Bonjour Chipie,
Alors pour tenter de faire comprendre j'ai trois fils, l'ainé de 7 ans et demi, n°1 donc, a été suivi pendant 2ans et demi pour des troubles de l'anxiété avec pipi culotte en situation de stress, lié à une précocité intellectuelle qui l'empêchait de trouver sa place dans un groupe d'enfant. Cette année ça à l'air de bien se passer avec l'arrivée d'un autre enfant comme lui dans sa classe et une maitresse qui a compris comment s'occuper de lui. Il était question de lui faire sauter une classe mais dans la mesure ou émotionnellement il reste fragile, et qu'il a trouvé sa place dans cette classe on laisse les choses en l'état. Évidement il est premier de la classe et les devoirs c'est pas un truc qu'il connait, puisque quand il arrive à la maison, il connait déjà sa leçon par cœur. C'est moi qui est fait les démarches pour lui trouver le psy et qui l'ai emmenée à chacune des consultations. Mon deuxième, 4 ans 3/4 petit préma, il est devenu très grand pour son âge, 1m12, soucis, en avril dernier, après avoir pourtant à plusieurs reprises signalé au généraliste pour son poids et restant sans réponse sur la question de sa part, je l'ai emmené chez un homéopathe spécialisée dans le. surpoids des enfants, il était au début de la phase obèse, 24 Kilos avec un IMC trop important. Évidement à son âge, pas de régime, juste une modification des habitudes alimentaires, faut dire qu'il a hérité de mon adoration pour la nourriture, il aime tout, mange vite, et tout le temps. Donc on l'éduque en ce sens, il a perdu 3 kilos pris un peu plus de 2 cm, depuis septembre il va à la cantine, et j'ai appris qu'il pique la nourriture de ses copains...et là je sais pas comment gérer, je l'ai sermonné gentillement, il dit qu'il a arrêté. C'est encore moi qui l'ai emmené chez l'homéopathe et qui gère la qualité et quantité des repas, reprenant son père quand il amène le pot de mayonnaise à table, provoquant immédiatement les demandes de mon 2. Ce grand bonhomme en septembre a décidé qu'il était assez grand pour dormir sans couche, la première semaine niquel, et puis avec l'école, la fatigue, les bobos de l'hiver, les pipis se sont multiplié, pour finir par cette nuit ou trop c'est trop je lui ai remis la couche, sur le coup il a été content, et la il y a 3 jours il a demandé à l'enlever, le soucis c'est que quand il se lève la couche est pleine, malgré la présence d'un pot au pied de son lit chaque nuit. Donc pour l'instant stand by. J'ai effectivement dit à son père de ne plus le gronder pour cela, surtout que lui même à fait au lit jusque 6 ou 8 ans, les versions divergent de sa mère à lui.
Et enfin 3, aura 3 ans dans 2 mois, en juin 2009, pour une raison inexpliquée, a commencé une grosse anxiété de séparation, ne voulant plus que qui que ce soit l'approche en dehors de moi, et que personne ne m'approche non plus, sinon c'était larmes, cris et compagnie. Alors j'ai choisi la facilité, bébé collé à maman! Décembre 2009, il refusait depuis un moment que son père s'occupe de lui, pour le bain, le repas, le coucher, et là du jour au lendemain, refus de dormir, entre Noël et le jour de l'an, c'était des cris toute la nuit! Le généraliste l'a mis sous calmant assez fort, et il ne dormait toujours pas, une nuit après 10 jours à raison de 2 heures de sommeil maxi par nuit, je l'ai giflé, pas fort, mais ça reste une gifle, je n'en suis clairement pas fier, surtout que ce n'est vraiment pas dans mes habitudes, mais quoiqu'il en soit il a cessé net. Il a accepté de dormir, MAIS se réveillait jusqu'à 12 fois par nuit. J'ai commencé à consulter l'homéopathe pour lui aussi. Le soucis avec cette méthode c'est qu'il est long et difficile de trouver le bon traitement, le bon dosage. Petit à petit les choses s'arrangent, il s'endort en moins de 30 minutes et à cesser de m'appeler 50 fois, accepte que son père le couche, avant c'était 60 à 90 minutes en devant le punir, le gronder...évidement, j'avais tenté le dialogue, les lumières, la porte ouverte etc...toutes les méthodes! Pendant 4 mois, la seule chose qui faisait qu'il cessait de me rappeler était une tape aux fesses. Depuis cet été, les couchers sont agréables, histoire, chanson, câlin, bisous, rires! Son père peut le coucher, à la condition tout de même que je sois là ensuite pour fermer la porte après un bisou. Il me rappelle toujours une fois, mais accepte de se recoucher sans que j'ai besoin de franchir le seuil de la porte, j'entrouvre et lui dit de dormir, et c'est fini. La nuit, il fait toujours quelques cauchemars, on est sur une nouvelle posologie depuis lundi, mais là il a une grosse rhino et est réveillé par la douleur. Sinon on est désormais sur 2 réveils en moyenne, entre 23h30 et 2h00, la phase des cauchemars, il dort jusque 7H-7H30 maxi, ce qui est mieux que les 6h d'il y a 6 mois.
