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Homéopathe un peu ... spéciale !

50 ans à la maison ! 10072
mamykro a écrit:
aurelie3367 a écrit:
C'est quand même dur de comparer: pour l'homéopathie, même si c'est un effet placebo, c'est un effet quand même... alors que  
l'escroquerie dont tu parles, en fait il n'y avait pas d'effet du tout!


Mais l'escroquerie ne commence-t-elle pas quand on prétend avoir un pouvoir alors que ce qui fait que ça fonctionne est autre chose? Le gars prétend avoir le pouvoir de décider du sexe de l'enfant, c'est en fait la nature qui fait le travail. Boiron (labo d’homéopathie) prétend créer des médocs qui soignent, c'est l'effet placebo qui fait le travail...

Pour moi, dans l'état actuel des choses, le choix de l'homéopathie est quand même un pis-aller. Je ne trouve pas que remplir les poches de Boiron soit une chose très normale, ni financer des prétendues "recherches" ou "méthodes" qui ne marchent que grâce à l'effet placebo. Il serait plus logique (et moins coûteux) que l'état développe lui-même des placebo par exemple, ou qu'un laboratoire indépendant le fasse.

Le problème, si on commence à rembourser un médoc en fonction de son efficacité, c'est qu'on peut vite être amené à remplir les poches de vrais charlatans, du moins dans un premier temps. Tu imagines: le gourou se rempli d'abord les poches avec des médocs remboursés par l'état, puis file se mettre à l'abris plus loin quand les choses se gâtent... ce n'est pas tenable, comme fonctionnement.


Il faut tenir compte du fait que ceux à qui on prescrit l'homéopathie sont ceux qui y croient (les autres disant à leur médecin qu'ils n'y croient pas, donc que ce n'est pas la peine de leur donner ça), donc ceux sur qui elle va le mieux fonctionner. Le pourcentage de réussite du "traitement" sera donc nettement plus important que s'il était prescrit à n'importe qui.
Je suis tout à fait d'accord par contre sur le fait que c'est l'état qui devrait développer les placebos, en laissant le soin aux labos de prouver l'efficacité de leurs traitements.
D'ailleurs, ce n'est pas parce que l traitement serai remboursé (ou plutôt payé !) en fonction de son efficacité qui l'état devrait remboursé sans que des études soient faites au préalable.

Aurélie, c'est pas tout à fait vrai, puisque des médicaments comme le doliprane sont remboursés même quand ils sont prescrit dans des cas pour lesquels on sait qu'ils sont inefficaces (ce qui est le plus dangereux justement parce que inefficacité peut pousser le patient à la surdose). Combien de médecins prescrive du lexo à des personnes qui sont insomniaques alors que ce n'est ni un somnifère, ni un endormisseur ?
trashrap a écrit:
Aurélie, c'est pas tout à fait vrai, puisque des médicaments comme le doliprane sont remboursés même quand ils sont prescrit dans des cas pour lesquels on sait qu'ils sont inefficaces (ce qui est le plus dangereux justement parce que inefficacité peut pousser le patient à la surdose). Combien de médecins prescrive du lexo à des personnes qui sont insomniaques alors que ce n'est ni un somnifère, ni un endormisseur ?

Si le patient ne dort pas parce qu'il est stressé et/ou anxieux et qu'il a plein de trucs qui tournent dans sa tete, le lexo peut marcher.
Quant au doliprane, on ne peut quand meme pas le rembourser différemment selon pour quoi il est prescrit... Tu imagines à la pharmacie: "alors, votre médecin, il vous l'a prescrit pour quoi? Parce que j'ai mal au dos... Depuis quand? Oh, ca fait des années! Ah, le doliprane n'est pas efficace pour ça, donc je vous le délivre mais sans remboursement..."
Et meme quand il n'est pas efficace en lui-meme, il lui reste toujours son effet placebo.
Après, c'est aux médecins de le prescrire correctement et/ou de dire aux patients de revenir si ça ne va pas mieux et de ne surtout pas dépasser la dose.
Et puis, le doliprane ne nécessite pas de prescription, donc si on veut en prendre sans remboursement, y compris pour des trucs pour lesquels il ne marche pas, c'est possible, avec les mêmes risques de dépassement de doses (encore plus, meme!)
49 ans région parisienne 5831
mamykro a écrit:
Le problème, si on commence à rembourser un médoc en fonction de son efficacité, c'est qu'on peut vite être amené à remplir les poches de vrais charlatans, du moins dans un premier temps.

aurelie3367 a écrit:
On rembourse déjà les médicaments en fonction de leur efficacité: les médicaments peu ou pas efficaces sont remboursés à 0 ou 15%, les très efficaces à 65 ou 100, et entre les deux, à 30%.


