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Le blues de la mère au foyer

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Pour ceux qui me connaissent, vous savez sans doute que j'ai fait un big baby blues à la naissance de ma fille...
J'en suis heureusement sortie au bout de deux mois  
environ, aidée par une psy, par mes proches et aussi par vos conseils.

Mais voilà, j'ai l'impression que ça recommence... Moins fort, mais quand même, je n'arrive pas à avoir le moral.

Je retombe peu à peu dans une mauvaise spirale, je ne mange plus correctement, je ne m'habille plus, je ne prends plus soin de moi.
Je n'arrive pas à y voir un interet puisque je ne vois personne, je ne sors pas, je n'ai pas de buts.

On a beau me dire de sortir, je ne sais pas quoi faire. Pas d'argent à dépenser, et le temps ne se préte pas à des balades dans les parcs. En plus la petite a une toux persistante que je ne veux pas empirer en sortant par ce froid et cette humidité.

Et puis même. Je suis sortie avec elle lundi et mardi, ça ne me fait rien. Je n'arrive pas à me sortir de ma léthargie.
C'est comme si je n'avais envie de rien.

Je suis fatiguée, mentalement et physiquement. Je montre aux gens une façade qui n'est pas moi, parce que je ne veux pas qu'on me dise que j'ai tt pour etre heureuse, et qu'en plus je ne travaille pas, que j'ai une petite fille merveilleuse.

Tout ça je le sais bien, je suis heureuse, ce n'est pas ça le problème. Avec mon mari aucuns soucis, il est là, il m'écoute, je l'aime et c'est réciproque. Ma fille est un petit ange, elle sourit tout le temps.

Mais la routine me bouffe. Pas de vie sociale, pas de temps pour moi, je suis toujours obnubilée par la petite, même quand je sors seule faire des courses.
J'aimerais retravaillée mais je suis tiraillée car je veux m'occuper de ma fille.

C'est tjrs le même dilemne. Je devrais m'accorder des moments à moi, mais j'ai tjrs l'esprit occupé par ma fille, même quand elle ne pleure pas.

J'ai tjrs cette peur qu'elle ne soit pas bien, qu'elle se sente mise à l'écart, qu'elle se sente rejetée. Du coup, même quand je commence un truc, j'ai tjrs un oeil sur elle et je ne suis pas à ce que je fais.
Et la petite finit par le sentir et me réclame.

J'ai pourtant travaillé sur ce point avec la psy, mais je n'arrive pas à comprendre d'où ça vient.

Je me sens nulle, parce que je ne suis ni avec elle ni sans elle.
Quand je joue avec elle je me lasse car toute une journée, toute une semaine comme ça, à ne faire que ça, ça enlève tout le plaisir. Je joue machinalement mais je regrette de ne pas avoir un vrai moment à moi, du coup je ne suis pas totalement avec elle, elle ne s'amuse pas vraiment et moi non plus.
Et quand je peux etre seule à faire ce que je veux, je n'en profite pas car je veux etre avec elle !
Plus tordue tu meurs !

J'avance au jour le jour mais sans entrain. Je ne suis pas pressée de me lever le matin...

C'est un post qui risque d'etre trés long, vu que je ne parle à personne.

J'ai l'impression d'avoir accumulé une fatigue impressionnante, pourtant rien ne me redonne de la force et de l'envie.

Je ne vois pas comment en sortir... Bouger ne m'aide pas, j'ai épuisé les sujets chez la psy et elle ne m'apporte pas de réponses...

C'est pas l'enfer mais c'est stressant.

En plus j'ai l'impression d'enchainer les periodes d'euphorie, d'entrain, avec les périodes de déprime.
J'ai même cru que c t du à la pillule, que je viens juste de reprendre, mais je l'ai arrété et ça ne change rien.

J'ai envie de pleurer pr un rien, je m'enferme dans ma téte, je parle de moins en moins en famille, j'ai envie de dormir tout le temps...

