Bonjour à toutes et à tous,
J'ai souvent parcouru le forum pendant des heures sans rien poster mais voilà que depuis quelques jours, je me sens un peu perturbée et avoir
des avis extérieurs me permettra sans doute de relativiser.
Pour remettre les choses dans leur contexte, il faut savoir que mon obésité (appelons un chat, un chat!) m'accompagne depuis l'âge de 7 ans, période à partir de laquelle j'ai commencé à prendre 7kg par an. Pour arriver à 115kg pour 1,63m à l'âge de 22 ans (en 2010). Complexée mais sans plus, jamais gênée pour pratiquer des activités sportives, mon poids n'a jamais été un réel problème dans ma vie. J'ai rencontré des hommes, pour des relations sérieuses et d'autres non. Bref, une vie normale!
En 2010 donc, rythme de vie stressant : formation d'auxiliaire de puériculture, 3h de transports par jour, en couple depuis 3 ans dans une relation qui me tire vers le fond ==> je perds 20kg en 2 ans sans efforts, ni sport, ni modification de mes habitudes alimentaires. Mon entourage le remarque, je me sens mieux dans mon corps, mieux dans mes vêtements, je suis plutôt fière de moi :D
Aujourd'hui, après une rupture difficile qui m'a ôté toute confiance en moi, je suis de nouveau en couple depuis un peu plus d'un an avec un homme adorable. Il me redonne confiance en moi, me réapprend à (m')aimer. Il est dans une problématique totalement inverse à la mienne : 68kg pour 1,83m et aimerait, pour sa part, prendre quelques kilos.
Lorsque nous parlons de poids, il me suggère qu'avec 10kgs en moins, je me sentirais sans doute mieux dans mon corps. Ma bataille n'est pas finie, j'en ai conscience, mais pour le moment, j'ai l'impression de me sentir bien.
Mais... (forcément ! ;) )
La semaine dernière, au cours d'un repas avec une amie à lui (qu'il considère un peu comme sa 2ème maman) qui, comme moi, est petite et ronde (mais elle a l'excuse d'avoir eu 2 enfants), nous discutons donc de nos problèmes de poids, j'explique alors que la volonté d'en perdre est présente mais que c'est facile à dire, et là, petite intervention fatale de mon homme : "ce n'est pas en descendant le pot de N****** en une semaine que tu vas y arriver". Bam, prends ça dans ta tête ! :oops:
Et là, je fonds en larmes ! Je vais passer une nuit blanche à me poser un tas de questions : si j'étais si à l'aise que ça avec ce corps, pourquoi aurais-je réagi de la sorte ? et lui, qu'en pense-t-il ? est-il dégoûté par ce corps que finalement, je déteste tant ?
Le lendemain, j'appelle son amie pour m'excuser d'avoir craqué en sa présence, elle m'explique alors qu'ils ont discuté, elle lui a bien évidemment dit que ce n'était pas en réagissant de la sorte qu'il allait m'aider. Et à ma question : "mais pourquoi il réagit comme ça ? J'étais comme ça quand il m'a rencontré." Elle m'explique alors qu'il se fout de mon physique, mais qu'il s'inquiète pour l'avenir, pour ma santé : comment cela se passera-t-il quand nous voudrons un enfant ? est-ce que je vais finir avec des béquilles (j'ai un problème de genou suite à une chute et forcément, le poids n'aide pas...) ?
Bref, devant tant d'inquiétude de sa part, je crois qu'un déclic s'est produit, j'ai décidé de me reprendre en main, j'ai RDV la semaine prochaine chez un nutritionniste.
Son manque de tact m'a blessé, il m'a promis de faire plus attention à ses paroles à l'avenir, mais il m'a peut-être permis de prendre conscience de certaines choses, de mon mal-être caché notamment. Outre le nutritionniste, il faudra sans doute que je consulte en parallèle un psy comportementaliste pour me faire parler, me libérer, comprendre d'où vient ma prise de poids (bien que je ne sois pas persuadée que de savoir m'aidera à maigrir...).
Et vous, quel a été le déclic ?