Je me suis mal exprimée, je voulais dire: "si on commence à rembourser les médocs selon leur efficacité mesurée par le patient lui-même. Bien sûr qu'il est normal de rembourser les médocs en fonction de leur efficacité réelle prouvée par des études sérieuses.

aurelie3367 a écrit:
Et le truc, c'est que les médicaments déremboursés car pas efficaces voient leur prix flamber... et un certain nombre d'entre eux continuent à etre prescrits et/ou utilisés en auto-médication (aidés par la pub pour les sans prescription)... donc un médicament considéré comme non efficace peut quand même remplir les poches du labo qui le vend...


Le miracle de la pub... Ca ne fonctionne pas que pour les médocs, mais pour bien d'autres trucs. La seule interdiction qu'on puisse promulguer, c'est celle de dire des mensonges, mais c'est tout un art de ne pas dire de mensonges tout en convaincant efficacement... art que certains publicistes maitrisent à merveille... c'est un fait, mais ce n'est pas à l'état de dépenser de l'argent pour ça.
J
42 ans Paris 1842
wildtendercat a écrit:
mamykro a écrit:
Perso, je me méfie grandement de toutes les croyances, je trouve qu'il n'y a rien de tel qu'une vraie étude pour remettre les pendules à l'heure sur les nombreuses choses que l'on croit sans que cela soit prouvé. Je pense que c'est de cette façon qu'on avance. Face à un fait inexpliqué, mon approche n'est pas de dire "trop cool, ça marche" mais de chercher si ça marche vraiment ou si c'est une illusion, et de chercher ensuite pourquoi ça marche. ;)

Oui, je trouve que c'est une démarche saine d'esprit de s'interroger et de ne pas tout prendre pour argent comptant.
Mais delà à avoir une attitude de défiance systématique face à ce qui n'est pas prouvé scientifiquement, il y a une belle marge. S'il fallait se méfier de tout ce qui n'est pas expliqué, il y a là le moyen de se retrouver névrosé justement!


Se méfier de ce qui est expliqué mais est présenté comme ayant un pouvoir qu'il n'a pas. L'homéopathie fonctionne parfois par effet placebo mais est présentée comme ayant un fonctionnement propre, au delà du placebo. Là réside l'escroquerie. Personne n'a jamais écrit qu'il fallait se méfier de ce qui n'est pas expliqué: juste se méfier des explications bidons (les énergies non démontrées, l'effet magique des actifs hyper dilués, les ondes des pierres...), quantifier et étudier ce qui est dans la zone grise (quelle est l'efficacité réelle- pas la perception du patient- de l'accupuncture, comment est ce que cela marche, etc etc).

Mais puisque décidément la nuance t'échappe... Simplement, évite de transformer mes propos.

Et tout à fait d'accord, à 10.000 %, avec les messages de Mamykro.
50 ans à la maison ! 10072
aurelie3367 a écrit:
trashrap a écrit:
Aurélie, c'est pas tout à fait vrai, puisque des médicaments comme le doliprane sont remboursés même quand ils sont prescrit dans des cas pour lesquels on sait qu'ils sont inefficaces (ce qui est le plus dangereux justement parce que inefficacité peut pousser le patient à la surdose). Combien de médecins prescrive du lexo à des personnes qui sont insomniaques alors que ce n'est ni un somnifère, ni un endormisseur ?

Si le patient ne dort pas parce qu'il est stressé et/ou anxieux et qu'il a plein de trucs qui tournent dans sa tete, le lexo peut marcher.
Quant au doliprane, on ne peut quand meme pas le rembourser différemment selon pour quoi il est prescrit... Tu imagines à la pharmacie: "alors, votre médecin, il vous l'a prescrit pour quoi? Parce que j'ai mal au dos... Depuis quand? Oh, ca fait des années! Ah, le doliprane n'est pas efficace pour ça, donc je vous le délivre mais sans remboursement..."
Et meme quand il n'est pas efficace en lui-meme, il lui reste toujours son effet placebo.
Après, c'est aux médecins de le prescrire correctement et/ou de dire aux patients de revenir si ça ne va pas mieux et de ne surtout pas dépasser la dose.
Et puis, le doliprane ne nécessite pas de prescription, donc si on veut en prendre sans remboursement, y compris pour des trucs pour lesquels il ne marche pas, c'est possible, avec les mêmes risques de dépassement de doses (encore plus, meme!)


Sauf que le lexo ne se prend pas du tout comme ça occasionnellement en cas d'insomnie, mais en cure avec une méthodologie précise. C'est comme ça que les médecins ont rendu une génération complète accro.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Cela vous fera 23 €.

Merci.

Au revoir.
trashrap a écrit:
Sauf que le lexo ne se prend pas du tout comme ça occasionnellement en cas d'insomnie, mais en cure avec une méthodologie précise. C'est comme ça que les médecins ont rendu une génération complète accro.

Le mésusage et les mauvaises prescriptions n'ont rien à voir avec l'inefficacité...
le_chat_du_cheshire a écrit:
Cela vous fera 23 €.

Merci.

Au revoir.

