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harcèlement moral au boulot... besoin de vos lumières

39 ans Niort, Deux-Sèvres 3657
Ah ça, c'est sur que quand ils ont décidé de pas comprendre... Mon mari a découvert hier que son chef avait installé sur son pc un logiciel qu'une autre collègue  
avait. Personne ne s'est demandé s'il fallait une licence :roll:
41 ans 4907
MaryMorgane a écrit:
Ah ça, c'est sur que quand ils ont décidé de pas comprendre... Mon mari a découvert hier que son chef avait installé sur son pc un logiciel qu'une autre collègue avait. Personne ne s'est demandé s'il fallait une licence :roll:


:shock: Dans une compagnie! Je comprends chez soi quand on veut pas payer 3 licences pour ses 3 ordis perso, mais dans un bureau ...
39 ans Niort, Deux-Sèvres 3657
C'est pas un problème de payer, simplement, ils se sont même pas posé la question. Du coup, l'éditeur du logiciel a appelé au boulot de mon mari pour lui demander le nombre de licence de chaque logiciel, comme il savait pas que l'autre avait installé ça tout seul comme un grand, il a dit 1. Si l'éditeur vient vérifier, ils sont mal (et forcément, on lui repprochera) donc maintenant il a décidé de garder les Cd à son bureau après avoir installé les logiciels et basta
R
39 ans Paris 1624
Pas de lumière à apporter, mais j'avais juste envie de dire à ton mari "tiens bon".

J'ai moi-même été victime de harcèlement moral, donc je comprends ce qu'il vit, et effectivement c'est très destructeur. Courage !
V
74 ans 5070
Ce que je vais dire est malheureux mais pour des cas harcèlement morale il vaut mieux être dans le privé...

Bon si je résume, il n'a pas accès à un CHSCT, ni un CE? et je suppose que ses visites médicales de contrôle ne sont pas forcément faites?

Quoi qu'il en soit la l'urgence c'est qu'il aille mieux qu'ils ne soient pas stressé pour aller au taf, peut être pourrait il aller voir son médecin et lui en parler?
Ensuite zou un petit tour à la médecine du travail, il pourrait faire un rapport.
Et comme plusieurs l'on dit avant moi, correspondre par mail pour se protéger
K
47 ans 2
très concrètement, je déconseille l'affrontement direct.
Il faut que ton conjoint garde des traces des mails et autres commentaires négatifs, bref, il commence à monter son dossier et il se rapproche des syndicats. j'ai pu constater leur pouvoir dans la focntion publique à plusieurs reprises. Ils sauront bien le conseiller!

bon courage!
60 ans 91 25732
Les prud'hommes n'agissent pas dans le cadre de la fonction publique et souvent ils ignorent les rouages qui sont bien spécifiques.

En cas de problème, il faut, si la tentative amiable échoue, passer d'abord par la DRH avec le soutien des instances syndicales, puis la Commission Administrative Paritaire (CAP) dans le cadre par exemple d'une contestation d'évaluation, voire saisir le Tribunal Admnistratif (délai moyen pour ce genre d'affaire : 3 à 5 ans, le recours n'est pas suspensif ce qui signifie qu'il faut continuer à bosser dans les mêmes conditions jusqu'à la décision du TA, on a le temps de crever..). Autant dire que la seule réponse quasi valable dans la fonction publique quand on est harcelé, c'est de demander une mutation ou un changement de service. :?

Il faut absolument qu'il saisisse un syndicat et demande de l'aide. Cette directrice n'a pas tous les pouvoirs et il serait bien que quelqu'un le lui rappelle. Il doit aussi y avoir un DRH qu'il faudrait saisir du problème.

L'entretien d'évaluation pourrait être fait par une autre personne ? :shock: Mais par qui ? La règle c'est qu'une évaluation est faite par le N+1 obligatoirement. Il faut obliger la directrice à écrire ce qu'elle dit et ensuite contester l'évaluation auprès de la CAP en fournissant toutes les preuves. Le souci c'est que même si la CAP reconnait que ton mari a raison, ça risque de ne rien changer du tout ! :?

En fait ça dépend si l'administration a envie de se mouiller pour lui ou pas...

