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Déprime

30 ans 294
Salut !

Je ne sais pas trop ce que j'attends ici. C'est pas au sujet de mon apparence mais au sujet de moi-même, un peu de parano, un manque de  
confiance et je suis perdue. Merci d'avance si vous me lisez jusqu'au bout parce que je crains d'écrire un vrai roman :?

Actuellement je fais des études, je suis en première année, je réessaye après une année bâclée. J'avais changé de filière en cours d'année, arrivée trop tard pour me rattraper. Bref. J'arrive pas à les gérer ces études. J'ai du mal à me lever le matin j'ai l'impression que je pourrais passer mes journées à dormir, j'ai envie de rien faire. Je "subis" mes cours toute la journée, en culpabilisant de ne pas m'investir plus et quand je rentre, a 18h30-19h, j'ai juste envie de retourner dormir. Le week end j'ai mon copain chez moi donc je fais pas grand chose. J'ai regardé les études, y a rien qui m'intéresse, tout a un goût complètement fade, j'ai l'impression de ne rien ressentir. Au moins quand je dors, j'arrête de réfléchir, de penser, de me projeter. Parfois le soir, je me mets à pleurer, seule sans raison.

Puis j'ai peur aussi. Peur de rater, d'arriver à rien, peur de me retrouver au chômage, d'avoir rien. Peur du regard de mes parents et de tous ces gens qui me demandent si j'ai trouvé ma voie, de décevoir tout le monde. J'ai horreur des études mais quoi? Si je fais pas ça je fais quoi? J'ai pas envie de me faire traiter de paresseuse, de glandeuse, de profiteuse. Paresseuse, je le suis un peu mais pas comme ça. Si c'était pour m'en sortir, je pourrais faire toutes sortes de choses mais j'ai du mal à me concentrer totalement. Je finis par craquer, boire un chocolat chaud et réessayer. Mais au rythme où je vais, j'y arriverai jamais a temps. Je sais qu'il faut que je me force pendant au moins trois ans mais j'ai de plus en plus peur. Je me suis mise à pleurer en cours aujourd'hui c'est pour dire.

J'ai essayé d'en parler à mon copain qui lui a arrêté mais est rentré à l'armée, qui me dit que ça va aller, que je devrais m'en sortir et que même si pas, je trouverai toujours le moyen d'avoir un boulot. Ca m'a un peu rassurée, les personnes qui me disent que ça ira car elles croient en moi, elles me font peur. Là je suis contente de l'avoir mais ouais, il est là pour moi, seulement jusqu'à ce qu'il parte. Je ne sais pas si c'est à cause de mon ex qui a coupé 3 fois les ponts sans prévenir alors qu'on était ensemble mais chaque jour qui passe, à partir de chaque message, j'arrive à mettre au point des scénarios abracadabrants dans lesquels il finit par me laisser.

Et je me sens seule. La vérité, c'est que j'ai plus de vrais amis, ma seule véritable amie est partie à des kilomètres de chez moi. Alors je reste dans mon lit en écoutant de la musique et en psychotant toute seule. Terrorisée par les jours qui passent et qui me rapprochent de mon futur, des jours où je suis incapable de faire ce que je veux. Je me sens vide. Je fais des crises d'angoisses assez souvent et j'arrête pas de pleurer. Et puis je suis fatiguée, fatiguée de m'inquiéter, de chercher des solutions au bout d'un moment. Quelques fois je me fais peur parce que je pense à en finir, tellement c'est crevant, tellement ça n'a pas de sens, tellement j'ai plus envie. Je suis usée, vidée alors que ma vie ne fait que commencer. C'est pas nouveau entre ça et l'anorexie je me suis rarement sentie bien depuis que j'ai 12 ans.

C'est une chose que je cache que j'enfouis en moi. Je ne veux pas inquiéter ma mère, ça ferait pire que mieux. J'en fait les frais après ma tentative, il y a 7 ans. Elle se culpabilisait, me surveillait en permanence et j'ai pas besoin de ça.

