voici un texte que j'ai écrit .....
« « aimer v.
I. v. tr. 1. Éprouver de l'affection, de l'attachement, de l'amitié pour (qqn). Aimer ses amis, sa famille. 2. Éprouver de l'amour, de la passion pour (qqn). Il aime passionnément sa maîtresse. || (Par euph.) Faire l'amour à (qqn). || (S. comp.) Le temps d'aimer. 3. Avoir un penchant, du goût pour (qqch). Aimer les voyages. -- Fig. Le riz aime l'eau, trouve dans l'eau des conditions favorables à sa croissance. 4. Aimer (+ inf.) Prendre plaisir à. Il aime travailler. ( Litt. Il aime à travailler .) || Aimer (+ subj.) Trouver bon, avoir pour agréable. J'aime que vous veniez me voir souvent. 5. Aimer mieux, aimer autant: préférer. Il aime mieux la pipe que le cigare. J'aime autant qu'il ne voie pas ce gâchis. || (Belgique) Fam. Aimer autant: V. autant (sens I, 4). II. v. pron. 1. (Réfl.) Être content de soi. S'aimer tel qu'on est. 2. (Récipr.) Éprouver un mutuel attachement, amoureux ou amical. "Deux pigeons s'aimaient d'amour tendre" (La Fontaine). Aimez-vous les uns les autres » »
Pour ceux qui n’ont pas compris, telle est la définition que l’on peut trouver sur un dictionnaire en ligne du mot aimer. Quel mot étrange de notre vocabulaire qui consiste à dire qu’aimer englobe toute sensation de plaisir.
Il arrive parfois qu’on dise aussi facilement à quelqu’un qu’on l’aime qu’on dise j’aime les pâtes, j’aime lire, ou j’aime dormir.
Pourtant côté sentiments cette ambiguïté littéraire tend à prouver que le mot aimer est d’une complexité sans précédent.
Réfléch issez. N’avez-vous jamais remarqué à quel point ce mot peut être dangereux, combien il peut être, utilisé de telle ou telle façon dans une phrase, à la fois amour et amitié ? le traditionnel « tu m’aimes ? » dans un couple d’amoureux, peut devenir d’une lassitude sans nom, le fait de dire à quelqu’un (qui attend désespérément une déclaration d’amour)je t’aime « bien » toi tu sais, ce bien peu jeter un froid glacial dans une relation.
Le mot aimer est une sorte de bouche trou, de palliatif au manque cruel de vocabulaire de certains, il est aussi parfois très dur à prononcer, et encore plus à montrer.
Aimer devient parfois si compliqué qu’au final on se retrouve perdu au fond des abysses sentimentaux.
On emploi aimer à tout va, parfois trop parfois pas assez, mais dans quels cas peut on l’employer ? Dans quels cas devrait on l’employer (et pas doit on, cela dépend des personnes), et dans quels cas ferait on mieux de l’éviter ?
Il existe l’amour que je qualifie de familial, l’amour des parents pour leurs enfants, de enfants aux parents, l’amour fraternel. Je parle bien évidemment de l’amour familial au premier degré, parents, grands parents, frères et s½urs. Les familles recomposées sont devenues tellement légions, que je ne m’aventure que dans le coté amour familial mais direct.
Il s’agit (presque) d’amour automatique, le même sang, un « c½ur » commun, la famille représente à elle seule la potentialité d’amour la plus grande (enfin normalement)
Il y a un autre sens encore pour aimer : aimer ses amis, son entourages, ceux et celles que l’on considère comme des frères, des s½urs, tellement proches qu’on se dit tout. On s’aime d’une force qui peut soulever les frontières, on les aime, pas vraiment « d’amour », mais le sentiment que l’on partage pour eux est tel qu’on ne peut imaginer de les perdre sans souffrances quasi irrationnelles.
Il y a aimer, par passion, par envie par gourmandise. Aimer dans le sens plaisir , aimer quelque chose. On parle d’aimer une idée, un concept, une sensation. On parle plus de sensation que de sentiment. L’amour n’est plus de mise , aimer a plus un sens appréciatif, on aime manger, dormir, faire l’amour. On aime une idée, une chose , une couleur
on va aimer un tableau, un poème, un film, comme on va aimer une bonne assiette de nourriture.
