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RA ou pas RA, tel est la question?

38 ans Là-bas, et à coté. 684
Me voici ici, bonjour les copines.

Alors pour raconter un peu mon histoire tte neuve.
Avec chéri on veut un bébé (bientot 3 ans d'essai), mais pas de bébé sans perte de  
poids, ma réaction :evil: :cry:
Je ne veux pas de régime, mais j'accepte le RDV que la PMA me donne pour l'hôpital de jour, si j'avais dit non, je pense qu'il m'inscrivais sur la liste noir. :lol:
Endoctrino, nutri, coach sportif et psy, tout ce petit monde à ce questionner sur mes kilos en trop, super. :oops:

Premier RDV Mardi dernier, la nutri me dit "Premier objectif manger lorsque vous avez faim, et arrêter lorsque vous avez plus faim". Ok Manger quand j'ai faim, on va essayé, et depuis mardi j'y arrive (juste 2 fois où j'ai pas réfléchit, mais ça c'est avec le psy qu'il faut que j'en discute). Arrêter quand j'ai plus faim, pas possible pour le moment, le problème d'après mon nutri c'est que je mange devant la TV et du coup je mange trop vite, bon j'ai du boulot là dessus, je le sais.

D'après ce que j'ai lu ici et là sur la RA, ce que me dit la nutri n'est pas si mal, et ça y ressemble beaucoup.

Mais elle me demande aussi de diminuer mes aliments sucré, trop fréquent d'après elle. "Deuxième objectif, les aliments sucrées, que un repas sur deux", là je me dis, zut c'est un régime puisqu'elle me demande de faire une restriction. Donc là je tic un peu, vous en pensez quoi? Le sucré est mon doudou, donc pour moi c'est encore un problème psy.

Ce n'est que le premier RDV, et je commence tout juste prêter attention à mon corps, donc je ne m'emballe pas, je réfléchis.

D'ailleurs, j'attends d'avoir faim pour manger, mais ça m'agace et me fait mal au ventre et me donne des vertige de me faire à manger et attendre que ce soit prêt, vous aussi, ou c'est juste moi qui suis fainéante en cuisine?

Voilà mes premiers questionnement sur ces objectifs des mes 2 prochain mois.
Quelqu'un pour m'aiguiller et me guider?
Merci de votre aide. :)
37 ans 1547
Bonjour,

Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris la question.
Si tu te demandes s'il s'agit d'une RA, je crois que tu y as répondu en relevant qu'il y avait une forme de restriction dans le deuxième objectif qui t'a été proposé.
As-tu parlé de ton inquiétude à la nutritionniste ?
La RA au sens du GROS passe par un lâcher des restrictions cognitives basées sur des croyances alimentaires (c'est différent je pense de celles suivies par rapport à une allergie ou une maladie par exemple). Les restrictions tendent à développer les compulsions dans un second temps, ce n'est pas négligeable.
Si tu choisis de suivre cela, il sera important de penser à son après-coup et d'en parler avec ta nutritionniste.

Ce que tu as écrit m'a donné l'impression que tu t'étais sentie obligée d'accepter ces suivis, par peur de "représailles" (éviction de la PMA), mais ça me paraît très important que tu puisses investir en ton nom ces espaces, sinon ce ne sera qu'un simulacre de suivi. Je trouve qu'en tout cas ça vaut le coup d'en discuter et que tu arrives à te sentir libre et autorisée à exprimer tes questions.
Personnellement, je suis suivie par certains professionnels que tu cites, du coup je me dis que ça peut être une formidable opportunité que ça te soit accessible comme cela. Mais pas "sans toi". Tu vois ce que je veux dire ?
Cela dit, je comprends ce sentiment premier qu'ils soient là pour supprimer quelque chose de toi (les fameux kilos), et peut-être que cela te heurte et rendra difficile ton adhésion aux suivis s'il persiste.