C'est accessoire mais je me trouve fade, transparente et je ne m'aime pas physiquement non plus. Incapable de me bouger. J'admire tellement les personnes optimistes, motivées, etc. Mon copain en fait partie et, franchement, je me demande un peu ce qu'il voit en moi. Enfin je dois avouer que je me sens très rarement seule/mal quand il est là et que même si il va se barrer, ça fait du bien d'avoir quelqu'un qui me serre contre lui en me disant que ça va aller.
49 ans région parisienne 5831
Je pense que tu devrais parler de tout cela avec ton médecin traitant. Il me semble que ce que tu racontes, ce n'est pas une petite déprime saisonnière, mais ça ressemble plutôt à une vraie dépression.

Je ne sais pas trop quoi te dire, à part d'aller voir ton doc et de parler de tout ça avec lui. Je te fais de gros bisous virtuels, même si je sais que c'est pas grand chose. :kiss:
34 ans Aurillac 32
Effectivement il faudrait que tu en parles à quelqu'un surtout par rapport à ta paranoïa je pense que tu dois vraiment enfouir ton mal être et du coup tu te renfermes trop sur toi même et tu te fais des "film" donc la je pense qu'il faut approfondir cela pour t'aider à avancer.

Il aussi faut que tu parles à ton amie, même si elle est loin tu peux quand même lui confier ton mal être les amies sont là pour ça, même à des kilomètres.

Pour tes études peut être que tu n'as pas trouvé ce qui te correspond car quand on aime ce que l'on fait on est motivé et on a envie d'y arriver.. Renseigne toi auprès d'un conseiller pôle emplo peut être pour faire une évaluation de tes compétences qui pourrait t'aider à trouver ce que tu aimes vraiment et ce qui donnerais envie de te lever le matin !
En plus à 20 ans c'est vraiment pas trop tard, bien au contraire :)

Je pense aussi que tu as un peu peur de decevoir ton entourage, mais il faut que tu vives pour toi tout d'abord, que tu te retrouves !

Bon courage et surtout n'hésite pas à dire quand tu as besoin ce forum est fait pour ça et du peu que j'ai vu les filles ici sont de très bons conseils :)
34 ans La Ville Rose 2324
J'ai le même problème que toi.

J'ai fait une dépression après avoir loupé un concours difficile et ma première année à l'université ensuite. Si on y ajoute le fait que mon ex me rabaissait constamment, tu vois le dessins. J'étais dégoûtée ( je n'étais "bonne" qu'avec mes connaissances donc là, je n'étais plus rien ), et j'étais persuadée de décevoir ma Maman, ma famille ... J'ai d'ailleurs coupé les liens à ce jour, sauf avec ma Mère.

Je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie mais j'ai repris mes études cette année, après avoir travaillé pendant environ 2 ans. ça m'a un peu aidé à ouvrir les yeux. Et si je ne sais pas ce que je veux faire, je sais au moins ce que je ne veux pas avoir à faire de ma vie.

Tout ce que je peux te suggérer c'est de valider au moins un diplôme, un niveau, quelque chose. Renseigne toi, à l'université, pour les BTS, des concours administratifs et autres choses auxquelles je ne pense pas. A la mission locale ou sur internet. Discute avec des gens, pose leur des questions. Est-ce que tu préfères travailler seule ou en groupe ? En ville ou à la campagne ? Être super dynamique ou plutôt tranquille ?
J'envie toujours ceux qui ont des vocations, moi je n'en ai pas et rien ne me "pousse" au quotidien (comme toi), mais faut bien.

Maintenant j'ai 23 ans, et je reprends tout alors que j'ai eu mon bac à 17 ans. Théoriquement, cette année j'aurais du avoir fini mes études selon ce que j'avais calculé. Mais, il faut s'accrocher !

On a plusieurs vies dans une vie. Donc ta "vocation" ou ton envie pourrait arriver plus tard ... En attendant, remets toi en selle.

Chaque jour qui passe est un jour que tu perds à déprimer. Tu ne rattraperas jamais cette journée ! ( Et crois-moi, des journées enfermée chez moi, dans le noir, à pleurer non-stop j'en ai connu ).

Un boulot c'est important, financièrement ( pour te louer un appart par exemple ) et socialement ( à mon grand regret mais c'est la réalité ).

