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Envies de manger

R
40 ans 835
Que faut il faire face aux envies de manger qui ne sont pas d'origine physiologiques? Faut il y résister? Je ne trouve pas ça très clair dans les bouquins (et  
en plus c'est super dur je trouve d'y résister)
F
112 ans 158
risperdalconsta a écrit:
Que faut il faire face aux envies de manger qui ne sont pas d'origine physiologiques? Faut il y résister? Je ne trouve pas ça très clair dans les bouquins (et en plus c'est super dur je trouve d'y résister)


Alors, ce que m'a dit ma diet : accueillir l'envie, ne pas essayer de la chasser de sa tête. Chercher à l'analyser, à comprendre d'où elle vient. Chercher quand on a eu cette envie avant. Y a-t-il des points communs entre cette fois et la fois précédente ? Bref, analyser et tout noter pour en discuter avec le psy.

Et si après ça l'envie est encore là, ben manger très lentement en savourant chaque bouchée et s'arrêter quand on commence à avoir moins de plaisir.

N'oublie pas que dans le cadre de la RA, ce n'est pas un problème, ton corps va réguler cette prise alimentaire en diminuant ton envie de manger aux autres repas.
R
40 ans 835
Merci Foxtrot. C'est surtout que moi quand je prends un repas, ben l'envie de manger ne baisse pas mais augmente!!! :( (pourtant je suis loiiin d'être en sous poids)
C
49 ans là 2187
On peut être en surpoid et avoir des carences en vitamines. Lors de ta prochaine prise de sang, demande à ce qu'on recherche cela.

Ca pourrait expliquer pourquoi ton corps réagit comme ça (si bien-sûre ce n'est pas psychologique).
52 ans Lorraine 4326
risperdalconsta a écrit:
Merci Foxtrot. C'est surtout que moi quand je prends un repas, ben l'envie de manger ne baisse pas mais augmente!!! :( (pourtant je suis loiiin d'être en sous poids)


tu prends tes repas dans le calme, en ne faisant rien d'autre que de manger, en te concentrant sur ce que tu ressens ? et le cerveau met 20 mn à etre "rassasié"...
R
40 ans 835
Merci pour vos réponses. Pour ce que j'ai compris de Zermati, voici un résumé, vous me direz si c'est bien ça...

* Manger après avoir identifié si
- faim (sensation dans l'estomac)
- envie irrépressible de manger (inévitable quoi)

* Manger lentement afin de déterminer la satiété, en dégustant

* Pour ce qui est de la satiété, s'écouter : ne manger ni trop ni trop peur, jusqu'à ce qu'on ait couvert tous nos besoin au minimum

Voila...... est ce bien ça?
C
49 ans là 2187
Les sensations dans l'estomac, les gargouillis, c'est déjà le signe que tu as trop tardé avant de manger.
C
49 ans là 2187
Tu peux aussi déterminer ce dont tu as faim (le type d'aliment) en t'écoutant. Au début, moi je me plantais devant le placard où y'avait de tout, et si rien ne me faisait envie, j'en déduisais que je devais pas vraiment avoir faim et j'attendais encore, jusqu'à la prochaine "envie", où je refaisais la même chose jusqu'au moment où qq chose me faisait vraiment envie.
R
40 ans 835
OK merci!!! :)

Par contre quand j'ai faim/ou une envie irrépressible je sais exactement ce que je veux. C'est sur que si je regarde dans les placards et rien ne me fait vraiment envie, ben ce que je n'ai pas faim/envie.

Comment savoir qd on a faim si faut pas attendre de le sentir dans l'estomac?

Mais sinon mon résumé n'est pas trop mal, si?
C
49 ans là 2187
risperdalconsta a écrit:
OK merci!!! :)

Par contre quand j'ai faim/ou une envie irrépressible je sais exactement ce que je veux. C'est sur que si je regarde dans les placards et rien ne me fait vraiment envie, ben ce que je n'ai pas faim/envie.

Comment savoir qd on a faim si faut pas attendre de le sentir dans l'estomac?

Mais sinon mon résumé n'est pas trop mal, si?


Moi aussi j'avais des envies irrépressible de certains aliments, des aliments qui m'apportaient du réconfort par exemple (pistaches, assiettes de riz,...). Je te dirais alors d'essayer d'analyser les émotions que tu traverses lors de ces envies irrépressibles. Par exemple, te sens-tu vide et cherches-tu à te remplir ? Moi j'en étais au point que je confondais émotion (bonne ou mauvaise), ennuis, et autres avec la faim. J'étais totalement perdue.

