piafette58 a écrit:Bon déjà, je vous dirais de prendre une chaise et vous armez de patience pour lire ceci car je pense que je vais vous faire un bon gros pavé.
Donc pour faire simple (hum), j'ai rencontré un mec génial il y a 2 ans, je l'ai aimé éperdument jusqu'à venir m'installer en région parisienne avec lui (alors que je déteste cette région) mais bon j'aurai pu faire n'importe quoi pour lui. On aurait pu être heureux.. Je dis bien: on aurait pu...
Mais bon, la routine et les soucis nous ont éloignés. Il a préféré se réfugier derrière son PC et d'autres choses.Et là, déjà, ça fait mal.
J'ai commencé une formation où il y avait un examen à la fin et si cet examen était réussi, j'avais un emploi en CDI. J'ai perdu confiance en moi et je me suis mise à stresser à outrance... Et donc quand je stresse je mange et quand je mange, je stresse.. Je vous laisse imaginer. je suis passé de la taille 44/46 à la taille 50 en rien de temps. Mon homme m'a alors complètement délaissée. Il préférait regarder des images pornos, des belles nanas sur le net que de me regarder, j'avais l'impression de le dégouter donc je me suis renfermée sur moi-même. J'ai encore plus perdue confiance, jusqu'à pleurer chaque jour et ne plus du tout prendre soin de moi. Juste avant l'examen final de ma formation, il m'a annoncée qu'il ne croyait pas à l'amour unique et qu'il ne m'aimait plus, que maintenant, je devais prendre ma vie en main seule... J'ai cru que le monde s'écroulait autour de moi.. Il m'a annoncée ça, le jour où je passais un oral (à savoir que quelques jours avant, il me faisait l'amour en me disant qu'il m'aimait).
J'ai eu mon examen et donc, j'ai miséré mais j'ai eu mon boulot. Mais le problème, en région parisienne, c'est de trouver un appartement alors j'ai fait des recherches mais en vain.
Et puis je me sentais mal, je vomissais, fatiguée, mal dans mes baskets. Mon toubib m'a prescrit une prise de sang. Verdict: j'étais enceinte et ça datait de juste avant mon examen final. Une fois la nouvelle annoncée, il m'a froidement dit qu'il m'accompagnerait pour l'avortement, que de toute façon, il ne voulait pas de cet enfant. J'ai dû partir de notre appartement car j'ai décidé de garder Bébée après la première écho. J'ai trouvé un truc pourri à 45 bornes de mon taf et j'ai passé mes 6 derniers mois de grossesse seule entre parano et déprime.
J'ai du l'appeler en fin de grossesse car je n'en pouvais plus et je n'avais pas du tout d'amis ici pour m'aider pour mes courses, ménage etc... Il a tenu à assister à l'accouchement, il a reconnu sa fille.
Là, actuellement, il passe ses week end avec nous, il a passé quasiment un mois chez moi. Pour plaisanter, des fois, il me dit "mais oui je t'aime" ou alors "oui oui je sais, je t'emmerde mais je t'aime"... Moi, je suis complètement à l'ouest. Il m'a gâtée pour Noël et pour la fête des mères, il est toujours en train de me faire des cadeaux mais niveau affection, câlin etc... y'a rien...
Je ne sais pas si je dois chercher à le reconquérir. J'arrive pas à me sentir bien dans ma peau. Je me trouve moche, grosse, hideuse. Depuis mon accouchement, j'ai des cernes sous les yeux, les cheveux ternes, le ventre qui pend, des vergetures partout...
Des fois, quand il est là, je fais des efforts, je me maquille et j'essaie de m'habiller autrement qu'avec un jean ou mon treillis mais j'ai l'impression qu'il se moque,qu'il s'en moque
A savoir que je n'ai jamais été très féminine mais là, j'aimerais ressembler à quelque chose, pour moi, pour ma fille et aussi, un peu pour lui. Je pensais que je l'oublierais avec le temps, que ma fille me rendrait forte mais des moments, je craque. J'ai encore envie de lui, je me surprends à rêver de lui, à vouloir faire des choses avec lui, je le trouve beau (alors que c'est un vrai franchouillard style Gérard Jugnot :lol: ).
J'ai voulu commencer un régime mais avec mon stress, c'est voué à l'échec. J'arrive plus à m'aimer, je me déteste. Mon image dans le miroir me dégoute... Alors je pleure et je me répète à longueur de journée "mais t'es vraiment trop moche ma pauvre, tu ressembles à rien".
Voilà, j'en suis là. Je sais plus quoi faire...
Désolée de m'être étalée... Je m'en excuse...
Bonjour Piafette,
je trouve aussi que tu es très courageuse, forte, et tu ne risques pas d'être inutile avec ton bébé (non je plaisante).
Vraiment tu as fait preuve de force partout, organisation, caractère, les exams etc.
Je pense que ça prend beaucoup de temps d'apprendre à vraiment se faire plaisir soi-même, à se sentir utile, et belle, et c'est par un tout petit bout par lequel on commence.
Mais n'oublie pas de valoriser des belles réalisations que tu as faites dans tes propres yeux (je sais que c'est difficile), on porte souvent notre critique le plus sevère en nous-mêmes...
bon courage
L.