35 ans
Partout et nulle part
409
soustasse a écrit:
Merci pour ce message de prévention, malheureusement, les forumeuses d'ici (pas toutes) ne vont pas au gynéco parce qu'elles ont souvent eu affaire à des incompétents qui mettaient tout leurs problèmes sur leur surpoids :? Ce n'est pas vraiment une question d'être pudique ou pas (bon y'a aussi de ça, mais c'est pas la raison première, on va dire)
Bonjour à toutes. Je m'appelle Julie. J'ai 21 ans.
Ceci est mon premier message sur Vivelesrondes.com et je me permets de partager mon expérience sur un sujet qui me parait essentiel : la visite chez le gynéco.
Loin de moi l'envie de donner des leçons mais vu ce qui m'est arrivé j'essaie de prévenir un maximum les femmes qui comme moi avaient une sainte horreur du gynéco.
Mon histoire est longue et j'espère que vous aurez la patience de la lire.
Il m'est arrivé quelques expériences malheureuses au niveau sexuel. Une première fois absolument non désirée, une deuxième fois qui ne l'était pas plus, une troisième fois chaotique avec un abus, cette fois, plus psychologique qu'autre chose. Et puis, enfin en nov 2008, j'ai fait la rencontre de quelqu'un de bien. Quelqu'un avec qui je me suis épanouie sexuellement.
Tout aurait été parfait si je n'avais pas eu ces douleurs à chacun de nos rapports. J'ai d'abord pensé au vaginisme et à un "problème" psychologique. Et pendant quelques mois j'ai tenté en vain de me convaincre de cela. Certaines positions m'étaient interdites et ce n'était vraiment pas agréable.
J'étais sous pilule :la mini pilule, celle qu'on prend sans arrêter et qui fait qu'on a pas de règles. Certaines vont dire que cette pilule est mauvaise mais pour moi elle était vitale. En effet, j'avais des règles si douloureuses qu'elles m'empêchaient d'avoir une vie normale.
Après deux mois d'activité sexuelle, j'ai commencé à voir un kyste se former sur ma petite lèvre gauche. Un kyste "mou" de 3-4cm. Je ne vais pas dire que c'est venu d'un coup mais c'est à cette taille que j'y ai vraiment prêté attention. Après quelques recherches et une visite chez mon médecin traitant, j'ai su qu'il s'agissait d'un kyste de la glande de bartholin. Cette glande est utile à la lubrification. Tout à fait bénin il est enlevé lors d'une opération où l'on vous endors totalement.
Evidemment, j'ai été chez mon gynéco. En février 2009, j'allais pour la première fois chez un gynéco, la peur au ventre. Elle m'a confirmé le kyste de bartholin, c'était évident. Mais après un examen classique (logique pour une première visite), elle a froncé les sourcils en me disant qu'il y a vait quelques choses qui clochait avec mon utérus. Après une échographie, elle m'a montré ce qui causait mes douleurs. J'avais un kyste (un autre) à l'ovaire droit de 9 cm. Ce kyste était appelé "dermoïde" et ne pouvait être extrait qu'après une laparotomie (comme une césarienne). Elle n'était pas en mesure de me dire à cet instant si ce kyste était bénin ou non, si on allait sauver mon ovaire et si l'autre ovaire, le gauche, était touché.
Deux kystes pour le prix d'un !!
Après une irm (ou scanner je ne sais plus), ce kyste s'est avéré être bénin. L'opération fut programmée pour le 29 juin 2009 : dès que mes examens seraient terminés. En effet cette opération allait me demander un mois et demi de non activité alors il valait mieux attendre. En tout cas je ne voulais pas gacher mon année scolaire avec cela.
Entre février et juin, le stress a développé ce kyste. En tout cas c'est ce que je ressentais. Le mal se propageait et je commençais à ressentir des douleurs très souvent. Psychologiques ? Peut-être mais j'avais vraiment mal. De plus, ma gynéco ne savait pas m'assurer que l'on arriverait à sauver mon ovaire.
Cette opération a été et restera un très douloureux souvenir et c'est le moins que l'on puisse dire. Opérée un lundi, je suis restée 4 heures sur la table. Dans la salle de réveil j'ai cru qu'on m'avait arraché les trippes. Je ne savais pas crier de douleur juste pleurer de mal. Heureusement, on m'a placé sous morphine et je controllais cela. Cependant vous n'avez qu'un accès limité et après X heures l'appareil se coupe. Ma douleur a été surpportable jusqu'en début de soirée mais après, la machin s'est coupée et ne s'est plus jamais rallumée. Le lendemain matin, on me faisait lever pour changer mon lit. J'ai cru que mes organes allaient tomber par terre.
