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perte d'un parent c'est très dur meme un ans après...

B
43 ans bordeaux 44
Salut à tous,

Désolé pour le thème de mon sujet c'est pas très marrant. Je devrais peut-etre voir un psy qui sait...

Enfin voilà il y a un ans j'ai perdu  
mon père alors que j'étais chez mon grand frère à Paris (je suis de Bordeaux).Il a eu une crise cardiaque, il est mort sur le coup.
Ma mère m'a téléphoné et j'ai appris la nouvelle par téléphone.

Et en fait ce que je n'arrive pas à accepter c'est de ne pas lui avoir dit au revoir. C'est bete mais lorsqu'on perd un être cher on se dit qu'on aurait tant de choses à lui dire, tant de choses à partager, les bons comme les mauvais moments.

Ce qu'il faut que je précise c'est que mon père était malade depuis longtemps et d'une certaine façon je m'attendais à son décès autant que je le redoutais. (pardon si j'ai choqué quelqu'un en disant ça mais j'aurais tellement voulu lui dire au revoir...

Et un ans après ce "non-dit" m'obsède. Enfin voilà si vous avez vécu la meme chose que moi ou vous voulez me faire part de votre expérience n'hésitez pas !!!

[edit modo : Discussion déplacée depuis le forum Rondeurs et image de s...des autres (J’assume-ou pas) ]
1311
Je peux totalement comprendre, moi celà fait 5 ans que j'ai perdu mon grand pere qui etait mon pere de substitution
On le savait malade mais je n'ai pas pu aller le voir la veille de son décés et je m'en suis voulue enorement, j'ai garder une image de son départ sans moi pour l'aider (je suis bouddhiste et c'est encore plus dur de ne pas aider a partir et d'accompagner spirituellement en cet instant).

Je m'en suis voulue de ne pas pu non plus lui avoir assez dit que je l'aimais et combien il comptait pour moi.J'ai mis un long moment et puis j'ai suivis une psychothérapie et j'ai reussis a faire en partie mon deuil et de voir les choses autrement.

Trop de non dits pas dit qui m'ont gachés pas mal d'instants et meme apres 5 ans et encore plus maintenant que sa femme ma grand mere decline j'y repense et celà me hante.

Je pense que meme si on aime et qu'on a des affinités tres fortes avec les gens qu'on aime, meme si on sait que leur depart est proche, on se retiens inconscienment de dire ou de faire des choses parcequ'on pense pouvoir repousser le départ et conjurer le sort. On ne veut pas se porter la poisse dans le sens que des fois on pense que si on fait ou dit les choses s'accelerent etc... c'est de la psychanalyse mais l'etre humain est ainsi fait.

Je te dirais en temps que personne et de surcroit Bouddhiste c'est que c'est ainsi, le regret exprimé face à nos defunts, de n’avoir pas fait ceci ou dit cela de leur vivant sont justifiés à maintes reprises comme une sorte de réflexe naturel. Et de fait, c’est notamment autour de la notion de regret que les rites funéraires sont articulés.On ne peux pas changer la nature humaine et ce sentiment de regret est une façon de vivre son deuil et de l'exprimer aussi.
La mort d’un semblable, qui plus est d’un proche et plus encore d’un parent, ne peut que nous désoler et nous inquiéter en tant qu’individu

Les ruptures, les colères, les reproches qui n’ont cessés de jalonner notre vie avec celui qui est parti, ainsi que les regrets de ne pas avoir su mieux faire. Non seulement ces rejets antérieurs de l’autre ne sont pas guéris, mais en plus, nous nous en voulons pour nos maladresses, oubliant quelles souffrances, quelles impossibilités, à cette époque, nous ont conduit à agir ainsi.

Ici aussi s’ajoutent les ruptures avec lui, puis la culpabilité (rupture avec soi). Encore un nouveau pôle de manques douloureux restés en suspend.
C'est pourquoi consulter te fera du bien et te permettra de voir autrement ce que sont où te provoque tes regrets et tu verras tu te sentiras beaucoup plus légçre.

