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Grossesse et questionnements autour du sevrage du seroplex

56 ans Région nîmoise 1567
Merci aussi Lenore pour avoir apporté un éclairage précis de ce qu'est le quotidien d'une dépressive chronique. Je ne connaissais pas le terme "dépressive fonctionnelle" mais par contre j'en connais  
les conséquences (que tu as hélas vécues quand on t'a arrêté le séroplex) : je suis tellement "fonctionnelle" et perçue comme sans problèmes que tout au long de ma vie de dépressive, il m'a fallu carrément "lutter" contre des personnes m'incitant à arrêter mon traitement, sans qu'elles puissent se figurer dans quel enfer on peut sombrer sans.
Le seul arrêt "réussi" si je puis dire, je l'ai fait de mon propre gré, après beaucoup de préparation et à une période de ma vie où toutes les conditions étaient réunies (équilibre pro, affectif, financier, etc.) C'était en mai dernier, après 20 ans de prise ininterrompue de fluoxétine (Prozac donc IRS). Les 4 premiers mois se sont bien passés, presque euphoriques et très actifs car le traitement -pour moi- a un effet sédatif ; mais je suis retombée dans un état dépressif grave et 6 mois après l'arrêt j'ai dû reprendre le traitement. Il n'y a pas eu de facteur déclenchant ou explicatif de cet état dépressif, à l'exception du fait que je n'avais plus d'IRS dans le sang. Mais comme hélas tu le sais trop bien, j'avais atteint cet état où l'on ne peut plus fonctionner. Ce qui semble entériner l'idée d'un facteur endogène faisant déprimer certaines personnes. Tout ça pour dire que cette maladie "invisible" n'est est pas pour autant moins réelle et grave. Les psys qui m'ont suivie plus jeune m'ont tous confirmé l'absence d'effets tératogènes de ce type de traitement, insistant surtout sur la nécessité d'arrêter les benzodiazépines (ce que tu as fait avec le lysanxia) pendant une grossesse.
Donc ton ressenti et ton choix étaient les bons, éclate-toi bien avec ton fils à venir.
943
sandydidou a écrit:
Merci aussi Lenore pour avoir apporté un éclairage précis de ce qu'est le quotidien d'une dépressive chronique. Je ne connaissais pas le terme "dépressive fonctionnelle" mais par contre j'en connais les conséquences (que tu as hélas vécues quand on t'a arrêté le séroplex) : je suis tellement "fonctionnelle" et perçue comme sans problèmes que tout au long de ma vie de dépressive, il m'a fallu carrément "lutter" contre des personnes m'incitant à arrêter mon traitement, sans qu'elles puissent se figurer dans quel enfer on peut sombrer sans.
Le seul arrêt "réussi" si je puis dire, je l'ai fait de mon propre gré, après beaucoup de préparation et à une période de ma vie où toutes les conditions étaient réunies (équilibre pro, affectif, financier, etc.) C'était en mai dernier, après 20 ans de prise ininterrompue de fluoxétine (Prozac donc IRS). Les 4 premiers mois se sont bien passés, presque euphoriques et très actifs car le traitement -pour moi- a un effet sédatif ; mais je suis retombée dans un état dépressif grave et 6 mois après l'arrêt j'ai dû reprendre le traitement. Il n'y a pas eu de facteur déclenchant ou explicatif de cet état dépressif, à l'exception du fait que je n'avais plus d'IRS dans le sang. Mais comme hélas tu le sais trop bien, j'avais atteint cet état où l'on ne peut plus fonctionner. Ce qui semble entériner l'idée d'un facteur endogène faisant déprimer certaines personnes. Tout ça pour dire que cette maladie "invisible" n'est est pas pour autant moins réelle et grave. Les psys qui m'ont suivie plus jeune m'ont tous confirmé l'absence d'effets tératogènes de ce type de traitement, insistant surtout sur la nécessité d'arrêter les benzodiazépines (ce que tu as fait avec le lysanxia) pendant une grossesse.
Donc ton ressenti et ton choix étaient les bons, éclate-toi bien avec ton fils à venir.


