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Moi et mes compulsions, une longue histoire...

G
45 ans Haute-Garonne 14
Bonjour tout le monde!

J'ai 31 ans, et je vis sur Toulouse. Je n'ai pas (encore) d'enfant et je vais me marier cet été. D'ailleurs la perspective de la robe blanche  
a ravivé plus que jamais mon obsession de la bouffe et des régimes.

Je souffre de compulsions alimentaires depuis que je suis petite: je planquais de la bouffe dans ma chambre et j'allais la manger en douce, je m'enfilais (toujours en cachette) des tablettes de chocolat et je me faisais engueuler par mes parents... Ça n'a jamais vraiment disparu même si ça s'est un peu calmé (ou disons plutôt que j'y pensais moins vu qu'il n'y avait pas trop de conséquences, car je "brulais" tout ce que je mangeais).
Hélas j'ai vieilli et maintenant ce n'est plus sans conséquences; les kilos se sont accumulés et ça m'obsède, c'est un cercle vicieux: je fais des crises de compulsions, puis je culpabilise, puis j'entame un régime, avec la meilleure volonté du monde et même une certaine force mentale, persuadée que je vais "tenir" et ENFIN en finir avec les problèmes de bouffe et de poids; mais au bout de quelques jours, je craque et pas qu'un peu et tout y passe (tiens ce soir par exemple, c'était jambon du pays, glace, Frosties, moitié de tablette de chocolat...); c'est pulsionnel, incontrôlable, obsessionnel.

Ni ma mère ni mon copain ne semblent comprendre: ils pensent qu'il "suffit d'être raisonnable", forcément pour eux c'est simple! Et je me sens incapable, faible, malade, avec l'impression que je n'en sortirai jamais, et je mange pour me calmer, pour oublier ...
J'ajoute que je suis quelqu'un de sujet aux crises d'angoisse (angoisse de la mort notamment), et je suis sous traitement anti-dépresseur depuis plusieurs années.


Ce site, je le connaissais mais je ne m'y étais jamais vraiment intéressée jusqu'à présent, car je ne me considérais pas comme "ronde". Or je suis ronde, ça me fait drôle de l'écrire, mais oui, JE SUIS RONDE! (de partout j'ai une certaine chance) alors que je rêve d'être mince et ferme.

Bref, je me suis intéressée d'un peu plus près à "VLR" (comme vous dites), et je me suis rendue compte avec soulagement que je n'étais pas la seule à souffrir de TCA, et que le fait de lire d'autres témoignages, de partager mon expérience, pouvait m'aider à aller mieux (enfin je l'espère). Certaines de vous parlent de "se battre avec la nourriture": c'est exactement ce que je vis!!!

Voilà, je pense que ce site est une mine d'or et un grand réconfort pour moi. Merci à la personne qui l'a créé, et merci à vous pour vos témoignages.
49 ans Paris 1
Bonjour Galounett,
Alors tout d'abord, ne t'inquiète pas trop : tout le monde rêve d'être mince et ferme mais aucune d'entre nous ne l'est !
Effectivement on sent que tu es une personne très anxieuse quand tu décris tes TCA ainsi que ta relation à la nourriture.
Personnellement, si les médicaments peuvent être une béquille, je ne pense pas qu'ils soient un remède et c'est sans aucun doute une thérapie adaptée et surtout le bon thérapeuthe dont tu aurais plus besoin (comme la plupart d'entre nous d'ailleurs).
Je te conseille de te renseigner sur la rééducation alimentaire dont on parle dans les forums du site car cela me semble l'unique moyen de remettre la nourriture à sa place de nourriture en travaillant sur la relation que l'on a avec.
Si tu as besoin de plus d'infos, n'hésite pas.
Je suis de tout coeur avec toi car je sais ce que c'est. Moi aussi je planquais de la nourriture sous mon lit ou dans mes placards quand je vivais chez mes parents mais ne plus vivre chez eux ne m'a permis que d'avoir un accès libre et illimité à la nourriture sans avoir à me cacher.
La volonté et la raison n'ont évidemment rien à voir dans tout celà mais comment faire comprendre ce qu'est une compulsion à quelqu'un qui n'en a pas?!
G
45 ans Haute-Garonne 14
Merci de m'avoir répondu Cachalolotte :)

Effectivement, je ne l'avais pas précisé dans ma présentation, mais en plus de mon traitement antidépresseur, je suis une psychothérapie avec une psychiatre comportementaliste depuis environ un an et demi. Ça a de bons effets, je sens une évolution, mais ça ne règle pas tout, en tout cas ça ne m'a pas (encore) guérie de mes TCA.

