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Alcool - Quand parle-t-on d'alcoolisme?

L
39 ans Bruxelles 1086
Mon pére se considére comme un alcoolique de société. Car il boit un ou deux verres de vin tous les jours et comme c'est dans nos moeurs et autorisé on  
ne pense pas que c'est de l'alcoolisme.
Beaucoup de personne dise qu'elle peuve se passer du verre de vin au repas et que donc ils ne sont pas dépendent. Mais ils ne vont pas le faire. Comme pour ceux qui prenne l'apéro avant de manger...

Enfin maintenant c'est vu celon son expérience mais je partage ces pensées
63 ans Au bord de la mer 15536
Il y a un aspect que j'aimerais aborder à ce sujet, cela rejoint ce que disait Tissounette.
Pourquoi boit-on ?
Je pense que l'on peut aussi s'inquiéter si l'on pense à prendre un verre lorsqu'on est fatigué, lorsqu'on est contrarié, ou tout simplement pour se donner du courage, ou dans un quelconque but du même genre.

Boire de l'alcool parce que c'est bon, pour accompagner un repas, boire un apéritif dans un moment festif me semble une chose assez différente (je n'ai pas dit non plus sans danger !)
Si l'alcool devient réflexe ou nécessaire, il y a tout lieu de craindre que cette envie se transforme en addiction.
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Un médecin spécialisé en alcoologie m'avait dit un jour : "à partir de 6 cuites par ans, il y a risque de tomber dans l'alcoolisme".

Je suis d'accord avec ce qui a été dit plus tôt : il y a dépendance physique et dépendance psychologique. Les deux mènent au même : l'alcoolisme, qui est l'une des plsu graves maladies en france, et bien souvent mal acceptée : les lobby du vin sont trop puissant : "fumer tue" est ecrit sur tous les paquets de cigarettes. Mais l'alcool est la première cause de mortalité en france, directe (problèmes de santé) ou indirecte (accidents de la route, domestiques, femmes battues...). moi ça me terrifie.

l'ANPAA est une très bonne association pour comprendre l'alcoolisme et l'alcool.
43 ans 77 5703
ma tante est venue diner avec son jules il y a peu...

une louchée du plat à base de pâtes.

et elle est venue avec une petite bouteille de ricard et une bouteille de vin.

elle a demandé à dormir chez ma Mère car le midi elle avait fait un gros apéro et ne voulait pas prendre le volant au retour.



j'en ai gros sur la patate...
51 ans Villebon sur Yvette (91) 606
Voilà un sujet qui me touche, parce que c'est une question que je me pose de temps en temps : "Ai-je un problème avec l'alcool ?"
Certains signes me laissent à penser parfois que oui.
Et si chez un diététicien, il est facile de parler de son rapport avec la nourriture, il est beaucoup plus difficile de parler de son rapport avec les boissons alcoolisées.
Pour donner une réponse possible à la question de Provence un peu plus haut, on peut boire pour la même raison qu'on va s'avaler une tablette de chocolat ou un énorme morceau de fromage. Même si je n'ai toujours pas trouvé précisément quelle pouvait être cette raison.

Au test donné au début
marie2711 a écrit:
Sur un site des AA, j'ai trouvé çà :

1. Avez-vous déjà résolu d'arrêter de boire pendant une semaine ou deux, sans pouvoir tenir plus que quelques jours ?
2. Aimeriez-vous que les gens se mêlent de leurs affaires concernant votre façon de boire - qu'ils cessent de vous dire quoi faire ?
3. Avez-vous déjà changé de sorte de boisson dans l'espoir d'éviter de vous enivrer ?
4. Vous est-il arrivé au cours de la dernière année de devoir prendre un verre le matin pour vous lever ?
5. Enviez-vous les gens qui peuvent boire sans s'occasionner d'embêtements ?
6. Avez-vous eu des problèmes reliés à l'alcool au cours de la dernière année ?
7. Votre façon de boire a-t-elle causé des problèmes à la maison ?
8. Vous arrive-t-il, lors d'une soirée, d'essayer d'obtenir des consommations supplémentaires parce qu'on ne vous en donne pas suffisamment ?
9. Vous dites-vous que vous pouvez cesser de boire n'importe quand, même si vous continuez à vous enivrer malgré vous ?
10. Avez-vous manqué des journées de travail ou d'école à cause de l'alcool ?
11. Avez-vous des trous de mémoire ?
12. Avez-vous déjà eu l'impression que la vie serait plus belle si vous ne buviez pas ?