L'exercice du placard (ou du frigo) vient plus tard dans le travail sur soi je pense, car mes envies irrépressibles à moi date d'une 15aines d'années (épôque où je sortais de régimes) bien avant que je découvre VLR, Zermatti et Abfeldorpher.

Alors peut-être que oui, tu as besoin de faire ressentir la faim à ton corps au point d'attendre qu'il se manifeste par des gargouillis.

Oui, ton résumé n'est pas trop mal ;)

As-tu été sur le site du gros.org ? Peut-être y trouveras-tu des réponses.

Bon courage pour ton travail sur toi-même.
C
49 ans là 2187
Tiens, j'avais découvert ça sur un post de VLR, et je m'en sert pour expliquer ma démarche alimentaire (la RA) à mon entourage :


Je me permets de mettre une copie d'un article écrit par Apfeldorfer qui résume les grands principes de la RA (rééducation alimentaire) : je pense que cela pourra aider pas mal de monde ici :

Dix conseils pour manger à sa faim… et pas plus !


En finir avec les excès sans renoncer au plaisir ? Ne plus confondre besoin de manger et envie de manger ? C'est possible, avec cette méthode à suivre pendant dix jours (puis à appliquer toute sa vie !). Explications et travaux pratiques avec le docteur Gérard Apfeldorfer, notre spécialiste du comportement alimentaire.


L‘expression « avoir les yeux plus gros que le ventre » illustre avec éloquence ce comportement qui fait que l'on se dit souvent à la fin d'un repas, comme le corbeau de la fable, que l'on ne nous y prendra plus. Une promesse qui ressemble aux résolutions du premier janvier, sincères et vertueuses mais rarement tenues. Pourtant, en matière de comportement alimentaire, la modération est la seule alternative sérieuse aux ravages des régimes draconiens ou à l'insouciance qui autorise tous les excès, dangereux pour la santé.


Pratiquer la modération passe par une étape clé : reprendre contact avec ses sensations corporelles. « Ce qui signifie, explique Gérard Apfeldorfer, psychiatre et psychothérapeute, être capable de faire la différence entre deux sortes de faim : la faim physiologique et la faim psychologique. » La première est un besoin de nourriture pour le corps (d'énergie, de certains nutriments) ; la seconde, une envie de manger qui agit comme un mécanisme de défense contre des émotions incontrôlables, négatives ou positives. Il est indispensable de savoir faire la distinction entre les deux, pour manger de manière juste. Sans excès ni frustration. Une fois la faim physiologique identifiée, reste à repérer son seuil de rassasiement, ce point d'équilibre entre le plaisir de manger et la satisfaction des besoins de notre organisme.


Soyons honnêtes : si les principes à respecter sont simples, leur application au quotidien exigera de vous, dans les premiers temps, des efforts et surtout de la patience. Ce programme sur dix jours, qui repose sur dix points clés, est une première prise de conscience, à poursuivre sans relâche jusqu'à ce que ce comportement vous soit naturel.


L'originalité de cette méthode ? Vous rendre seul juge de votre confort et de votre bien-être alimentaire.


1. Ressentez la faim

Essayez de ne rien manger pendant quatre heures. Si cette idée vous effraie, il se peut que vous ayez peur d'avoir un malaise. Vous pourrez vérifier concrètement qu'il ne se passe rien de dramatique ! Si vous ne ressentez jamais la sensation de faim, il se peut que vous mangez « en avance », c'est-à-dire que vous surmangez pour juguler votre peur du manque ; il se peut aussi que vous ayez totalement perdu le contact avec vos sensations alimentaires. Si, à l'inverse, vous avez tout le temps faim, vous confondez peut-être faim physiologique et faim psychologique.


Les manifestations de la faim diffèrent d'une personne à l'autre. Parmi les plus fréquentes : une sensation de faiblesse (manque d'énergie, petits vertiges) et un trouble de l'humeur (irritabilité).


> Le conseil : le but est de nouer une relation sereine à la nourriture. Pendant ce petit jeûne, vaquez à vos occupations sans guetter les signaux de votre corps, mais en les laissant venir à vous.


2. Installez une routine

Pour ressentir physiquement la faim puis la satiété, vous devez en faire régulièrement l'expérience. Prenez vos repas à heure fixe et le même petit déjeuner tous les matins. Après dix jours, vous devriez ressentir la faim juste avant l'heure de manger, mais aussi mieux percevoir votre seuil de rassasiement.


> Le conseil : évitez les saveurs nouvelles. Il est plus facile de repérer son seuil de satiété avec des aliments familiers.