C'est un post qui n'attend pas de réponses, j'avais juste besoin de parler...
je ne sais pas trop quoi te dire alors je t'envoie une enooooooooooooooooooorme dose de :kiss:
j'espere que ca va vite aller mieux pour toi.

j'ai aussi eu une petite période comme ca mais c'est passé et surtout je suis de nature casanière limite maman ours :lol:
bon courage!
S
89 ans 4951
Hello Madame Proutprout

C'est une période un peu plus dure, mais dès qu'il fera plus beau tu pourras aller dans les places de jeux et rencontrer d'autres mamans.

Ce n'est pas évident d'être seule toute la journée avec un bébé. Mais n'as-tu pas de famille ou connaissance que tu pourrais aller voir.

Quand je n'avais que mon ainé qui était tout petit, j'essayais justement de profiter (si tu as un bébé facile) de faire autre chose que rester à la maison. Je partais 1 journée chez une amie qui était aussi à la maison, j'allais ensuite voir mon amie d'enfance et je passais 4-5 jours chez elle, un coup dans ma famille, un coup dans la famille de mon mari et du coup entre-deux t'es contente d'avoir un petit rythme tranquille et c'est moins la routine.

Si tu n'as pas d'amis tu peux essayer de te faire des contacts, soit par une activité le soir quand ton mari garde la petite et lier connaissance ou alors au centre commercial tu t'installes au coin enfant et tu restes un moment. En fait si tu restes toute la journée chez toi avec un bébé c'est très long.

J'aimais aller marcher tous les jours avec la poussette même quand il ne faisait pas beau car cela coupe la journée et souvent mon fils faisait une sieste dans la poussette.

J'avais aussi une angoisse de séparation et cela a été très difficile à lutter là-contre, j'ai réussi à avancer et à lâcher prise quand ma psy m'a dit que j'allais créer une angoisse de séparation chez mes fils si je n'arrivais pas à avancer.

Si tu as envie de retravailler, fais-le, il y a des très bonnes crèches et les enfants ne sont pas malheureux. En n'arrivant pas à lâcher la petite c'est que tu as le sentiment que si tu ne la lâches pas d'une semelle il ne va rien lui arriver de mal, mais tu dois comprendre qu'on a pas le contrôle absolu sur tout ce qui peut arriver à nos enfants et qu'il peut arriver quelque chose quand ils sont avec nous. On a pas le contrôle absolu de tout et de toute façon si on veut trop contrôler on va générer de l'angoisse chez nos enfants en leur transmettant une angoisse diffuse comme quoi sans maman le monde est dangereux (je raccourci un peu). Je me permets de te parler comme cela car je l'ai vécu et c'est ce qu'avais découvert en faisant un travail thérapeutique sur moi-même.

Si tu es bien dans la fusion et que tu n'en souffres pas il n'y a aucun souci, tant que nos enfants sont petits cela ne leur fait pas de mal du tout, la seule chose qui faut savoir c'est qu'il faudra réussir à lâcher-prise au fur et à mesure qu'ils grandissent et qu'ils le demandent.

Courage
52 ans Sous la pluie !!! 4781
Si parler te fais du bien alors n'hésites pas à venir te confier ici.
Tu sais je pensais à un truc et bosser à mi-temps, tu penses que ça pourrait être une solution ?
On dit aussi qu'il faut 9 mois pour faire un bébé et encore 9 pour se remettre, c'est fatiguant psychologiquement et physiquement.
En tout cas je t'envoie pleins de bisous :kiss: :kiss:
43 ans oise 1060
ça sent la dépression tout ça ...........
:kiss: :kiss: :kiss:
vide ton sac ici si ça peut te soulager , tu trouveras toujours des lecteurs bienveillants , même s'ils n'ont pas toujours de solutions à te donner .
le soutien fait toujours du bien et dans ces moments là , c'est important ;)
1547
Merci ça fait plaisir de voir qu'on peut tjrs compter sur ses amies vlriennes !
J'ai tjrs attaché bcp d'importance au virtuel. Même si ce n'est pas la réalité, dans certaine ssituations ça aide bcp plus justement, car on a pas la personne en face de soi, et pr les gens pudiques ou timides c'est bcp mieux, ds un premier temps bien sur ;)

Dépression j'irai peut etre pas jusque là... Un gros ras le bol de la monotonie et tjrs un problème d'adaptation à mon nveau statut.

