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De quoi auriez-vous envie ou besoin?

45 ans Marseille 44
Bonjour,

actuellement en train de travailler sur des actions à mener auprès des personnes souffrant de surpoids ou d'obésité, je me posais cette question:
=> si vous n'aviez aucune contrainte financière,  
professionnelle, familiale..., de quel accompagnement auriez-vous besoin ou envie pour améliorer votre santé, votre alimentation, votre psychisme, votre vie...par rapport à votre surpoids ou obésité?
un suivi médical? une diététicienne qui vous rende visite très régulièrement? une éducation nutritionnelle? un coach sportif à domicile? une salle de sport pour femmes en surpoids ou obésité? un suivi psychologique? des réunions pour s'exprimer? des sorties? .... etc etc

J'attends vos avis, suggestions, idées....

Merci de votre participation :)

Marie
38 ans Dans les îles, ou le soleil brille 412
Sujet intéressant, chaque femme aurait besoin un peu de tout pour personalisé et savoir ce qui serai le mieux adapter. Pour mon cas, j'ai eu une prise de poids avec la cortisone et une grossesse...donc un soutiens personnalisé serai la bienvenu :D
45 ans Marseille 44
Un soutien personnalisé pour une prise en charge globale? un suivi diététique, sportif et psychologique?
38 ans Dans les îles, ou le soleil brille 412
Je dirai une prise en charge globale, car la prise de poids peu être pris de différente façon.
40 ans 5932
Je ne peux pas parler pour tout le monde, évidemment, mais je pense que la première action à mener pourrait être une action de prévention gratuite pour tous. A savoir, plus exactement, laisser vivre les gens, leur lâcher la grappe avec leur physique dès le plus jeune âge.

De cette façon, on laisserait peut-être évoluer les gens naturellement, sans ajouter à tout ça les complexes, le mal-être, le développement des TCA, la crainte du regard des autres, des réflexions qu'on peut entendre, etc. Et ça éviterait surtout tout le travail qu'il faut ensuite faire pour reconstruire sa confiance en soi et ré-apprivoiser le bien-être.

D'autre part, un corps médical qui recherche vraiment les causes du surpoids plutôt que l'inverse (marre d'entendre qu'il faut perdre du poids quand on vient pour une otite). C'est-à-dire un corps médical qui fasse systématiquement des analyses, qui pose des questions sur nos habitudes alimentaires, la façon dont on se sent, etc, plutôt que de proposer directement un régime. Et ce uniquement si on en fait la demande. Parce que la culpabilisation à deux balles ça va bien aussi ("vous allez mourir plus jeune", "vous allez développer des maladies", "vous ne pourrez pas avoir d'enfants", etc).

Et pour le moment c'est tout ce qui me vient, mais il pourrait me venir d'autres choses.
52 ans 35 10308
Moi j'aurais bien envie (besoin?) d'arrêter de lire partout (y compris dans le premier message de cette discussion) que parce que je suis obèse, je suis forcément souffrante.

Je suis un peu perplexe devant ta question en fait, mais je dois avoir un mauvais fond (ou je ne fais pas partie des gens concernés par ton interrogation). Tu peux préciser un peu dans quel cadre tu fais cette enquête, dans quel cadre tu vas "mener des actions"? C'est pour ton boulot? Des études? Tu fais ça toute seule, ou pour un organisme public, ou autre?
52 ans 35 10308
A relire mon message, il peut passer pour pas très sympa, je m'en excuse. Mais lire "les personnes souffrant de surpoids et d'obésité", je dois dire que ça m'énerve. Maintenant je sais qu'il y a des personnes qui souffrent vraiment de leur surpoids, qui comprendront peut-être mieux que moi ta question (je ne comprends pas bien ce que tu attends comme type de réponses, en fait, et quelle genre d'actions tu peux mettre en place en conséquence). Je suis assez d'accord avec la réponse de Lalwende par exemple, mais ce qu'elle propose me semble relever plus d'un changement dans la société (éventuellement d'une volonté politique) que de quelque chose à mettre en place au niveau individuel.
48 ans 1896
Bien d'accord avec Angia et Lalwende: j'ai besoin qu'on me laisse tranquille, qu'on ne me considère pas comme quelqu'un de malade à cause de mon poids. J'aimerais aussi que le modèle dominant dans les médias ne soit pas celui de la femme maigre, mais comme le dit Angia, c'est plus un changement de société qu'il faudrait.

A la limite, ce qu'il m'aurait fallu il y a quelques mois, c'est un médecin (ou psy ou diet) du GROS dans un rayon de moins de 200 km.
52 ans 35 10308
Maiadi a écrit:
A la limite, ce qu'il m'aurait fallu il y a quelques mois, c'est un médecin (ou psy ou diet) du GROS dans un rayon de moins de 200 km.

