MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Non désir d'enfant

93 ans 9582
sérieusement ? c'est aussi con que d'obliger son gamin a finir sa viande "parce que les petits africains meurent de faim" :roll:
S
101 ans 4480
Oui, sérieusement...

On m'a dit souvent qu'il n'y avait pas d'obèses dans les camps ou que les petits africains ne rechigneraient pas, eux. C'est du même accabit, on est d'accord.

Et ça m'horripile.

Il y a une sacrée pression à la maternité en France. Et quand tu vois le parcours du combattant pour une stérilisation définitive, ça me fait hurler. Je pense qu'une femme est capable de savoir si oui ou non, elle veut des enfants...
93 ans 9582
la société "espère" toujours qu'elle changera d'avis… ça fait longtemps que j'ai pas retenté ma chance pour la stérilisation mais j'ai été éconduite à plusieurs reprises, à quasi 40 ans, divorcée, trois enfants dont grossesses sous contraception. J'en discutais avec une SF que je connais bien, et elle m'a sorti un truc énorme (pourtant une fille intelligente) et si tu perds tous tes enfants dans un accident de voiture par exemple, tu voudras pas en refaire ? … bah si, ce serait sûrement mon premier réflexe en sortant du cimetière, tiens… :roll:
Je vais réessayer… 44 ans en décembre, y'a prescription sur mon devoir de repeupler la France non ? Grrr :twisted:
S
101 ans 4480
a-nonyme a écrit:
la société "espère" toujours qu'elle changera d'avis… ça fait longtemps que j'ai pas retenté ma chance pour la stérilisation mais j'ai été éconduite à plusieurs reprises, à quasi 40 ans, divorcée, trois enfants dont grossesses sous contraception. J'en discutais avec une SF que je connais bien, et elle m'a sorti un truc énorme (pourtant une fille intelligente) et si tu perds tous tes enfants dans un accident de voiture par exemple, tu voudras pas en refaire ? … bah si, ce serait sûrement mon premier réflexe en sortant du cimetière, tiens… :roll:
Je vais réessayer… 44 ans en décembre, y'a prescription sur mon devoir de repeupler la France non ? Grrr :twisted:


JE trouve ça dingue, vraiment. Nous ne pouvons disposer de notre corps comme on l'entend.
Et le fait de demander l'avis au conjoint me choque encore plus.
93 ans 9582
c'est clair. D'autant que l'homme, on demande pas l'autorisation de sa femme (mon père s'est fait vasectomiser en lousdé quand il a épousé ma BM qui est bcp plus jeune que lui (39 à l'époque).
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Eh bien ! Je dois dire que je ne m'attendais pas à avoir autant de réponses, encore moins à croiser des femmes "comme moi" !
Mais j'en suis plutôt agréablement surprise.

Il faut dire que dans mon entourage, certes très petit, je suis la seule dans ce cas. Enfin au boulot, je soupçonne 2 collègues de ne pas en vouloir (sur 35 femmes à peu près).

En vous lisant, on peut voir clairement à quel point la société nous formate sur tel ou tel schéma de vie. Même si cela nous correspond absolument pas, pire s'il nous rend malheureux, pas grave. Il faudrait le suivre. C'est d'un .... je trouve pas le mot en fait !

Mais je suis ravie de voir que malgré cela, on ose peu à peu réfléchir et assumer le choix de vie que l'on a décidé pour soi, et non pour la société !
Je ne dis pas que les femmes ayant des enfants le font pour la société hein, juste qu'on a la chance de pouvoir choisir ! M'enfin je me répète mais quand on en a pas le désir de façon inné, est-ce un choix ?
52 ans 1512
SunSet a écrit:


JE trouve ça dingue, vraiment. Nous ne pouvons disposer de notre corps comme on l'entend.
Et le fait de demander l'avis au conjoint me choque encore plus.


Il n'est plus besoin officiellement de le demander.

Petite réflexion, à mon sens constructive, de mon gynéco lorsqu'à 37 ans je lui ai parlé de me faire stériliser (déjà mère comblée de 2 enfants). Il m' a gentiment, sans rechigner, orientée vers un de ses confrères qui pratiquait la méthode Essure mais m'a tout de même demandé d' engager une réflexion sur le "ne plus vouloir d'enfant" et le "ne plus pouvoir", chose très différente selon lui et pouvant être mal vécue. Comme c'est un médecin que j'apprécie beaucoup et qui n'est jamais dans le jugement, je vous avoue avoir cogité et différé l'acte.
39 ans 1170
J'apporte mon témoignage, car je vous comprends ... Un peu :)