Je vais me renseigner sur le rééquilibrage et la réadaptation alimentaire. Déjà ces termes me conviennent beaucoup mieux que "régime" et "restriction". Comme me disait mon nutritionniste, ce n'est pas d'un problème de déséquilibre alimentaire que je souffre (je me suis tellement documentée sur le sujet que, sans vouloir me vanter, je pourrais presque ouvrir un cabinet de diététique!), mais d'un trouble du COMPORTEMENT alimentaire. Et comme tu le dis, c'est un suivi psy qu'il me faut.

Je vais essayer d'en reparler avec ma psy car je travaille beaucoup sur d'autres problèmes avec elle, et j'ai tendance à m'éparpiller. Le problème de la relation à la bouffe est sans doute lié à mes autres problèmes.
Déjà ça me fait franchement du bien de savoir que je ne suis pas la seule à souffrir de TCA, et je trouve beaucoup de réconfort sur ce site.

Au plaisir de te lire!
41 ans 12494
Galounett a écrit:
Comme me disait mon nutritionniste, ce n'est pas d'un problème de déséquilibre alimentaire que je souffre (je me suis tellement documentée sur le sujet que, sans vouloir me vanter, je pourrais presque ouvrir un cabinet de diététique!), mais d'un trouble du COMPORTEMENT alimentaire.


Les troubles du comportement alimentaire n'existe pas On souffre de trouble du comportement tout court généralement de gestion des émotions et dont la traduction est un dérèglement de notre alimentation ;)
41 ans 12494
M'ipss c'est partie avant que je finisse...

Bref tu trouveras beaucoup de témoignages sur le site, de blog tenu par des vlrienne qui en parle et n'hésite pas à poser des questions : )
49 ans Paris 1
Tu as déjà fait une grande partie du parcours avec ton psy et c'est très bien.
Il est vrai que les troubles du comportement alimentaires sont une partie seulement de troubles du comportement de manière plus large.
Tu dis que tu t'éparpilles en thérapie et c'est assez normal si tu mènes plusieurs batailles.
Je reste persuadée qu'il faut essayer, après avoir fait une thérapie généraliste, de considérer un problème à la fois, au moment où on se sent prêt.
Je ne suis pas certaine , par contre, qu'une thérapie comportementale soit la meilleure à long terme pour quelqu'un souffrant de TCA.
J'ai beaucoup entendu parler de psy pratiquant la gestalt qui se trouve être une manière de travailler ses émotions et sa relations à ses ressentis.
http://www.gestalt.asso.fr/gestalt_cest.php
En gros, tu travailles sur ce que tu es aujourd'hui et non sur tes traumatismes dans ta petite enfance, c'est à dire sur les conséquences de ces traumatismes dans le présent.
Le principe est que la majorié de nos traumatismes s'est passée à un moment tro loin dans le passé pour que notre conscience s'en souvienne et comme l'inconscient est une chose obscure, il vaut mieux travailler sur le "maintenant".
Apparemment, ça donne de bons résultats (toujours à condition de trouver un bon thérapeute)
Je suis contente de pouvoir discuter avec toi, n'hésite pas à me contacter quand tu le souhaiteras!
41 ans 12494
Je suis assez d'accord avec cachalotte c'est finalement ce que je suis en train de faire .. Je ne voulais pas voir de psy car je ne jugeais pas utile de revenir sur le passé même si certaines fragilité en sont né et je trouve plus efficace ce type de thérapie. Elle permette en plus de pouvoir gérer des petits tracas du quotidien et les résultats sont bleufant sur les tca, en tout cas pour mon cas ;)
49 ans Paris 1
CachaLOLOTTE les filles !!!! ;)
G
45 ans Haute-Garonne 14
En fait, la thérapie que je suis est, justement, d'orientation cognitivo-comportementale.

Contrairement à la thérapie analytique (ou psychanalyse), qui tend à régler un problème en essayant de modifier la structure psychique de la personne, à travers la recherche d'éléments déclencheurs enfouis dans l'inconscient, refoulés, et provenant du passé (de la toute petite enfance le plus souvent), la thérapie cognitivo-comportementale s'appuie sur le présent et s'attache à modifier uniquement les comportements qui posent problème (une phobie par exemple), sans essayer de modifier la structure psychique du patient.

J'ai choisi la thérapie cognitivo-comportementale parce que la psychanalyse c'est souvent très long, ça peut s'avérer dangereux (en touchant à la structuration psychique), et pas forcément plus efficace pour autant.

En ce moment je travaille avec ma psy sur la gestion des émotions par la relaxation dynamique. On va également faire un travail sur l'écoute des sensations du corps, pour m'aider par rapport à mes TCA.

En tout cas ça fait plaisir de voir vos ptits messages en rentrant chez moi le soir (surtout qu'en ce moment je ne supporte plus mon copain et futur mari, il me critique sans arrêt, il est tout le temps sur mon dos à me reprocher un truc ou un autre, et il est d'une mauvaise foi!!!! Ah c'est pas cool ce que je fais, de critiquer dans son dos, mais qu'est-ce que ça fait du bien!!! ;)
B I U