Cen'est pas facile dans ces cas là de ne rien regretter il faut juste apprendre a apprivoiser celà pour avancer et cesser de vivre avec celà dans l'esprit.

J'ai eu un poids enorme d'enlever suite a ma psychothérapie. J'ai appris qu'il continue a vivre en moi et que je lui ai dit aurevoir a ma maniere sans m'en rendre compte en fait.Par l'amour que je lui ai donné et aussi mon histoire avec lui.Par ce que je continue d'entretenir a travers son souvenir.Tu sais des fois des paroles ne suffisent pas ou ne servent a rien par rapport a un geste ou un regard.

Tu peux toi aussi a ta maniere lui dire aurevoir meme apres.

Je te souhaites plein de courrage et surtout une vie remplie de serénité dans le futur.

J'espere n'avoir pas été trop pompeuse :oops: et que j'ai pu t'aider a ma maniere..

:kiss: :kiss: :kiss:
B
43 ans bordeaux 44
Merci Tatoom de m'avoir fait part de ton expérience, j'avoue que je me sens mieux après avoir lu ton message.
Je vais essayer de suivre ton conseil à savoir de penser que mon père vit encore à travers moi et qu'il me guide peut-etre de là haut qui sait...
quant à une psychothérapie je te promets d'y penser.Il faut que je me renseigne savoir s'il y a une personne compétente près de chez moi.

a+++
et encore MERCI :)

Ben
60 ans 91 25732
Le samedi 22 juillet 1995, on avait invité des voisins et des amis pour un barbecue dans le jardin. Il faisait un temps magnifique. Mon papa s'était occupé du barbecue et on s'était disputés la dernière part de charlotte aux poires.

Le dimanche 23 juillet 1995, vers 6h du matin, j'étais chez mes parents en train d'essayer de ranimer mon papa, en attendant l'arrivée des pompiers... Mais je n'ai pas réussi... Les quelques minutes que j'avais mis à arriver ont été de trop. Les pompiers ont pu faire repartir son coeur mais papa était déjà parti ailleurs, son cerveau avait été privé d'oxygène trop longtemps...

Le 28 juillet vers 17h, l'hôpital a dit qu'ils allaient débrancher le respirateur et peu après minuit, le coeur de mon papa s'est définitivement arrêté...

Mon papa avait des problèmes cardiaques, notamment de l'arythmie et de l'angine de poitrine, mais rien ne laissait présager cet arrêt cardiaque soudain. Un simple arrêt. Même pas un infarctus. Juste le balancier de la pendule qui s'arrête...

Ca va faire 12 ans cette année. Et ce n'est pas plus facile même si les années passent. Surtout cette année où mes parents auraient dû fêter leur 50e anniversaire de mariage, le 27 juillet. La fin juillet est toujours une période douloureuse pour maman et moi.

Oh bien sûr la douleur n'est plus la même ou du moins elle s'exprime différemment. Mais il me manque toujours pareil. Moi aussi j'ai parfois des sentiments de non dit, de choses qu'on aurait du faire, dire...

Tatoom a très bien exprimé ce que je ressens aussi, le fait que mon papa continue de vivre à travers moi. Je lui parle, je lui demande conseil, je sens qu'il est là, quelque part.

Maman et moi nous avons choisi de le garder vivant dans notre souvenir. Quand on parle de lui, on le fait comme quand il était là. Ce n'est pas parce qu'il est mort qu'on en a fait une icone, un être merveilleux et intouchable. Il est toujours le râleur qui laissait fumer ses clopes dans le cendrier et qui ronchonnait quand on n'était pas à l'heure pour dîner. Parfois on papote comme deux gamines, tard le soir, on rit et tout à coup on dit "tu vas voir, on va se faire traiter de pipelettes !" parce que c'est ce qu'il faisait quand on avait nos discussions dans la cuisine et qu'il venait nous rejoindre à l'heure de la pub... On parle en reprenant ses expressions, ses réactions... Comme quand il était là, comme il aurait voulu qu'on soit, même sans lui. Quelque part il est là, présence invisible mais toujours près de nous.