Enfin, étant un peu dans le même bateau, je te suggère, via ce que je tire de mon expérience ( aussi petite soit-elle ) de poursuivre tes études actuelles et de valider quelque chose. ça pourrait peut-être rebooster un peu ton estime de toi. Tu fais des études de quoi d'ailleurs ?

Et puis, ne laisse personne te dire " c'est nul " " tu n'y arriveras pas " " c'est la voir directe vers le chômage ". C'est ma plus grande erreur d'avoir écouté les gens et je le regrette encore aujourd'hui, j'ai gâché du temps.

Enfin je n'ai pas de solution pour moi, donc je n'ai pas la prétention d'avoir un solution pour toi. M'enfin, tiens bon tout de même et sers-toi du soutien autour de toi pour rester debout quand tu n'y arrives pas de toi même.
30 ans Ici 284
Je dois avouer que je me retrouve beaucoup dans tout ce que tu dis, moi aussi étudiante, déprime omniprésente, pensées suicidaires... à la différence près que ma voie je la connaissais de puis toute petite. Sortie de l'école secondaire, je rentre directement à l'université et me voilà toujours en première année de cette même filière 2 ans plus tard. C'est vraiment ce que je veux faire, j'adore ça, oui c'est dur et semé d'embûches mais j'ai rajouté moi-même mes propres obstacles (problèmes personnels -très encombrants- que je traîne en silence depuis au moins 12 ans, problèmes familiaux depuis ma naissance, estime de soi proche de moins l'infini,...). Fin de l'année universitaire passée, j'ai craqué, j'ai explosé: j'ai tout raconté à ma maman. Suite à cela j'ai entamé une thérapie auprès d'une psychologue, elle a débuté en juillet. Avec le recul, je me rends compte qu'il était déjà bien trop tard pour sauver quoi que ce soit à ce moment là. L'échec a été dur à avaler, très dur même, j'avais raté de peu de surcroît. Le recul sur ce point-ci m'a aidé aussi a me mettre face à la réalité: je n'avais pas fourni assez d'effort, pas autant que j'étais capable d'en fournir.
Il y a toujours eu une dualité assez bizarre en moi: d'un côté je sais que je peux le faire, je sens que je suis au bon endroit et que j'ai les capacités pour réussir, mais d'un autre je me rabaisse, me sent incapable, fatiguée, j'ai l'impression qu'un mur immense se dresse entre moi et la réussite. Tout est dur (psychologiquement), je me sens seule parfois, mais j'avance et cette année se profile bien mieux que les précédentes (travail personnel côté études et côté psychologique). Tout cet étalage de vie pour dire: parfois on réussit tout tout de suite, parfois il faut recommencer pour mieux se lancer, parfois il faut tâtonner pour trouver sa voie, et parfois il faut avancer personnellement pour que ça marche. Donc ne perd pas espoir, tu vas trouver "ta voie", ne balance pas tout par la fenêtre dès maintenant et tente quand même cette année que tu as entrepris jusqu'au bout (je me dis souvent qu'il faut parfois au moins un an dans une section pour vraiment pouvoir postuler du fait qu'elle nous convienne ou non). :P

Citation:
C'est une chose que je cache que j'enfouis en moi. Je ne veux pas inquiéter ma mère, ça ferait pire que mieux. J'en fait les frais après ma tentative, il y a 7 ans. Elle se culpabilisait, me surveillait en permanence et j'ai pas besoin de ça.


J'aimerais aussi rebondir la dessus car cela me parle également: surtout ne fais pas cela. Cacher, enfouir des choses je l'ai fait comme je l'ai dit plus haut dans mon message durant 12 ans (mutlations, tocs and co), c'était trop lourd pour moi, et plus le temps passait plus cela pesait sur mes épaules, et je pense que cela est peut-être trop lourd pour toi aussi, tu dois en parler! Peut-être pas à ta maman, mais à un professionnel. Ne reste surtout pas seule avec cela! :(