Aimer perd son sens noble (enfin pour moi) il est dénué de sens, de conviction. Enfin c’est encore spécial, car parfois la passion de quelque chose peut devenir telle que le mot aimer reprend toute sa signification : aimer EST passion, le théâtre, par exemple… ne dit on pas d’un acteur qu’il joue avec tout son c½ur ? Sensations et sentiments ne font plus qu’un et là on retourne à la forme première.
Il y a aimer par hystérie. Ce n’est pas un amour réciproque en général, un amour vain, voire inutile. Je sais que je vais me faire des ennemis, mais j’ai longuement fait partie de cette catégorie. Aimer une « star » ou quelqu’un tellement violemment pour son côté inaccessible qu’on en perd la tête. Les fans qui hurlent « je t’aiiiiiiiiiiiiiiiiime » à leur idole, ou les c½urs perdus qui vont se contenter d’aimer en secret et éperdument, le garçon ou la fille dont ils ont croisé le regard, sans pouvoir s’en détacher, une personne qui fait partie intégrante de notre vie sans pour autant qu’on en fasse partie.
Il y a aussi aimer. Aimer d’amour… le coup de foudre, peut être,mais le c½ur palpite, la tête tourne, les larmes montent aux yeux, et les lèvres frémissent à l’idée de rencontrer celle de l’autre.
Aimer d’amour si fort , si puissant que la fusion des êtres et des âmes donne l’impression que les deux ne font plus qu’un.
C’est un amour puissant, violent parfois fusionnel, parfois incontrôlable, il peut être un vrai feu de paille, parfois un feu de forêt !
Contrairement à ce que l’on peut croire, l’amour d’adolescent, le c½ur d’artichaut, et autres fleurs bleues, je les laisse dans cette catégorie car je pense que leur(s) amour(s) est (sont) tellement intense(s) et sincère(s) que c’est trop dur de faire le « tri ».
L’amour peut faire très mal, le manque de démonstration dans un couple, le fait de ne pas entendre qu’on est aimé peut tout rompre parfois.
L’amour dans un couple peut parfois être dangereux, s’y ajoute souvent l’incompréhension, l’intolérance, et surtout la jalousie , la possessivité .
L’amour petit nuage ne dur bien souvent qu’un temps, et la réalité prend place petit à petit ;.il faut savoir reconquérir, il faut aimer , s’accrocher à ses sentiments les plus profonds. L’amour détruit l’amour peut tuer, mais l’amour peut aussi sauver et délivrer.
Il y a enfin l’amour le plus terrible. Aimer faut, aimer par profit, aimer par manipulation.
Je dédie ce passage aux malhonnêtes, aux fourbes aux pourris jusqu’à la moelle, hommes et femmes qui se servent des sentiments humains,leur grosse faiblesse, pour arriver à leur fins. Je parle des monstres de cupidités qui jouent sur la corde sensible de l’amour, en lançant des « je t’aime » dans le vent, sans réel amour. à ceux
Qui ne tombent amoureux que provisoirement, égoïstement, par auto satisfaction, ceux qui disent je t’aime aux c½urs en détresse pour obtenir ce qu’ils veulent : les détruire.
Et il y a aimer, simplement ; avoir tant d’amour à donner et à recevoir qu’au final on s’y perd, et que l’on est même plus sûr de savoir aimer.
On le dit, on le ressent, on le croit, on s’en persuade et on s’y noie. Cet amour qui fait si mal que l’on ne veut plus aimer. Cet amour qui bloque la vanne des larmes, celui qui vous met cette boule dans la gorge et qui vous brise de l’intérieur.
Cet amour impitoyable qui vous dit que vous n’aimez que par procuration mais que vous ne savez pas aimer.
A tous ceux qui viendront lire ce texte réfléchissez bien avant de dire je t’aime, évitez le « bien » derrière, attendez avant tout. Car l’amour ne doit pas laisser place à la peur.