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Couple homosexuel , votre expérience en quête d'un enfant

38 ans 3267
Le problème c'est que d'emblée tu as présenté la parentalité non basée sur la filiation comme le signe avant coureur de l'apocalypse, donc...
50 ans à la maison ! 10072
Prax a écrit:
Notre société n'est pas tribale et personne ne peut se prévaloir de dire qu'une éducation est meilleure qu'une autre. Si la filiation génétique est primordiale pour une grande majorité de la population terrienne, je n'y trouve rien à remettre en cause.

Elle a pourtant été remise en cause dès la révolution française.
Dont toute façon, on vit dans un monde où l'évolution humaine technologique comme démographique est si rapide que cette remise en cause est indispensable.

Prax a écrit:

Les personnes pour qui c'est important ne font qu'exprimer le besoin intérieur de cette filiation et je ne vois pas en quoi leur façon de penser peut gêner leurs "opposants". Chacun vit comme il l'entend, tant qu'il ne cause pas de préjudices aux autres.


Si c'était le cas, personne ne serait contre l'adoption par les gay, la FIV pour les célibataire (ou même la FIV tout court, d'ailleurs). Si c'était le cas, la stérilité ne serait pas vu comme une catastrophe dans une famille.
Là, tu parles d'une société idéale.
38 ans 3267
Je dirai même avant la révolution, Trashtrap. Je reprend l'exemple de l'Antiquité: à Rome ou en Grèce, tu pouvais adopter à tout va ( y compris des gens plus âgé que toi) mais "exposer" tous les enfants de ton sang ( soit les laisser au bord de la route en attendant que la nature fasse le reste) parce qu'ils n'étaient pas jugés assez vigoureux ou étaient des filles. Les "changements" en Afrique et en Asie ont plus à voir avec la colonisation que les décisions des principaux concernés, etc.
E
28 ans 17
Bonjour,
J'ai lu vos messages et je vous remercie pour votre implication .
Je suis surprise de savoir que les scientifiques travaillent sur le fait de créer un embryon sans spermatozoïdes .
Cela serait vraiment génial de pouvoir avoir des enfants avec des gênes des deux parents mêmes lorsqu'il s'agit de couples de femmes .

Comme certains , je pense aussi que les parents sont ceux qui élèvent les enfants et pas forcement ceux qui les mettent au monde , cala peut être une situation paradoxale mais elle est vraie , à mon avis .

Si j'ai crée cette discussion c'est pour avant tout avoir des témoignages de personnes de mêmes sexes ayant eu des enfants ou des proches de ces personnes pouvant témoigner .

Merci à vous
38 ans 2879
_Aphasie_ a écrit:

Non non, on ne s'égare pas du tout, on est en plein dedans. Selon toi donc, un homme et une femme c'est naturel, deux hommes ou deux femmes non, donc on n'a pas à aider ces derniers à avoir d'enfant. C'est bien cela ?

J'avoue que c'est moins polémique d'avoir la médecine qui pare à un souci d'ordre médical, que d'avoir la médecine qui essaie de réaliser les désirs d'enfants sans qu'il y ait de souci médical, mais que ça soit "social" (célibat, homosexualité) disons.

Je ne suis pas perturbée que ça demande l'avis du conseil d'éthique au final, de sortir la médecine du domaine médical.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Je ne comprends pas très bien ta réponse Okapi.
51 ans Out of nowhere 3834
le_chat_du_cheshire a écrit:
Je ne comprends pas très bien ta réponse Okapi.

Je pense l'interpréter comme refusant un certain relativisme très tendance ces temps ci (ex : "les parents sont ceux qui élèvent les enfants", "la loi interdit la GPA mais peut importe", etc...).
38 ans 3196
wildtendercat a écrit:
le_chat_du_cheshire a écrit:
Je ne comprends pas très bien ta réponse Okapi.

Je pense l'interpréter comme refusant un certain relativisme très tendance ces temps ci (ex : "les parents sont ceux qui élèvent les enfants", "la loi interdit la GPA mais peut importe", etc...).


Qu'est-ce que tu appelles "relativisme" au juste ? Je ne vois vraiment pas dans quel sens tu l'emploies.
38 ans 2879
C'est juste que la stérilité dans le cadre d'un couple hétérosexuel dont la femme n'est pas ménopausée relève du problème médical et que les autres cas sont d'une nature différente, j'ai appelé ça "sociale" faute de mieux.

