MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Mon petit témoignage de rétablissement:)

32 ans 28
Rebonjour les quelques personnes qui me lisent potentiellement, peut-être :lol: ...

Voici quelques nouvelles de moi, la boulimique-hyperphagique en rétablissement.

Tout d'abord, je veux faire une mise au point, question d'être  
plus honnête avec vous et avec moi-même. Je fais la distinction entre "rétablissement" et "guérison" car je sais que je ne guérirai jamais complètement. Je peux me rétablir seulement. En d'autres mots: je serai toujours fragile face à la nourriture. Je sais que je ne serai jamais une mangeuse normale, et c'est l'erreur que j'ai commise longtemps: croire qu'un jour, je pourrais être comme les autres qui n'ont pas de TCAs. Le fait est que je serai toujours une mangeuse à problèmes puisque je l'ai toujours, toujours été (souvenir de moi qui volait des gâteries et qui cachait les emballages pour pas qu'on me punisse, et tout ça alors que je n'étais au primaire...)

Alors, qu'est-ce qui me permet de croire que je suis en rétablissement? Qu'est-ce que j'entends par rétablissement?

1. Un jour à la fois, j'arrive à avoir des repas sains, vraiment satisfaisants, en accordance avec le cadre alimentaire que je me suis donné.
2. Un jour à la fois, si je fais tout ce que je dois faire pour conserver mon rétablissement, j'arrive à ne pas manger compulsivement, tout simplement.
3. J'ai jamais été aussi sereine, aussi heureuse, aussi bien, et ce pour tous les aspects de ma vie: amour, amis, famille, école, carrière, passions, etc etc etc. Le changement est radical. De plus, avant, j'attendais d'être mince pour vivre. Maintenant, je mords dans la vie à pleine dents, et tant pis pour mon poids ; j'ai encore des livres en trop (entre 25 et 35 livres), mais elles me dérangent de moins en moins. Je sais qu'elles partiront à mesure que mon "abstinence de manger compulsivement", mon rétablissement quoi, deviendra plus fort et plus constant.

Je vais vous donner un exemple des joies que me procure mon rétablissement. Aujourd'hui, stressée par un examen pour lequel j'ai peu étudié, j'ai eu soudainement une rage de bouffe. Vraiment, je savais que je m'en allais tout dévorer sur mon passage... Mais je ne l'ai pas fait. À la place, j'ai appelé une amie OA, j'ai vidé tout ce que j'avais sur le coeur, ça m'a fait un bien fou, et après je me suis servie de quelques autres outils que m'offrent le programme de rétablissement OA.

Et ça a marché!!!!!!

Voilà, c'est l'accumulation des petites victoires comme ça qui constituent mon rétablissement! Je suis fière de moi, car ça fait relativement peu de temps que je suis dans OA. Le moindre qu'on puisse dire, c'est que combattre les TCAs prend du temps. Je suis humaine, donc je ne fais pas exception à la règle; je fais encore des écarts, c'est vrai. Mais l'important, c'est que je m'améliore! "L'important, c'est l'amélioration, pas la perfection". Maintenant, j'arrive peu à peu à comprendre que je ne serai jamais parfaite. Mais juste de voir mon évolution dans le rétablissement et dans la santé, ça me suffit, ça me remplit d'une joie immense!

Pour répondre à Sirelle qui dit que je m'épargne des années de galère, je dis: c'est vrai, j'investis dès maintenant pour un avenir plus brillant que jamais, mais ça sera l'histoire d'une vie. Ce n'est pas vrai qu'après 2-3 mois d'efforts, j'aurai guéri et je me serai épargné la galère des TCAs. Non, les efforts, je devrai les fournir toute ma vie. Mais plus j'avance dans le rétablissements, plus ces efforts me semblent ridiculement faciles comparé à tous les bienfaits que j'ai en retour.

Je suis jeune, c'est vrai. La vie me réserve probablement bien des bonheurs à venir, mais aussi des épreuves puisque personne n'y échappe (deuil, séparation, maladie, etc). De toute façon, même en ce moment, j'ai mes problèmes, et c'est normal. Je souhaite simplement faire face à tout ça en temps et lieu et dans l'abstinence (quand je dis abstinence, je la définis comme le fait de ne pas outremanger compulsivement.) C'est pour ça que je n'ai pas choisi QUE la RA. J'ai vu des nutritionnistes compétentes qui m'ont donné de bien beaux conseils, mais je sais que du moment que j'ai une déprime, une situation stressante ou un évènement malheureux, je retombe dans mes vieilles habitudes de mangeuse, et la meilleure RA ne pourra rien y faire. Finalement, j'ai besoin des deux: des conseils de spécialistes en la matière, pour le côté théorique, et de OA, pour le côté pratique, le soutien, bref, tout le reste. Je remerciiiiiiie ma mère de m'avoir fait découvrir OA, vous savez pas comment!

Voilà, ce sont mes pensées du moment. C'estlong comme message, désolée, mais je pense que j'écris ça un peu égoïstement, pour me rendre des comptes à moi-même tout d'abord. Tant mieux si ça profite à d'autres.

x0x! À bientôt.
32 ans 28
Oh yeah!!! La vie est belle!

J'ai ENFIN recommencé à faire du sport!

Mes TCAs avaient fait en sorte que l'activité physique était devenue une corvée obligatoire. Pendant une longue période, je ne bougeais plus que dans le but de maigrir. Et bien sûr je ne perdais pas un gramme! La frustration!

Mais cette année, j'ai pris une pause d'exercice. A tel point que j'ai perdu toute endurance, ce qui en devenait dangereux pour ma santé (j'ai commencé à avoir des palpitations cardiaques, je m'essoufflais en montant un escalier.) MAIS je ne regrette pas d'avoir fait cette pause. Ça m'a permis de me développer sur tous les autres plans (j'en ai parlé précédemment).

Et suite à ça, suite à tout le changement qui s'est opéré en moi (auquel je travaille toujours soit-dit en passant), une bonne journée j'ai eu le goût d'aller courir dehors. Pour la première fois depuis 6 mois, j'ai eu envie pour le plaisir, la sensation, le bien-être. PAS pour me punir d'avoir trop mangé, pour compenser, ou pour maigrir.

Ca fait toute la différence!

Je n'ai meme plus besoin de mon Ipod. Je profite de toute ma course, maintenant, je n'ai plus envie "que ça passe, que ca finisse!"

Je comprends qu'il fallait que je commence à me SENTIR MINCE DANS MA TÊTE d'abord, avant de pouvoir commencer à maigrir. Que je me sente bien dans ma peau en premier m'aide à perdre mon poids dans le respect de moi-même et dans la sérénité. Ce que je n'avais JAMAIS fait avant.

Je m'aime maintenant. Je comprends de plus en plus qui je suis, qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce qui ne me convient pas. Les changements dans ma vie sont trop chouettes et j'en suis que trop reconnaissante. J'ai envie de crier THANK YOU de toutes mes forces! (À qui? Sans importance:P)

Mais sérieusement, je répète que le support que j'ai est sans faille. Au Québec, il y a tellement de groupes OA, de soutien, et de membres incroyables! Aujourd'hui, j'ai parlé à une fille qui a perdu 120 livres grâce au mouvement. C'est juste incroyable, incroyable.
B I U