3. Concentrez-vous sur le goût

Prêtez attention aux premières bouchées. Ce sont elles qui nous renseignent sur la saveur de l'aliment : est-il salé ? trop sucré ? amer ? fondant ? est-il bon ou médiocre ? Cet « arrêt sur saveur » est essentiel car nous fantasmons le goût des bouchées suivantes. Ce qui explique que l'on puisse avaler jusqu'à la dernière bouchée un gâteau au chocolat médiocre parce qu'on le fantasme délicieux. Contrairement à notre sens gustatif, notre imaginaire ne connaît pas de lassitude. Lorsque l'on prête réellement attention au goût, vient le moment où il y a fléchissement du plaisir à manger. Le goût a changé, on peut s'arrêter.


> Le conseil : prenez de petites bouchées. Utilisez vos dents, votre langue et votre palais. Posez vos couverts pendant que vous mastiquez.


4. Ralentissez

Il faut à notre organisme entre quinze et trente minutes pour que les signaux de rassasiement soient perçus et enregistrés. Le message entre estomac et cerveau n'est pas instantané, certains enzymes impliqués dans le déclenchement de la satiété ne sont libérés qu'une trentaine de minutes après le début du repas. En mangeant trop vite, on a toujours tendance à surmanger.


> Le conseil : étirez votre repas sur au moins une demi-heure. Que votre nourriture soit bonne ou médiocre, dégustez-la en gastronome, avec lenteur.


5. Faites une pause au milieu du repas

Interrogez-vous. Avez-vous toujours très faim, moyennement faim, presque plus faim ? Pour vous aider, utilisez l'échelle de rassasiement (lire encadré ci-contre). Si vous vous sentez repu, arrêtez-vous là. Même si vous pensez qu'il vous reste de la place pour le gâteau au chocolat. Dites-vous que vous l'apprécierez encore davantage plus tard (vous ne vivez pas au milieu du désert, il y a des pâtisseries partout !). En revanche, si la faim vous tenaille encore, poursuivez votre repas.


> Le conseil : interrogez-vous couverts posés et bouche vide. Le meilleur critère indiquant que l'on est modérément rassasié est le plaisir que l'on prend à manger : quand il commence à faiblir, c'est que l'on a assez mangé.


6. Chassez les parasites

Le zen dit : « Quand vous mangez, mangez ! Quand vous lisez, lisez ! » Cette philosophie, basée sur l'importance du moment présent, trouve toute sa pertinence ici. Vous êtes à table, devant votre assiette. Chassez les parasites autour de vous. Ne lisez pas le journal, ne regardez pas la télé, ne vous lancez pas dans un débat politique passionné. Soyez à ce que vous faites : simplement manger. Evidemment, si vous déjeunez en groupe, pas question de vous isoler comme un bénédictin.


> Le conseil : pratiquez des pauses régulièrement. Un temps pour parler et écouter, un autre pour vous nourrir : peu à peu, cette alternance se fera naturellement.


7. Pratiquez la modération

Il existe trois moyens simples pour manger avec mesure et conscience.


• Manger de tout, lentement, en vous concentrant bien sur la saveur des aliments, et laisser l'excédent de nourriture dans votre assiette.

• Réduire la taille de vos portions de départ et vous interroger en cours de route sur vos besoins.

• Réduire le nombre de plats du repas (cela vaut surtout pour les gros mangeurs) ou ne prendre qu'une seule portion de chaque plat (pour les grignoteurs).


> Le conseil : acceptez les temps morts entre les plats.


8. Identifiez vos envies

Vous êtes à deux doigts de vous jeter sur un paquet de cookies… Pourquoi pas ? Mais avant de passer à l'acte, interrogez-vous : est-ce de l'envie ou de la faim ?


Si c'est de la faim, mangez. Sinon, demandez-vous ce qui motive votre envie. A ce moment précis, êtes-vous triste ? stressé ? en colère ? euphorique ? Avez-vous besoin de réconfort ? En effet, nos pulsions et nos fringales sont souvent le signe d'une perturbation d'ordre émotionnel : nous mangeons pour éviter d'être trop envahis par une émotion. Qu'elle soit positive ou négative.


Laissez venir les réponses sans les trier. Ensuite, buvez un verre d'eau, allez faire un tour, passer un coup de fil. Il s'agit de mettre votre envie à l'épreuve. Si elle perdure, mangez ces biscuits avec plaisir, sans culpabilité. Il y a de fortes chances pour que le travail préalable sur vos émotions vous aide à rester dans les limites du raisonnable.


> Le conseil : à chaque "crise de tentation", essayez de noter sur le même carnet les émotions qui y sont associées, sans les censurer. Peut-être finirez-vous par remarquer que ce sont souvent les mêmes qui reviennent.


