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le baby blues à la mode?

45 ans pres d'orleans 1304
Bon j'ai choisi un titre un peu provoc je le concois, pour faire part d'une de mes interrogations (je precise bien PAS UN JUGEMENT).

En parcourant les post des diverses jeunes  
mamans du moment je m'aperçois que beaucoup parlent de babyblues, de dépression,de difficultés à gérer leur nouveau BB.

Je me demande si c'est la période qui veut cela (entrée dans l'automne, le froid, la grisaille qui donne pas la peche,..)
Si c'est parce qu'on en parle plus librement, avec moins de honte qu'avant , moins la peur de se faire traiter de mauvaise mère. Le phenomène commence à etre mieux connu , du coup on peut en parler plus facilement?
Peut être aussi je me dis qu'on prépare mal les mares à leur futur rôle de maman et que du coup on tombe des nues lorsque l'on se retrouve avec le BB dans les bras. Je n'ai pas fait de prépa accouchement pour mes deux enfants mais est ce que l'on parle un peu de cette dimension psychologique dans les cours de prépa?

Pour mon premier il y a 4 ans je n'ai pas eu le moindre doute en tant que mère hormis la chute d'hormones à l'hosto et la fatigue due à la cesarienne et à la montée de lait tardive qui ont provoqués quelques crises de larmes.J'attendais aussi d'etre mere depuis 6 ans et c'etait pour moi l'euphorie de le devenir enfin.
Pour ma deuxième qui a deux mois et demi j'ai eu un enorme coup de blues car l'allaitement fut un échec (11 jours seulement) et j'etais naze cu fait qu'elle faisait pas ses nuits mais je ne me suis jamais sentie demunie face à ma puce.

Bon je ne suis pas superwomaman pour autant!!!!
En 4 ans de maman je vous rassure y a bien des moments ou je me sens impuissante...la maladie et la douleur qu'on ne peut pas supprimer, les soucis d'alimentation,....j'ai des périodes de doutes comme toutes.

Je n'ai pas vécu de dépression postnatale mais j'en comprends l'existence et ne la minimise pas du tout, je m'interroge juste sur le fait que de plus en plus de jeunes mamans doivent y faire face.
49 ans région parisienne 5831
En plus des raisons que tu cites (phénomène mieux connu, moins tabou), je vois 3 autres raisons qui me semblent favoriser le baby-blues:

- la situation solitaire des mères; Aujourd'hui, chacun a son appart, sa maison, on vit très rarement en famille élargie. Du coup, les jeunes mamans sont souvent seules, personne à qui parler, personne à qui passer le relais quelques instants, elle sont réduites aux tâches ménagères et seules toute la journée car leur homme bosse. Elle sont beaucoup moins entourées qu'avant, quand on vivait avec ses parents, en village.

- la médicalisation de l'accouchement: les césariennes sont plus fréquentes, ainsi que les bib. Or l'allaitement est connu pour maintenir un certain niveau d'ocytocine, donc défavoriser la dépression. Pareil pour les césariennes: les mères césarisées ont un plus fort risque de faire une dépression du post-partum. De même, il est connu que séparer la mère et l'enfant les premiers jours (comme on le fait encore dans certains hopitaux) favorise les dépressions.

- la grande pression de réussite que subissent les femmes. On leur dit qu'elles doivent être de super mamans, mais aussi réussir leurs études et avoir un bon travail, et en plus être belles, minces, sexy et top au lit. Le monde moderne est assez impitoyable là-dessus, et les femmes, forcément, ne se sentent pas à la hauteur de ce qu'on attend d'elles. C'est particulièrement délicat quans elles deviennent mère, parce que si il y a bien quelque chose qui est dur à maitriser, c'est un bébé!

doucefolie a écrit:
Je n'ai pas fait de prépa accouchement pour mes deux enfants mais est ce que l'on parle un peu de cette dimension psychologique dans les cours de prépa?


J'ai fait 2 prépas à la naissance, et je peux te dire que c'est vraiment très très différent d'une sage-femme à une autre. Pour ma part, les 2 fois, la depression du post-partum n'a pas été évoquée.
45 ans pres d'orleans 1304
mamykro a écrit:

- la grande pression de réussite que subissent les femmes. On leur dit qu'elles doivent être de super mamans, mais aussi réussir leurs études et avoir un bon travail, et en plus être belles, minces, sexy et top au lit. Le monde moderne est assez impitoyable là-dessus, et les femmes, forcément, ne se sentent pas à la hauteur de ce qu'on attend d'elles. C'est particulièrement délicat quans elles deviennent mère, parce que si il y a bien quelque chose qui est dur à maitriser, c'est un bébé!