Tu as l'air d'être "dedans", tu te poses des questions et tu t'observes. Prend le temps de t'observer.
Quand tu parles du sucré, j'aurais tendance à te suggérer de commencer ton repas par ce qui te fait le plus envie, et si c'est du sucré, de ne pas hésiter à manger le dessert en premier, voir de ne manger que du sucré si l'envie est là.
Mais ça risque de rentrer en conflit avec ton suivi, d'où l'importance d'en parler avec la professionnelle et de décider ce que tu souhaites faire.
Effectivement, ça peut être intéressant aussi de discuter des fonctions de la nourriture pour toi, tu parles d'aliments doudous, ça me paraît naturel d'en avoir, mais peut-être exprimes-tu aussi qu'il y a plus qu'un "aliment doudou" et qu'il y a une façon importante (fréquente) de manger comme une réponse plutôt émotionnelle que physiologique.

Personnellement, j'ai fait plusieurs régimes suivis, et à chaque fois les nutritionnistes et diététiciens me disaient de manger quand j'avais faim et de m'arrêter quand je n'avais plus faim. Ce principe est fort important et je ne peux que t'encourager à continuer à percevoir ta faim (et ses signes précurseurs, progressivement) et ta satiété pour réguler ta prise alimentaire.
Mais ce n'est pas le seul principe de la RA au sens où le GROS la propose (et telle que nous en discutons ici).

Au tout début où j'attendais ma faim et où ça prenait vraiment longtemps (j'ai dû attendre jusqu'à 30h une fois), je mangeais directement sans préparer quelque chose. Je me souviens que la première fois où j'ai ressenti la faim, je n'avais pas envie d'un repas préparé, mais je rêvais d'arriver chez moi et de manger une banane. Et ça m'arrive souvent de ne pas avoir l'énergie de préparer quelque chose, alors parfois je mange une petite chose avant si je sens que j'ai très envie de quelque chose de chaud par exemple, pour me laisser le temps de faire ce dont j'ai vraiment envie. (parce que rien que faire chauffer des fois, c'est trop long par rapport à ma capacité à soutenir la faim. Je pense aux fois où la fatigue physique et la faim sont présentes ensembles, de retour de la piscine par exemple, je sens que mon corps a vraiment plusieurs besoins simultanés).

Avant tout cela, avais-tu été intéressée par la démarche d'une rééducation alimentaire ?

Peut-être que tu peux aussi penser à un suivi nutritionnel avec quelqu'un du GROS et en parler avec les pro de l'hôpital de jour, que pour cette dimension là tu ailles voir quelqu'un d'extérieur.

Je ne sais pas si ça répond à tes questions, mais je te souhaite bon courage dans ce que tu entreprends.
39 ans 886
Swane a écrit:

D'ailleurs, j'attends d'avoir faim pour manger, mais ça m'agace et me fait mal au ventre et me donne des vertige de me faire à manger et attendre que ce soit prêt, vous aussi, ou c'est juste moi qui suis fainéante en cuisine?

Coucou Swane, j'ai un peu le même souci que toi, quand j'ai faim souvent je veux manger maintenant car je me sens limite pas bien et j'ai du mal à attendre une demi-heure ou plus pour faire à manger.
Du coup selon les cas, soit je mange un morceau de pain pour me maintenir le temps qu'on fasse à manger; soit je prépare un truc rapide (genre pâtes fraîches), soit (la meilleure solution je trouve) je me lance dans la préparation d'un repas lorsque l'heure de manger approche mais que je n'ai pas encore faim; en général le temps de le faire la faim arrive, ou alors j'attends un peu et je réchauffe.
Sinon dernière technique, quand je fais un plat maison genre plat mijoté, gratin, soupe etc., j'en fait pour 6 alors qu'on est que 2 et comme ça les repas suivants, il y a juste à réchauffer donc on peut manger dès que j'ai faim.

Sinon pour le faire de ne pas arriver à t'arrêter quand tu n'as plus faim, tu dis que ce n'est pas possible pour le moment, tu peux nous en dire plus sur la raison pour laquelle ce n'est pas possible?
38 ans Là-bas, et à coté. 684
Papille :