Pour rien au monde je ne voudrais revenir en arrière, mais je n'ai pas encore trouvé mon rythme. En fait si, je l'ai trouvé, mais justement, il me dérange car trop rituel, trop prévisible.

Je pense aussi que le temps joue pas mal... j'ai trop hate de pouvoir reprofiter du soleil...
43 ans oise 1060
c'est vrai que le temps du moment , ça aide pas :(
par contre pour ce qui est de la routine qui s'installe , c'est un peu inévitable à partir du moment où il y a des enfants (malheureusement) . eux ont besoin des ces rituels et petites habitudes .
j'espère que tu vas vite reprendre du poil de la bête ! :D
4467
salut madame.

je pensais que tu allais mieux, mais je comprends à travers tes messages que la routine ne te va pas, parce que tu n'arrives pas à penser un peu à toi, tu ne penses qu'à ta fille et tu te culpabilises de la laisser ne serait-ce que 5 min pour faire quelque chose de plus personnel.

je suis mal placée, je n'ai pas encore accouché et je ne sais pas quelle maman je serai, mais "théoriquement", pour qu'un enfant soit épanoui, il doit sentir que sa maman l'est aussi, et donc tu n'es pas qu'une maman tu restes avant tout une femme, tu as des loisirs, des occupations qui font ce que tu es, et la maman que ta fille aime :)

évidemment ta fille est encore toute petite, mais tu peux profiter de quelques moments de répit pour faire ce que tu aimes. Regarder des films? faire de la couture (j'ai vu que tu t'y mettais, pour peu que ce ne soit pas QUE pour ta fille mais un vrai plaisir pour toi), inviter une copine de temps en temps ? tu vas voir avec le soleil tout va mieux. on a de la chance dans le sud ouest c'est un mini printemps que nous avons en avance, mais ça ne va pas tarder dans le reste de la France, et là tu te sentiras mieux j'en suis sûre.

tu es dans quel coin déjà? tu dois avoir des vlrienne dans ton cas aussi j'en suis sure, pourquoi ne pas se rencontrer?

quand tu parles de changement d'humeur, ça me fait vraiment penser à ma maman qui était comme on dit "bipolaire", dépressive chronique, névrosée, bref. Et tu sais quoi? sa maladie a commencé après la naissance de son dernier bébé. naissance difficile avec couveuse pendant 2 mois etc, baby blues, et la dégringolade. Ne te laisse surtout pas avoir par la maladie, même si tu n'es pas à ce stade, tu as quand même une déprime latente pour ne pas dire dépression à mon avis.

je pense que ton psy actuel ne te convient pas/plus, alors change! c'est un nouveau cap maintenant. Tu as affronté le babyblues avec succ-s, aujourd'hui c'est autre chose qui te guette, et visiblement tu as besoin d'en parler. nous on est toujours là bien sûr mais nous ne somme pas professionnels. je pense qu'il serait bien que tu en parles avec quelqu'un d'autre.

je t'embrasse fort, tu sais tu es tellement attachante à travers tes messages, tu peux certainement te faire un nouveau réseau d'amitié, virtuel c'est fait, mais réel, même si c'est pas facile, ça devrait t'aider:)

bises
40 ans chez les chtis 6262
Salut madame_proutprout,

Si ca peut te rassurer je bosse mais pourtant je suis dans le même état que toi... Je culpabilise de laisser ma fille, j'ai l'impression de ne pas être une bonne mère (je pars de 8h à 19h) je suis super fatiguée et pour couronner le tout, avec le papa c'est pas la grande joie...