J'y pensais aussi au culte de la super maman,epouse,employée et j'en passe .... comme si on etait un couteau suisse capable d'agir à la perfection sur tous les plans.
51 ans 76 10598
Juste pour être tatillon, le baby-blues est un état quasi inéluctable que toute nouvelle accouchée connaîtra dans les 48h post-accouchement puisqu'il désigne une sorte de vague à l'âme, coup de mou, envie de pleurer consécutif à la chute des hormones de grossesse ... mais il part aussi vite qu'il est survenu. ;)

Après, on parle de dépression du post-partum et c'est tout autre chose. C'est un état dépressif qui nécessite une prise en charge.
45 ans pres d'orleans 1304
Autant pour moi...je voulais donc parler de la dépression post partum
38 ans Paradise 559
Je trouve que c'est vachement facile de différencier baby blues et dépression post partum sur le papier, mais en live ça l'est beaucoup moins !

Ou commence l'un, ou finit l'autre ? Quand bascule t'on vraiment dans le dépression ?

Perso mon baby blues a duré 2 mois facile, et je dis bien baby blues, pas dépression.
J'ai été suivie par une psychologue spécialisée de la maternité, à raison d'une à deux séances par semaine. Je voyais également un groupe de mamans tous les jeudis.

Ma psy n'a jamais douté du fait qu'il ne s'agissait pas d'une dépression. Je pense qu'on a trop vite fait d'épingler les jeunes mamans du moment que leur blues ne passe pas dans les deux semaines qui suivent l'accouchement.
Je trouve ça vachement réducteur et peu encourageant.

Du point de vue d'un autre psy, on aurait pu me coller l'étiquette dépressive. Et je me serais enfoncée !
Là, en me certifiant que j'étais normale, que mes réactions n'étaient pas bizarres, j'ai réussi petit à petit à reprendre confiance en moi.

Je pense qu'effectivement c'est beaucoup moins tabou qu'avant, on en parle plus facilement, plus ouvertement.

Peut-être parce que maintenant on choisit plus d'être maman, ça découle moins d'une sorte de "machisme" en vogue à une certaine époque, qui voulait que la femme soit mère et moins bosseuse ?
On assume plus le fait qu'être mère ça ne coule pas forcément de source de suite, on est plus franche, plus directe ?

Perso je pense pas que l'allaitement aide bcp à vaincre le baby blues, au contraire, ça peut être une sacrée cause de déprime lol. J'ai tellement galéré avec ça que ça m'a fichu un sacré coup, et là pour le coup justement personne n'a rien pigé, ils étaient ts bornés à ne voir que cet allaitement et pas un problème plus profond !
Les sfs, les auxiliaires, les pédiatres ne voyaient que par ça. Quand je pleurais, les seins en feu, sans montée de lait, on me la remettait au sein, on m'expliquait séchement que je ne la tenais pas bien, alors que c'était pas ça le problème...
J'étais au 36ème dessous, trop de changements, trop de libertés perdues d'un coup, un nouveau statut de mère qui me surprenait alors même que je pensais y être préparée !
Et on me privait encore plus de cette liberté avec l'allaitement, je n'avais même plus le temps de prendre une douche ou d'aller aux toilettes !
Je savais qu'un bébé c t un nouveau rythme à prendre, des contraintes, je pensais être prête à tout pr lui, de suite, sans transition.

Ts se sont acharnés et personne n'a compris que je m'enfonçais, que je culpabilisais de ne pas y arriver, je me mettais une pression folle ! Au bout de deux mois et demi j'ai pleuré quand j'ai donné mon premier biberon de LA et au final ça a été une réelle délivrance par la suite.

J'aurais tellement aimé que quelqu'un, dés le début de cette descente aux enfers, soit là pour me dire que ça n'était pas grave, que l'allaitement n'était pas aussi simple, que je pouvais prendre aussi un peu de temps pour moi, pour souffler, que ça n'était pas vital, que je ne faisais pas les choses n'importe comment.

Tt ça pr dire que non, même si on croit être prête, préparée à outrance, consciente à bloc des changements qu'impliquent l'arrivée d'un bébé, on est jamais sur de vivre une naissance sans chaos mental.