(Je me trompe peut-être mais je crois que tu avais demandé pour les consultations psy' en Belgique lorsque notre budget nous en empêche, tu peux te tourner vers les plannings familiaux où le prix de base d'une visite est peu chère mais aussi remboursée en partie par ta mutuelle -dans mon cas une séance est à 10 euros et ma mutuelle m'en rembourse 5-, voir totalement dans certains cas, je te remet le lien aussi ici:http://pro.guidesocial...s-agrees-1619.html?clmt=cp&p=2... si ce n'était pas toi, pardonne mon cerveau qui a mélangé 2 personnes du forum :oops: )

Courage, tu verras que tout s'arrangera, c'est déjà super que tu t'en ouvres ici sur le forum :kiss:
45 ans 1114
Je pense aussi qu'il serait bon que tu exprimes ce mal être. Garder tout ça en toi ne fera qu'aggraver les choses.
Ça peut paraître creux de te conseiller de parler, tu dois te dire qu'on est à côté de la plaque et que toi, ce que tu voudrais, c'est trouver un sens à ta vie pour enfin être heureuse de vivre, de te lever le matin, de suivre des cours qui t'intéressent, de te lancer dans la vie avec enthousiasme.
Mais le sens de ta vie, personne ne pourra te dire ce que c'est à part toi.
Et visiblement tu souffres d'un tel mal être, et depuis tellement longtemps, que ce sens actuellement tu risques de ne pas pouvoir le trouver juste en y réfléchissant.

Je pense vraiment qu'il faut que tu prennes le problème par un autre bout.
Avant de chercher quoi faire, il me semble que tu devrais commencer par essayer de te sentir
mieux.
D'après mon expérience, tu ne te sentiras pas mieux en trouvant un sens à ta vie. Tu trouveras un sens à ta vie en te sentant bien avec toi même.
Tu ne t'accepteras pas en trouvant ce qui te fait vibrer, mais tu trouveras ce qui te fait vibrer en t'acceptant.

Facile à dire, je sais, mais tu peux y arriver en exprimant tes problèmes.

C'est pourquoi je te conseille avant toute chose de vider ton sac, quitte à t'adresser à un professionnel qui sera à même de te guider dans cette démarche.

Bon courage à toi, :)
42 ans aude 792
Mycea, tu me rappelles beaucoup moi au même âge :? ... Tu es très jeune et un ou deux ans de "perdus" ou même trois, ce n'est pas non plus catastrophique. Le plus important, c'est que toi tu ailles mieux, que tu fasses la paix avec toi-même et que tu apprennes à prendre soin de toi. Je suis tout à fait d'accord avec SweetJane sur ça: Citation:
Je pense vraiment qu'il faut que tu prennes le problème par un autre bout.
Avant de chercher quoi faire, il me semble que tu devrais commencer par essayer de te sentir
mieux.
D'après mon expérience, tu ne te sentiras pas mieux en trouvant un sens à ta vie. Tu trouveras un sens à ta vie en te sentant bien avec toi même.
Tu ne t'accepteras pas en trouvant ce qui te fait vibrer, mais tu trouveras ce qui te fait vibrer en t'acceptant.

C'est trop dur de vivre en se dépréciant tout le temps, en se faisant violence soi-même, en étant déprimée, pessimiste...et ça épuise mentalement, ça demande trop d'énergie, on ne s'en sort pas. Tu dois d'abord t'accepter, et tu as déjà plein de qualités certaines: tu es intelligente, tu écris bien et clairement, si ton amoureux est avec toi c'est qu'il est bien à tes côtés, tu es perfectionniste (peut-être trop?), sensible, altruiste,... et plein d'autres choses.
Je pense aussi que tu devrais en parler, peut-être à un médecin et/ou un sophrologue et/ou un psy, et/ou un(e) autre adulte en qui tu fais confiance. Certes, tu n'es pas parfaite (personne ne l'est) mais tu as beaucoup de qualités et tu vas trouver comment en tirer profit tranquillement. Parce que je crois que les gens qui "réussissent" et que tu admires ne sont pas plus intelligents que toi: ils sont plus détendus que toi, moins stressés. Bon courage! :kiss:
49 ans région parisienne 5831
sweetJane a écrit:
D'après mon expérience, tu ne te sentiras pas mieux en trouvant un sens à ta vie. Tu trouveras un sens à ta vie en te sentant bien avec toi même.