Le surlendemain j'ai du me laver seule alors que je ne savais bouger. Un service hospitalier de m***** ! Pour vous donner un exemple : j'avais une sonde urinaire et le tuyau de celle-ci est resté bloqué sous ma cuisse empéchant l'écoulement. Résultat, vessie pleine pendant une nuit entière et le lendemain 800ml pratiquement d'un coup !!!
j'en avais profité pour enlever l'autre kyste, celui de la glande de bartholin. Je n'étais pas obligée mais "esthétiquement", il me dérangeait. Et puisque je devais passer sur la table... Après l'extraction, je devais avoir 3 bains de siège par jour en raison de ce kyste enlevé. Le mercredi, j'avais très mal à l'endroit où le kyste était. Le gynéco est passé et a dit qu'il y avait un caillot qui s'était formé. Elle a poussé sur la blessure pour faire sortir ce caillot. Expérience très douloureuse mais soulagement malgré tout.
En avançant dans la semaine, je me sentais de mieux en mieux. Même si je ne savais pas me lever ou marcher. Le jeudi, je marchais malgré tout mais courbée et comme une vieille femme ^^
La gynéco m'avait dit qu'elle me laisserait sortir quand je "courrais dans les couloirs". Je ne courrais pas mais j'ai pu sortit le vendredi milieu d'après-midi.
En rentrant chez moi, je ne savais m'asseoir sauf si une bouée se trouvait sous moi. Le samedi soir, je suis retournée aux urgences car je ne savais plus du tout m'asseoir et bouger. Aux urgences, il s'est avéré qu'une des artères ligaturés avait lâché après l'opération et un caillot de sang de 10cm s'était formé à l'endroit ou j'avais mon petit kyste. Résultat ? Ré-opération d'urgence et hop ! nouvelle anesthésie générale.
On m'a mis une "lamelle de caoutchouc" pour empêcher que le trou ne se referme trop vite et ne cause un autre caillot. Le lundi on m'enlevait cette lamelle qui me donnait l'impression d'avoir une lame de rasoir dans le vagin (pourtant ce n'était pas à cet endroit mais dans le trou fait pour enlever le kyste).
Expérience traumatisante. Après analyse, le kyste avait grossis de presque 2cm en 6 mois rien qu'avec mon stress. Il était bénin et la gynéco a du l'extraire avec des forceps !!!
On dit que les kystes dermoïdes surviennent sans raisons. parfois, la raison est un choc traumatique ou physique. Cela n'a rien à voir avec la contraception et n'est pas héréditaire. Ca vous tombe sur la g***** comme ça sans raison.
Je ne saurai jamais depuis combien de temps j'avais ce kyste mais si je n'avais pas consulté, il aurait continuer à grossir. il enserrait ma trompe et des filaments commençaient à se former autour de l'ovaire. Sans cette découverte, j'aurais perdu mon ovaire droit et le kyste se serait attaqué à l'ovaire gauche. Je serais devenue stérile. Tout ça par honte de consulter un gynécologue. Tout ça parce qu'à 20 ans, on ose pas montrer son intimité à un professionnel.
J'encourage vivement les femmes et les jeunes filles à aller chez leur gynéco. Et ne croyez pas que mon expérience est un cas isolé. C'est de plus en plus fréquent et surtout chez les jeunes.
Les symptômes ? Il y en a très peu : règles douloureuses et abondantes et rapports sexuels douloureux.
C'est le cas de nombreuses femmes et on ne se dit pas qu'on a une bèbète de 10cm dans le bide pour autant. Pour ma part, j'avais ces symptômes accompagnés d'autres : constipation mais j'allais souvent uriner. La raison : ce kyste écrasait ma vessie et appuyait sur la fin de mon colon. Il prenait toute la cavité se trouvant derrière l'utérus et il écrasait ce dernier. Je n'aurais jamais su tomber enceinte malgré mes écarts de pilule (oui je n'étais pas très régulière).
Aujourd'hui, je suis passée à une autre méthode de contraception : l'implant. Stressée de ce risque que je prenais avec la pilule, aujourd'hui plus de souci !
J'ai encore des douleurs, mais musculaires. Je ne peux porter quelque choses de trop lourd sans avoir mal. Et j'ai évidemment une cicatrice qui fait 18 cm (j'avai 17 agraphes en fait).
Je n'ai plus qu'une seule crainte : le jour où j'ai un enfant, ma plus grande peur sera la césarienne. Je ne comprend pas comment des milliers de femmes la supporte. C'est insoutenable. Mais je pense que le bonheur d'avoir un enfant enlève ce mal. Moi je n'avais rien.
