La boulimie : comment se traduit ce trouble du comportement alimentaire ?

La boulimie est trouble du comportement alimentaire qui traduit une réelle souffrance psychologique et dont heureusement, il est possible de sortir. Ainsi, près de 70 % des femmes boulimiques réussissent à guérir de cette maladie mentale. Bien que quelques crises puissent persister, il est tout à fait possible d’obtenir une meilleure qualité de vie. Vive Les Rondes vous explique en détails ce trouble du comportement alimentaire et les moyens disponibles pour en guérir.

Boulimie et hyperphagie boulimique : des troubles alimentaires fréquents

Tout d’abord, il est important de rappeler que la boulimie n’est ni un excès de gourmandise ni un manque de volonté. Il s’agit d’une réelle maladie mentale qui affecte 2 à 3 % de la population, notamment les femmes. En effet, 9 boulimiques sur 10 sont des personnes de sexe féminin.

La crise de boulimie : quand manger normalement devient impossible

Le diagnostic de boulimie est établi par un médecin dès lors qu’au moins deux fois par semaine, une personne ingère une très grande quantité d’aliments, rapidement et en cachette. La notion de plaisir n’a rien à voir avec une crise de boulimie. Au contraire, la personne affectée ressent du dégoût et une désagréable impression de perte totale de contrôle face aux aliments. La nourriture et tout ce qui a un rapport avec l’alimentation deviennent alors une source de peur excessive.

Des stratégies compensatoires sont par la suite déployées, notamment pour ne pas grossir après avoir mangé de la nourriture en quantité excessive. Ainsi, les personnes boulimiques pratiquent un sport de manière intensive, utilisent des laxatifs, ont recours à des diurétiques, des lavages d’estomac, des vomissements répétés, ou bien enchaînent les périodes de jeûnes ou de restrictions alimentaires.

Dans les boulimies simples, le poids est ainsi dans les trois quarts des cas totalement normal. Dans les formes mixtes d’anorexie-boulimie, les deux troubles alimentaires étant souvent liés, les personnes présentent généralement une maigreur excessive suite à des crises de vomissements. En cas d’hyperphagie boulimique, les patients ne pratiquent pas de mesures compensatoires permettant d’éviter la prise de poids. Les boulimiques hyperphagiques sont alors bien souvent en surpoids. Quelle que soit la forme de boulimie dont une personne souffre, il est très important de pouvoir entamer une thérapie pour en guérir. En effet, sur le long terme, souffrir de troubles alimentaires tels que la boulimie ou l’anorexie entraîne une réelle détérioration de la santé, physique comme mentale.

Quels sont les facteurs de la boulimie ?

Les facteurs de la boulimie peuvent être nombreux. Généralement, cette maladie mentale est associée par les spécialistes à une vulnérabilité émotionnelle, une grande anxiété ainsi que dans un cas sur deux, une dépression. Les crises de boulimie se déclenchent la plupart du temps chez l’adolescente ou la jeune femme, à la faveur d’un élément de fragilisation psychique comme la période du post-partum, un départ du domicile familial pour poursuivre ses études, un régime excessif, une rupture amoureuse, etc.

Quelles qu’en soient les causes, les boulimiques ont pour point commun une immense souffrance psychologique. En effet, à la douleur physique due à la sensation de trop-plein s’ajoutent un sentiment de culpabilité, de honte et une perte d’estime de soi. Les boulimiques sont ainsi plus enclins à dissimuler leur trouble psychologique aux yeux de leur entourage, le corps ne portant pas, dans la majorité des cas, de stigmates dus à ce trouble du comportement alimentaire.

Le traitement de la boulimie

Bien qu’il soit difficile d’évaluer combien de boulimiques finissent par demander de l’aide, les symptômes étant généralement peu visibles, les psychiatres remarquent souvent l’apparition d’un élément moteur dans leur envie de guérir. Cela peut être une rencontre amoureuse, un désir d’enfant, un nouveau projet de vie, des complications physiques, ou tout simplement l’envie de ne plus abîmer son corps.

Parler pour vaincre la boulimie

Il est important que les personnes atteintes de boulimie ou de tout autre trouble de l’alimentation soient conscientes qu’il n’y a aucune honte à souffrir de ce type de maladie mentale. En parler à son entourage, son médecin ou une association spécialisée, constitue dans un premier temps un bon traitement. Une fois ce premier pas essentiel effectué, une prise en charge spécialisée et pluridisciplinaire peut alors être mise en place afin de prévenir les conduites et comportements risquant de déclencher une crise.

Le rôle de l’entourage proche est essentiel. En effet, la famille si la jeune fille vit encore à la maison, ou bien le conjoint si elle vit en couple, doivent, par le biais d’un groupe de thérapie, apprendre eux-aussi à gérer leur culpabilité et leur anxiété.

La prise en charge de la boulimie est bien souvent multidisciplinaire. Une personne souffrant de ce type de trouble du comportement alimentaire doit s’engager dans un parcours de santé global, comprenant un suivi médical, mais également psychologique, voire psychiatrique. D’autres médecines alternatives permettent également, en complément d’un suivi médical classique, de vaincre la boulimie. C’est notamment le cas de la sophrologie ou encore de l’hypnose, techniques qui ont démontré ses preuves dans la gestion des crises de boulimie.

À qui s’adresser pour sortir de la boulimie ?

Sur le site de l’Association française pour le développement des approches spécialisées des troubles du comportement alimentaire (AFDAS-TCA), il est possible de consulter un annuaire répertoriant les centres de prise en charge de la boulimie. Ce même annuaire comprend également les coordonnées des réseaux de santé et associations spécialisées dans la prise en charge de la boulimie, dans toute la France.

La ligne Anorexie Boulimie Info Écoute est également disponible au 0 810 037 037 (prix d’un appel local), de 16h à 18h, excepté le mercredi et le week-end.

Enfin, plusieurs ouvrages permettent de mieux comprendre la boulimie et d’apprendre à gérer ses émotions pour éviter les crises boulimiques. Citons, entre autres :

  • Boulimie-Anorexie. Guide de survie pour vous et vos proches, Catherine Hervais, éd. Intereditions.
    Vaincre la boulimie, Johan Vanderlinden, éd. De Boeck.
    Comment sortir de la boulimie, des Drs François Nef et Yves Simon, éd. Odile Jacob.

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