Céleste est née! (fille de Maree)

plus beau jour de ma vie... Ma date d'accouchement était évaluée autour du 21-24 décembre. Lors de mon rendez-vous de suivi à 40 semaines, ma gynéco m'a fait un stripping (décollement des membranes) pour tenter de faire avancer les choses puisque je n'avais jusqu'alors pratiquement aucune contraction. Les jours précédents mon conjoint et moi avons fait tout un programme d'exercices pour aider notre puce à comprendre qu'il était maintenant temps de se pointer le bout du nez. Ainsi se sont succédés les marches, baignades, séances de ballon d'exercice. Après le stripping j'ai eu quelques visites chez l'acupuncteure et nous avons continué les marches hivernales, pas toujours évidentes, mais qui nous permettaient de nous aérer l'esprit. Je dois dire que l'attente des derniers jours lorsque la DPA a été dépassée a été plutôt pénible, entre les appels des proches qui nous demandait si ça y'était et la hâte d'arriver à l'aboutissement de ces 10 mois d'attente, le morale était moyen. Bref, la journée du stripping j'ai commencé à avoir des contractions aux 10-15 minutes durant toute la nuit. Malheureusement, elles se sont arrêtées le lendemain en avant-midi. Même scénario la nuit suivante, sauf que les contractions ne sont plus jamais parties. De 23h à 17h30 le lendemain (donc durant 18h30 de temps) j'ai été en contractions à la maison, aux 7-10 minutes. À 17h30, j'étais maintenant rendue aux 5 minutes, nous nous sommes donc préparés pour le départ vers l'hopital. Arrivés sur les lieux (nous étions le 25 décembre), les infirmières et le médecin de garde étaient en plein "réveillon" de Noël, c'était une ambiance assez particulière! J'étais la seule femme enceinte dans la salle de premier contact, on m'a installé le monitoring et examiné, j'étais effacée à 80% et dilatée seulement à 2. Mes seules options étaient de marcher ou d'aller dans le bain thérapeutique. Après 30 minutes dans le bain, les contractions se sont intensifiées et avaient fait progressé le travail, j'étais maintenant dilatée à 3+. J'ai demandé l'épidurale, on nous a admis dans une chambre et 40 minutes plus tard l'anesthésiste est arrivé. Quelle délivrance! De 23h à 7h le lendemain matin, on a laissé le travail se faire "naturellement", sans pitossin. Mon conjoint et moi étions couché chacun dans nos lits, lumières fermées et relaxions pour une dernière fois à 2 pendant que l'infirmière venait nous rendre visite aux 20 minutes. Vers 3h du matin, le médecin est venu crever les eaux afin d'accélérer le travail. C'est alors qu'il a découvert que j'avais du méconium dans le liquide amniotique, ce qui pouvait être source de complications pour le bébé. On m'en a avisé seulement 2h avant d'accoucher... Ça expliquait les visites fréquentes de l'infirmière qui s'assurait que le coeur du bébé allait bien. Vers 7h le matin, j'étais complète, mais comme l'épidurale faisait vraiment bien son travail, je ne sentais pas du tout les contractions et encore très peu le réflexe de poussée. J'ai commencé à pousser vers 7h15, calmement avec l'infirmière. Vers 8h la tête du bébé était couronnée et le médecin est arrivé. À 8h16, le 26 décembre, au bout d'1h de poussées, Céleste est née en glissant tout doucement hors de moi. L'inhalothérapeute a dû aspirer les sécrétions dès sa sortie, mais heureusement, il n'y a eu aucune complications. Ça aura donc pris environ 33 heures à mon accouchement dont je garde un excellent souvenir. Comme je n'ai eu aucune déchirure, aucun point (les exercices d'étirement du périnée que j'ai fait les 7 semaines précédent l'accouchement m'auront été favorables!), j'ai pu récupérer rapidement et nous avons quittés l'hopital après 36h. Céleste pesait à sa naissance 7lbs14 onces pour 20po½. L'allaitement est difficile depuis la première tentative, notre puce prend difficilement le sein et devant la fatigue accumulée (je n'avais pas dormi depuis 3 jours) et le fait que la petite s'affamait, nous avons donné mon lait au biberon les premiers jours. Depuis avant-hier je retente de lui donner le sein, mais ce n'est pas évident, surtout la nuit. J'y vais au jour le jour pour le moment. Nous essayons de ne pas laisser la fatigue empiéter sur le bonheur et profitons malgré tout des têtes-à-têtes nocturnes, du contact physique et des petits pieds et petites mains si adorables. Voilà une semaine qu'elle est née et je trouve que cela passe déjà trop vite.

Je vous souhaite un accouchement tel que je l'ai vécu, c'est un moment difficile à vivre en temps réel, mais quelques jours après on se sent nostalgique que ce soit déjà terminé.

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Maree