Maman dit toujours : "il ne faut pas vivre sans les gens qui sont morts, il faut apprendre à vivre avec leur absence".

Garde ton papa vivant dans ton coeur et il sera toujours là pour toi. Les choses que tu ne lui as pas dites, tu peux encore les dire. Ca ne sera pas pareil, mais dis-les, fais-les sortir de toi. Repense à tous ces moments passés avec lui, les bons comme les mauvais, juste les moments vivants. Il n'a pas changé parce qu'il est mort, il est juste ailleurs, de l'autre côté mais une part de lui est vivante en toi.

Tu peux lui parler en toi, ou aller sur sa tombe, ou dans un endroit qu'il aimait et tu dis tout ce que tu as envie de dire. Ca fait du bien et tu verras que tu sentiras qu'il t'a entendu.

N'oublie pas, la part de vie qu'il t'a donnée, elle est toujours là, en toi, rien ne sera jamais définitivement terminé entre vous.
1311
Un poeme qui resume assez bien et qui aide a tenir dans des moments comme ça :

L'Amour ne disparaît pas,
je ne suis pas loin,
juste de l'autre côté du chemin.

La mort n'est rien,
je suis seulement passé
dans la pièce d'à côté.

Je suis moi, tu es toi.
Ce que nous étions
l'un pour l'autre,
nous le sommes toujours.

Donne moi le nom
que tu m'as toujours donné
Parle moi
comme tu l'as toujours fait

N'emploie pas un ton différent,
ne prends pas un air solennel
et triste

Continue à rire
de ce qui nous faisait rire
ensemble.

Prie, souris, pense à moi,
prie pour moi.

Que mon nom soit prononcé
comme il l'a toujours été,
sans emphase d'aucune sorte,
sans une trace d'ombre.

La vie signifie,
ce qu'elle a toujours signifié.

Elle est ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.

Pourquoi serais-je hors de ta pensée.
Simplement parceque je suis hors de ta vue.

Je t'attends. Je ne suis pas loin,
juste de l'autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.


Biensûr, une prière ou un poème, aussi merveilleux fussent t'ils, ne feront jamais le poids contre le chagrin de ceux qui restent. :oops:

Mais lorsque leurs yeux pourront s'ouvrir sur la beauté de la pièce d'à côté, leur coeur comprendra que l'autre côté du chemin, c'est juste une traversée.

"Je suis simplement passé dans la pièce d'à côté", c'est le message qui dit "je suis tout près de toi, même si tu ne me vois pas" !

Moi je met tous les jours une bougie devant la photo de mon grand pere, enfin tous les jours, des fois j'omet,mais quand je pense fort a lui, quand j'ai besoin de sa présence etc... la lumiere de la bougie me donne une sensation de présence.Bien sur je le fais depuis tres peu de temps parceque je n'arrivais pas jusqu'à il y a 1 an a regarder sa photo.Et puis peut etre que j'ai reussis a le garder different en moi que les images qu'il me restaient avant son départ. j'ai retrouvé une sérénité même si je pleure parfois en pensant a lui, mais je sais dans mon fort interrieur que il voulait que je continue a vivre, a avancer et que il faut de toute maniere faire dans ce sens, a son rythme bien sur, mais une fois qu'on l'a trouvé on arrive a penser a eux et leur rendre honneur a nos défunts d'une certaine maniere.En perpetuant ce qu'on nous a transmis surtout famillialement, celà fait que une partie de la personne vie en nous et continue d'une maniere a vivre encore.

Vivre tu sais n'est pas que materiellement, mais ça c'est assez long a raconter et a expliquer, mais si un jour tu te penches sur le bouddhisme par curiosité ou meme lire comme tout a chacun lit un livre quelqu'il sooit, peut etre que tu comprendrais mieux mes paroles.

Prends soin de toi miss :kiss: :kiss:
B I U