Tu ne t'accepteras pas en trouvant ce qui te fait vibrer, mais tu trouveras ce qui te fait vibrer en t'acceptant.


Oui, voila, c'est ce que je voulais dire aussi, mais je n'ai pas réussi à l'exprimer, alors j'ai rien dit.
30 ans 294
Tout d'abord, merci pour vos réponses, je n'en attendais pas tant. Ca m'a vraiment fait chaud au coeur. Je fais des études de communication, ce qui devrait me mener, entre autres, vers le journalisme.

Je vous rejoins un peu quand vous me dites qu'il faut en parler mais la grosse question, c'est de savoir à qui en parler.

J'ai pas envie d'ennuyer mon copain avec ça, surtout sachant que sa soeur a fait à plusieurs reprises des tentatives de suicides récemment. Je pense qu'il a assez avec ça.

Ma meilleure amie, je lui en parle un peu mais d'où elle est, elle peut pas faire grand chose. Alors on parle mais j'ai pas une super envie de m'épancher, j'ai toujours détesté me plaindre. Elle m'a conseillé de me fixer un nombre d'heures de travail par jour et de m'en tenir à ça sans trop me prendre la tête mais je dois admettre que j'ai un peu de mal.

Ma mère c'est juste hors de question. Je vais la rendre folle, je la connais. Elle va passer ma vie à me demander si ça va, essayer de me laisser le moins souvent possible seule. Enfin, je la comprends, elle va juste essayer de me protéger mais je sais d'expérience que ce n'est pas vivable de l'avoir sur le dos et de la voir s'inquiéter tout le temps et de me faire enterrer sous les questions dés que j'ai une tête "bizarre".

Alors il me reste deux choix, le médecin traitant ou le psy. Le psy c'est un peu dur, sachant que j'ai eu une assez mauvaise expérience et que je me vois mal expliquer à ma mère (qui me surveille déjà de près, c'est dans sa nature) pourquoi je vais chez un psy. Un médecin ça pourrait passer même si j'aurai du mal avec l'actuel, je le hais. J'ai perdu pas mal de poids et dés que ça a été fait, il a commencé à me dire à quel point les gros étaient des gens paresseux, dégueulasses, etc. Je saurais pas m'y confier. Mais au demeurant, le fait d'aller chercher une ordonnance pour la pilule est un bon "alibi". Mais ça m'aide déjà beaucoup de pouvoir me confier sur ce forum, j'ai rarement essayé de mettre des mots sur ce que je ressentais :)

Pour ce qui est de m'aimer, je sais que c'est essentiel et je pense avoir déjà fait du chemin. Malheureusement, je ne vois pas de solution miracle. Mais vous avez mis le doigt sur quelque chose d'important, je suis hyper perfectionniste et hyper exigeante vis à vis de moi-même. Je ne sais pas trop d'où ça vient, je suis enfant unique et je voudrais vraiment que ma mère puisse être fière de moi, même si elle est souvent à côté de la plaque. Elle est persuadée que j'ai du talent pour toutes sortes de choses alors que c'est pas forcément le cas et je ne lui ai pas toujours rendu la vie facile. Mais vui, je voudrais être au top physiquement et intellectuellement. Ca me permettrait de me sentir plus en sécurité je pense. Je ne sais pas vraiment comment remédier à ça, je me dis qu'à force, je finirai par être tellement fatiguée que je vais m'assouplir. Je ne sais pas trop :(

Pour ce qui est des études, je ne lâche pas. Cette fois-ci, je me suis promis d'aller en cours jusqu'au dernier jour. Le problème est de m'investir en dehors des cours. Objectivement, je sais que c'est important, je me rends folle avec ça mais j'ai comme un blocage. Quand j'étudie je trouve que je ne vais pas assez vite, c'est pas assez précis, alors je m'énerve/"panique" et j'arrive plus à faire rentrer quoi que ce soit. C'est assez bizarre parce que je sais que je dois rester zen mais je n'y arrive pas toujours. Je devrais peut-être essayer avec un peu de musique :?
49 ans région parisienne 5831
Mycea a écrit:
Je ne sais pas trop d'où ça vient, je suis enfant unique et je voudrais vraiment que ma mère puisse être fière de moi, même si elle est souvent à côté de la plaque. Elle est persuadée que j'ai du talent pour toutes sortes de choses alors que c'est pas forcément le cas et je ne lui ai pas toujours rendu la vie facile. Mais vui, je voudrais être au top physiquement et intellectuellement. Ca me permettrait de me sentir plus en sécurité je pense.