Mon dieu que je te comprends quand tu parles de montrer une facette qui n'est pas toi...


courage a toi !
1547
Merci les filles, vous êtes vraiment gentilles !

Heureusement là c'est la fin de semaine donc le moral remonte un peu.

Je pense que malgré 9 mois d'attente, tout a été bcp trop vite. Le truc c'est que j'avais prévu certaines choses à l'avance, et mes plans ne se sont pas réalisés comme je le pensais.
Au final, touit s'est mieux déroulé encore puisque mon mari a obtenu une place en licence pro, mais ça s'est fait tellement rapidement.

Mais on s'était dit justement que mon mari serait là avec moi le premier mois au moins, le temps de retrouver du boulot. C'était plus précaire car ils étaient soumis aux recherches du Pole Emploi, mais je savais qu'il serait là avec moi en cas de coup dur.

Il a fait un bilan de compétence pdt la fin de ma grossesse et la semaine de mon accouchement ils l'ont dirigé vers cette licence pro en métiers de la formation. C'était une chance pr lui, reprendre des études dans un domaine qui l'interesse, pas de stress pdt un an pr les allocs, et pas de stress à l'idée de ne pas retrouver de boulot ou de se voir envoyé dans une entreprise ou un domaine qu'il déteste et qu'il a quitté, le commerce.

Quand j'ai accouché il passait ses entretiens pr y entrer, et il a été accepté de suite, il a du chercher un stage, faire les papiers pr la prise en charge, pour les allocations. Du coup je me suis souvent retrouvée seule, livrée à moi même, alors que j'attendais d'etre entourée.
Il n'a pas eu de réel congé paternité du coup, car les 11 jours lui ont servi à courir les entreprises.

Maintenant je suis contente de ça, même si au final il n'aime pas ce qu'il fait car ça ne correspond pas à l'idée qu'il s'en faisait et qu'on lui avait proposé.

Mais tout a été trop rapide, je n'ai pas eu le temps de souffler.
J'ai l'impression que depuis 6 mois tout s'enchaine à une vitesse de dingue, même si je trouve ça plus facile que ce que je le pensais.

Le plus dur c'est de n'avoir envie de rien.
Je n'arrive pas à rechercher les relations durables, car j'ai peur de l'attachement et de tout ce que ça implique.
J'ai eu énormément de mal à me mettre avec mon mari il y a 7 ans, car j'avais peur de le perdre une fois tombée amoureuse. Et c'est pareil en amitié.
J'ai peur que la personne m'en demande trop, qu'elle ne respecte ma liberté.
Je suis plus du style à téléphoner pdt des plombes, à faire de shopping entre filles, ça a jamais été mon truc.

Je demande pas grand chose, les amies véritables ne me manquent pas trop, car mon meilleur ami et ma meilleure sont mon mair et ma mère. Je n'ai besoin de rien d'autres à ce niveau car j'ai tjrs été solitaire.
Je me protège et c'est mieux comme ça.
C'est juste les échanges qui me manquent, avec des personnes comme moi, qui ne s'attendent pas à ce que je les appelle tous les jours, même toutes les semaines, qui ne ralent pas si je donne pas de nouvelles, car ce n'est pas ds ma nature.

Je me lie facilement avec les gens, j'ai un contact facile, les gens m'aiment bien, mais je ne vais pas plus loin.

Je déteste mon pseudo. Va falloir que je le change et que j'ne trouve un autre, mais j'ai peur que l'on ne me reconnaisse plus ici !

Madame Prout prout c'est un peu ma carapace, cette Madame Je sais tout qui m'énerve et qui la ramène un peu trop avec sa science.

Ces problèmes ne datent pas de la naissance de ma fille, j'ai tjrs été comme ça.
Ca ne date pas non plus de la mortb brutale d emon père, comme je le pensais.