En fait le mieux, c'est de prendre une dispo pour retourner bosser dans le privé ou de trouver une mutation car si cette directrice est "protégée", ton mari aura beau faire, rien n'aboutira, même s'il est reconnu qu'il a raison. Elle pourra avoir une sanction mais elle peut ne pas changer du tout. Et l'administration ne la déplacera que si elle le veut bien. Or dans le cas présent, il semble qu'elle soit pressentie pour de nouvelles fonctions plus importantes. Donc qui l'administration choisira à ton avis ? :?

Pardon d'être pessimiste, mais en 20 ans de fonction publique, j'ai toujours vu la même chose et quand j'y ai été confrontée, je n'ai pu que fuir, même si j'avais raison.

Par contre il ne faut surtout pas démissionner, il existe d'autres alternatives dans la fonction publique.

Bon courage à ton mari car pour y être passée, je sais à quels murs on se heurte. Mais malheureusement, la seule vraie alternative, même quand on a raison( surtout quand on a raison), c'est de partir. :(
60 ans 91 25732
Ah une dernière chose. Les harceleurs ne sont jamais originaux, ils agissent toujours selon le même schéma :
1) reproches sur le travail fait ---> suppression de missions et de tâches
2) coupure de la personne avec le milieu extérieur (collègues, fournisseurs, partenaires extérieurs) ---> la personne se retrouve isolée et on prétend que c'est de son fait
3) Reproches sur le travail rendu "nécessitant" pour le chef de ne laisser à l'agent que le travail le moins intéressant
4) Suppression des outils de travail

Ca marche toujours comme ça, dans cet ordre là. Où se positionne ton mari actuellement dans ce schéma ?

Pour s'y retrouver un peu, il faut éviter de se confronter directement au responsable, car on perd vite son sang froid et c'est exactement ce qu'il attend. Il faut demander des consignes plus précises, les faire acter (le mail est bien pour ça), obliger le responsable à les reformuler.

Mais surtout, surtout, pas de confrontation directe seul à seul, ça ne sert à rien et ces gens savent très bien vous manipuler pour vous faire dire ce que vous n'auriez pas du dire.

Opposer toujours un comportement positif (je sais c'est dur)et prendre les critiques positivement en précisant que peut être on n' a pas bien compris les consignes et demander de reformuler par écrit.

En fait ça ne change pas grand chose au comportement du harceleur mais ça le déstabiliser suffisamment pour que l'agent harcelé puisse retrouver de la confiance en soi et partir dans de bonnes conditions.

Car le souci est là. Dans le cadre d'un harcèlement moral, il est rare qu'on vire le harceleur. Et même si le harceleur est sanctionné mais reste en place, on ne peut plus travailler sainement avec lui. Donc c'est au harcelé de partir, mais il faut qu'il puisse le faire dans de bonnes conditions. Il doit donc restaurer suffisamment de confiance en lui pour ne plus répondre à la provocation dans le sens qu'attend le harceleur. Donc surtout pas de rébellion, pas de mots qu'on pourrait regretter, pas d'enfermement. C'est très dur au début de ne pas se rebeller, mais au bout de peu de temps c'est jouissif de voir le harceleur déconcerté. ;)

Donc calme, professionnalisme, formalisation de ce qui est demandé et fait, écoute des critiques en essayant d'en dégager du positif et parallèlement demande d'aide. Mais la meilleure aide c'est auprès de soi qu'on la trouve. Il faut faire en sorte que le harceleur ait le moins de prise possible sur soi donc ne pas lui dévoiler ses émotions, même si on bout à l'intérieur et qu'on meurt d'envie de le décalquer contre le mur. ;)
39 ans Lyon 307
Je réponds un peu tard (j'espère pas trop) sur ce sujet.

Bon alors, comme l'a dit Patty, les Prud'hommes sont pas compétents pour les litiges entre fonctionnaires ou dans le cadre d'un contrat public.

Donc la solution c'est d'exercer un recours de plein contentieux devant le TA. Mais c'est long comme un jour sans pain.

Par contre, une astuce est possible.

Déjà, comme l'ont dit les autres intervenantes, il est impératif de se constituer des preuves du comportement, au cas où il faudrait aller au Tribunal. De même il ne faut surtout pas provoquer de confrontation directe avec le harceleur et avoir un comportement professionnel irréprochable, même si la tarte dans la gueule démange.

