je commence à me demander si quelque chose cloche chez moi, hier encore je broyais du noir et aujourd'hui, je suis au sommum du bonheur :-k . en même temps, je n'ai pas à me plaindre, je vais faire ce que je fais d'habitude dans ces situations: en profiter avant de resseombrer mystérieusement dans des épisodes dépressifs :lol: , comme quoi ce n'est pas si grave que ça :roll:

merci beaucoup, ça me fait quand même plaisir de savoir que mon message a été lu et surtout que j'ai été écouté et comprise. décidément, j'adore VLR
1274
en tous cas, j'espère qu'on pourra vraiment t'apporter une aide et un soutien
38 ans Paris 136
Citation:
je n'ai pas encore eu la chance de trouver quelqu'un avec qui je sois complétement à l'aise et en confiance pour pouvoir en parler


mais si:nous! ;)


Citation:
je vais faire ce que je fais d'habitude dans ces situations: en profiter avant de resseombrer mystérieusement dans des épisodes dépressifs , comme quoi ce n'est pas si grave que ça
:arrow: c trop moi ça!!aujourd'hui je suis dans le zag....
dur ....
j'ai des phases euphoriques et puis des retours sur terre :lol: où je me rends compte que je ne suis qu'en phase de recollage du puzzle moral, rt que je nai pas encore trouver un ciment assez résistant pour consolider tout ça,
si quelqu'un l'a déja trouvée je suis preneuse :lol:
37 ans là bas, au loin 1705
carolafolle9276 a écrit:
Citation:
je n'ai pas encore eu la chance de trouver quelqu'un avec qui je sois complétement à l'aise et en confiance pour pouvoir en parler


mais si:nous! ;)



c'est complétement vrai, sauf que quand j'ai écris cette phrase, je pensais à quelqu'un en particulier ;)
B I U


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