Là je suis enceinte de mon deuxième et j'ai limite plus peur de ça que de l'accouchement en lui même...
49 ans région parisienne 5831
c'est vrai, Soft-Mom-Power, l'allaitement fait aussi partie de la pression qu'on met sur les femmes pour qu'en plus d'être des super women au taf et au lit, elles soient de super mamans. En plus, on n'a plus aucun modèle à imiter, du coup, il faut apprendre les gestes (et ça nous donne l'impression de ne pas être de bonnes mères), alors que si on avait vu toutes les femmes autour de nous allaiter, les gestes viendraient naturellement.

Ceci dit, quand un allaitement se passe bien, le corps produit une homone, l'ocytocine, qui est l'hormone du contentement et qui favorise la relation avec le bébé. Mais bon, c'est comme la césarienne et comme bien d'autres trucs: il faut aussi accepter que tout ne se passe pas comme on aurait souhaité et se dire que bon, c'est pas parce que l'accouchement ou l'allaitement ou les jours suivants n'ont pas été "idéal" qu'on ne va pas être une bonne maman. On fait toutes des projets, on se dit "ça va se passer comme ça" et puis, en réalité, niet, ça ne se passe pas du tout comme on l'avait rêvé. C'est là où il faut refuser la pression que nous mets la société: ben oui, ça c'est pas passé comme j'aurais voulu mais bon, je fais avec, et je fais de mon mieux pour mon bébé... donc je fais très bien.
ton post est bien sûr un jugement et une provocation.

je trouve ton procédé détestable...et je pese mes mots.

tu as sans doute une raison, perso, je vais faire super court dans ma réponse, les nanas qui se posent en super maman me gonflent rapidos...

le baby blues est il à la mode? non, juste, il est plus souvent évoqué...

y'aura t'il toujours des nanas qui te balancent leur perfection à la gueule?

oui, et c'est bien dommage.
47 ans Lille 7000
j'ai souffert d'un dépression du post partum et j'avoue que j'ai trouvé ton post très déplacé... tu t'en ai sorti avec tes gamins, c'est super pr toi, moi personnellement y'a un grain de sable qui a empêché que ça se passe bien à la naissance de mon deuxième... je savais pourtant comment ça se passait avec un bébé, j'avais déjà vécu un accouchement et j'étais déjà passer par la fatigue des nuits, le bébé à bras pdt 3 mois, les cris et tout... je savais aussi que le mythe de la mère parfaite n'est qu'un mythe et je n'avait absolument rien à prouver à personnes...
qu'est ce qui s'est passé, je ne me l'explique pas, ms je n'ai absolument pas cherché à être à la mode... ce que je sais c'est qu'on a souffert au moins à deux de cette situation, je nai pas de souvenir de mon fils avant 1 mois, luin'a pas souris avant 3 mois tellement il sentait ce qui se passait et ça j'aurais beau faire ce que je veux, je ne pourrais pas remonter le tps pr revivre ces moments... et c'est une blessure qui a dû mal à cicatriser si bien que là, j'en ai les larmes aux yeux...
ton message me blesse alors que cette histoire est derrière moi depuis plus de 5 ans, je n'imagine même pas celle qui son en plein dedans et qui n'ont vraiment pas besoin de ça en plus...
39 ans Doubs 1677
Alors pendant les cours d accouchement, on ne nous a jamais évoqué le baby blues ou la possible dépression du post partum.
J avoue avoir été victime du baby blues la veille de ma sortie de la mat! Quand mon mari est parti en fin de journée, je me suis effondrée sans savoir pourquoi!pourtant, je nageais dans le bonheur!
Le retour à la maison m a un peu fait peur aussi! Lorsque je me suis retrouvée seule devant Lilyan pour lui donner son bain, y a eu comme 10 secondes de panique qui m ont fait pleurer!
Mais heureusement, mon mari est là et m aide énormément.
Je crois que si j étais maman solo, pas de doute, avec la fatigue cumulée, j aurais peut être fait une ptite dépression, d autant plus que ma famille est loin
47 ans Lille 7000
ah et j'oubliais, pr tout le monde, j'étais une mère parfaite ( j'ai très bien donné le change et personne ne s'est rendue compte que ça n'allait pas), je savais très bien m'occuper de mes deux enfants de 22 mois d'écart, même si je dormais 2 h par nuit ( et pas d'autres moyens de me reopser car les siestes étaient déclalées), mon allaitement s'est très bien passé et je ne suis pas qq'n de fragile, je n'ai jamais, à d'autres moments de ma vie souffert de dépression et je suis même qq'n de très positif qui voit tjs le verre à moitié plein...
il est important qu'on en parle, comme il est important que des mamans enceinte qui se sentent coupables de ne pas être béates de leur éta de savoir que oui, ça arrive et qu'on est pas seuls à vivre ça, parce qd on souffre de ce genre de choses, la seule chose à laquelle on pense et qui ns enfonce encore plus c'est de penser qu'on est un monstre...
45 ans pres d'orleans 1304
Honnettement aucun jugement de ma part et aucune volonté de blesser, pardon pour celles qui se sont senties blessées, attaquées... je n'ai nullement la pretention de me sentir super maman et loin de là, mon interrogation etait vraiment sur le fait que de plus en plus de jeunes mamans le vivent malheureusement.
Je m'en suis pas "sortie avec mes gamins " j'ai juste pas connu cette fameuse depression post-partum mais j'ai aussi eu mon lot de galères que j'ai traversé plus ou moins bien , mais la n'est pas le propos ..... je ne jugeais pas celles qui traversent de telles epreuves en les pointant du doigt.
C'est une reelle interrogation sur le pourquoi on voit de plus en plus de jeunes mamans en être victimes.
Je ne dis en aucun cas que celles qui le vivent sont des etre faibles et j'en passe,je ne les traite pas de monstres non plus.....
J'ai juste constaté que ces derniers temps beaucoup de mamans traversaient cela et je m'interrogeais vraiment sur le pourquoi, merci donc à celles qui m'ont repondu sans voir de mechanceté aucune dans mes propos.