Il y a certainement eu quelquechose dans ma toute petite enfance, dont je ne me souviens pas, et qui m'a fragilisé, mais on a en parlé avec ma famille, on ne voit pas.
J'ai eu une enfance heureuse, j'étais la dernière de 6 enfants, je suis arrivée par hasard alors que ma mère avait 49 ans, tout le monde était content.

Pourtant j'ai développé des tocs hallucinants. mais à cette époque on ne parlait pas de tocs, personne ne s'est inquiété.
J'avais l'impression que tt mon coté droit était plus mince que le gauche. Du coup tt à droite était plus serré. J'entortillais ma jambe de pantalon autour de ma cheville à droite, pour que ça serre plus. Mes lacets étaient serrés à droite, pas à gauche. Si ej faisais une queue de cheval je pouvais passer 3h à la faire, la feraire, la resserrer à droite, mais ça ne convenait jamais.
Pareil pr les draps le soir, il fallait que je sois serrée dedans comme une momie, mes parents devenaient fous.
Avt de dormir j'avais un rituel car j'avais peur des moustiques, et ma mère, ts les osirs, devait répété 3 fois "promis juré marché conclu" sur le fait qu'il n'y en avait pas ds la pièce.
Pdt une période j'ai arrété de poser des questions à l'oral, j'écrivais tout, je faisais des questionnaires que je donnais à ma mère, elle devait entourer la réponse, oui ou non...
Y'en a pleins d'autres, avec la saleté de la baignoire, etc... J'ai tjrs une phobie des savonnettes, je déteste ça, tout comme les gants de toilette déjà utilisés, j'arrive pas, pr moi ce sont des nids à microbes (Alors que je suis capable de nettoyer les toilettes ou du vomi je m'en fiche).

On en a parlé avec le psy et il pense que j'ai résolu tt ça tte seule. Il pense que j'ai la capacité de régler mes problèmes, parce que j'ai uen bonne analyse et compréhension de mes problèmes, je me voile pas la face. Mais en attendant j'ai pas la clef !

J'ai toujours été comme ça, à enchainer les périodes de stress, de déprime et les regains d'énergie et de volonté...

Faut croire que je suis toujours gothique dans l'ame, même si je ne le suis plus vestimentairement parlant !
4467
he bien j'ai tout lu ton dernier message et ça m'a encore émue :)

parce que tu as vachement de recul sur toi je trouve, tu parles de toi comme si tu te regardais de loin. Tu sais tous les tocs que tu avais (pour moi ne pas aimer les baignoires sales et les savonnettes, les gants de toilettes qui sont bien des nids à microbes, ce ne sont pas des tocs, c'est plutôt du bon sens je trouve:), tu les as compris, tu sais pourquoi tu te sentais comme ci ou comme ça, pourquoi ça prenait du temps de faire une coiffure. Aujourd'hui ça va mieux de ce côté là?

pour le reste, ce que tu dis sur le fait d'être bien appréciée, mais que tu n'as pas envie d'aller plus vers les autres, que tu es solitaire etc, j'aurai pu écrire les mêmes mots, donc je te comprends encore plus! j'ai aussi perdu brutalement mes parents (les 2...) mais mon côté "ours" je l'ai depuis bien longtemps, et je dois même dire que c'était pire avant. mais comme toi, c'est contradictoire, j'aime être seule, libre, ne pas être jugée, et en même temps des moments d'amitié me manquent quand même.

mon copain est mon meilleur ami, ma soeur ma meilleure amie. Mais je pense quand même même si parfois j'ai du mal à le reconnaitre, que j'aurai besoin de quelqu'un d'extérieur, un ou plusieurs personnes. par ex je ne sors pas sans mon chéri. Parce que j'ai pas envie. mais aussi parce que j'ai pas les bonnes personnes qui pourraient me donner cette envie. Je vais me balader seule, ça j'aime bien, marcher, faire de la photo, c'est solitaire. mais pas sortir, boire un verre, etc. nan ça j'ai pas envie sauf si mon chéri est là. c'est un peu trop fusionnel comme relation non? et j'ai l'impression que tu es comme moi?

