-Celia- a écrit:Motivation.. Motivation pour changer de boulot, motivation à sortir voir des amis, motivation à faire des trucs (j'ai des projets couture et arts créatifs en attente parce que "ce n'est pas le moment"), parfois c'est juste la motivation de faire à manger ! Peut-être que motivation n'est pas le bon terme. Je n'ai pas l'énergie pour faire tout ça. J'en ai parfois mais pas tout le temps.
Personnellement je suis aussi HS en rentrant le soir, et pourtant j'ai beaucoup d'intérêt et de plaisir durant ma journée, mais aussi de la tension, de la fatigue, parfois des préoccupations, et j'ai clairement besoin d'être comme toi dans un moment "off", loin de toute sollicitation relationnelle ou fonctionnelle. C'est vraiment un moment où mon énergie n'est pas vraiment mobilisable si je suis chez moi. J'ai essayé de me motiver, de me cadrer, d'ajuster des choses, ben au final je m'y retrouve mieux aujourd'hui en me laissant tranquille à ce moment là. Ce que j'ai tenté c'est de changer mon rythme, car j'étais un peu frustrée de ce temps vécu parfois comme "perdu" pour des heures passées à des choses peu importantes et gratifiantes et j'ai essayé de me lever plus tôt. Là j'ai beaucoup plus d'énergie et de disponibilité pour faire les choses du quotidien et celles qui m'intéressent. C'est quelque chose à expérimenter dans le temps, en y allant à son rythme, mais pour l'instant je trouve ça plutôt satisfaisant de mon côté. En tout cas je vis mieux les choses en arrêtant de me faire une liste de choses à faire en rentrant que je n'arrive jamais à tenir et j'accepte mieux mon besoin de "off" car j'ai l'impression que c'est du bon et pas l'échec d'autre chose. Parfois je suis disponible mentalement mais juste pas physiquement, du coup j'opte pour des contenus audio en m'installant confortablement. Podcasts, conférences, audiobooks... et c'est pas grave si je ne suis pas tout. Mais clairement c'est pas un moment propice pour "faire" les choses chez moi.
Le lien que tu proposes faisais partie des "contenus à lire plus tard" sur mes marques page :)
C'est un site qui a l'air intéressant, je n'ai pas encore pris le temps d'explorer mais ça a l'air chouette.
-Celia- a écrit:Quand tu dis "me laisser ce goûter tranquillement", je suppose que tu parles d'en faire un repas à part entière, anticipé, préparé, posé à table par exemple. Un vrai repas quoi. Aussi nécessaire que le déjeuner ou le diner. C'est vrai que ça aiderait certainement. Clairement, il faudrait au moins que je me pose et me concentre su ce que je mange. Actuellement, je le prends devant mon pc et j'engloutis sans faire attention à ce que j'ai dans la bouche même si les aliments sont choisis et répondent souvent à des envies précises. En tout cas, pour le moment, ce n'est pas quelque chose que j'accueille vraiment positivement. C'est une piste à étudier, je vais essayer de mettre ça en place dès cet après-midi !
Bien sûr l'idéal serait un petit rituel gourmand à toi, où non seulement tu choisis ce qui te fait le plus envie mais où tu en profites pleinement. Ca, tant que tu n'es pas complètement ok avec le fait d'en avoir besoin, ce sera probablement difficile car être pleinement là c'est être pleinement traversée de ton vécu de la situation... et rien de tel que la lutte et la culpabilité pour en faire une compulsion. Comme rituel gourmand on a vu mieux ;-) . Le plus important je trouve, et c'est pas si évident, c'est d'expérimenter, encore et toujours, le plus souvent possible, d'essayer, de "tendre vers", plutôt que de demander de manger directement en pleine conscience tout heureux que l'on puisse être. Sur linecoaching ils donnent des exos pour travailler sur la pleine conscience pendant le repas, mais l'idée c'est surtout d'arriver ensuite à pouvoir avoir une attention partagée vu qu'on ne mangera pas en pleine conscience au quotidien, qu'on soit entouré ou seul. Il y a par exemple la possibilité de faire comme tu le fais, manger ton goûter devant l'ordi, en essayant d'être attentive à tes sensations en bouche sur les trois premières bouchées seulement par exemple, ; ou d'alterner entre un focus sur l'ordi, un focus sur le goûter, et petit à petit de retrouver une possibilité de quitter le tout ou rien et pouvoir faire des aller retour; ou au bout de 3 min d'alimentation automatique tu en reviennes à tes sensations en te posant 1 ou 2 questions pas plus; on peut imaginer plein de façon de "tendre vers" comme ça.
-Celia- a écrit:Niveau corporel.. Pff, j'ai l'impression d'avoir pris un peu de poids, je me sens un peu plus à l'étroit dans mes vêtements. Et puis surtout, j'ai les genoux et les hanches qui souffrent (douleurs, raideurs) et ça, ça me fait peur !!! Mon corps est abimé :( Mon corps est abimé et c'est de ma faute. Et j'aimerai changer ça.
Le corps abîmé, qu'est ce que ça me touche aussi. Les douleurs amplifient énormément ce sentiment par les limitations qu'on ressent et le vécu de culpabilité/punition. Le poids a un effet (côté quantitatif), l'alimentation aussi (là je pense au côté qualitatif), mais deux autres facteurs sont aussi très importants: la musculature et l'entraînement fonctionnel. Si tu as envie de voir ce que tu peux modifier dans un registre autre qu'alimentaire, tu peux peut être en parler dans la rubrique sport et entraide. C'est pluriel donc l'approche pour améliorer les choses peut tout à fait l'être aussi. Ce que j'ai expérimenté c'est que c'est beaucoup plus facile d'apaiser le rapport alimentaire si on ne souffre pas physiquement et si l'on vit des choses cool dans son corps et sa mobilité. Le bémol que j'ai rencontré c'est que ce vécu de corps abîmé peut empêcher ça tant qu'on est dans une certaine lutte/colère/injustice. Je me souviens que tant que j'étais convaincue que je n'aurai pas dû être ainsi/j'aurai du éviter ça/j'aurai pu être autrement, tant que je trouvais profondément injuste d'avoir ce corps abîmé de façon irrémédiable, d'être dans une souffrance par rapport à ça importante, je ne pouvais pas réapprendre à faire avec mon corps là où il en avait besoin, j'étais trop avec le corps que je voulais changer, celui d'après X choses, qu'avec le mien. Quand j'ai pu faire plus avec le mien, l'acceptation chez moi s'est traduite par une immense tristesse. J'en avais parlé à l'époque sur le forum assez longuement. Bref, assez loin des idées associées à l'acceptation (genre je m'assume avec joie et je m'expose avec enthousiasme). Après par contre, ça s'est modifié, la tristesse a laissé place à d'autres choses beaucoup plus douces voire réjouissantes. La tristesse reste, ce n'est plus la souffrance, juste la tristesse, mais après il y avait aussi d'autres choses et pas seulement ça. C'est vraiment tout un processus. Enfin là je m'éloigne un peu de ton sujet désolée, mais cette petite partie de ton message me fait sensiblement écho.