Si tu réponds oui à 4 questions au moins, tu as probablement un problème d'alcool

J'ai répondu oui à deux questions. C'est donc en dessous de leur barème.
Je n'ai aucun soucis si je ne bois aucune boisson alcoolisée pendant une semaine, ou deux, ou un mois, mais je sais qu'en soirée, quand j'ai commencé à boire de la bière ou du vin (je n'aime pas les alcools forts de manière générale), j'ai du mal à me limiter (sans aller jusqu'à être malade)
Je sais aussi qu'après une journée stressante au taf, j'ai souvent envie d'une bière.

Ces alcools doivent entrer pour moi au même titre que la charcuterie ou le fromage dans le processus de Rééducation Alimentaire.
Mais comme c'est un sujet plus tabou, c'est d'autant plus difficile.
60 ans Aube 167
je suis une alcoolique sobre depuis 19 ans et 5 mois...

pourquoi je dis que je suis alccolique sobre
parce qu'en pèriode de stress
ou rien que de lire ce qui est écrit, que parler alcool, j'ai envie ...

et je lutte contre cette envie depuis tout ce temps...

plus tous les jours
mais je tiens bon
même pendant ma pèriode difficile avant et après divorce...

mais je tiens bon, et je suis contente.

et qd je vois des amis alccolisés, je me dis " tu t'es vue quand tu buvais"

et je suis contente de ne pas avoir infligée a mes enfants la honte que j'éprouvais de mon père....
car chez nous, c'est de famille, des deux cotés....

mes enfants connaissent mon passé
et aucun des deux ne boit...

il y a des boissons alcoolisées a la maison
mais on n'y touche pas
je ne leur ai jamais interdit
car les interdits sont fait pour être bravés...

j'ai arrété seule, car pas de AA par chez moi a cette époque...
38 ans paris 3056
pour moi, l'alcoolisme se caractérise quand la personne a un problème avec l'alcool, pas forcement au quotidien, je connais des gens qui parfois (genre 2 fois par mois) dès qu'ils sont tous seuls s'alcoolisent jusqu'au coma ....
56 ans Région nîmoise 1567
marie2711 a écrit:
Boire un verre tous les jours, c’est pas de l’alcoolisme…

En dehors de considération de dépendances, tant qu’on reste à moins de 2 verres par jour et moins de 4 en une fois, il n’y a pas de problèmes… Pour une personne adulte en bonne sante et de corpulence normale.

Je parle bien évidement en verre standards,… on ne sert pas le whisky dans un verre à bière…
Et ce n’est pas applicables aux adolescents, encore moins aux enfants…

Pour quelqu’un qui boit son petit apéro le soir en rentrant du boulot, le signal, c’est de ressortir exprès pour aller acheter une bouteille parce qu’il n’y en a plus…


Enfin une réponse juste et sensée. Ça fait du bien.
56 ans Région nîmoise 1567
Patty a écrit:
On considère qu'il y a maladie alcoolique quand il y a consommation régulière et excessive et dépendance à l'alcool, même modérée. Au bout d'un certain temps vient se rajouter un autre paramètre : l'augmentation de la quantité d'alcool ingérée.

Une personne qui boit un verre de vin par jour (comme ta maman CC ;) ) mais qui peut tout à fait s'en passer pendant plusieurs jours sans ressentir de manque pendant ce temps, voire qui peut envisager de ne plus boire du tout, ne souffre pas d'alcoolisme.

Une personne qui boit trois verres de vin par jour et ne peut s'en passer, et a des réactions de manque si elle doit le faire (nervosité, irritabilité...) a un problème.