J'ai failli répondre qu'à une certaine période, ça m'aurait sans doute rendu bien service d'avoir Zermati qui habite chez moi! ;)
45 ans Marseille 44
Mesdames,

je ne souhaitais en aucun cas vous blesser ou vous heurter sur quoi que ce soit. Si tel a été le cas, je m'en excuse sincèrement.

Je suis étudiante en diététique et, pour des sensibilités personnelles, je souhaiterais m'orienter vers la prise en charge de personnes en surpoids et obésité. Mais ne vous méprenez pas, je suis de votre 'côté'. Notre fil conducteur scolaire est 'équilibre alimentaire' et 'activité physique' et non régime et restriction. De plus, je souhaite faire une partie de mon mémoire sur les thérapies cognitives et comportementales et commence dès à présent à travailler sur celles ci.

Mon terme 'souffrant' était volontaire pour plusieurs raisons. Tout d'abord, si l'on souffre, on a envie d'être aidé (pas par n'importe sur qui sur n'importe quoi, je le conçois aisément). Si on ne souffre pas ou plus d'une surcharge pondérale, alors tout ce que l'on peut proposer ne vous interessera pas (ou plus). A ce moment là, soit vous répondez par rapport à la période où vous étiez en souffrance, soit vous répondez au conditionnel, soit vous ne répondez pas. Donc, je m'adresse bien aux personnes qui souffrent, même à des degrés différents, de leur poids.
Les professionnels de la nutrition et de la santé en général ne laisseront jamais tranquille les personnes obèses, souffrantes ou pas. En effet, cela engendre trop de problème de santé, et c'est de leur devoir ne pas laisser les enfants ou les adultes grossir jusqu'à la pathologie.
A l'instar de la cigarette, de l'alcool...le but sera toujours de faire le maximum de prévention et de soin pour ne pas que les gens soient malades. Après, que les prises en charges ne soient pas adaptées ou pas faites par les bonnes personnes, je suis d'accord! c'est pour cela que l'on doit essayer de changer les choses d'un point de vue médical en proposant des solutions réalistes et non illusoires.

Ma question était dans ce but; des erreurs ont été et sont faites dans la prise en charge du surpoids ou obésité, quelles alternatives ou propositions vous sembleraient plus justes et efficaces d'après vos ressentis et expériences diverses dans ce domaine?

Merci pour vos remarques ou vos coups de gueule :)

Bonne journée

Marie
38 ans Wissous 91 162
Pour moi il aurait fallu que l'on détecte mon mal être depuis petite, qu'on l'ait pris en charge et qu'on m'ait donné les moyens de m'épanouir totalement. Quand on se sent bien dans ses basckets on ne développe pas de comportement addictif ou de transfert démotion sur de mauvais exutoires je pense. Pas de soucis d'amour du sucre et donc généralement de poids qui va avec = l'entourage ne fait pas sans cesse la police quand on mange. Et si tout le monde nous lache la grappe pour reprendre ce qui a été dit, et bien on ne développe pas de rapport malsain avec la nourriture genre profiter d'être seul pour manger mal et beaucoup. Ces comportements perdurent jusqu'à l'âge adulte et dont il est difficile de se débarrasser.

Je suis d'accord avec les filles sur ce est de l'image de la minceur et de la beauté qui nous lave le cerveau au quotidien, il serait temps d'arrêter ce "moutonnage" mais bon on est mal barré pour...Je pronne aussi une alimentation équilibrée entre se faire du bien et se faire plaisir, pi l'activité physique pour exactement les même raisons (pièce manquante de mon enfance aussi)

Voilà c'est mon avis c'est un peu écrit comme un coup de gueule désolée mais c'est bien parce que j'ai la haine, moi je souffre de mon poids car je suis à la limite de l' obésité morbide, alors qu'il pourrait en être autrement.
52 ans 35 10308
Mariediet a écrit:
Les professionnels de la nutrition et de la santé en général ne laisseront jamais tranquille les personnes obèses, souffrantes ou pas. En effet, cela engendre trop de problème de santé, et c'est de leur devoir ne pas laisser les enfants ou les adultes grossir jusqu'à la pathologie.

On est pourtant nombreux ici à avoir atteint l'obésité suite à un ou plusieurs régimes restrictifs conseillés par des médecins. J'avais un IMC de 29, plus ou moins stable, et suite à un régime restrictif engagé sur prescription médicale (qui a très bien marché, je suis passée à 24) je suis maintenant à un IMC de 35 que j'ai réussi à stabiliser uniquement grâce à la RA. Obliger une gamine de 14 ans (voir parfois moins, il y a plein de témoignages sur le forum) de faire un régime restrictif parce qu'elle a quelques kilos en trop, pour moi ce n'est pas lui rendre service du tout, même (surtout!) de la part d'un médecin.

On a aussi plein de témoignages (en PMA, en particulier) qui disent "perdez du poids et revenez me voir" mais qui ne proposent aucun accompagnement sérieux pour cette perte de poids. Donc on se retrouve à des nanas en détresse qui vont se jeter dans n'importe quel régime stupide, qui va marcher comme on le sait, ce qui va finir par ajouter à leur mal-être qui est déjà bien entamé parce que le médecin leur a expliqué que si elles ne peuvent pas avoir d'enfant, c'est de leur faute. Et en plus parfois le surpoids n'a rien à voir avec les problèmes.

