My-path, ce que tu vis est très courant. On se jauge et on se juge et puis on trouve toujours LA bonne raison de ne pas faire certaines choses. Sur le moment c'est toujours justifié pour soi-même bien sûr. On valide sa peur. "la preuve que...."
Le meilleur moyen de surmonter une situation insurmontable, c'est précisément de s'y confronter afin de s'y habituer afin de faire diminuer le niveau de peur ou même d'anxiété. Il faut y aller bien entendu à son rythme, mais y aller. Une manière de se jeter à l'eau.
Il est facile d'échafauder des plans, d'imaginer la manière dont cela devrait se passer, ce qu'on risque. Mais tout ça c'est du fantasme puisqu'on n'a jamais vécu la situation. Et le petit vélo tourne et retourne et en attendant le temps passe. C'est souvent une manière de se mettre tellement de contraintes aussi que la situation est tout bonnement impossible. Ce qui vient confirmer que ce n'est pas simple. Et on peut se sentir nul alors que pour les autres ça semble aller de soi, même si ce n'est pas le cas.
Les relations sexuelles ne sont pas simples. Surtout les premières. Y compris le premier baiser qui est généralement une source de craintes. Pratiquement tout le monde passe par cela, quelle que soit sa corpulence.
J'ai moi-même vécu cela il y a 30 ans. Qu'est-ce que j'ai pu fantasmer et échafauder comme plans ! Mais bons, les jours passaient et j'étais encore vierge à 23ans. je culpabilisais terriblement bien évidemment. Et j'étais mort de honte. J'étais obèse et très complexé. A la fac, une fille me plaisait beaucoup et je me disais qu'avec elle ce pourrait être ce que j'attendais depuis si longtemps. Mais je me voyais mal oser quoi que ce soit sans jamais avoir fait l'amour auparavant. J'avais honte. Et cette honte et même cette culpabilité venait s'ajouter à celle que j'avais concernant mon poids et mon apparence. L'horreur quoi !
Finalement, un jour j'ai pris le taureau par les cornes et j'ai couché avec la première fille venue. Elle ne me plaisait pas vraiment mais au moins je passais une étape. je suis aller "baiser" sans chercher les sentiments. ça c'est passé très moyennement, sans vraiment de plaisir tellement j'étais focalisé sur l'aspect technique et de manière pas vraiment romantique. Pas comme je l'avais rêvé en tout cas. Cela dit, j'ai le souvenir très net de cette nuit là où je suis retourné seul ensuite à ma petite chambre universitaire. Dans la rue déserte les étoiles brillaient davantage, l'air était plus cristallin, je me sentais un autre et je l'aurais bien hurlé dans la rue. J'étais le roi du monde en quelque sorte et je venais de sortir la tête du sac.
Je n'étais donc plus vierge et je pouvais envisager quelque chose de plus romantique avec cette fille qui me plaisait et à qui il me semblait que je ne déplaisais pas mais sans en avoir de certitude. J'ai à nouveau osé. Je lui ai dit ce que j'avais sur le coeur mais je n'ai pas été capable de lui dire en face. On se voyait tous les jours cependant. Je lui ai donc rédigé un longue lettre pour lui ouvrir mon coeur. Elle m'a aussitôt répondu par une longue lettre m'indiquant qu'elle n'était pas amoureuse de moi mais souhaitait que nous restions amis et complices. Sur le coup j'ai eu de la peine et je me suis même dit que je n'aurais pas dû lui dire et que c'était évident qu'elle n'aurait pas accepté. mais j'étais quelqu'un d'autre et je le savais. Et cela a renforcé notre amitié et nous n'avons plus jamais évoqué la chose. Nous sommes même restés d'excellents amis et complices et c'est encore le cas puisque nous voyons encore plusieurs fois par an.
Ce ne fut donc pas aisé mais ce fut possible. Tout ceci n'est qu'un exemple et je ne pourrais dire ce que tu devrais faire mais tu as en toi les ressources pour faire face à cette situation. A ta manière. Je que je sais c'est que tu peux le faire. J'ajoute que je vais dans le sens des propos de Jersey.