le fait d'avoir un petit enfant, ça enferme dans le rôle de maman, parce qu'il faut respecter le rythme du bébé, on ne peut plus sortir sur un coup de tête, partir plusieurs heures sans penser à rien etc. Mais j'imagine que ça apporte tellement plus, une nouvelle famille finalement... Il faut juste réussir à apprécier chaque moment de la vie. C'est pas facile... je sais !


courage!
48 ans 1805
J'ai lu ton dernier post aussi madame_proutprout et moi aussi cela m'a émue.
Je ne sais pas si ses qqes mots pourront te réconforter mais un jour ma soeur me disait (quand je lui racontai que j'étais mal à l'aise quand je laissai Nolhan dans son siège à la maison -enfin maintenant dans son parc - et que je l'étais tout autant quand je l'avais tout le temps dans mes bras) qu'
ON NE PEUT PAS ETRE DES MERES PARFAITES

Il fait, je pense, abandonner cette idée de vouloir tout le temps trop bien faire.

Et tu sais tes TOCS (j'en ai eu aussi) sont souvent liés au perfectionnisme: ce besoin de tout ranger, là, bien à droite, ou pour moi, de tout déplacer et replacer à sa place (j'avais 12 ans hein maintenant c'est terminé heureusement).
C'est une profonde angoisse et une culpabilité qu'on éprouve par rapport à un idéal qu'on se crée (car bien évidemment qu'on ne peut pas être parfaite).

Pour le reste de tes soucis ma belle, je crois que tu fais le nécessaire (te remettre en question est un sacré pas crois-moi)...

;)
52 ans Sous la pluie !!! 4781
Comment Muse la perfection n'existe pas, zut alors je viens de perdre mes dernières illusions :lol:

Sans rire, ton message m'a aussi beaucoup ému madame_proutprout, je suis d'accord avec Muse, la perfection n'existe pas et il faut arriver même si c'est difficile à lâcher prise de temps en temps. Moi aussi j'ai eu des tocs pendant très longtemps, je me lavais les mains 4 fois de suite, je comptais les lettres des mots, je nettoyais ma salle de bain 2 fois suite et puis pour le rangement carrément de la folie. Je culpabilisais dés que je laissais un de mes doudous d'ailleurs je n'avais pas de parc, ni de youp' et je les faisais manger sur mes genoux, mais je me disais aussi que ce n'était pas bien. Tu as un vrai regard sur toi-même, c'est très difficile et comme le dis Muse et bien c'est un grand pas.

Courage et :kiss: :kiss: :kiss:
1547
Merci les filles !
Je ne pensais pas que ça vous toucherait autant lol.

Je ne suis pas au bord de la folie ou du suicide, ne vous inquiétez pas lol.
Ca fait longtemps que je suis comme, ça, je pense même que je l'ai toujours été. J'ai toujours eu à me débattre avec moi-même, pour tout. J'y travaille tous les jours.

Le plus dur c'est de se dire qu'il n'y a pas bcp de monde autour de moi qui savent ce que je ressens. Ca serait bcp trop long à expliquer, et je ne suis pas sure que mes proches soient prets à entendre tout ça, et à accepter.

Je suis trés trés proche de ma maman, on a été trés fusionnelle. Aujourd'hui je sais que je peux tout lui dire, et elle connait la plupart de mes états d'ame. Le truc c'est que comme elle est ma mère, il y a certaines choses qu'elle ne veut pas entendre, parce que ça lui fait un peu peur.
Ou elle me secoue et passe au dessus du problème, et me dit d'aller de l'avant. Ou elle va dans mon sens et comprend que je veuille renoncer à quelquechose à cause de ces peurs.
On est trop proche pour que ça m'aide réellement à avancer en résolvant mes soucis.
Avec mon père j'ai jamais eu énormément de rapports, et c'est mon plus grand regret.
Il est décédé j'étais ado, et j'étais pas dans une bonne période, je le rejettais tt le temps, alors qu'au final c'est certainement lui qui m'a le plus comprise ! Je me rends compte que j'ai hérité pas mal de son caractère.