Je ne trouve pas que dans ces cas-là on puisse dire "ah mais le médecin fait son devoir". Je comprends bien que ça part d'un bon sentiment, tout comme ton message, mais ça peut faire plus de mal que de bien, dans de nombreux cas.

J'en ai marre en fait qu'on pense systématiquement que surpoids = problème de santé. Je suis quand même contente de voir qu'il y a de plus en plus d'études scientifiques qui montrent que les régimes restrictifs ne sont pas une solution.

J'aimerai bien aussi qu'on sensibilise plus les enfants à la cuisine, qu'on leur explique le plaisir de manger, les produits, les sensations. Pour que manger ne devienne pas un bête exercice de comptabilité (tant de fruits et légumes, tant de calories) ou une simple nécessité physiologique, mais un acte naturel et ressourçant. Je pense que l'école pourrait faire beaucoup plus dans ce domaine.
45 ans Marseille 44
Les régimes restrictifs sont néfastes, nous n'avons plus de doute là dessus. Or, les gens veulent tout, tout de suite, et veulent maigrir vite. Ils ont de solides croyances alimentaires sur ce qui est bien ou mal, et s'interdisent toute une série d'aliments.
Les conséquences de tels régimes sont catastrophiques. Dans un de ses livres, le Docteur Zermati donne l'exemple d'une jeune fille qui voulait perdre 5 kg et qui s'est retrouvée avec 50 de plus avec des troubles du comportement alimentaire.
Je suis tout à fait d'accord sur une éducation nutritionnelle et une sensibilisation dès le plus jeune âge. La volonté des professionnels est là, mais les moyens mis en oeuvre ne le sont pas. Pour intervenir dans les écoles, c'est la mairie ou conseil général pour les collèges qui doit payer des diététiciennes. Quand on voit que les infirmières et médecins scolaires disparaissent petits à petits dans les établissements scolaires, on a des doutes sur les autres suivis médicaux.
Mais c'est une grave erreur politique; en effet, il coûte beaucoup plus cher à l'état de soigner les conséquences de l'obésité (diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers...) que d'intervenir en amont. Seuls les coûts à courts termes comptent, une politique sur les 15 prochaines années est difficilement envisageable de nos jours...
40 ans 5932
Moi ça m'agace d'entendre qu'on coûte plus cher à la Sécu. Je suis depuis plusieurs mois en formation avec neuf filles toutes beaucoup plus minces que moi et... elles sont constamment malades. Souvent plusieurs en même temps, d'ailleurs. Moi je ne vais pas chez le médecin, je ne prends aucun traitement. Je mets également à mal le cliché de la grosse mollassonne qui ne bouge pas : je suis celle qui se bouge le plus (en même temps, vu qu'elles ne bougent pas, forcément, c'est pas dur :lol: )

Ceci dit, je ne me suis aucunement sentie blessée. Et j'ai répondu sincèrement : c'est bien de ce dont j'ai parlé que j'aurais eu besoin lorsque je souffrais davantage de mon surpoids. Parce qu'avec du recul je me suis rendue compte qu'en fait ce n'est pas vraiment mon surpoids qui m'a faite souffrir. Je me dis que si, à ce moment-là, on m'avait laissée me construire sans me prendre la tête avec des considérations erronées, si les uns et les autres n'avaient pas participé à me détruire à petit feu, je n'en serais certainement pas venue au point où j'en étais encore il y a quelques années.
Une histoire d'enfer et de (pseudo) bonnes intentions, en somme.
R
39 ans 15384
On ne peut pas nier que dans certains cas,j'ai des exemples autour de moi dont une qui va même se faire sleever,l'obésité surtout "morbide" a des conséquences sur la santé ...
Ca peut aller de douleurs articulaires a du diabète voire pire,mais oui,ca existe. Ce qui ne veut pas dire que les obèses sévères en bonne santé n'existent pas,rien qu'ici,il y en a beaucoup. Mais certains sont vraiment malades de ce surpoids ...
Mon amie ne peut même plus faire de sport alors qu'elle adorait ca. Son poids lui cause des douleurs physiques trop importantes ( genoux,dos,partout),un essoufflement incroyable,elle est asthmatique mais le poids n'arrange vraiment pas la situation,elle n'a plus du tout de règles ni d'ovulation et on sait aujourd'hui que c'est a cause de cette obésité. Bref,les gens malades de l'obésité existent aussi :?

Et une vraie éducation nutritionnelle serait une excellente idée,il faut mettre des moyens là dedans. Apprendre aux enfants a bien se nourrir en respectant leurs sensations,sans se forcer a finir l'assiette,sans diaboliser certains aliments,ce serait super.
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