Oui je me suis senti obliger ce suivie, déjà que la PMA m'a dit, "on se revoit dans un an quand vous aurez perdu du poids", alors que j'arrive à 3 ans d'essais, ça me gave un peu alors si en plus il ne veulent plus me voir parce que je ne me fais pas suivre, je vais me faire une sacré déprime (et encore le mot est faible).
Pour le premier RDV j'y suis aller pour "voir" ce qu'ils allaient me proposer, et je vais bien entendu essayer de suivre leur recommandation. Je pense que je suis sur mes gardes, parce que j'ai encore des séquelles de mes anciens médecins et infirmières scolaire qui me disaient "attention au nutella, attention manger des légumes, attention vous avez grossit, attention, attention, etc..." qui te préconise de maigrir sans te donner d'information supplémentaire à par que tu n'es pas dans la courbe et que c'est de ta faute. Donc j'attends peut-être un faux pas de leur part pour avoir une raison d'abandonner, c'est encore flou dans ma tête tout ça, j'en suis même à me demander si j'ai vraiment envie d'un enfant avec ces "contraintes" de perte de poids. Je réfléchis à tout ça, et j'espère que le psy va pouvoir m'aider à y voir plus clair.
Mais je sais aussi qu'il y a une raison psy pour que je refuse et que j'abandonne à chaque fois mes démarches de perte de poids et de rééducation alimentaire. Donc oui j'y suis obligé, mais finalement c'est peut-être pas plus mal, je fonctionne un peu comme ça (un peu bizarre quand même :oops: ) Je vais tester, et voir ce qu'il en ressort.

Quand j'ai faim, j'ai faim de salé, et quand je n'ai pas faim du sucré (sauf le matin, question d'habitude sûrement).
J'ai discuté de ces aliment sucré doudou avec les médecins, qui m'ont pris RDV avec le psy, car je sais très bien qu'il y a quelque chose d'émotionnelle là dessous, RDV début Février pour en savoir un peu plus. (c'est loin Février)

Pour ce qui est de la RA, oui je commence à m'y intéressée, et j'ai déjà le numéro d'un médecin dans mon département, mais pour le moment j'ai pas les moyens financier d'y aller. Tu me dira c'est un fausse excuse c'est rembourser par la sécu, oui mais il faut quand même un mois avant un remboursement, et je ne peux pas me le permettre pour le moment. L'avantage au CHU c'est que c'est gratuit et sans avancer de frais. :roll:
Mais oui, dès que j'ai les "moyens" je prendrais RDV avec ce médecin GROS.

Ali-a :
J'essaie aussi d'avoir un repas de prêt mais pas forcément évident. Du coup depuis hier, je mange un petit gâteau quand j'ai faim, je me prépare à manger, et j'attends la prochaine faim. Du coup le repas est prêt pour ma prochaine faim (qui en principe ne tarde pas après mon gâteau, 1h environ).
Je suis encore en phase test, je tente un peu tout, en espérant trouver quelque chose qui me convienne.

Pour ce qui est du problème de m'arrêter quand j'ai plus faim, j'ai un soucis, je mange trop vite en regardant la TV donc je ne suis pas concentré sur moi pendant le repas.
Je suis tte seule chez moi (chéri est reparti au canada pendant un mois), et au chômage. La TV* est mon seul compagnon pour le moment et j'ai beaucoup de mal à me poser seule à ma table sans TV*. De plus je suis du genre à vouloir finir mon assiette, donc là-dessus il faut que je travaille dur.
Je pensais peut-être manger une quantité plus petite que d'habitude pour commencer, et me resservir 20 ou 30 min après si j'ai encore faim, mais je sais pas trop, cela me fera 2 repas au lieu d'un....

L'hôpital de jour c'est pas mal, mais les RDV sont trop espacé pour pouvoir répondre à toute mes questions. Je vais essayer de faire un petit carnet pour pouvoir les poser la prochaine fois.

HS ON
* : J'ai pas la TV, mais juste un moniteur et un lecteur DVD, donc c'est pas vraiment la TV, mais c'est tout comme (en mieux, parce que on regarde que ce l'on aime). :roll:
HS OFF

Dsl si je suis confuse, c'est un peu comme ça dans ma tête aussi.
37 ans 1547
Swane a écrit:
Donc j'attends peut-être un faux pas de leur part pour avoir une raison d'abandonner, c'est encore flou dans ma tête tout ça, j'en suis même à me demander si j'ai vraiment envie d'un enfant avec ces "contraintes" de perte de poids. Je réfléchis à tout ça, et j'espère que le psy va pouvoir m'aider à y voir plus clair.


Même si ce n'est qu'en février, je te souhaite de pouvoir déplier ces choses là avec le psy qui te recevra.