Et avec mes fréres et soeurs ça dépend. Je sais qu'ils me comprennent. Certains m'aident et m'écoutent. Mais d'autres, ou ça leur passe par dessus la téte, ou ils le tournent en dérision car ils ont peur aussi, ou ils ne me prennent pas au sérieux car je suis la "petite" dernière. Pour eux c'est de l'excentricité, de l'originalité, voir parfois de l'idiotie. J'ai svt l'impression qu'ils me prennent pour une idiote. Pas méchamment, mais surtt parce que pour je serais toujours leur petite soeur. Et parfois c'est lourd.
Mais c'est de ma faute aussi, j'arrive pas à pousser une gueulante. Je n'arrive jamais à leur faire sentir que ce qu'ils font me dérange, que je ne suis pas plus bête qu'eux, surtt à 26 ans ! Quand je fais une blague décalée ils font comme si je parlais sérieusement, ils ne veulent pas comprendre mon humour, et se moque de moi. Pas en étant méchant, mais maintenant ça suffit, j'ai dépassé le stade ou on fait semblant de croire que je suis conne.
C'est un comique de répétition qui commence à me saouler mais j'arrive pas à prendre mon courage à deux mains et être franche.
Parce qu'ils sont assez rapides en paroles, et j'ai peur qu'ils me battent froid pdt un moment.
Je sais qu'ils font ça parce qu'ils tiennent à moi, c'est tjrs de la taquinerie gentille, mais comme si j'avais 10 ans.
Du coup j'ose pas les affronter, parce que je ne veux pas non plus qu'ils ne me parlent plus. Et si j'en parle franchement sans etre méchante ils vont dire que je ne suis pas rigolotte, que je ne sais pas rire, et ça va partir en live.

Parfois je pense à écrire un bouquin, ou au moins un mémoire. Mon cerveau est toujours en train de bouillonner, ya pas un moment ou j'arréte de tout analyser, tout approfondir, c'est chiant. J'ai raté ma vocation, j'aurais du etre psy.
C'est comme si je savais exactement tout ce qui cloche chez moi, et j'en fais des listes.
Heureusement j'ai appris à vivre comme ça, et parfois ça aide à mieux comprendre les autres justement.

Pour les tocs je n'en ai presque plus, sauf pour les cheveux et les chaussures lol. Faut toujours que ce soit plus serré à droite, mais apparemment ça arrive à bcp de gens, c'est uen question d'hémisphère du cerveau qui donne cette impression. Mais c'est moins flagrant.

Ce qui est paradoxal c'est que maintenant je suis ultra bordélique lol.
Et le toc de la baignoire et du savon s'est traduit par le fait qu'aujourd'hui je suis incapable de nettoyer la salle de bain. Les toilettes oui, aucun souci, le vomi, le caca, pas de problèmes. Mais la baignoire, impossible, c'est mon mari.

Je suis consciente que la perfection n'existe pas, je ne cherche pas à etre Bree Vande Kamp? Je suis plutot du genre Lynette/Suzanne lol. Je ne recherche pas forcément la perfection pr moi, mais tjrs aux yeux des autres.
Chez moi, à l'improviste, c'est tjrs pas rangé, tout est n'importe comment, le canapé et le tapis pleins de poils de chat (Ca m'apprendra a vouloir un chat à poils longs...), la vaisselle à moitié faite. Je déteste le ménage...

Mais ça me complexe. Et quand je sais que quelqu'un vient c'est grand ménage de printemps lol, mais bon, j'arrive jamais à tt faire à fond tellement y'en a a faire !

