Comment réussir à assumer ce poids, cet aspect qui me déplait tant, ces réflexions...
J'ai des problèmes hormonaux (dystrophie ovarienne). Toute mon adolescense a été bercée par l'acnéee, une surcharge pondérale
plutôt moyenne (1,76 pour 74 kilos) une pilosité assez importante....
Puis j'ai commencé la pilule à 18 ans... de semaines en semaines je prenais 2 à 3 kilos voir plus quelques fois. Mon médecin, (généraliste) me disait que c'était nerveux que ça passerait. Plus je grossissais et plus j'avais de l'acné et des poils... Et puis arrivée à 86 kilos j'ai changé de médecin. Le nouveau généraliste m'a donné un traitement hormonal et soit disant contraceptif... plus de l'isoméride accompagné d'une prescription alimentaire hypocalorique. Un an plus tard, acné réglé, poils perdus et surtout 64 Kg. J'ai vécu les plus belles années de ma vie. J'ai gagné une assurance extraordinaire, trouvé des emplois valorisants, une vie sentimentale très enrichissante... bref, je plaisais et je me plaisais ainsi. Tout cela a duré 6 ans en faisant uniquement attention à mon alimentation mais sans me priver (resto, Mc Do...). Et puis j'ai vu un gynécologue qui suivait ma soeur pour stérilité. Je lui ai demandé si je risquais de rencontrer les mêmes problèmes qu'elle sachant que comme elle j'avais eu des problèmes de poids, d'acné etc. Il m'a assuré que non et m'a alors indiqué que depuis 6 ans je prenais un traîtement hormonal qui n'était absolument pas contraceptif. Alors il me l'a changé pour Diane 35...
Entre temps j'ai pris 8 Kg, j'ai déménagé et je me suis mise en ménage. Deux ans plus tard, nous avons souhaité avoir un enfant. j'ai arrêté la pilulle et... 2, 3 kg à la semaine, acné... on recommence !
Je suis allée voir un endocrinologue qui m'a indiqué ma maladie... plusieurs tests et voilà qu'il m'annonce que je peux avoir des enfants mais que ça va être difficile... ma dystrophie étant particulière (?) et que j'étais un cas d'école.
Il me propose alors de me suivre de très près et me demande l'autorisation de se servir de mon cas pour donner ses cours... (grave erreur !!!) et d'être suvi par son ami gynécologue obstétricien de renom.
je débute alors des traîtements (de cheval)...dès la première année j'ai pris 14 kilos... pour arriver à plus de 80 Kg. Voyant mon état de déprime (le fait de ne pas tomber enceinte et de grossir à vu d'oeuil mes médecins m'ont assurés qu'ils m'aideraient après... que si je voulais réussir à avoir cet enfant, il fallait que j'arrive à accepter de prendre du poids. Traîtement, pause traîtement... je suis tombée enceinte, je faisais 96 Kg pleine d'acné, moustachue et barbue...Ma grossesse, très bonne et j'ai pris 11 kg. J'ai accouché dans des conditions moyennes... déchirure, étirement du colon... Deux jours après l'accouchement j'avais perdu 15 kg. J'en ai repris 7 alors que j'allaitais.
Quatre mois plus tard, à l'arrêt de l'allaitement, je retourne voir mes médecin pour savoir comment on devait faire maitenant pour perdre tout ce poids... La réponse : vous devez faire un régime, je n'ai pas de baguête magique pour vous faire maigrir !!!
Prescritpion d'androcure et provames pour me soigner de mes poils et de mon acné mais pour le reste...
J'ai fais régime. Je perds 10 à 15 kilos assez facilement mais comme mes hormones fonctionnent mal je l'ai reprend tout en étant encore au régime... Mon ventre vérifie si mes lacet sont bien noués, les seins n'en parlons pas... double menton, flasque de partout... j'ai 32 ans et en paraît 45 par les cheveux que je perds... les rides qui viennent très vite en raison de la sécheresse que provoque androcure.
Je travaille dans un milieu d'hommes, je m'assume très mal, je ne m'aime pas physiquement... et je me suis rendue compte que la vie était très différente sur le plan social lorsqu'on est mince ou grosse. Les gens me font mal, "c'est ta fille ? et ben elle est fine ???", tu veux finir mon steack ? mes collègues sont minces... alors je suis la Josiane de la bande, on me parle quand on ne peut pas faire autrement. Si ma collègue n'est pas là, on ne vient pas me dire bonjour mais on m'aime bien je suis gentil... et comme ils disent c'est la beauté intérieure qui compte... mais cette beauté là n'est pas efficace pour retenir une porte qu'on me lache à la geule... Et oui, quand j'étais mince c'est fou ce que les hommes étaient charmants... maintenant, je peux traverser un parking avec deux packs de lait sous le bras... pas un viendra m'aider...
En bref, je me retrouve très seule avec mon poids et je n'arrive pas à assumer... A mon niveau, il ne s'agit plus d'un complexe mais bien d'une souffrance énorme... J'ai ma fille et mon mari très compréhensif (ce qui m'énerve : la compréhension, je ne suis pas une aveugle... je suis juste un peu grosse : IMC 29,7) et grace à leur amour je parviens juste à vivoter... juste pour eux.