Je comprends donc qu'il y ait un débat éthique sur "Est-ce que la médecine doit sortir du cadre médical ?".
C'était pour essayer de rebondir sur ce que disait wildtendercat et qui ne me semble pas forcément réac (mais je suis juge et partie étant donné que je suis de cet avis que j'expose).

Enfin, le truc moche avec l'éthique c'est qu'on discute de manière déconnectée, alors qu'il y a plein de gens concernés au premier plan et au plus profond d'eux-mêmes.
49 ans région parisienne 5831
C'est dur, mais essentiel, justement! En éthique, je pense qu'on doit dépasser les cas particuliers pour voir plus loin justement. Il y aura toujours l'histoire de telle ou telle personne qui fera pencher la balance dans un sens ou dans l'autre (comme dans l'histoire des vaccins: telle bébé est mort parce qu'il a été vacciné, tel autre est mort parce qu'il ne l'a pas été...Etc...). On doit réfléchir plus loin que le cas de chacun, et dépasser le tragique de certaines situations particulières.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Ce n'est pas tant la question de l'orientation sexuelle ou du mode de vie de la personne "aidée" qui m'interroge, mais plutôt celle du matériel génétique qui serait utilisé comme on récupère des pièces de voiture dans une casse, dans un but purement fonctionnel, sans s'intéresser à tout ce dont il est porteur, hormis quelques critères généraux pour éviter les impairs.
Cela me laisse même assez perplexe, car si on peut toujours s'en référer à de lointaines civilisations pour argumenter, force est de reconnaitre que la question du patrimoine génétique est de plus en plus présente sous nos latitudes.
A ce titre, si l'anonymat des dons permet de motiver les donneurs ne souhaitant pas que l'on puisse remonter jusqu'à eux, on peut s'interroger sur la pérennité du choix, une part de plus en plus importante de la population se retrouvant dans un fichier d'empreintes génétiques.

Je ne suis néanmoins pas trop inquiet quant à l'aboutissement de "l'enfant pour tous", ceci étant parfaitement cohérent avec le fonctionnement d'une société consumériste où la frustration n'est plus acceptable.
38 ans 3196
Je trouve ça exagéré de parler du désir d'enfant comme d'un caprice de consommateur frustré. Comparer les gens qui veulent avoir un enfant et qui demandent de l'aide pour cela à des "clients" avides d'un bien de consommation est très réducteur, si ce n'est insultant. Parce qu'après tout, qu'en sais-tu ? Tu juges leur démarche à l'aune de tes propres convictions, soit, mais de là à en faire une généralité sous couvert d'une analyse vaguement sociologique, faut pas abuser.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
"analyse", " insulte", "juger", "convictions","sociologie", que de grands mots...

Il est certain que la PMA étant prise en charge à 100%, la dimension commerciale est invisible pour les assurés sociaux.

Puisse notre système de protection sociale avoir les reins assez solides pour assumer le désir d'enfant à tous crins de tout un chacun, sous toutes les formes possibles et imaginables, au nom de l'égalité entre les citoyens.

Espérons seulement que nous n'aurons pas à mettre la main à la poche pour soigner les cancers de nos vieux jours.

Ce serait dommage de faire des gosses sans être en mesure de les voir grandir.
38 ans 3196
le_chat_du_cheshire a écrit:
"analyse", " insulte", "juger", "convictions","sociologie", que de grands mots...

Il est certain que la PMA étant prise en charge à 100%, la dimension commerciale est invisible pour les assurés sociaux.

Puisse notre système de protection sociale avoir les reins assez solides pour assumer le désir d'enfant à tous crins de tout un chacun, sous toutes les formes possibles et imaginables, au nom de l'égalité entre les citoyens.

Espérons seulement que nous n'aurons pas à mettre la main à la poche pour soigner les cancers de nos vieux jours.

Ce serait dommage de faire des gosses sans être en mesure de les voir grandir.


Okaaaaay...

Tu es flippant. (Ca va ? "Flippant", c'est pas un trop "grand mot" à ton goût ?)
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Pourquoi donc ?...Parce que j'ai peur un jour de ne pas pouvoir me soigner parce que le système n'aura plus suivi ?...

L'interrogation me semble légitime pourtant...

Je n'insiste pas sur l'aspect financier, conscient que bien d'autres choses mériteraient d'être remises à plat, et que la responsabilité des assurés et praticiens peut être discutée dans bien d'autres domaines.
B I U