Et là aussi, c'est moi qui gère les rdv mensuels chez l'homéopathe. Ajoutons à cela qu'il est entré à l'école en septembre, j'ai demandé à le mettre en crèche 2 x 2H la semaine l'année dernière mais ça a été refusé pour manque de place, dommage car du coup la rentrée a été très difficile, ce que j'avais vu venir, j'ai donc demandé à le rentrer l'année suivante en petite section mais ça a été refusé, c'était soit cette année en petite, soit l'année prochaine en moyenne, mais puisqu'il est de toute fin d'année, le faire rentrer en moyenne l'année prochaine aurait été mauvais pour lui car en plus de son retard d'age par rapport à un enfant de janvier, il y aurait son retard d'apprentissage. Mais loulou a entendu que s'il faisait pipi culotte il n'aurait plus le droit d'aller à l'école, alors à l'école, tous les jours, il fait pipi sur lui, alors qu'à la maison, non! La maitresse a demandé que je le retire le temps qu'il soit propre, mais à la maison il est propre, alors c'est rdv psy scolaire en attente:) la maitresse n'est pas contente de devoir gérer ses changes, mais 9 fois sur 10 je le récupère non changé. Et là aussi c'est moi qui gère.
Voilà la situation avec les enfants. Faut dire que je suis une mère très poule et que je veille vraiment au bien être de mes chérubins. La plupart des mères quand je leur ai parlé des soucis avec mes enfants m'ont dit pour 1 d'attendre qu'il grandisse, pour 2 qu'il maigrirait avec l'âge (son père à fait un infarctus à 30 ans, je vais pas prendre le risque) et pour 3 de le prendre dans mon lit et d'attendre que ça passe.
Mon mari concernant les enfants me soutient en ce sens que nous prenons les décisions ensemble, mais comme c'est moi qui suis à domicile c'est moi qui gère tout.
Je lui ai dit il y a quelques jours ou semaines que je n'en pouvais plus, moralement, physiquement, que j'avais besoin de son soutien, que je m'empiffrais de mal être. J'y ai mis les formes, je lui ai dit que je comprenais qu'il était stressé par le boulot, les travaux mais que j'en avais assez de devoir toujours attendre que les autres soit dispo quand moi je me rendais toujours dispo pour les autres. Il m'a dit qu'il allait m'aider...mais rien n'a changé. Deux jours d'effort, et ce matin encore, les chaussettes par terre, le rasoir pas ranger etc etc... Il part chaque matin en disant aux enfants d'être sage et de ne pas me donner de travail, et ça m'énerve parce qu'il rejette sur eux ce qui n'a rien à voir avec eux. Nos enfants sont des enfants, avec les comportements des enfants, jouer, crier, pleurer, manger, déranger, se salir...des enfants qu'on éduque, à qui j'apprends à jouer plus calmement, à ne pas pleurer pour rien, à manger proprement en débarrassant etc etc..mais l'éducation c'est un travail de longue durée, et la patience n'est pas le fort de mon mari.
J'ai tenté de lui parler, mais j'ai la sensation que le dialogue est bloqué, il me reproche de mal lui parler, de ne pas assez disponible dans l'intimité, et ne comprend pas que c'est la conséquence de tout le reste. Quand je me m'énerve et qu'il me le reproche, je lui dis sur le fait que c'est la réflexion précédente, la façon dont il a crié qui a généré cela, mais non c'est faux pour lui. Si le dialogue passe mal, soit c'est parce que je me suis mal expliquée, soit c'est parce que j'ai mal compris, pas lui, jamais lui, lui est parfait! Si je fais un reproche, sa réponse est forcément du style qui dit que si je ne suis pas contente c'est ça ou rien. Pas de remise en question. Il y a quelques années nous avons fait une thérapie de couple, ça avait été très positif, et depuis nous nous entendons plutôt bien, mais là je ne vais pas bien à cause de mon rythme surtout nocturne, et il ne comprend pas ça, ça le dépasse, il ne mesure pas à quel point je suis épuisée, s'il se lève tôt un matin, alors c'est la fin du monde, il est trop fatigué, les enfants ne doivent pas moufter, pas un bruit, tout est désagréable, il boude etc...et moi, nuit après nuit j'accumule le manque de sommeil, l'homéopathe, le généraliste, la psy de mon fils tous disent haut et fort que je dois absolument dormir, pas me reposer, pas me détendre, dormir!!! je lui répète et il dit toujours, je vais mettre le réveil, avec toujours la même discussion qui en découle. J'ai bien tenté de le lever la nuit, mais les rares fois ou j'ai réussi à le sortir du sommeil, ça a été terrible, bruits, disputes, du coup je dors encore moins...
Je suis dans l'impasse et n'ai pas de solution, n'en cherche pas d'ailleurs car ça finira par se calmer, mon fils va grandir et finir par dormir, tout ce que je demande c'est de la compréhension, du réconfort, de l'indulgence si un soir épuisée je pête un cable, sans réflexion à voix basse que j'entends de toute façon.
3 est levé, je file.
Merci encore