La relation entre l’apnée du sommeil et le ronflement

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

L’apnée du sommeil se caractérise par des arrêts involontaires de la respiration durant le sommeil. Cette pathologie se manifeste généralement chez les personnes en surpoids, âgées, ou bien qui ronflent de manière importante.

Par définition, ces pauses respiratoires durent plus de 10 secondes et se produisent plusieurs fois par nuit, à fréquence variable. Dès lors qu’il existe plus de 5 apnées du sommeil par heure, les médecins considèrent que cette pathologie est réellement problématique. Dans les cas d’apnée du sommeil graves, ces pauses respiratoires peuvent survenir plus de 30 fois par heure, atteignant parfois trente secondes.

L’apnée du sommeil perturbe grandement le sommeil, qui ne peut plus être réparateur. Cette pathologie entraîne de nombreux troubles durant la journée, rendant la vie quotidienne des patients difficile, comme une forte somnolence. Sur le long terme, le syndrome d’apnée du sommeil non traité cause des maladies graves comme de l’hypertension artérielle, des accidents cardiovasculaires (AVC) et autres pathologies handicapantes.

Les symptômes de l’apnée du sommeil

Souffrir d’apnée du sommeil, lorsqu’elle est non traitée, entraîne plusieurs symptômes et troubles retentissant fortement sur la qualité de vie et la santé du patient. Outre un sommeil de mauvaise qualité, qui ne permet pas à la personne de récupérer de ses journées, d’importants maux de tête comme des migraines avec sensation de pression apparaissent dès le réveil. Des céphalées réellement handicapantes, qui fatiguent fortement. Des troubles de la mémoire et une grande somnolence peuvent également survenir durant la journée. Au cours de la nuit, les épisodes d’apnée du sommeil entraînent également une hypoxémie, c’est-à-dire une diminution de la pression artérielle, ainsi qu’une hypopnée, diminution de l’amplitude respiratoire. Les ronflements sont également très fréquents et bruyants.

Les causes et facteurs de risque de l’apnée du sommeil

Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer une apnée du sommeil, notamment l’obésité, principale cause d’apnées obstructives du sommeil. Le surpoids entraîne cette pathologie notamment parce que l’excès de graisse au niveau du cou cause un rétrécissement des voies respiratoires. Les chiffres sont sans équivoques : l’obésité multiplie par 7 le risque de souffrir d’apnée du sommeil.

L’âge avançant est également un facteur de risque d’apnée du sommeil. En effet, après 65 ans, la fréquence de ce trouble du sommeil double, voire triple.

Les hommes sont aussi plus à risque de développer une apnée du sommeil, ainsi que les Afros-Américains et les Asiatiques, qui d’après les statistiques ont un risque plus élevé de souffrir de cette pathologie.

Chez certaines personnes, des anomalies des voies respiratoires ou des mâchoires peuvent causer une apnée du sommeil en empêchant le passage de l’air. C’est notamment le cas pour les enfants souffrant d’apnée obstructive du sommeil. Des anomalies anatomiques qui s’accompagnent alors souvent de ronflements.

Les ronflements, symptômes handicapants de l’apnée du sommeil

En France, près de 10 % de la population souffre de ronflement chronique, parfois signe d’apnée du sommeil. Un pourcentage qui tend à augmenter avec le poids et l’âge.

Durant le sommeil, les tissus et les muscles de la langue se relâchent, entraînant une diminution de l’ouverture permettant à l’air de passer. Un phénomène qui provoque des vibrations : il s’agit du ronflement. D’autres facteurs physiques tels qu’une langue trop volumineuse, des amygdales trop grosses ou encore une mâchoire mal positionnée peuvent entraîner des ronflements. Certaines habitudes de vie peuvent également provoquer le ronflement : le tabagisme, le tabac irritant les tissus de la gorge, mais aussi l’alcoolisme, car l’alcool affaisse ces mêmes tissus. Le ronflement peut aussi être épisodiquement provoqué par une allergie ou un rhume. Enfin, les ronflements peuvent également être signe d’apnée obstructive du sommeil (SAOS)..

Traiter les ronflements

Pour stopper un ronflement, il s’agit d’abord d’éliminer les facteurs susceptibles de le provoquer : le tabac, l’alcool, le surpoids qui entraîne un grossissement des tissus de la gorge, ainsi que l’endormissement sur le dos. Pour éviter les ronflements, il faut donc supprimer tout ce qui peut gêner le passage de l’air. Si cela n’est pas suffisant, alors des appareillages peuvent devenir nécessaires comme une orthèse mandibulaire, qui permet à l’air de circuler plus librement en décalant la mâchoire inférieure. Plus contraignant, en cas d’apnée du sommeil avérée, un masque relié à un compresseur d’air insufflant de l’oxygène peut être préconisé.

La chirurgie peut aussi aider à réduire voire supprimer les ronflements, comme des opérations visant à décongestionner le nez ou un traitement du voile du palais par uvulo-palato-pharyngoplastie. Autre option envisageable et beaucoup plus récente : la somnoplastie, qui consiste à créer des microlésions sur les muscles du voile du palais. De cette manière, ces derniers se durcissent et se contractent afin de rouvrir les voies respiratoires.

Quoi qu’il en soit, mieux vaut se rendre dans un centre de polysomnographie afin de s’assurer que le ronflement n’est pas symptomatique d’une apnée du sommeil.


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