Voila. Merci de votre attention et... Allez chez le gynéco nondidjû !!!
:D
Ceci est mon premier message sur Vivelesrondes.com et je me permets de partager mon expérience sur un sujet qui me parait essentiel : la visite chez le gynéco.
Loin de moi l'envie de donner des leçons mais vu ce qui m'est arrivé j'essaie de prévenir un maximum les femmes qui comme moi avaient une sainte horreur du gynéco.
Mon histoire est longue et j'espère que vous aurez la patience de la lire.
Il m'est arrivé quelques expériences malheureuses au niveau sexuel. Une première fois absolument non désirée, une deuxième fois qui ne l'était pas plus, une troisième fois chaotique avec un abus, cette fois, plus psychologique qu'autre chose. Et puis, enfin en nov 2008, j'ai fait la rencontre de quelqu'un de bien. Quelqu'un avec qui je me suis épanouie sexuellement.
Tout aurait été parfait si je n'avais pas eu ces douleurs à chacun de nos rapports. J'ai d'abord pensé au vaginisme et à un "problème" psychologique. Et pendant quelques mois j'ai tenté en vain de me convaincre de cela. Certaines positions m'étaient interdites et ce n'était vraiment pas agréable.
J'étais sous pilule :la mini pilule, celle qu'on prend sans arrêter et qui fait qu'on a pas de règles. Certaines vont dire que cette pilule est mauvaise mais pour moi elle était vitale. En effet, j'avais des règles si douloureuses qu'elles m'empêchaient d'avoir une vie normale.
Après deux mois d'activité sexuelle, j'ai commencé à voir un kyste se former sur ma petite lèvre gauche. Un kyste "mou" de 3-4cm. Je ne vais pas dire que c'est venu d'un coup mais c'est à cette taille que j'y ai vraiment prêté attention. Après quelques recherches et une visite chez mon médecin traitant, j'ai su qu'il s'agissait d'un kyste de la glande de bartholin. Cette glande est utile à la lubrification. Tout à fait bénin il est enlevé lors d'une opération où l'on vous endors totalement.
Evidemment, j'ai été chez mon gynéco. En février 2009, j'allais pour la première fois chez un gynéco, la peur au ventre. Elle m'a confirmé le kyste de bartholin, c'était évident. Mais après un examen classique (logique pour une première visite), elle a froncé les sourcils en me disant qu'il y a vait quelques choses qui clochait avec mon utérus. Après une échographie, elle m'a montré ce qui causait mes douleurs. J'avais un kyste (un autre) à l'ovaire droit de 9 cm. Ce kyste était appelé "dermoïde" et ne pouvait être extrait qu'après une laparotomie (comme une césarienne). Elle n'était pas en mesure de me dire à cet instant si ce kyste était bénin ou non, si on allait sauver mon ovaire et si l'autre ovaire, le gauche, était touché.
Deux kystes pour le prix d'un !!
Après une irm (ou scanner je ne sais plus), ce kyste s'est avéré être bénin. L'opération fut programmée pour le 29 juin 2009 : dès que mes examens seraient terminés. En effet cette opération allait me demander un mois et demi de non activité alors il valait mieux attendre. En tout cas je ne voulais pas gacher mon année scolaire avec cela.
Entre février et juin, le stress a développé ce kyste. En tout cas c'est ce que je ressentais. Le mal se propageait et je commençais à ressentir des douleurs très souvent. Psychologiques ? Peut-être mais j'avais vraiment mal. De plus, ma gynéco ne savait pas m'assurer que l'on arriverait à sauver mon ovaire.
Cette opération a été et restera un très douloureux souvenir et c'est le moins que l'on puisse dire. Opérée un lundi, je suis restée 4 heures sur la table. Dans la salle de réveil j'ai cru qu'on m'avait arraché les trippes. Je ne savais pas crier de douleur juste pleurer de mal. Heureusement, on m'a placé sous morphine et je controllais cela. Cependant vous n'avez qu'un accès limité et après X heures l'appareil se coupe. Ma douleur a été surpportable jusqu'en début de soirée mais après, la machin s'est coupée et ne s'est plus jamais rallumée. Le lendemain matin, on me faisait lever pour changer mon lit. J'ai cru que mes organes allaient tomber par terre.
