Je m'excuse du hors sujet, mais le fait que tu aies grandi dans un environnement où la restriction cognitive est de mise (c'est à dire où
il faut contrôler son alimentation) (cf
www.gros.org ), n'a-t-il pas un lien avec tes propres yoyos?
En tout cas, tu ne changeras pas forcément ta famille, mais tu peux tout à fait te questionner (et ici est un lieu intéressant pour) sur tes propres représentations liées au surpoids.
Le fait que ça en soit devenu un caractère d'attrait sexuel est peut-être un développement après-coup, ou lié à l’opprobre familiale à ce sujet, qui sait ?
En tout cas pour moi ce n'est pas être jeune et bête, c'est juste avoir une certaine culture de grossophobie, la banaliser ou la minimiser n'aidera pas forcément à s'en dégager.
Tu peux aussi te demander ce qui te faisait honte: le surpoids en lui-même et/ou le fait d'être excité par des personnes en surpoids. Parce qu'il y a aussi une certaine difficulté qui peut être ressentie à tolérer ce qui fait l'
objet d'une excitation, que ce soit pour soi ou chez les autres.
J'ai grandi dans une culture grossophobe ni plus ni moins marquée j'imagine que beaucoup d'autres gens. J'avais moi-même, peut-être renforcé par ma propre expérience de l'obésité, des ressentis différents par rapport aux personnes grosses. J'ai remarqué que j'ai changé de perception à l'égard des personnes grosses depuis que je suis à l'aise avec ma propre obésité.
Quelqu'un de bienveillant envers moi parce que je suis grosse me ferait le même effet de violence que quelqu'un de réticent à mon égard. J'aurais envie de lui dire:
Bonjour je m'appelle 50kg par centimètre carré. (un imc quoi).
Sinon, ton récit est intéressant à lire, mais je trouve ça un peu douloureux quand même.
Je rejoins Saralou, je dirais même que Vive Les Rondes est un très bon endroit pour comprendre qu'au final, "les rondes", ça ne veut pas dire grand chose, comme "les femmes", "les hommes", etc ;)