Merci pour ton message :D

Je ne sais pas si le terme "dépressive fonctionnelle" existe, en fait c'est une traduction un peu bancale des termes anglais "high functioning depressive person" qui est courant dans les études anglo-saxonnes.

Je rencontre les mêmes difficultés que toi à faire reconnaître la réalité de ma maladie quand l'équilibre est là. Un médecin qui me voit pour la première fois pense souvent que je suis juste une anxieuse qui a oublié d'arrêter ses médocs à la fin d'une dépression passagère. Ca plus le discours très construit sur "ma" dépression = beaucoup de malentendus.

Quand j'étais adolescente, une psychiatre avait dit à ma mère que je n'étais "pas connectée pour le bonheur". Ca a beaucoup choquée ma mère, moi moins en fait. Je commence à penser que mon cerveau est fichu différemment et que l'environnement (traumatismes dans l'enfance et l'adolescence) a rajouté une couche. Après tout, on s'oriente tranquillement vers une piste cognitive dans l'explication de l'autisme, pourquoi pas la dépression ? En tout cas, quand tu parles de facteur endogène je ne peux que valider, je suis loin de la dépression réactionnelle post deuil ou post trauma. C'est une lutte quotidienne contre une tendance à la mélancolie, et les médicaments/la thérapie rendent cette lutte plus que supportable.

C'est difficile à admettre mais à un moment donné je me suis dit : si je dois prendre des antidépresseurs toute ma vie, être en thérapie toute ma vie, sous des formes différentes, je le ferai. Ce n'est pas un échec. Je ne suis pas dénuée de courage, mais faire face aux symptômes dépressifs n'a rien à voir avec le courage ou la volonté, contrairement à l'opinion couramment répandue.

Bisous :p
56 ans Région nîmoise 1567
Citation:
Un médecin qui me voit pour la première fois pense souvent que je suis juste une anxieuse qui a oublié d'arrêter ses médocs à la fin d'une dépression passagère. Ca plus le discours très construit sur "ma" dépression = beaucoup de malentendus.


On pourrait fonder un club ;)

Biz à toi aussi
44 ans 1044
Coucou :)

Je viens donner quelques nouvelles suite a mon arrêt brutal de seroplex.
Donc j'en suis a 4 semaines d'arrêt hier il me semble, j'avais bcp de vertiges mais la depuis quelques jours on dirait que ça se passe (enfin jvais pas parler trop vite on sais jamais :shock: ) Sinon comme je suis enceinte je ne saurais dire si les vertiges viennent de l'arrêt brutal du traitement ou a la grossesse... Je vais en parler a mon docteur vu que je le voit mardi aprés midi.

J'espere que ça va pour vous les filles :)
943
Dorys a écrit:
Coucou :)

Je viens donner quelques nouvelles suite a mon arrêt brutal de seroplex.
Donc j'en suis a 4 semaines d'arrêt hier il me semble, j'avais bcp de vertiges mais la depuis quelques jours on dirait que ça se passe (enfin jvais pas parler trop vite on sais jamais :shock: ) Sinon comme je suis enceinte je ne saurais dire si les vertiges viennent de l'arrêt brutal du traitement ou a la grossesse... Je vais en parler a mon docteur vu que je le voit mardi aprés midi.

J'espere que ça va pour vous les filles :)


Heureuse de voir que ça s'apaise ! dur dur les vertiges :cry: ... qui sont à mon sens liés à l'arrêt du séroplex, c'est vraiment un effet ultra-connu du sevrage, donc je ne crois pas que ce soit lié à la grossesse mais je ne suis pas médecin !

Le moral va bien ? Pas de crises d'angoisse ? tu te sens bien dans les lieux publics ?

Pour moi ça va, parfois le moral fluctue mais rien d'insurmontable, mon traitement me convient bien et la grossesse se déroule tranquillement :D

Bisous !!
44 ans 1044
Alors pour les lieux publics genre grands magasins etc j'évite d'y aller genre le samedi aprés midi ou je sais qu'il y aura beaucoup de monde.
L'autre jour j'étais a la caisse chez Auchan et d'un seul coup j'ai une angoisse qui est montée a cause du brouhaha , du bruit de fonds, donc jme suis isolée avec mon casque et ma musique pour tenter de ne pas y penser et surtout ne plus entendre les bruits qui me tapaient sur le systeme.

