en plus des panneaux publicitaires, la jeune femme soi-disant moderne fait de son mieux pour atteindre le niveau de minceur qui, croit-elle, lui assurera succès et reconnaissance.
À une époque où la publicité est omniprésente, la télévision plus populaire que jamais et les magazines féminins plus nombreux qu'il n'en faut, il semble bien que les standards de beauté aient pris un virage minceur. Les régimes suivis sont aujourd'hui fort variés, mais leurs résultats sont-ils à la hauteur des attentes? Et qu'impliquent-ils vraiment?
"Selon moi, l'obsession de la minceur est un phénomène social, estime Judith Pelletier, nutritionniste, membre de l'Ordre des diététistes du Québec. Ce qu'on voit à la télévision, les poupounes toutes minces, font en sorte que les femmes aspirent à être comme ça. En 1999, parmi les Québécoises qui s'inscrivaient dans la catégorie poids santé, une sur deux désirait perdre du poids. De plus, 25 % des fillettes de neuf ans avouaient essayer de perdre du poids, contre 60 % des adolescentes âgées de 13 et 16 ans. La pression sociale joue donc un rôle de taille."
Désireuses de perdre du poids et de le perdre rapidement, les femmes se tournent souvent vers toutes sortes de régimes sans trop savoir dans quoi elles se lancent.
.......
.......
Il demeure que, pour bien des adeptes des régimes, l'obsession de la minceur peut avoir des conséquences pour le moins inattendues, d'où l'importance de bien s'informer.
"Les conclusions sont assez paradoxales en ce moment, note-t-elle. Alors que l'obsession de la minceur se fait de plus en plus sentir, les cas d'obésité au sein de la population augmentent. Cela s'explique par le fait que les diètes que suivent les gens modifient leur métabolisme. Ils se privent de certaines choses le temps de suivre leur régime puis le cercle vicieux s'installe : les gens perdent du poids, puis cessent leur régime et reviennent à leurs vieilles habitudes, ce qui entraîne la reprise du poids perdu et plus encore puisque leur métabolisme a été transformé par le régime."
........
........
"Au niveau psychologique, ce que font les régimes, c'est complètement malade, indique la diététiste. Certaines personnes sont au régime tout au long de l'année et se privent constamment. J'ai déjà rencontré une dame en consultation qui me disait apporter un lunch lorsqu'elle allait souper chez des amis."
Le jeu en vaut-il la chandelle? "Selon les chiffres que j'ai, le taux de réussite des régimes est très mince et ne concerne bien souvent que le court terme alors que c'est à long terme qu'on devrait évaluer, précise Mme Pelletier. La clef pour perdre du poids, c'est de respecter notre faim. Le corps est bien fait. Si on la ressent, c'est qu'on a besoin de quelque chose. En même temps, il faut savoir s'arrêter quand on n'a plus faim. Si après chaque repas on dit : J'ai vraiment trop mangé. Il y a quelque chose qui ne va pas."
.......
.......
"Je ne crois pas aux régimes qui proscrivent certains aliments, mentionne Mme Pelletier. À moins de souffrir d'allergies, il est très rare d'avoir à éliminer certains aliments de notre régime pour perdre du poids.
........
........
"La perte de poids est un processus complexe. Il s'agit d'un tout. Les gens doivent, en plus de porter attention à ce qu'ils mangent, faire de l'activité physique et adopter de saines habitudes de vie. Certaines personnes ont fait tellement de régimes dans leur vie que malgré une bonne alimentation et de saines habitudes, elles n'arrivent plus à perdre leur surplus de poids parce que le métabolisme est complètement bousillé.
Une personne ne devrait pas espérer perdre plus de 5 % à 10 % de son poids. "Les gens focussent beaucoup sur l'image, mais au niveau de la santé, on fait un grand pas en perdant 10 % de notre masse corporelle", souligne la diététiste.
Lire l'article en entier