Le surlendemain j'ai du me laver seule alors que je ne savais bouger. Un service hospitalier de m***** ! Pour vous donner un exemple : j'avais une sonde urinaire et le tuyau de celle-ci est resté bloqué sous ma cuisse empéchant l'écoulement. Résultat, vessie pleine pendant une nuit entière et le lendemain 800ml pratiquement d'un coup !!!
j'en avais profité pour enlever l'autre kyste, celui de la glande de bartholin. Je n'étais pas obligée mais "esthétiquement", il me dérangeait. Et puisque je devais passer sur la table... Après l'extraction, je devais avoir 3 bains de siège par jour en raison de ce kyste enlevé. Le mercredi, j'avais très mal à l'endroit où le kyste était. Le gynéco est passé et a dit qu'il y avait un caillot qui s'était formé. Elle a poussé sur la blessure pour faire sortir ce caillot. Expérience très douloureuse mais soulagement malgré tout.
En avançant dans la semaine, je me sentais de mieux en mieux. Même si je ne savais pas me lever ou marcher. Le jeudi, je marchais malgré tout mais courbée et comme une vieille femme ^^
La gynéco m'avait dit qu'elle me laisserait sortir quand je "courrais dans les couloirs". Je ne courrais pas mais j'ai pu sortit le vendredi milieu d'après-midi.
En rentrant chez moi, je ne savais m'asseoir sauf si une bouée se trouvait sous moi. Le samedi soir, je suis retournée aux urgences car je ne savais plus du tout m'asseoir et bouger. Aux urgences, il s'est avéré qu'une des artères ligaturés avait lâché après l'opération et un caillot de sang de 10cm s'était formé à l'endroit ou j'avais mon petit kyste. Résultat ? Ré-opération d'urgence et hop ! nouvelle anesthésie générale.
On m'a mis une "lamelle de caoutchouc" pour empêcher que le trou ne se referme trop vite et ne cause un autre caillot. Le lundi on m'enlevait cette lamelle qui me donnait l'impression d'avoir une lame de rasoir dans le vagin (pourtant ce n'était pas à cet endroit mais dans le trou fait pour enlever le kyste).
Expérience traumatisante. Après analyse, le kyste avait grossis de presque 2cm en 6 mois rien qu'avec mon stress. Il était bénin et la gynéco a du l'extraire avec des forceps !!!
On dit que les kystes dermoïdes surviennent sans raisons. parfois, la raison est un choc traumatique ou physique. Cela n'a rien à voir avec la contraception et n'est pas héréditaire. Ca vous tombe sur la g***** comme ça sans raison.
Je ne saurai jamais depuis combien de temps j'avais ce kyste mais si je n'avais pas consulté, il aurait continuer à grossir. il enserrait ma trompe et des filaments commençaient à se former autour de l'ovaire. Sans cette découverte, j'aurais perdu mon ovaire droit et le kyste se serait attaqué à l'ovaire gauche. Je serais devenue stérile. Tout ça par honte de consulter un gynécologue. Tout ça parce qu'à 20 ans, on ose pas montrer son intimité à un professionnel.
J'encourage vivement les femmes et les jeunes filles à aller chez leur gynéco. Et ne croyez pas que mon expérience est un cas isolé. C'est de plus en plus fréquent et surtout chez les jeunes.
Les symptômes ? Il y en a très peu : règles douloureuses et abondantes et rapports sexuels douloureux.
C'est le cas de nombreuses femmes et on ne se dit pas qu'on a une bèbète de 10cm dans le bide pour autant. Pour ma part, j'avais ces symptômes accompagnés d'autres : constipation mais j'allais souvent uriner. La raison : ce kyste écrasait ma vessie et appuyait sur la fin de mon colon. Il prenait toute la cavité se trouvant derrière l'utérus et il écrasait ce dernier. Je n'aurais jamais su tomber enceinte malgré mes écarts de pilule (oui je n'étais pas très régulière).
Aujourd'hui, je suis passée à une autre méthode de contraception : l'implant. Stressée de ce risque que je prenais avec la pilule, aujourd'hui plus de souci !
J'ai encore des douleurs, mais musculaires. Je ne peux porter quelque choses de trop lourd sans avoir mal. Et j'ai évidemment une cicatrice qui fait 18 cm (j'avai 17 agraphes en fait).
Je n'ai plus qu'une seule crainte : le jour où j'ai un enfant, ma plus grande peur sera la césarienne. Je ne comprend pas comment des milliers de femmes la supporte. C'est insoutenable. Mais je pense que le bonheur d'avoir un enfant enlève ce mal. Moi je n'avais rien.
Voila. Merci de votre attention et... Allez chez le gynéco nondidjû !!!
:D
Merci pour ce message de prévention, malheureusement, les forumeuses d'ici (pas toutes) ne vont pas au gynéco parce qu'elles ont souvent eu affaire à des incompétents qui mettaient tout leurs problèmes sur leur surpoids :? Ce n'est pas vraiment une question d'être pudique ou pas (bon y'a aussi de ça, mais c'est pas la raison première, on va dire)