Je m'excuse donc encore une fois auprès de celles que j'ai pu blesser (ou que je pourrais blesser) et promet que je n'avais aucune mauvaise intention derrière la tête.
Je me sens toute con....je voulais vraiment pas provoquer ni juger....
65 ans ile de france 7912
j ai pas connu cet état mais je me demande si en fait , ce n est pas toutes les interrogations de la maman qui croit qu elle doit tout réussir

gérer son accouchement , allaiter etc et tout cela sans échecs

trop de pression , peut être que la maman idéalise trop ce moment de devenir maman et que finalement avec la fatigue , elle prend conscience que ce n est pas tout à fait "le rêve" attendu , culpabilise , n'ose pas en parler car c est une "faiblesse" et plonge, s enfonce
42 ans 2505
blueberrycat a écrit:
ton post est bien sûr un jugement et une provocation.

je trouve ton procédé détestable...et je pese mes mots.

tu as sans doute une raison, perso, je vais faire super court dans ma réponse, les nanas qui se posent en super maman me gonflent rapidos...

le baby blues est il à la mode? non, juste, il est plus souvent évoqué...

y'aura t'il toujours des nanas qui te balancent leur perfection à la gueule?

oui, et c'est bien dommage.


j'allais répondre au post et je tombe sur ton intervention...
Que je trouve brutale et agressive.

Tu t'es senti jugée par ses propos c'est dommage, il ne me semble pas que c'est été le but et je n'ai pas senti de provocation de la part de doucefolie. Elle le précise d'ailleurs dans son post...

J'avoue que même piquée au vif, je ne comprends pas vraiment la violence de ta réaction.

Pour répondre à l'interrogation, je rejoindrais les arguments déjà donnés par mamykro et le fait qu'aujourd'hui rien n'est dit sur la difficulté d'être mère dans notre société ainsi que la sacralisation de l'état de femme enceinte (c'est dingue comment la plupart des mamans vous vantent la grossesse comme étant un des meilleurs moments de leur vie et vous raconte leur accouchement comme magique lors de la première rencontre avec leur bébé. Avec étoile dans les yeux...)
Donc quand on est bercé là dedans depuis qu'on est petites, on se prend quand même une sacré claque quand la réalité ne ressemble en rien à ce qu'on nous avait dit.

Je pense aussi qu'on en parle plus qu'avant et qu'il est moins honteux de le dire aussi.
A mon avis il y en a toujours eu mais pas affiché et donc encore moins bien vécu mais mieux caché.

A mon avis c'est bien le fait qu'on en parle, ça déculpabilise les femmes et elles peuvent se dire qu'elles ne sont pas seules et pas nulles d'être en dépression alors que la société et tout autour d'elle leur montre qu'elle devrait être ravie et tellement heureuse d'être mère.
39 ans Doubs 1677
Tout d'accord avec Schnauzer !!!
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