Ensuite :
il faut demander lala mise en œuvre de la protection fonctionnelle de l’article 11 de la loi Le Pors, disposant : « la collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de leurs fonctions et de réparer le cas échéant, le préjudice qui en est résulté. » Cet article vise à protéger les agents publics des faits de tiers mais aussi d’autres fonctionnaires.
Dans le cadre de cette demande, il sera opportun de solliciter une enquête administrative afin d’impliquer la hiérarchie.

Lorsque l’administration remettra ses conclusions à l’agent victime ou à son conseil, ce rapport sera constitutif d’une décision en relation avec la situation personnelle de cet agent, décision susceptible d’être contestée et de faire l’objet d’un recours si elle est défavorable.

Et là on tombe dans le recours pour excès de pouvoir classique et c'est moins long à juger (je passe sur les délais et les modalités d'introduction du recours).

Dans tous les cas c'est un bon plan stratégique qui peut permettre d'aboutir à un changement amiable de la situation.


Par ailleurs, le harcèlement moral est une infraction PENALE. Donc une plainte au commissariat, étayée par de bons mails, des attestations de témoins et cie vont déclencher un enquête. La directrice qui verra arriver les flics aura déjà une bonne trouille et devrait se calmer rapidos !

(sinon je connais un gars qui connait un gars qui travaille proprement avec un bon :snipersmile: :arrow: :arrow: )
60 ans 63 609
Patty donne de bons conseils mais je rajouterai qu'il ne faut pas faire l'entretien d'évaluation seul avec elle, il doit être possible d'avoir une assistance ( consulter les notes de services etc...) ou bien demander à le faire avec le supérieur de cette femme.Il faut un témoin.
Maintenant avec les suicides chez France Telecom, je pense que l'administration va peut être changer d'attitude, non? enfin, je suis peut être optimiste.
Il y a tout de même quelque chose que je ne comprends pas, dans la fonction publique, un chef ne peux pas faire sauter une prime d'un subordonné du jour au lendemain, normalement! il y a toute une procédure, une CAP locale ou nationale,composée de représentants de l'administration et de syndicats,se réunit et décide des sanctions.
Pour la mutation, c'est la solution, à condition que la chef ne continue pas à le pourrir, elle peux trés bien s'y opposer et le dénigrer voir pire.
Il faut donc constituer un dossier aevc des preuves et porter plainte, se faire aider des syndicats et d'un psy etc...
Bon courage.
60 ans 91 25732
Quel intérêt de s'opposer à la mutation d'un agent dont on ne veut plus ? Quand on harcèle quelqu'un, le but c'est de le faire partir le plus vite possible et en général le harceleur ne s'oppose pas au départ de la personne qu'il harcèle.

Il se peut même que le harcèlement soit fait pour ça. Il y a des gens dans la fonction publique qui reçoivent comme mission de faire partir quelqu'un. Certains sont même embauchés pour faire des charettes. Comment s'y prend on pour faire partir des gens qui ne veulent pas à ton avis ? ;) Il n'y a pas 36 solutions... :? Soit on leur demande gentiment et on négocie, soit on fait tout pour qu'ils partent et le harcèlement en fait partie...

Quant au dépôt de plainte... Vous avez raison bien sûr, c'est la base de la procédure. Mais je vous laisse imaginer ce que devient votre quotidien quand vous devez continuer à travailler avec la personne objet de votre dépôt de plainte... Et on ne vous aide pas vraiment... :?
60 ans 63 609
Hmm, dans mon administration, mutation = perte complète du poste dans le service et en obtenir un autre, c'est un peu une loterie donc parfois, les Directeurs d'Unité s'opposent au départ.

Et pourquoi, elle ne ferait pas de même mais pour l'obliger à démissionner? car là, elle le déglinguerait encore plus, au maximum, elle l'achèverait car faire partir le harcelé et en mauvais état, bien cassé, c'est bien le but du harceleur?

Mais ce serait bien étonnant si cet informaticien est soutenu par un syndicat, là, faut prendre sa cotisation, le syndicat devrait alors agir.

A bientôt, courage DameAliénor et à ton mari.
B I U