Swane a écrit:
Mais je sais aussi qu'il y a une raison psy pour que je refuse et que j'abandonne à chaque fois mes démarches de perte de poids et de rééducation alimentaire. Donc oui j'y suis obligé, mais finalement c'est peut-être pas plus mal, je fonctionne un peu comme ça (un peu bizarre quand même :oops: ) Je vais tester, et voir ce qu'il en ressort.


Si tu sens une part de refus, c'est probablement qu'il y en a une. Il n'y a rien en soi qui fasse que ce soit mal d'être dans le refus. On a parfois besoin, et on a parfois des raisons importantes, de refuser certaines choses. Ça vaut le coup de se demander lesquelles sans forcément chercher à faire sauter le refus parce que ça ne va pas, de refuser ce qui semble admis comme "bon". A l'évidence, ce n'est pas aussi simple.

Attention simplement à ne pas tout interpréter sous l'angle psychologique, ça peut aussi être un moyen de mettre de côté qu'il y a des choses qui ne tiennent pas qu'à nous ;)

Swane a écrit:
Pour ce qui est du problème de m'arrêter quand j'ai plus faim, j'ai un soucis, je mange trop vite en regardant la TV donc je ne suis pas concentré sur moi pendant le repas.
Je suis tte seule chez moi (chéri est reparti au canada pendant un mois), et au chômage. La TV* est mon seul compagnon pour le moment et j'ai beaucoup de mal à me poser seule à ma table sans TV*. De plus je suis du genre à vouloir finir mon assiette, donc là-dessus il faut que je travaille dur.
Je pensais peut-être manger une quantité plus petite que d'habitude pour commencer, et me resservir 20 ou 30 min après si j'ai encore faim, mais je sais pas trop, cela me fera 2 repas au lieu d'un....


Ralentir les choses aident bien en effet. Ma nutri m'invite souvent à ralentir ma façon de manger, comme si c'était une condition à l'attention.
Mais manger doucement ne suffit pas. Je me souviens d'avoir pu mettre longtemps à manger quelque chose (parce que ma nutri de l'époque m'avait dit qu'il fallait absolument X minutes avant d'être à satiété) mais tout en lisant ou en étant à l'ordi. Résultat: je mangeais vite mes bouchées, sans les goûter, mais je les espaçais beaucoup pour que ça prenne du temps et faisait des "pauses". A la fin, je sentais qu'effectivement je n'avais pas le ventre vide, mais je n'avais pas été satisfaite et j'étais frustrée. J'avais qu'une envie: manger autre chose !
Apprécier sa satiété, l'écouter, c'est plus facile je pense si elle est synonyme de satisfaction éprouvée.
Ça suppose déjà de bien être familier à ses différentes sensations de faim et sensations en dégustation.

Pour être attentive à tes sensations, peut-être que tu peux essayer sur un moment bien précis, par exemple en te donnant rendez-vous à toi-même en allant manger un aliment dans un endroit où tu te sens bien, en dehors d'un moment de repas et de chez toi. Ou organiser un moment de dégustation de trois fromages différents avec une copine par exemple, à qui tu demanderais de jouer le jeu aussi. (Moi j'ai fait ça avec des chocolats de chocolatier et aussi avec des macarons :P )
Peut-être que ça peut commencer sur d'autres sensations qu'alimentaires: te demander comment tu te sens dans ton corps en étant allongée, en respirant, en marchant, en conduisant, en te douchant.Si tu as faim, si tu as soif, si tu as mal, si tu es fatiguée, si tu as chaud, froid, et puis affiner: est-ce que j'ai froid partout ? est-ce que dans cette position c'est tout mon corps qui est en contact avec une autre surface ? etc.
Faire des expériences isolées, alimentaires ou non, qui t'aideront peut-être ensuite au moment où tu manges.

Pour les "repas", ce n'est pas le nombre que tu fais dans la journée qui compte tant que ça dans la RA. Mais là, on touche peut-être aussi aux zones de contradiction entre ce qui t'est proposé et la RA...

Comme tu dis tu es dans des débuts et tu cherches à trouver une façon de faire dans laquelle tu sois à l'aise. Laisse toi le temps de la trouver, faudra peut être tolérer un certain inconfort, mais ça viendra.

Je te réponds un peu tard mais je te souhaite une bonne continuation en tout cas.
B I U