9. Ne mangez pas pour plus tard

La peur du manque, la crainte des lendemains poussent à manger comme si l'on faisait des provisions « au cas où »… Cette peur, caractéristique des tempéraments anxieux, est souvent induite par les régimes. Leur violence pour le psychisme et l'organisme est telle que l'on s'en défend en accumulant la nourriture, en surmangeant.


> Le conseil : revenez au moment présent, demain est un autre jour. Ici et maintenant, quel est le degré de votre faim ? Mangez uniquement en fonction de cette donnée. Souvenez-vous, il y a des pâtisseries partout…


10. Soyez seul juge de vos besoins

Manger pour faire plaisir, se resservir pour ne pas vexer, engloutir son assiette sans lever le nez pour se protéger d'un climat agressif… Le groupe fait facilement émerger des comportements dysfonctionnels. C'est pourquoi il est primordial de rester branché sur ses besoins réels. Ne tenez pas compte des injonctions des uns et des autres, gardez votre cap. Evaluez votre satiété, arrêtez ou continuez même si vos compagnons font l'inverse. Quoi qu'il arrive, restez toujours centré sur vos sensations corporelles.


> Le conseil : si vous avez envie, une fois de temps en temps, de faire un vrai repas de banquet, duquel vous ressortirez avec la sensation d'avoir effectivement trop mangé, faites-le sans hésitation ! Vous êtes dorénavant dans une dynamique qui vous permettra de vous réguler les jours suivants.


EVALUEZ VOTRE APPETIT


Avant de manger, puis tout au long du repas, écoutez votre faim en vous situant sur l'échelle suivante :

• De 1 à 3 : Vous pourriez dévorer un bœuf !

• De 3 à 5 : Vous avez faim mais sans plus.

• De 5 à 7 : Vous pourriez vous arrêter là.

• De 7 à 10 : Vous n'avez plus faim mais il vous reste un peu de place…

• A partir de 10 : Votre ventre va éclater !



Si vous êtes à 3, vous n'avez probablement plus besoin d'un volume important.

A 4 et 5, essayez de ne plus vous resservir, une dernière bouchée savourée "en conscience" devrait vous permettre de vous arrêter en douceur.

A partir de 6, vous êtes en surconsommation, mais ne culpabilisez pas, il faut du temps pour remettre les pendules à l'heure.


A un moment donné, on peut avoir faim ou bien avoir juste envie de manger. Il n'est pas toujours facile de faire la part des choses. Le besoin de se réconforter avec un peu de nourriture est légitime, le but n'est pas de devenir une machine parfaitement huilée, mais une personne plus consciente, et donc plus libre dans ses choix.
F
112 ans 158
risperdalconsta a écrit:
Mais sinon mon résumé n'est pas trop mal, si?


Oui il est bien ton résumé. Par contre, n'oublie pas que ça peut être très long de déterminer à quel moment on n'a plus envie de manger : moi, ça m'a pris des mois. Parfois je pensais avoir réussi mais en fait non. Donc si tu es comme ça persévère.

De toute manière, au pire, comme tu manges lentement, tu as le temps de sentir quand ton estomac commence à être tendu. C'est déjà beaucoup trop tard, mais quand on a que ça comme indicateur, ça vaut mieux que rien.
R
40 ans 835
Merci foxtrot et Passiflore.

J'ai longtemps souffert de tca (boulimie vomitive, puis anorexie, puis boulimie vomitive, puis hyperphagie)... et ma dernière phase d'hyperphagie qui dure depuis 3 ans, j'ai pris trois dizaines de kilos....donc je ne sens plus trop le "ventre tendu".... néanmoins, ayant arrêté les régimes depuis longtemps (a part de rares rechutes) je réussis mieux à savoir quand je dois manger et quand je ne le dois pas. Mais je ne mange plus jusqu'au ventre tendu parce que non seulement c'est douloureux mais en plus, sauf lors des crises je n'y arrive plus. Je pense que mon problème c'est juste d'éliminer la nourriture excessive en mangeant plus lentement afin de mieux pouvoir cerner les besoins de mon corps. Parce que bien souvent, je n'y fais pas attention... je ne sais pas si je suis claire... :?: . C'est juste que sans pour autant manger jusqu'au ventre tendu, je mange quand même de trop par rapport à mes besoins...donc je dois manger plus lentement avec plus de discernement par rapport à ces signaux. Et la preuve je grossis, alors que je suis au dessus de mon poids d'équilibre....Donc je vais essayer de faire cela. En tout cas MERCI pour vos réponses. Et à bientôt :)
B I U