Je n'ai jamais voulu avoir d'enfants, bien sur, il n'y a pas une raison, il y en a mille. Un enfant, pourquoi faire ? Pour moi, pour lui, pour mon couple ? Je n'arrivais même pas à comprendre quel était ce fameux instinct qui poussait les autres femmes à en avoir. Tellement de contraintes et d'abnégation pour un enfant qu'on est même pas sur de rendre heureux... C'était pas pour moi. J'étais épanouie dans mon travail, dans mon couple et je profitais trop de ma liberté pour m'en priver.
Voir les enfants des autres ne faisait que de me conforter dans mon choix. Je n'ai pas d'élan naturel pour les plus petits ou les plus grands, j'ai peu de patience avec eux et je suis incapable d'être "gaga" pour un bébé. Le miracle de la vie m'était étranger.

Et puis j'ai rencontré mon mari et je suis tombée enceinte par accident, c'était il y a 7ans, ce fut une véritable surprise tant j'en avais même oublié que j'étais fertile. J'ai même été choquée, j'ai pris quelques jours pour me poser et comprendre ce qu'il m'arrivait et puis j'ai eu une confirmation : je n'étais pas faîtes pour ça, j'étais très malade, je détestais déjà ce début de maternité. J'ai du me rendre à l'évidence, et j'ai fait une ivg.

Ensuite nous nous sommes mariés avec mon conjoint avec dans notre projet, le point commun fort de ne pas avoir d'enfant. On était même un peu militant, tant notre choix était marginal et incompris autour de nous.

Et puis il y a deux ans, plusieurs discussions philosophiques avec mon mari, la fin d'une longue thérapie m'amène à entrevoir la possibilité de peut être ... se projeter avec un enfant ? Ma vie commençait à me paraître superficielle, ah oui, on profitait bien, mais cela ne me suffisait plus et commençait à me paraître un peu fade. J'avais envie de construire quelque chose de grand, de voir plus loin. J'étais pas forcément satisfaite de ne percevoir qu'un enfant pour accomplir mon désir, mais impossible de voir autre chose. Je n'ai pas du tout ressentis ce besoin viscérale de faire un enfant, mais plutôt un besoin psychique fort de laisser quelque chose de bien de mon passage sur terre, pourquoi pas des êtres humains heureux ?

Bref, j'attends aujourd'hui mon 2ème enfants et je regrette presque de ne pas avoir compris plus tôt à quel point l'aventure est profonde, intense, forte, grande et constructive. Moi qui n'y avait vu que des contraintes j'ai été émerveillé de me rendre compte que c'est en faîtes presque que du bonheur. Je déteste toujours autant être enceinte, mais j'aime vraiment tenter d'être toujours la meilleure dans ce que j'apporte à ma fille en espérant qu'elle trouve dans ces bases solides de quoi être à son tour heureuse.

Au risque d'être too much, j'ai compris le jour de mon accouchement, le sens profond de la vie. Un accouchement c'est un moment sur le fil, où l'on cotoie la vie et la mort en même temps, et j'y ai compris et appris des choses profondes qui m'auraient franchement manqué si je n'avais pas franchis le pas.

Bref, chacune voit son bonheur ou elle l'entends ce qui me paraît important c'est de garder la liberté, de rester sur ces positions ou d'en changer, d'ou je pense, les bons conseils de vos gygys :)
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Merci Rouge pour ton témoignage si personnel et tellement bien écrit !
Il montre qu'on a vraiment chacune un parcours différent, un cheminement tout aussi différent ...

Citation:
Ma vie commençait à me paraître superficielle, ah oui, on profitait bien, mais cela ne me suffisait plus et commençait à me paraître un peu fade. J'avais envie de construire quelque chose de grand, de voir plus loin. J'étais pas forcément satisfaite de ne percevoir qu'un enfant pour accomplir mon désir, mais impossible de voir autre chose. Je n'ai pas du tout ressentis ce besoin viscérale de faire un enfant, mais plutôt un besoin psychique fort de laisser quelque chose de bien de mon passage sur terre, pourquoi pas des êtres humains heureux ?


Je crois que c'est un peu typiquement ce genre de raisons qui me font peur de regretter potentiellement plus tard, quand ce sera trop tard...
Étant d'un naturel anxieux et "cogitateur", je n'arrive pas encore à démêler si c'est cet état de fait qui me fait penser ça ou si c'est un désir naissant.
Cela paraît si simple chez certains ! Sauf que chez moi, tout est compliqué et demande un effort supplémentaire :lol:
39 ans 1170
Je crois justement que j'ai entrouvert la porte du désir d'être parent par la peur du regret. Je me souviens avoir vu des témoignages qui m'avaient un peu chamboulées, de femmes aussi militante que moi, aussi convaincue que l'accomplissement d'une femme ne passe pas par la maternité, être dans la course d'un bébé sur le tard à 40ans, ou pire, exprimer des regrets à la soixantaine.