J'ai tout pour etre bien, je suis heureuse, ça y'a pas de pépins.
C'est autre chose. Y'a tjrs quelquechose ds mon crane qui fait que ça gache mon plaisir. Comme si j'étais tjrs obligée de me souvenir que j'ai des bourrelets, que mes sourcisl sont pas faits, que j'ai de la moustache, que mes chaussures sont moches, que j'ai une dent cassée, que j'ai pas fait mes papiers de remboursement sécu, que j'ai peur de travailler, peur de perdre des proches, peur de plus plaire à mon mari, peur que ma fille ne m'aime pas...
C'est usant à la fin.

Et le truc c'est que je déteins sur mon mari. Ou alors il était pareil lol. Lui aussi se pourrit la vie avec des bétises, du genre qu'est ce qu'on fera si on trouve pas de boulot, la maison n'est pas rangée, on a pas 1000 euros de coté si y'a un pépin... C'est sur que ce sont des peurs légitimes, mais y penser quand tout va pr le mieux, c'est chiant.
Et quand c comme ça on se remonte l'un l'autre lol, c'est ça le plus marrant.
Je l'engueule, puis quand c'est l'inverse c'est lui qui m'explique qu'on s'en fout.

Pi là on a découvert un cancer des ganglions à ma petite belle soeur de 20 ans... J'arrive pas à y croire. En façade elle semble bien le prendre, elle sait que c'est un cancer qui se guérit dans 99% des cas, et j'ai fait des recherches c'est vrai qu'il se guérit trés bien.
Mais quand même. Moi qui prévoit tout, qui sait déjà comment je ferais si y'avait le feu, si j'étais cambriolée, j'aurais jamais cru qu'elle aurait un cancer... Surtt qu'elle n'avait qu'un ganglion à la base (Et que j'en ai un aussi depuis plusieurs mois... Mais mon doc dit que c'est ma dent...).

J'ai bcp trop de choses à dire, c'est ça le problème !
M
46 ans Pau 568
Coucou miss (je commence à prendre de la distance avec madame proutprout ;) ) Moi aussi, j'ai été très émue par tes messages et impressionnée aussi. A ton âge, je n'aurais jamais pu avoir une telle capacité d'analyse sur moi même (et je ne suis pas sure de l'avoir aujourd'hui). Ce qui me saute aux yeux effectivement quand je te lis, c'est l'impression que ton cerveau est en perpétuelle ébullition, que tu n'es jamais en "paix avec toi même", que tu te poses énormément de questions partout tout le temps. Je pense qu'il faudrait que tu trouves quelque chose (les arts martiaux ? Le yoga ? La religion ? Une passion quelconque ?) qui pourrait t'amener un peu de sérénité. Je sais c'est plus facile à dire qu'à faire. Autre chose : tu nous dit que tu as peu d'amis et que celà ne te dérange pas. En es-tu sure au fond de toi ? J'ai toujours été un peu comme celà aussi mais depuis quelques temps, je me suis rendu compte que c'est faux. Je n'ai pas gardé d'amies d'enfance, je crois que je ne suis pas douée pour celà. Pourtant, comme toi, je suis d'un abord facile, mes collègues m'aiment bien mais celà s'arrête là. Pourquoi ? Mystère. Pour le ménage, bienvenue au club. je tremble à l'idée que quelqu'un puisse passer à l'improviste (c'est pas sale chez moi mais c'est en bordel :roll: ). En ce qui concerne ta pépette, j'ai vécu exactement la même chose que toi,j'avais écris un message un dimanche après midi froid et pluvieux (elle avait huit mois, mon mari était à son match de rugby) car je ne savais que faire d'elle. Comme les filles, je pense que le beau temps arrangera un peu les choses. Comme te l'a dit at, nous avons eu une très belle semaine dans le sud ouest et moi aussi cela m'a requinquée. Désolée si je suis un peu curieuse, mais je me demandais quelle formation tu avais et pourquoi tu ne travaillais pas.Enfin dernière petite chose (c'est un peu le foutoir mon message), ne crois-tu pas que l'annonce du cancer de ta belle soeur t'a bouleversée ?
En tous les cas, je t'embrasse et n'hésite pas à venir échanger, on est là pour t'écouter.
B I U