Rien compris, bien sûr...
Il n'y a pas un dico franco-félin?
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Tu n'as jamais eu le sentiment que des gens se présentaient avec un problème social ou affectif chez un toubib'

et revenaient avec une réponse médicale au bout de 10 minutes, car le toubib' doit faire tourner son business ?...
50 ans à la maison ! 10072
aurelie3367 a écrit:
le_chat_du_cheshire a écrit:
Cela vous fera 23 €.

Merci.

Au revoir.

Rien compris, bien sûr...
Il n'y a pas un dico franco-félin?


C'est le prix d'une consultation chez le généraliste. ;)

Bien sûr que les mauvaises prescriptions ont à voir avec l'efficacité ! Un médicament mal prescrit, c'est un médicament moins ou pas efficace, un coût inutile pour la sécu et surtout un patient mal soigné.
trashrap a écrit:
Bien sûr que les mauvaises prescriptions ont à voir avec l'efficacité ! Un médicament mal prescrit, c'est un médicament moins ou pas efficace, un coût inutile pour la sécu et surtout un patient mal soigné.

Bin oui, mais c'est quand meme pas la faute du médicament s'il est mal prescrit/mal utilisé...
50 ans à la maison ! 10072
le_chat_du_cheshire a écrit:
Tu n'as jamais eu le sentiment que des gens se présentaient avec un problème social ou affectif chez un toubib'

et revenaient avec une réponse médicale au bout de 10 minutes, car le toubib' doit faire tourner son business ?...


Oh que si...

aurelie3367 a écrit:
trashrap a écrit:
Bien sûr que les mauvaises prescriptions ont à voir avec l'efficacité ! Un médicament mal prescrit, c'est un médicament moins ou pas efficace, un coût inutile pour la sécu et surtout un patient mal soigné.

Bin oui, mais c'est quand meme pas la faute du médicament s'il est mal prescrit/mal utilisé...


Non, c'est la faute à tout le monde, au système.
49 ans région parisienne 5831
trashrap a écrit:
Il faut tenir compte du fait que ceux à qui on prescrit l'homéopathie sont ceux qui y croient (les autres disant à leur médecin qu'ils n'y croient pas, donc que ce n'est pas la peine de leur donner ça), donc ceux sur qui elle va le mieux fonctionner. Le pourcentage de réussite du "traitement" sera donc nettement plus important que s'il était prescrit à n'importe qui.


Je suis complètement d'accord pour dire que, plus un patient y croit, plus l'homéopathie sera efficace.

par contre, concernant les médecins qui ne prescrivent de l'homéopathie qu'à ceux qui y croient, là, mon expérience ne le confirme pas: La plupart du temps, les médecin chez qui je vais (et il y en a eu de nombreux différents, bien entendu, dans des tas de régions) n'expliquent pas leur ordonnance, donc on ne sait pas si c'est homéopathique ou pas.

Moi, je demande systématiquement quel médoc sert à quoi, du coup, ils m'expliquent, mais j'ai l'impression que souvent, le mot "homéopathie" n'est pas prononcé, ils disent juste "ça sert à ça"... Enfin, faudra que j'écoute mieux la prochaine fois.
mamykro a écrit:
Moi, je demande systématiquement quel médoc sert à quoi, du coup, ils m'expliquent, mais j'ai l'impression que souvent, le mot "homéopathie" n'est pas prononcé, ils disent juste "ça sert à ça"... Enfin, faudra que j'écoute mieux la prochaine fois.

Si tu ne veux pas d'homéopathie, tu n'as qu'à le dire. Moi, je ne veux pas de somnifères, je le dis.
J
42 ans Paris 1842
J'ai pensé à vous en lisant cela:
Citation:

Donc, la pharmacienne me dit que la MGEN ne rembourse pas ce qui m'a été prescrit. Je m'énerve à peine, mais je fais quand même remarquer que c'est pas très logique ce pays qui rembourse globalement l'homéopathie à 35% alors qu'il n'y a pas de produit actif dedans, mais qui ne rembourse pas un produit que j'imagine un minimum efficace – sinon mon dentiste en qui j'ai toute confiance ne me l'aurait sans doute pas prescrit. Ou en tous cas un produit dans lequel il y a a minima un principe actif quelconque

Là, la pharmacienne me fait remarquer que c'est pas pareil, parce qu'il y a des patients qui ont des traitements homéopathiques de longue durée dont ils ont besoin.

Je dis que quand même en fait personne n'a vraiment besoin de granules de vide

Elle me dit que pour moi l'homéopathie ça ne marche pas parce que je n'y crois pas.

Et je dis pour conclure qu'on est d'accord, l'homéopathie c'est comme les tables tournantes, ça ne marche pas pour ceux qui n'y croient pas.

« Molécule de principe actif es-tu là ? Molécule es-tu là ? Allô, il y a une molécule ?»...


Voilà exactement ce que je veux dire ^^

http://blogs.mediapart...udo-sciences-et-des-charlatans
B I U