La thérapie m'a guidé vers ça aussi, ça j'ai pu y acquérir un tout petit peu de confiance en moi et j'ai compris que c'est aussi un désamour de moi même qui m'empéchait de devenir maman.

Quand on est jeune (et on peut être jeune très très tard :) ), je crois que le désir fort de construction n'est pas forcément présent, c'est normal, il peut en effet arriver plus tard que pour d'autre ou ne pas arriver du tout. Et puis la construction peut surement passer par pleins de domaines différents, une maison, un voyage, la création d'une entreprise ou en effet, le fait de devenir parent. Si ce désir t'arrive, tu auras surement la sagesse d'esprit de l'accomplir dans le domaine que tu pourras combler à ce moment là.

Je voulais quand même dire, que la parentalité est loin de l'enfer que j'avais imaginé. C'est dur oui, surtout pour moi et mon mari qui avions l'habitude de vivre que pour nous, il nous a fallu acquérir une plus grande capacité d'abnégation. Mais les bonheurs qu'on récoltes sont au delà de tout ce que j'ai vécu avant. Un enfant, dans la petite enfance surtout, lorsqu'on comble ses besoins avec attention c'est un être qui comme nous n'a qu'une envie : profiter ! Il veut passer ses journées à jouer, rire, manger des trucs cool, faire des blagues, découvrir, explorer... C'est hyper agréable au quotidien de voir un être loin des contraintes et du stress. Ca rapproche encore de l'essentiel. Mais pour nous, femmes hyper cérébral, je ne suis pas sure qu'on puisse percevoir ce bonheur avant de le vivre. J'ai douté jusqu'au bout, j'ai même regrétté parfois d'avoir franchis le pas, jusqu'au jour où je l'ai vu et ou j'ai compris, que tout serait simple.
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Eh bien on peut dire que tu n'aides pas mon cerveau là :lol: :lol:

En termes de timing, ce n'est de toute façon pas le bon moment pour ce genre de question : l'homme pas stable professionnellement et nous devons avancer tous les deux de manière plus personnelle. Reste à voir ce que l'avenir me réserve sur ce sujet ^^
39 ans 1170
Je te trouve très bien dans ta position par rapport à ça, je ne vois pas ce que tu pourrais faire de plus ...

Tu as des convictions ou des certitudes mais tu as la sagesse d'esprit de savoir que les certitudes d'aujourd'hui ne sont pas forcément celles de demain, c'est une belle façon de penser tout ça. Et c'est d'ailleurs le non-désir d'enfants le plus sain à mon avis.

Laisse toi juste la liberté de suivre ton instinct.
B
54 ans 121
LOngtemps, je n'ai pas voulu d'enfant, j'ai d'ailleurs subi 2 avortements, un à 18 ans, un à 32 ans. A 34 ans, avec un nouveau compagnon, nous avons essayé d'avoir un enfant, à ce moment-là, j'en voulais un. NOus avons essayé pendant plusieurs années, sans résultat. Je pense que c'était à cause de mon obésité, car les deux fois ou je suis tombée enceinte, je faisais moins de 70 kilos. Je suis maintenant quasiment au double.
Je pense que j'ai du dégoûter le bon Dieu :lol:
Je le prends maintenant à la rigolade car avoir des enfants ne me manque pas. Je fais ce que je veux, quand je veux (je sais c'est égoïste et alors). Peut-être que j'aurais peut-être des regrets à la soixantaine, mais de toute façon, maintenant, c'est trop tard, je ne peux plus rien changer.
36 ans Banlieue lyonnaise 101
Super sujet! Je suis maman depuis 2 mois et je suis incapable de dire pourquoi je le voulais... mais je le voulais!!

Je voulais juste dire qu'à mon avis, ne pas vouloir d'enfant est aussi égoïste que d'en vouloir... c'est bien un choix qu'on fait pour soi...son plaisir, etc...
M
79 ans 327
Bonjour,

Sur ce sujet, nous avons parlé du non désir d'enfant assumé, et du fait que comme tout être humain, nous avons aussi le droit de changer d'avis, et se s'en réjouir.

Pour compléter, j'ai lu cet article sur un sujet plus tabou encore que l'absence de désir d'enfant, c'est le regret d'avoir fait des enfants. http://www.huffingtonp...tion-au-bonheur_b_8292220.html

Toutes les situations existent, c'est très personnel, intime. Personne ne devrait s'arroger le droit de juger notre choix.
B I U