Vive les rondes :1 site risible ! Mais ça va pas la tête !

titedidine a écrit:

titedidine si tu as des infos par rapport à cette histoire, envoie les moi sur (contact at vivelesrondes.com)
Il faut qu'on en parle !

Dernière modif par le 6488j; modifié 1 fois

titedidine a écrit:

Je tilte aussi là. Il y a quelque jour je pensai au fait que l'image péjorative de la rondeur n'était seulement véhiculée dans des médias à scandale ou dans la pub, mais également dans des arts plus "classiques", du moins unanimement adulés.
J'ai quelques films en tête, mais ma tête de linotte ne se souvient plus des titres :roll:

Néanmoins, à mes yeux, le top 1 de la "grossophobie" politiquement correcte, et qui a des dizaines de millions lecteurs, cependant, c'est...


HARRY POTTER!


(Je m'en rappelle comme si c'était hier, alors que je l'ai lu il y a des années de cela, tellement le procédé d'écriture m'avait fait écoeuré : )

Premier livre de la série, premier chapitre : Le jeune, sympathique, et maigre Harry Potter torturé par son oncle et sa tante chez qui il est "rabaissé" (et non pas "élevé") a un cousin affreux, sale et méchant (et vicieux par ailleurs)... l'écrivain best-seller (de mon cul) appuie le tableau caractériel et antipathique du vilain personnage en utilisant un procédé infaillible : ce cousin est un goinfre égocentrique dont l'enbonpoint débordant doit susciter chez le lecteur le dégout le plus écoeuré.

Faut pas s'étonner si les gamins de l'école primaire finissent par taper sur leur camarade enveloppée : si elle est grosse, c'est qu'elle doit être méchante. Et puis les petits enfants, à l'approche des fêtes de fin d'année, pourront écrire fièrement au père Noel qu'ils ont bien mérité, cette année, leur panoplie d'Harry Potter, assorti du dernier volume de ces merveilleuses aventures dont enfants et parents attendent la sortie avec une impatience qui me fout la gerbe.

Nootship a écrit:

Tiens, je dois avouer humblement que je n'avais pas analysé ça comme ça.
Je dois bien reconnaître que l'écriture de Harry Potter est pleine de ficelles grosses comme des pilones (arf... ne prenez pas ça pour de la grossophobie hein ;) )... Il y a pas mal de choses à redire sur la vision des gens et de la société qu ça trimballe (le modèle éducatif de l'école des sorcier, c'est pas jojo non plus).
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces bouquins (j'avoue :oops: ) et j'ai bien pris soin de ne pas gratter pourquoi... c'était plutôt le genre de lecture, pour ne pas réfléchir, pour se reposer (il m'arrive de me sentir fatiguée de toujours réfléchir).
En y pensant 2 minutes (pas plus ;), faut pas non plus se surmener), ce qui me vient à l'esprit que j'ai en moi-même mon "Dudley" : feignante, bête, goinfre, moqueuse... que j'ai pris soin de rejeter et de haïr
Alors forcément, elle n'a pas de mal à emporter mon adhésion avec son livre...
Oui, je reconnais que ce n'est pas une lecture dont on sort "humainement enrichi" ... (je ne me faisais pas d'illusions là-dessus)... ça me donne à penser.

Il faut bien dire que j'avais jusqu'à il y a peu de temps des préjugés très bien installés au sujet des gros. L'idée qu'on peut s'aimer soi-même tout en étant obèse est plutôt récent pour moi. C'est une contre-évidence qui m'est apparue, du jour au lendemain, et qui m'a fait réaliser combien ce préjugé contre les gros (en commençant par moi) était puissant. Je crois que je n'ai pas fini de dénicher les conséquences de ce préjugé un peu partout .

Bon, ben voilà que je me remets à réfléchir. :roll: :arrow:

Bah oui quoi, moi ce qui me choque surtout, c'est que cette image du goinfre ne choque personne, qu'elle passe comme une lettre à la poste. Manière de dire : il bouffe parce qu'il est égocentrique, c'est une preuve évidente de son radinisme vorace. Et surtout, qu'il affame les autres (et par cause logique, qu'Harry Potter est famélique et ne possède aucun jouet).
Alors bon, je sais pas bien les causes des boulimismes divers et variés qu'on peut avoir, mais je pense qu'y voir de l'égocentrisme, c'est carrément facile, et certainement aussi carrément à coté de la plaque. C'est de l'analyse à deux balles, facile, populiste, on force le portrait du méchant personnage, qui, littéralement, devient "grotesque" pour faire reluire le caractère sympathique du héros. Voilà, on y est : quand le procédé d'écriture, d'image, de récit, n'est là que pour séduire, plaire au lecteur ou au spectateur, le faire s'y reconnaitre avec une complaisance aussi fallacieuse que creuse de sens. Ca lui parle, mais ça n'a rien à lui dire (un peu comme l'Alchimiste de Paul Coehlo d'ailleurs tiens, ce tissu vasouilleux de quête initiatique à deux balles, qui sent l'eau de rose croupissante tellement ça tourne en rond à force de n'avoir rien à dire tout en ayant l'air).
Malheureusement, par dessus ça, forcément, ça retombe dans les clichés, et forcément, avec un peu de style, ça se donne un sens moral humaniste (qui me fait vomir), tout en crachant, en sous-main, sur nos habituels "affreux, sales, et méchants".

Ah! (Ca soulage drôlement de dire des trucs comme ça :D )

Tu as bien raison Nootship...

mais euh elle avait pas encore écrit HP la fausse chômeuse anglaise quand j'étais petite et j'étais déjà rejetée par mes camarades à cause de ma surcharge pondérale... (bon je battais tous les garçons de l'école au bras de fer, tu crois que ça y est pour qqchose aussi ? ;))

et moi ce qui me titille avec Harry Potter c'est qu'avant le battage médiatique autour du tome qui a précédé le 1er film, les professionnels du livre francophone n'en avaient JAMAIS entendu parler... Y'a un truc qui me chiffonne là...