Bonjour,
Nouvelle sur le forum, même si je le parcours régulièrement depuis longtemps, je me décide à poster et en profite pour une petite présentation : 29 ans et ronde (presque)
assumée, mon poids m’a longtemps complexée, j’ai eu ma dose de régimes comme certaines d’entre vous, et finalement opté pour une RA, et ma foi de ce côté-là, ça va plutôt bien. :)
J’ai envie de vous raconter mon histoire, peut-être en recherche de conseils ou d’avis objectifs, j’ai pu constater que beaucoup de personnes étaient vraiment à l’écoute sur VLR.
Il y a bientôt 3 ans, très peu de temps après mon divorce (autre histoire douloureuse mais passons les détails) dont je suis tombée follement amoureuse. Un homme marginal, très charismatique et très cultivé. Il vivait loin de chez moi, mais n’avait aucune attache. Il s’est installé chez moi rapidement . Complètement accro, le reste n’avait plus d’importance. Il ne travaillait pas, et ne voulait pas travailler. On a vécu 2 ans et demi ensemble, pendant lesquels j’ai tout assumé, financièrement, pareil pour toutes les tâches du quotidien, je faisais tout, sans me plaindre, j’étais tellement heureuse avec lui. On avait la même façon de voir les choses (mise à part la vie professionnelle, j’en avais non seulement besoin pour vivre, mais aussi pour m’épanouir). Il me comblait, intellectuellement et sexuellement aussi. On avait également les mêmes centres d’intérêt.
Il y a quelques mois, nous avons appris le décès de son père et l’existence d’un héritage assez conséquent. Depuis qu’il sait qu’il sera bientôt « riche », il est devenu méprisant avec moi, faisait encore moins de choses dans la maison, fichait un bordel pas possible, dormait la journée, ce qui fait qu’on se voyait peu. Et il n’en avait rien a faire. Je n’ai jamais voulu le changer profondément, mais quand je lui demandais un minimum d’efforts, il se braquait, et refusait systématiquement de changer une seule de ses habitudes. Il était d’une mauvaise foi sans nom, aggressif, râlait pour un rien, et tous ses soucis, aussi infimes soient-ils, étaient toujours de ma faute.
Après des mois de souffrance, après de multiples tentatives pour que l’on dialogue, que l’on arrange cette situation, des mois à me heurter à un mur, je l’ai mis dehors. J’ai du me faire violence. Parce que mon amour pour lui est intact, mais vivre avec lui au quotidien devenait un enfer. J’ai repoussé l’échéance longtemps, mais je l’ai fait.
J’ai eu l’espoir que ma décision lui ferait prendre conscience qu’il fallait qu’il change de comportement pour qu’on puisse continuer quelque chose ensemble. Mais non.
Il est parti, se retrouve pour l’instant sans ressources et je m’inquiète pour lui.
J’ai même fini par apprendre qu’il comptait partir dès qu’il aurait hérité. Son meilleur ami m’a dit qu’il lui avait avoué avoir profité de moi. Même sa maman m’a dit que j’avais pris la bonne décision, il a profité d’elle autant qu’il a pu, avant de profiter de moi.
J’ai regretté de l’avoir mis dehors, je me disais que ce n’était qu’un cauchemar, qu’il allait rentrer, qu’on allait repartir sur de bonnes bases. Je l’ai appelé en pleurs, il a été froid, méchant, me disant que tout était de ma faute et qu’il ne pardonnerait jamais de l’avoir jeté.
Je passe par plein de phases : je m’en veux de ne pas avoir essayé encore que cela s’arrange, après je fais le compte de tous les aspects négatifs et je me dit que c’était la seule chose à faire, ensuite je me remets à douter…J’ai l’impression que je ne pourrai jamais vivre sans lui, même s’il ne m’aime pas, parfois je me trouve passionnée, mais le plus souvent, pathétique. Je n’arrive même pas à lui en vouloir, alors que tout ça est objectivement sa faute, du moins en grande partie.
Je souffre beaucoup de la solitude, je n’ai pratiquement jamais vécu seule… Je fais le tri des affaires qu’il a laissée chez moi, c’est dur. Je n’arrive même pas à aller dans « son espace », son bureau, son ordi, qui sont pourtant dans mon salon.
J’ai aussi peur d’être enfermée dans ce genre de relation. J’ai rencontré très récemment un garçon charmant, gentil, attentionné, qui semble vraiment s’intéresser à moi. J’aime beaucoup être avec lui mais j’en viens à être gênée par tant de gentillesse et d’attention. C’est peut –être encore trop tôt pour envisager une relation
J’ai si peu l’habitude qu’on prenne soin de moi… J’ai aussi une famille géniale et des amis qui me soutiennent. Je pleure parfois d’émotion en voyant tout ce qu’ils font pour moi, alors que cette relation destructrice m’avait éloignée d’eux depuis longtemps.
Même si je suis super fragile, j’essaie vraiment de me botter le derrière, de sortir, voir des gens, m’occuper de moi, mais je sais que j’aurai encore longtemps au fond de moi l’espoir qu’il revienne un jour, qu’il change, et qu’un jour on vivra heureux à deux.
C’est assez récent, la douleur est encore grande, je sais que le temps aidera bien sûr, mais les jours où je vais mal, des tonnes de questions me rongent ;
Pourquoi je continue à aimer quelqu’un qui ne m’aimera jamais ? Pourquoi suis-je affectivement dépendante d’un manipulateur, d’un profiteur? Pourquoi j’ai fermé les yeux si longtemps sur une relation qui n’avait pas d’avenir et qui avait définitivement plus de bas que de hauts? J’ai aussi peur de reproduire ce schéma dans mes futures relations, peur d’être d’office attirée par les salauds sans cœur. :roll:
Je cogite donc beaucoup. J’ai pensé à consulter un psy, mais j’en ai fait l’expérience après mon divorce et ça n’a pas été concluant. J’attends que le temps passe…Mais on dirait parfois qu’il s’est arrêté.
Désolée pour ce gros pavé, j’avais besoin de faire sortir tout ça, merci de m’avoir lue. Je sais qu’il n’y a pas de recette miracle qui me fera me sentir bien en un claquement de doigt, mais vos avis et conseils sont les bienvenus.