La consommation régulière ne veut pas dire quotidienne. Un jeune qui se soule tous les 15 jours mais ne boit pas le reste du temps a aussi un problème. Quelqu'un qui boit un apéritif tous les soirs et ne peut s'en passer sans ressentir de manque a un problème.

En fait la maladie alcoolique est réelle quand il y a dépendance physique et/ou psychique.

Des jeunes qui ont bu des années et ont arrêté ont été alcooliques. Ils ont simplement réussi à s'en sortir, leur dépendance ne devait être que physique (ils aimaient la sensation physique d'être bourrés)ou psychique (ils aiment la sensation psychique que procure l'alcool), rarement les deux. Dans les deux cas, l'alcool était lié à un plaisir d'être ensemble, c'était un moyen de reconnaissance social. Et ça, normalement on peut s'en sortir.

Quand la dépendance est physique et psychique, on est dans la maladie alcoolique chronique dont on ne sort pas du jour au lendemain. Les étapes de la maladie ne sont pas les mêmes.

Les jeunes dont j'ai parlé plus haut commencent souvent avec des doses assez hautes et ne les augmentent pas ou peu. Ils ne boivent que dans certaines circonstances, dans certains lieux, avec certaines personnes et peuvent très bien ne pas boire en dehors de ces moments. Normalement, ça ne leur viendra pas à l'idée de se taper une bouteille de whisky à 8h du matin avant le boulot. Dans leur cas, il s'agit presque toujours d'alcoolisme aigu, qui ne se transforme pas forcément en alcoolisme chronique.

Un malade alcoolique aura besoin de toujours plus d'alcool pour avoir le sentiment de se sentir bien, jusqu'au jour où même de très grandes quantités ne lui suffiront plus et où il aura besoin de boire à n'importe quelle heure, lui boira sa bouteille de whisky à 8h avant d'aller au boulot. Puis encore dans la matinée, puis le midi, la journée, la nuit... L'alcoolisme devient chronique.

Dans l'alcoolisme chronique, le malade n'est plus vraiment dépendant de l'alcool lui-même, mais d'une substance fabriquée par son cerveau : la tetrahydropapaveroline (on voit qu'il y a papaver dans le mot, ce qui signifie pavot en latin. La substance fabriquée est chimiquement proche de la morphine et elle a les mêmes effets que la drogue).

Seule la consommation d'alcool permet au cerveau de synthétiser cette substance et il en faut de plus en plus, donc de plus en plus d'alcool. La synthèse est relativement longue à se mettre en place pour atteindre un taux qui crée une très forte dépendance, mais une fois que c'est fait, le cerveau se souvient de la quantité qu'il délivre et ne la baissera plus.

Si l'alcoolique arrête de boire, le cerveau ne fabriquera plus la substance et il faudra un sevrage, comme pour la drogue.

Mais si l'alcoolique reboit, même une très petit quantité, le cerveau recommence à sécréter à la quantité à laquelle il s'était arrêté, il ne repart pas de zéro, et cela dès la première goutte d'alcool. La dépendance revient donc extrêmement vite (en quelques jours on se retrouve au même stade qu'avant le sevrage, même si on a été abstinent pendant plusieurs années). C'est pour ça qu'un alcoolique qui ne boit plus ne doit pas ingérer une seule goutte d'alcool (certains parviennent à boire une coupe de champagne pour Noël par exemple, mais pas avant de nombreuses années et ils doivent faire très attention).

Ce qu'il faut distinguer c'est donc l'alcoolisme aigu (on est bourré et on aime ça mais l'alcoolisation reste cantonnée à des circonstances particulières) et l'alcoolisme chronique (on boit tout le temps et il faut de plus en plus d'alcool). Les deux ne se traitent pas de la même façon.

Ensuite il faut retenir la notion de quantité, de régularité et de dépendance physique ou psychique. Si on boit trop, régulièrement et si on est dépendant, on a un problème d'alcool.


Je remercie mon mari qui m'a aidée à rédiger ce post et qui espère, en parlant de son expérience d'alcoolique, aider ceux qui rencontrent ce problème et surtout démontrer qu'on peut s'en sortir.


Là, c'est carrément une EXCELLENTE explication ! Merci.
B I U