Le moral ça peux aller aussi :) jme dit que j'ai un petit être qui pousse en moi et que ce que je ressent il le ressent donc j'essaie de me tenir une conduite a ne pas me laisser aller .. Ceci dit je sais pas si a 3 mois de grossesse le bébé ressent mes émotions mais ça m'aide j'avoue :)

Bisous les filles :)
943
Je ne sais pas si un embryon ressent quoi que ce soit (enfin si tu es à trois mois c'est un foetus là) mais moi je lui parlais :p
Je lui disais "bon, je suis angoissée, mais ce n'est pas ta faute tu sais, je suis comme ça, ta maman est une grande anxieuse, tu vas bientôt le découvrir... mais t'inquiète pas, tout va bien se passer, blablabla"
En tout cas ça me faisait du bien à moi (donc du bien à lui..) !!

Pour les angoisses avec des déclencheurs précis comme les manifestations agoraphobes, il me semble que les thérapies comportementales orientées "un problème = une stratégie de réponse" fonctionnent plutôt bien...

Pour les petites anxiétés du quotidien j'utilise la sophrologie, pour moi ça fonctionne paisiblement.

Bisous
J
46 ans 1
Coucou les filles, je viens aux nouvelles stt de Dorys. J'etais sous seroplex 20 depuis 1 an et suite a une grossesse non prevue mon psy m'a arrété mon traitement sans sevrage. J'ai tout arrété depuis 15J mais en plus des vertiges j'ai une enorme fatigue et du coup ca me joue sur le moral.
Je ne sais pas si c'est lié a la grossesse ou au sevrage trop brutal, je voulais savoir si une d'entre vous a eu ce genre de symptome et stt combien de temps cela peut durer. C'est vraiment usant et du coup cela me fait douter sur le fait de continuer ou pas ma grossesse.
Par contre je n'ai pas eu de retour d angoisse, juste une tres grosse fatigue.
j'espere que ca va me passer, et j'espere que maintenant tout est rentré ds l'ordre pour vous.
Merci de vos reponses.
A bientot
R
40 ans 835
Je suis enceinte de 8mois 3/4 et j'ai du arreter un traitement beacoup plus conséquent que le tien pour ma grossesse... J'avais 2x10mg d'abilify, 3 deroxat!! et un dépamide 300mg....

On m'a remplacé tout ca par un haldol 5mg, donc a peine l'equivalent de l'abilify, un neuroleptique.

Le deroxat, l'antidepresseur j'en avais donc 3 et j'ai du arreter du jour au lendemain pour ma psy (que j'ai arreté de voir trop conne)... et crois moi le deroxat est BIEN PLUS DIFFICILE a arreter que le seroplex, et je le sais car j'ai deja eu cet antidepresseur.

Je te cache pas que je me suis tapée une crise d'angoisse pour le deroxat, mais je n'ai pas plongé dans la depression ni rien.

Ma psychiatre a fait le sevrage à l'arrache, elle n'était pas contente que je sois enceinte et m'a prévenue que j'allais vivre la mort durant ma grossesse. Tres encourageant, mais j'ai eu une grossesse épanouie donc cette sorcière c'est gourée...
R
40 ans 835
Franchement ma psychiatre s'y est pris comme une sagouin, et jamais je ne la reverrai. Alors ne prends pas ce qu'ils disent comme parole d'evangile. Moi elle m'a sorti "avoir un enfant c'est pas comme adopter un chien" comme si j'etais la pire des cassos qu'elle n'ait jamais recontré...
coucou,
Félicitations pour l'heureux événements,.....
Moi aussi je suis sous Seroplex 15 mg, et j'a abordé le projet BB avec mon médecin qui n'a dit que pas de souci simplement à contrôler c'est tout....
J'avoue que ton expérience me parle car Surpoids et Seroplex, me stresse à l'idée de tomber enceinte et d'avoir des complications même si l'équipe médicale ( psychologue et médecin traitant me disent que tout peux très bien se passer...)
J'avoue que si je peux savoir si toi et BB vous portez bien, pourrez fortement me rassurer....
Surtout profite... Ecoute ton coeur et pas les gens....
B I U