Mais qui te met cette pression? c'est ta mère qui te demande d'être "au top physiquement et intellectuellement" ou c'est toi? J'ai plutôt l'impression que ta mère, elle voudrait surtout que tu sois heureuse. ;)
30 ans 294
Je suis consciente que c'est moi qui me la met, cette pression. Ma mère m'aime à en mourir, je le sais et elle continuera de m'aimer quoi qu'il arrive. Elle m'a toujours gâtée, enfermée dans une petite cage dorée et quelque part, je voudrais qu'elle soit fière de moi, qu'elle voie que je peux faire des choses par moi-même et accomplir des choses aussi. Puis je vis dans un milieu ou tout le monde a fait des études. Mon père est universitaire, la plupart de ses amis aussi, y en a deux qui sont profs d'univ'...Je sais pas, je leur dirais quoi à ces gens que je connais depuis que je suis gamine? Mais je suis consciente d'avoir une capacité quasi infinie à me créer des problèmes toute seule. Ce qui serait bien, c'est d'arriver à "défaire les noeuds".
42 ans aude 792
Ta mère n'a pas à le savoir si tu vas voir un psy. Dis-lui que tu vas à la zumba, que tu sors avec des copines, ou je sais pas quoi. Tu es adulte et responsable, tu as le droit de faire ce que tu veux qui te fasses plaisir.
J'ai l'impression qu'en fait tout va bien dans ta vie, mais que tu t'attaches à chercher le "détail qui tue" pour échafauder des théories selon lesquelles ça n'ira pas dans le futur. Mais tes "imperfections" ne te condamnent pas, ta valeur va bien au-delà de tes "faiblesses".
Tu as l'air de dépenser beaucoup d'énergie psychique en cherchant à vouloir être parfaite, et parfaite tout de suite. Mais 1/ personne n'est parfait 2/ ce sont sûrement tes "défauts" qui font ton charme ;) et 3/ donne-toi du temps, du calme, respire... Par exemple, les profs d'université, avant d'arriver en haut de l'escalier (=leur diplôme de prof de fac), ils ont monté une marche, puis 2,puis 3... ils ne se sont pas réveillés un beau matin diplômés, tous les apprentissages demandent du temps.
Je ne sais pas si tu connais le livre "Imparfaits, libres et heureux" de Christophe André. Il explique bien la nécessité d'être bienveillant avec soi-même, tolérant, pour pouvoir s'adapter tranquillement au monde (ce qui est déjà une forme d'intelligence).
63 ans Franche Comté 995
Je pense que non, tu ne te mets pas la pression toute seule, mais tu as induits les injonctions sous jactentes de ton milieu familial.

Il semblerait de plus, d'après ce que tu dis et ce que j'en perçois, donc avis éminemment subjectif, la manière dont tu t'exprimes que tu semble intelligente et cultivée, mais qu'au niveau affectif, tu sois restée la petite fille qui a du mal à grandir, ou qu'on ne veut pas laisser grandir.

Tu m'étonnes que tu sois mal. Tu fais le grand écart. Injonction : grandir , faire des études. Doyble injonction, rester dans le giron maternel et ne pas grandir.

Il t'est tout simplement impossible de faire les deux.

Soit tu reste la petite fille à sa maman, mais du coup, pas d'études le cocon, soit tu fais tes études, tu prends ton envol.

Soit tu te mutiles les ailes de l'autonomie, soit tu les développes et tu abandonne l'illusion que le bonheur de ta mère dépend de toi, tu prend le risque de lui faire de la peine, ou ce sera toi qui ne vivra qu'à moitié.

Tu es en plein conflit intérieur qui te met en état de sidération parce qu'il t'es impossible quelque soit ta décision de réussir à tout concilier.

Donc en ne bougeant pas, tu n'est pas obligée de laisser ta mére ou de réussir tes études. Donc blocage.

Sauf qu'il va falloir résoudre ce conflit. Et le psy me paraît la seule solution. Les CMP sont gratuits. Mais c'est long et là, ça urge. Donc, psy et tant pis pour maman ou maman vient avec toi, pourquoi pas. Et au fait, tu la défend tellement ta maman que ça en devient suspect. Pourquoi éprouves tu ce besoin. D'ailleurs pourquoi devrait elle être défendue ?

Ce sont des questions qu'il faudrait travailler avec le psy.

Ah, au fait, personne n'est jamais au top physiquement, intellectuellement, et tutti quanti. Ça n'existe pas. Et au fait, ce serait pourquoi faire ?

Et quitte ce toubib sans bienveillance à ton égard et profite pour ne fréquenter des gens qui, justement ont de la bienveillance à ton égard et veulent ton bien, pas le leur.

Mais comme je l'ai dit plus haut. Tout ça n'est qu'un avis subjectif.
49 ans région parisienne 5831
Mycea a écrit:
Je sais pas, je leur dirais quoi à ces gens que je connais depuis que je suis gamine?


Pourquoi est-ce que tu devrais leur dire quelque chose? c'est ta vie, pas la leur! Si tu n'avais pas envie de faire d'études, en quoi cela les regarde-t-ils?

Derrière cette phrase, il me semble qu'il y a deux idées fausses. Première idée, c'est celle que tu dois quelque chose à ton entourage: parce que eux ont fait des études, tu te devrais de faire pareil. Non, chacun sa vie, chacun ses choix, tu ne leur dois rien: c'est pas parce que eux, ont choisi une voie que cela t'oblige à choisir la même.

Deuxième idée fausse: c'est celle que c'est forcément mieux de faire des études, qu'on est forcément une meilleure personne , ou plus heureuse, ou "mieux" ou que sais-je. Non, c'est faux, je connais des tas de personnes très bien, très intelligentes, très cultivées ou gagnant bien leur vie mais qui n'ont presque pas fait d'études.

Mais comme le dit très justement deputee, cette pression que tu te mets, il est probable qu'elle ne vienne pas de nulle part, mais d'injonctions inconscientes de ton entourage.
63 ans Franche Comté 995
comme diraient mes enfants, je vais raconter ma life. Mon homme et moi avons fait des études, mon homme donne même des cours à l'université (mais sa mamn voulait l'envoyer à l'usine à 16 ans, avec 2 ans d'avance parce que c'était sortir du monde paysan et une élévation sociale).

Moi, malgré mes études j'ai mis longtemps à trouver une activité correcte. J'ai pendant 16 ans été employée de base.

Pour nos 6 enfants (3 chacun, pas bien malins dans la vie ces qui ont fait des études, z'auraient pu les faire ensemble :D), ils nous semblait naturel de faire la filière bac, fac ou école.

Que nenni, d'ailleurs comme dit mon dernier, tu vois ce que ça t'a apporté de faire des études (moins vrai maintenant).

Les 2 derniers ont carrément refusé d'aller en seconde générale, alors qu'ils avaient le niveau.

Ils ont tous les 2 des Bac pro. L'un est cuisinier dans des restaurants étoilés et gagne aussi bien sa vie que sa sœur cadre sup à Paris et s'éclate de saisons en saison à voyager (et rencontrer pleins de personnes de nationalités différentes, ce qui lui a donné une ouverture d'esprit impressionnante et une maturité bien au delà de ses 23 ans).

Et il est heureux. N'est ce pas le plus important dans la vie ? Il s'éclate dans son boulot, dans son univers de travail (il a rencontré les Brandgelina et Mick Jagger cet été, oui, je sais, ce n'est pas la panacée et le but d'une vie, mais il vit des trucs incroyables).

L'autre est tailleur de pierre à Strasbourg sur les monuments anciens et s'éclate aussi dans son travail.

Les études, ce n'est pas la vraies vie et si tu veux faire cuistot ou infirmière, ou tailleuse de pierre,ébéniste, tu seras heureuse parce que ce sont des métiers qui rendent heureux.

Je le vois tous les jours avec mes loulous.
B I U